Elle avait enfoncé sa lame dans la créature. Elle en était certaine. La résistance qu’elle avait rencontrée en enfonçant sa lame en était la preuve. Les balles avaient fusées autour d’elle pour achever la créature. Enfin, elle espérait qu’au moins le capitaine Hawkeye ait fait mouche. Au moins elle pouvait partir en paix de ce côté. Olivia se souvenait vaguement d’une douleur déchirant son flanc, et l’impression de tomber dans le vide. Il faisait déjà noir et froid. Elle avait vaguement eu l’impression qu’une chose mole avait amortie sa chute, mais elle était déjà semie-consciente à ce moment. C’était sans doute un ange venu la récupérer. Oui, il y avait de grandes chances. Des cheveux blonds éclairés par la lune, peut-être des lunettes. Mais elle n’avait pas entendu ses paroles. Lui avait-il dit qu’il l’emmenait ? Mais il lui restait encore une chose à faire : retrouver Charlie Griffin. Elle ne pouvait pas mourir sans avoir fait cela. Certes, elle partait l’arme à la main, mais elle avait manqué à sa promesse…
Cela faisait quelques jours que la bonde avait été amenée à l’hôpital en se vidant de son sang. Elle avait quatre belles entailles sur le flanc. Elles n’étaient pas trop profondes, mais suffisamment pour que les médecins ne puissent se prononcer tout de suite sur son état. Ils attendaient qu’elle se réveille en repoussant inlassablement les assauts téléphoniques du commandant Miles. Dès qu’il avait du temps, il venait aux nouvelles de sa supérieure. Et il prenait ce temps toutes les deux heures. Car bien entendu, la nouvelle de l’hospitalisation du général Armstrong avait déjà fait le tour du pays. Ce colosse que personne n’avait su faire plier était à l’article de la mort. Si certains se demandaient encore comme cela pouvait être possible, d’autres rêvaient de pouvoir rencontrer l’être surnaturel qui était capable d’une telle prouesse.
Dans la chambre d’hôpital qu’elle était la seule à occuper - car on ne mélange pas les torchons et les serviettes, un général a droit à une chambre privée - un vase rempli de fleurs surplombait un petit tissu sur la table de chevet. Le tissu renfermait des biscuits préparés par la jeune Catherine Armstrong. Les fleurs étaient fraiches malgré les jours qui passaient. Une personne venait tous les matins les changer. Un colosse qui venait verser quelques larmes silencieuses sur le lit de son ainée. La blonde, quant à elle, en restait imperturbable dans son sommeil.
Les fleurs étaient de petites fleurs aux longs pétales blancs. Petites fleurs timides qui ne souvrent qu’au soleil de midi. On pouvait facilement les comparées à la belle endormie. Le teint presque aussi pâle que les fleurs qui ornaient sa table de chevet, la jeune femme n’était pas de celles qui témoignent de leur sentiments, sauf s’il s’agissait de haine. Il fallait être patient pour découvre son cœur. Ces fleurs étaient de celles qui s’épanouissent dans le froid, ou du moins quand ce dernier tend à s’en aller. Brisant alors la fine pellicule de neige qui ralentit encore leur épanouissement. Elles sont les premières fleurs de la saison, celles qui partent au-devant pour garantir la sécurité des autres, tester le terrain. Les pétales de ces fleurs sont épais et robustes. De véritables carapaces pour protéger un petit cœur fragile jaune orangé. A la fois appréciées car associées à l’annonce du retour des beaux jours, elles sont également méprisées pour leur manque de couleur et leur parfum à peine perceptible. Peut-on vraiment les qualifier de fleurs ? Tout comme certains se demandent si Olivia est bien une femme, ou même un être humain. Non, vraiment, la personne qui avait choisi de déposer des perce-neiges au chevet de la blonde, connaissait parfaitement sa nature profonde. Il ne pouvait pas y avoir d’autres fleurs qui pouvaient supporter la comparaison avec la reine des neiges.
Enveloppée dans du coton, Olivia peinait à revenir à la surface. S’il n’y avait eu ce bruit de porte, au loin, mais si proche, suivit d’une douleur lancinante sur le côté qui lui arracha un gémissement tandis qu’une grimace de douleur venait rompre la tranquillité de son visage. Elle plissa les paupières. Elle était proche du réveil. Quand enfin elle parvint à ouvrir les yeux, ces pupilles bleues furent éblouies par la lumière du soleil qui baignait la chabmbre, la faisant parraître encre plus banche qu’elle ne l’était. Coincée dans le noir pendant un moment, elle s'etait crû en enfer. La douleur avait fini de l’en persuader. Mais finalement, elle était au paradis. Alors pourquoi avait-elle mal ? Pourquoi une odeur de tabac froid flottait-il dans l’air ?
- Où suis-je ?
Quelqu’un serait-il seulement là pour répondre à sa question ?
Durant son séjour à Central, Daneel avait eu vent de ce qu'il était arrivé au Général Armstrong. Cela s'était passé alors qu'il avait noté son absence évidente le lendemain, alors qu'ils devaient se retrouver pour une réunion importante de l’État Major. Notre Général dû affronter cela seul, sans pour autant être autre chose que lui-même. C'est sans doute pour cela que pour le moment il n'attirait pas spécialement les soupçons sur sa personne. Voila un jour ou deux qu'il était là et les réparations apporté par cette jeune Civile étaient très appréciable.. Il pourrait mieux géré le climat chaud et le climat froid...Parfait pour la suite des événements, si la guerre venait à réellement se déclarer. A présent le voici en train de quitter son bureau d'appoint, le manteau bien enfilé et le col bien remonté. Tout en allumant sa cigarette, il se rendait à pied à l'Hôpital miliaire. Le temps était doux pour beaucoup, mais pour Daneel, rien ne valait la chaleur du sud.. Là il faisait doux en cette période de l'année.. Ici, il avait l'impression de geler sur place. C'est pourquoi il préférait marcher. De cette façon il pouvait plus ou moins se réchauffer sans dépendre de quiconque. Sans parler que ça lui évitait pas mal de questions un peu trop intrusives.
Respirant l'air frais, il lui semblait expirer bien plus que de la fumée de sa propre cigarette. Retenant une toux passagère, le gouverneur du sud, prit la route sur la grande allée où il pouvait déjà apercevoir le bâtiment militaire. Il ne lui fallut que quelques minutes de marche pour y parvenir définitivement et se présenta à l’accueille. Ici, on l'informait que Olivia n'avait pas encore reprit conscience, mais ses jours n'étaient pas en danger pour autant. Il y avait peu de chance qu'elle se réveille ce jour, mais on l'autorisait à y aller.... Mais pas avec sa clope au bec. Évidemment... D'un air placide, du haut de son mètre quatre vingt dix, Daneel écrasa sa cigarette dans ce qui pourrait ressembler à un cendrier et la jeta dans une poubelle. S'éloignant alors sans le moindre regard pour l'infirmière un peu estomaqué.. Il aurait pu s'excuser. Mais elle n'osa rien dire.
L'homme entra doucement dans la chambre.. non sans avoir frappé malgré tout. La chambre baignait dans une lumière plutôt doucement et effectivement, le Général Armstrong semblait paisiblement dormir. Son regard s'attarda sur les bandages, avant de revenir sur ce visage pâle. Puis, se rapprochant du lit et sans se débarrassé de son manteau, Daneel attrapa une chaise pour s'y asseoir, croisant les bras sur son torse. Ses doigts métalliques tambourinèrent un peu sur la surface du tissu de son habit, avant que ses pupilles n'entrevoit un mouvement de la part de la patiente. Cette dernière émit un gémissement avant d'entrouvrir les yeux. Il ne bougea pas, conscient qu'elle avait sûrement besoin de temps pour émergé complètement.. Mais dans un sens, notre Général Hawat était rassuré de la voir enfin réactive. La lumière ambiante semblait l'incommoder et c'est pourquoi, il se redressa sur ses jambes pour venir abaisser un peu le rideau, lui offrant par la même occasion un peu de répit. A peine se retournait il pour rejoindre la chaise d'un pas tranquille, la voix de la jeune femme rompit ce moment d'éveil, se demandant bien où elle se trouvait.
Un fin sourire éphémère vint aux lèvres de Daneel, alors qu'il reprenait place à ses côtés.
➽ Vous êtes à l'hôpital Général...Vous devriez y aller doucement avec votre blessure.
le ton était fort calme tandis que ses yeux fixait toujours le visage encore un peu désorienté d'Olivia.
➽ Votre présence m'a manqué durant la réunion de l'Etat Major.
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Jeu 27 Avr - 14:18
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Olivia Mira Armstrong
Gênée par la luminosité, Olivia referma les yeux avant que le rideau ne soit abaissé. Il lui faudrait encore un peu de temps pour retrouver ses esprits, sans aucun doute. Une voix avait répondu à son interrogation. Cette voix ne lui était pas étrangère. Mais elle peinait à remettre un nom et un visage dessus.
Les bandages recouvraient tout le buste de la blonde, remontant jusqu’au-dessus de sa poitrine. Les soignait n’avaient pas boutonner la chemise de nuit du général pour garder un accès rapide à la blessure, laissant apparaitre les formes généreuses de cette femme sans toutefois dévoiler ses parties intimes. Les draps étaient remontés jusqu’à sa taille, toujours pour un souci d’accès, et de contrôle rapide de la blessure. Car dans les premiers jours, les bandages avaient souvent été changés.
Inconsciente de sa tenue, Olivia rouvrit les yeux à la mention de l’Etat-major.
- …Général… Que…
La fin de sa question se perdit dans sa gorge. Mais il était évident qu’elle ne s’attendait pas à sa visite. C’est pour cela qu’elle n’avait pas su le reconnaitre. Mais oui, cette voix, cette odeur de tabac, ça ne pouvait être que lui. Mais alors, elle était toujours en vie. Ce n’était donc pas un ange qui avait amortit sa chute. C’était… Le visage pâle de la reine des glaces se tinta de rose. Ce n’était ni plus ni moins que son major. Elle l’avait pris pour un ange. Honteuse, elle tourna le visage pour reprendre une contenance. C’est alors qu’elle aperçu les fleurs qui trônaient sur la table de chevet. Les biscuits n’étaient pas à portée de sa vue.
- Je vous remercie pour les fleurs, mais vous n’étiez pas obligé…
Encore plus gênée par cette attention. Elle retardait le moment de porter ses yeux sur son homologue en gardant les yeux fixés sur les fleurs en se demandant comme il avait su. Ce n’était pas un sujet qu’elle abordait en temps normal. Rares étaient les personnes qui connaissaient ses goûts en matière de fleurs, même dans sa propre famille.
C’était sans doute lié aux produits qu’on lui injectait, car en temps normal, elle se serait fâchée qu’on la courtise de la sorte. Mais était-ce vraiment une cour qu’on lui faisait ? Et comment réagirait-elle en apprenant qu’elle s’était trompé d’expéditeur ? Ou quand elle s’apercevrait qu’elle était à moitié nue, certes avec bandages, devant un homme ? Elle était encore confuse et savait que cet homme n’abuserait pas de la situation. Elle avait confiance en lui. Peut-être était-ce cette confiance en lui qui l’avait amenée à penser à lui lorsqu’elle tombait du toit ? Mais cela n’expliquait pas comment il avait sus pour les fleurs. Finalement elle tourna son visage vers lui et tenta de se redresser avant que la douleur ne lui rappelle de rester allongée.
- Comment avez-vous su ?
La question pouvait être double. « Comment avez-vous su » pour les fleurs, ou bien pour l’hôpital, ou même pour les deux…
Assit sur la chaise, Daneel laissait Olivia reprendre tranquillement ses esprits. Sans le moindre mot, il ne la dérangea pas dans sa prise de conscience. Tant du point de vu environnementale que pour l'identité même de sa présence. C'était déjà une sorte de soulagement de la voir s'animer enfin. Parce qu'en vérité, la voyant ainsi immobile dans son lit, lui avait faire ressentir un sentiment désagréable, cependant, il ne saurait dire véritablement pourquoi. Lorsqu'elle tourna son visage dans sa direction, le Général Hawat se contenta de la regarder dans les yeux, notant cette lueur bien plus lucide à présent. Mais quand elle parla des fleures, il fronça un peu des sourcils avant de secouer lentement du chef, effleurant un instant sa barbichette de ses doigts métallique. Il n'était en rien responsable d'une telle attention et ce n'était pas spécialement son genre, surtout quand il ignorait les préférence de la personne. Non, Daneel offrait tout bonnement sa propre présence. Préférant rompre tout de suite le malentendu, notre Général se permit de prendre un ton bas, histoire de ne pas attirer l'attention du corps médical :
➽ Vous faites erreur général. Ces fleurs ne viennent pas de moi. Mais je sais que vos hommes étaient inquiet à votre sujet.
En effet, pas mal d'appels étaient parvenu du Nord pour savoir ce qu'il en était. Briggs étant aux portes de la frontière', il n'était pas temps de perdre son Général.. Cette femme aussi forte que la légende en disait. Son regard s'attarda un peu sur les bandages... Ces blessures auraient pu être bien plus sérieuses encore. Puis ses pupilles remontèrent à ce visage tourné encore sur les fleurs. C'est là qu'elle l'interrogea avec une question assez vague à vrai dire. Pourtant, Daneel ne mit pas longtemps à y répondre, venant à se redresser pour retirer son propre manteau, afin de le lui mettre sur les épaules. Une façon de lui offrir un peu plus de confort, alors qu'elle n'avait guère de haut.
➽ Vous étiez absente durant les réunions et il est difficile de cacher bien longtemps l'état d'un membre aussi puissant que vous. Même pour le Généralissime.
Le ton était grave, tandis qu'il reprenait sa place sur la chaise, à côté du lit de cette femme qu'il estimait. Il était même persuader que sa propre épouse, si elle avait vécue, aurait apprécier ce genre de personne. Une pensée fugace qui lui tira un léger sourire en coin fort éphémère, avant de reprendre un aspect un peu plus neutre sous cette barbiche parfaitement taillée. La seule fantaisie qu'il s'autorisait depuis bien des années. Daneel semblait mieux supporté le climat de cette région, non pas par habitudes, mais grâce au travail de cette jeune mécanicienne. Ses bras obéissaient parfaitement et leur nouvelle résistance envers les chaleurs froides ou étouffantes était plus qu'appréciable. Contemplant un instant les fleur,il cherchait une quelconque carte... Titillé par l'idée qu'elle aurait un admirateur probablement. Une pointe de jalousie ? Un peu.. mais il ne le reconnaîtra pas.. C'était si stupide. Inspirant tranquillement, notre homme se détourna de cela et contempla Olivia.
➽ Vous avez besoin de quelque chose ? Vous devez avoir faim.
Parce qu'elle dormait depuis un long moment. Daneel n'avait pas été mis au courant tout de suite de son état. Mais il ignorait pourquoi, sa condition le préoccupait.
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Dim 14 Mai - 12:31
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Olivia Mira Armstrong
Olivia garda les yeux rivés sur les fleurs quand Daneel lui avoua que les fleurs n’étaient pas de son fait. Elle ressentit comme une déception l’envahir. Elle aurait apprécié que cela vienne de lui. Mais pourquoi ? Elle l’ignorait. D’autant plus que cet homme avait déjà construit une vie. Il était certes veuf, mais il avait une fille. Elle, elle n’avait rien. Elle avait passé son temps à courir les camps de bataille. Cela ne la dérangeait absolument pas. Elle l’avait choisi. Elle ne regrettait rien. Alors pourquoi ressentait-elle cette douleur dans la poitrine ? Avait-elle été blessée à cet endroit ?
La blonde ne bougea pas plus lorsqu’elle sentit le manteau de son homologue sur elle. Il n’y avait pas de toute sur son propriétaire puis qu’il sentait le même tabac. En temps normal, elle aurait fait la moue et râler, comme chaque fois que Miles s’amusait à le faire. Mais en cet instant, elle trouvait ce geste rassurant. Elle ne prenait pas ce comportement pour autre chose que sa nature première. Une simple attention sans arrière-pensée. Comme elle l’avait toujours pris venant du Commandant Miles. Cette femme qui avait dévouer sa vie à la protection du pays ignorait tout de ce genre de comportement, de ces sentiments. Elle n’avait jamais vu les hommes que comme des supérieurs, des camarades et des subalternes. Ils étaient tous des armes humaines. Au même titre qu’elle-même. Seuls les enfants parvenaient à l’attendrir. Alors évidemment, reconnaitre une marque d’attention particulière n’était pas possible pour elle. Même si le général du Sud était le troisième homme à se comportent de la sorte avec elle. Car bien évidement, le premier était son propre frère et le deuxième, son second. Deux hommes plutôt proche d’elle. C’était sans doute pour cela qu’elle ne voyait rien de particulier. Toutefois, l’attention dont faisait preuve Daneel lui était particulièrement appréciable.
Il lui fallut un moment pour assimiler l’explication du général Hawat. Si bien qu’il avait déjà poser sa question. Elle porta cette fois son regard sur le Visage de Daneel. Cet homme n’avait pas changé depuis la dernière fois. Elle se souvenait de leur dernière rencontre, dans les couloirs du quartier général. Leur façon de parler à demi-mot et de se comprendre.
- Je ferais sans doute un caprice si je demandais des gâteaux cuisinés par ma sœur cadette… Mais… Les réunions ?!!!
Elle se redressa vivement. Le mouvement lui arracha un cri de douleur. Mais elle ne se recoucha pas pour autant. Serrant les dents, elle poursuivait son objectif : se lever.
- Je dois me rendre aux réunions… Récupérer mes gants…
Mais elle n’alla pas bien loin. Des vertiges s’ajoutant aux douleurs entravaient sa progression si bien qu’elle chancela à peine le premier pied posé au sol.
Les fleurs, peut être qu'il aurait dû y songé, mais cela ne lui était pas venu à l'esprit. Non,il était aller à l'essentiel, s'assurer qu'elle se portait au mieux. Mais il garda l'idée en tête pour une prochaine fois.. Car visiblement ces dernière lui plaisait à n'en point douté. Assit sagement sur sa chaise, Daneel se frotta un peu la barbichette tandis qu'Olivia reprenait peu à peu le cours des choses. Elle lui parut même un peu songeuse et le Général préféra ne pas interrompre ses pensées, jusqu'à ce que tout à coup elle ne vienne à parler des gâteaux de sa sœur et des réunions. Le rapport entre les deux paraissait des plus surprenant, si bien que notre homme haussa carrément des sourcils. Mais lorsqu'elle se redressa un peu trop vivement à son goût, Daneel se releva et imposa ses deux mains de métal sur ses épaules pour l'invité à se rallonger. Il y avait de la fermenté, mais aussi une forme de douceur.
➽ Les réunions son terminés et vous, vous aller vous blesser un peu plus que vous ne l'êtes déjà. On a besoin d'une femme en pleine forme, pas d'une agonisante.
Le ton était franc et mesuré, tandis que ses yeux se plantaient dans celui de sa collègue. Oh, il n'ignorait aucunement sa force, mais parfois il fallait laisser le temps qu'il fallait pour que son corps reprenne le dessus. Ce n'était pas en étant vive ainsi qu'elle allait se remettre sur pied rapidement. Cependant, il pouvait comprendre son impatience. Lui-même n'étant pas friand de ce genre d'endroit, aux murs un peu trop blanc.
➽ Et si je vous parais un peu trop insistant, vous n'aurez qu'à me corriger dans la salle d’entraînement lorsque nous nous reverrons et que cous serez sur pied définitivement.
Quant aux gants, ils avaient été lavé et soigneusement déposé dans une boîte disposé sur la table de chevet, pas loin des fleurs. Lentement, Daneel retira son étreinte pour laisser Olivia se remettre au mieux.. Il n'avait aucunement le désir de la voir se blesser à nouveau. Il était hors de question de perdre une alliée vis a vis de ce qu'il se tramait au sein de l'Etat Major. Le général Mustang était une chose, mais au moins elle, il l'appréciait. Enfin.. Quelque part, il y avait peu etre plus mais le Général Hawat avait un peu peur de trop se pencher sur le ressenti qu'il pouvait avoir. D'une parce qu'il avait déjà aimé par le passé, et de deux parce que ce n'était pas forcement réciproque ou une bonne idée. Dans tout les cas, il tâchait de garder ça pour lui, bien au fond de lui. Mais il devait reconnaître que c'était très agréable de passer un peu de temps en sa compagnie. Même dans un hôpital visiblement. Il remit le manteau bien sur elle, effleurant sans le vouloir sa joue et se recula lentement.
➽ Navré si cela sent un peu trop le tabac, mais je n'ai riens de plus chaud à vous confier.
Un fumeur aussi reconnu que lui ne pouvait pas passer une journée sans plonger une main dans la poche pour subtiliser une cigarette.. Prenant une mine bien plus sérieuse, il reprit sa place sur le siège et la contempla longuement..
➽ Que c'est il passé sur ce toit.. qu'est ce que c'était ?
Aucun rapport n'avait encore atteint le QG et il semblait y avoir un énorme tabou sur la question... Même les journaux semblaient perplexe et relatait une créature digne des légendes.. suites aux divers disparition de personnes ou d'animaux.
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Dim 21 Mai - 12:17
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Olivia Mira Armstrong
Olivia fut surprise du geste de Daneel et arrêta son mouvement pour lever la tête vers son visage. La surprise se lisait dans ses grands yeux bleus. Personne encore n’avait osé contrecarrer les plans de la blonde, et encore moins un homme. Alex avait bien trop peur de se faire battre pour oser quoi que ce soit. Dans le meilleur des cas, il se permettait une petite remarque pleine de tendresse. Quant à Miles, s’il ne craignait pas la fureur de sa supérieure, il craignait de ne plus pouvoir l’approcher s’il se mettait à l’entraver de la sorte. Et puis à Briggs, le médecin se chargeait déjà de canaliser la reine des glaces. A sa méthode. Ce qui rendait parfois les rapports entre les deux femmes plutôt difficiles. Mais au fond, elles s’appréciaient beaucoup. C’était donc la première fois qu’un homme osait la retenir sur place par les épaules. Si bien qu’elle ne put cacher sa surprise. Et bien que la pression exercée par Daneel n’était pas suffisante pour la contraindre, elle ne put résister devant la conviction de cet homme. Olivia commença donc par se rasseoir en soutenant le regard sombre de son homologue. Une nuit sans lune. C’était l’image qui lui venait en tête lorsqu’elle se perdit dans ce regard. Ses yeux lui rappelaient les nuits sans lune à la frontière Nord. De ces nuits où l’on ne voit rien, pas même la neige tant on manque de lumière. Contraints d’avancer vers l’inconnu. C’était précisément le ressentit de la blonde. Celui d’avancer vers l’inconnu. Pourtant cet homme ne lui était pas inconnu. C’était le général du sud.
Leurs visages respectifs n’étaient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Etait-ce lui qui s’était rapproché ou bien elle, attirée par les ténèbres de ses yeux ? Olivia ne se rendit pas compte de leur proximité avant un bon moment. Mais même après s’en être rendue compte, elle ne s’en écarta pas. Trop attirée par ce regard. Elle avait déjà vu ce genre de regard. La différence profonde en était la couleur. Rouge sang ou nuit noire. Elle ne savait pas où ses yeux ténébreux allaient la conduire, pourtant, elle les aurait suivis si la légère pression sur ses épaules ne l’avait pas invité à se recoucher. Olivia n’opposa aucune résistance et s’allongea sur son lit.
- Je vous corrigerai… Soyez-en sûr…
Lui dit-elle d’un ton un peu boudeur en détournant le regard. En temps normal elle aurait vociféré de tels paroles. Mais sans jouer sur l’âge. Elle n’avait cure de ces égards. Tout comme le rang. Ce n’est ni l’âge, ni le grade qui font de bons soldats, mais bien ce qu’ils ont en eux. Et elle ne doutait pas de la trempe du général Hawat. Mais ce n’était pas pour cette raison qu’elle mollissait dans sa conviction de le corriger. Il y avait un elle-ne-savait-quoi qui la freinait dans ses ardeurs. Affichant toujours une mine boudeuse, elle resserra la veste contre elle lorsque son visiteur en fit allusion.
- Ça me convient…
Elle n’avait pas encore reporter son regard sur l’homme. Mais elle savait qu’en gardant le manteau contre elle il ne partirait pas. C’était une manière subtile de le contraindre à rester. Elle ignorait toujours pourquoi elle agissait ainsi. C’était digne d’une adolescente. Mais surtout ce n’était pas son genre. Mais la dernière question qu’il posa la contraint à le regarder à nouveau. Cette fois-ci, son visage était grave. Elle n’avait pas encore fait son rapport. Mais en prenant le temps de se souvenir de tout, le généralissime n’en attendait pas vraiment. Quand Alistair lui avait fait part qu’il s’agissait d’une chimère, elle avait tenté de rencontrer le généralissime pour en parler. En vain. On lui avait juste dit de régler la situation avec le plus de discrétion possible. Et surtout de s’en tenir à la version officielle. Olivia finit par baisser la tête se demandant si elle devait le lui dire ou non. Ce n’est qu’après un long moment de réflexion qu’elle réalisa un détail.
- Qui vous a parlé d’un toit ?
Olivia n’était pas surprise qu’il le sache, mais plutôt embêtée qu’il en sache autant.
Notre homme savait pertinement qu'elle n'apprécierait pas une telle manœuvre de sa part. Il connaissait sa fierté après tout.. Il commençait à en avoir l'habitude. Mais ce n'était pas pour autant qu'il la laisserait se faire plus mal qu'elle n'avait déjà. En croisant ce regard sombre à son encontre, Daneel se retint d'avoir ce petit sourire en coin et se contenta de garder le silence.. Leurs visages étaient proche, si bien qu'il pouvait sentir le parfum de l'hôpital sur Olivia... Pourtant, il n'eut aucun geste déplacé et se contenta de se reculer d'un pas tout en se redressant de sa grande taille, quand le Général Armstrong se remit un peu mieux sur sa couche. Au moins elle renonçait à n'en faire qu'à sa tête.. Du moins pour le moment. A la première réflexion de cette femme, cette fois ci, Hawat esquissa un petit sourire. C'était de bonne guerre et c'était signe pour lui qu'elle n'allait pas si mal. Pendant une seconde, il eut presque envie de s'emparer qu'une clope pour se la griller.. Face à cette petite victoire, mais non.. Il n'avait aucune envie d'avoir le corps médical sur le dos. Inspirant lentement derrière cette petite barbichette toujours aussi soignée, Daneel se contenta de s’asseoir à nouveau, étant ainsi un peu plus au même niveau que Olivia, afin que cela soit plus aisé pour elle de lui parler.. ou de le fusiller.
➽ J'y compte bien général.. J'y compte bien.
Il n'avait jamais apprécier être blessé ni que des hommes ou des femmes de valeurs le soient.. C'était une perte de temps et de compétence surtout.. Une pensée qui lui valait souvent des remarques et qui l'avait pousser à être l'un des plus rudes officiers durant la guerre. Mais à la différence de certains, Daneel avait sacrifié de sa personne. C'est le moins que l'on puisse dire. Son sourire en coin vint à disparaître quand le sujet tomba sur cette histoire de toit. Comment le savait il ? Il n'y avait rien de magique en cela, mais notre Général avait apprit à avoir de bonnes oreilles dans les couloirs de Central, depuis qu'il était entré dans l'Etat major, et surtout.. en sachant qui régnait au dessus d'eux. Son visage se fit un peu plus grave et il vint à croiser les bras avec ses nouvelles méca greffes. Un œil avisé saurait le voir, si du moins on connaissait ses anciens modèles. Daneel pourrait remercier une certaine Winry pour cela. Son regard sombre se porta alors sur celui de cette femme, y cherchant une certaine stabilité ou offrant simplement un geste de confiance de sa part...
➽ On ne m'a pas donner de véritables information, mais les médecins ont parler d'une chute de toit. De plus je connais votre talent dans l'art du combat. Peu d'ennemi vous feraient choir de cette' façon.. je me trompe ?
Il se leva pour aller lui chercher un verre d'eau au cas où, et tout en versant le liquide dans le contenant, il attendait sagement la moindre réponse de sa part. Il ne désirait pas tellement mener l'enquête, mais ça l'intriguait pas mal. De plus, il avait une sorte de mutisme la dedans, qui le dérangeait. Refaisant face à Olivia, il se rapprocha avec le verre qu'il déposa alors sur sa table de chevet, avant de s'asseoir à nouveau, l'air toujours aussi sérieux. Daneel voulait simplement parler à cœur ouvert entre deux personnes qui s'appréciaient certes, mais qui se retrouvaient dans le même navire...
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Sam 27 Mai - 18:00
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La blonde allait de surprise en surprise. Non loin de se défiler ou de claironner que de toute façon il ne la craignait pas, il semblait, au contraire, attendre son châtiment avec impatience. Olivia en resta totalement interdite. Ne sachant pas du tout comment le prendre, ni quoi en penser, elle préféra mettre ceci de côté.
Elle aussi trouvait qu’être blesser était une perte de temps et de compétences. Et bien qu’elle se montre plutôt rude devant ses hommes, chacun d’entre eux savent à quel point elle est meurtrie quand ils se font blesser ou tuer. Elle est du genre à les veiller à l’infirmerie en lieu et place de son repos. Cependant, ils jouent tous la comédie, feignant d’ignorer cette tendresse qu’elle a pour chacun d’entre eux. Car ils savent qu’en cas de trahison, elle les exécutera sans pitié, et parfois même avec la plus grande des cruautés. Mais surtout, elle était toujours en première ligne pour les mener au combat. Elle n’était pas de ses généraux qui restent bien à l’abri pour diriger les troupes. Olivia menait toujours son armée d’une main de fer car, en dépit que la guerre ne soit que latente aux frontières, survivre à Briggs, dans les conditions extrêmes que la montagne offrait, était un combat de tous les instants. Et à l’instar d’une ruche, chaque élément était primordial au bon fonctionnement de la forteresse.
Olivia pris le verre d’eau en remerciant Daneel et en bu une gorgée.
- Vous avez raison. Peu d’ennemis en sont capable. Du moins s’il s’agit d’humains…
Elle Marqua un temps d’arrêt, guettant la moindre réaction sur le visage de son homologue.
- Ce n’était pas non plus une de ces choses…
Précisa-t-elle tout de suite en posant le verre sur la table de chevet. Elle parlait évidemment des homoculus. Elle allait poursuivre son explication, bien décider à éclaircir le mystère, car elle avait pleine confiance en lui quand elle aperçut le tissu entre le vase et le verre qu’elle venait de poser. Elle le déplia avec délicatesse dévoilant les biscuits dont elle avait avoué être friande. Elle comprit alors que son frère était passé et que c’était à lui qu’elle devait ce bouquet. Enfin… A lui, mais surtout à Catherine. Le visage dure que la blonde avait pris pour parler de cette mission s’éclaira subitement et devint très doux. Elle prit deux biscuits et en tendit un à Daneel en croquant dans le second.
- Vous en voulez ?
Oui, elle était décidée à lui faire part des évènements. Il comprendrait facilement lui aussi que l’affaire était volontairement étouffée, même si les raisons en restaient obscures. Mais pour l’heure, autre chose captait son attention, allait-il accepter ce biscuit qui, d’ordinaire elle gardait bien jalousement pour elle ? Et pourquoi avait-elle cette expression si enfantine depuis qu’elle les avait vu ? Comment ce faisait-elle qu’elle ne puisse pas cacher cette partie-là de sa personnalité à cet homme alors que, même Alex Louis Armstrong ne pouvait plus la voir depuis qu’Olivia le prenait pour un lâche méritant le plotons d’exécution ?
Se tenant assit sur sa chaise Daneel hocha de la tête devant le calme retrouvé du Général Armstrong. Mais ce qu'elle ajouta ce petit détail à la fin de sa phrase, il repensait alors aux homoculus.. mais était ce bien l'un d'eux ? Il en doutait plus ou moins. Cette histoire lui apparaissait plus comme une sorte d'imprévu. D'ailleurs cette hypothèse fut rapidement balayé par Olivia qui rajouta rapidement que ce n'était certainement pas l'une de ses choses. Le Général Hawat en fronça des sourcils, mais alors qu'était ce ? Une question silencieuse qui resta malheureusement en suspend, car la jeune femme venait de découvrir des biscuits. Un petit sourire amusé vint à ses lèvres pendant une fraction de seconde. Il n'y avait là aucune moquerie de sa part, mais il était content de savoir ce qui lui plaisait ou non. A la vue de son expression, les biscuits ont bien plus de valeur à ses yeux que les fleurs.. Ou bien les deux ? Cette image se gravait dans son esprit, bien conscient que peu avait pu voir la Général avec ce genre de visage... Il leva une main pour se caresser la barbiche avant de finalement hoché de la tête et tendre le bras pour se saisir doucement de l'un de ses gâteaux. Un présent aussi étrange que bienvenue en fin de compte. Daneel n'avait pas spécialement mangé depuis la fin de la réunion, s'étant empressé de rejoindre les locaux médicaux pour en avoir le cœur net.
➽ Je vous remercie.
Et il croqua dedans, mâchonnant lentement, trouvant qu'en effet, ils étaient délicieux. A la réflexion, il y avait bien longtemps qu'on ne lui avait pas offert quelque chose de cette façon et voir cette femme, enfin plus détendu lui faisait plaisir. Toutefois, notre homme restait des plus graves et n'oubliait pas les bandages qui la recouvrait..
➽ Qu'était ce dans ce cas ?
Désirant revenir au plus sérieux de la conversation, son regard sombre ne quittant pas ce visage qu'il trouvait toujours aussi agréable. Il terminait son gâteau et s'assura que la porte était bien close, afin qu'ils aient un maximum d'intimité... Si un jour on lui avait dit qu'il partagerait quelques biscuit avec un Général , dans un hôpital, jamais il n'y aurait cru. Mais il devait admettre qu'il avait la sensation d'avoir croiser une personne qui avait la même vision que lui en ce qui concernait l'armée et surtout le combat. Cela ne lui était pas arrivé depuis … éh bien depuis qu'il avait rencontré sa première épouse.. Une pensée qui lui rappelait combien elle lui manquait, lui qui n'affichait qu'une apparence de pierre. Une fois de plus son regard s'attarda sur ses yeux de glace et ce visage harmonieux qui pouvait se montrer redoutable. La seule certitude qu'il avait concernant cette affaire étouffée, c'est que la créature ne ferait plus aucun mal à quiconque et donc, ne touchera plus jamais à un seul cheveux du Général Armstrong. Une satisfaction plutôt agréable mais cela ne répondait pas à sa profonde curiosité... Pour que l'on dépêche un Général dans une telle chasse, cela n'avait absolument rien d'anodin.. Plongeant une main dans la poche de son manteau, il attrapa son briquet, juste par simple jeu d'occupation. Daneel avait prévu de rester quelques jours encore sur Central. Si jamais Olivia voulait bien, il pourra alors lui apporter un peu de sa propre compagnie, durant le temps de visite du moins. Mais en vérité.. ne serait ce pas plutôt lui qui recherchait sa présence ? Sa mauvaise foi vous enverrait balader si vous lui disiez de tels mots. Leurs yeux se croisèrent pendant quelques secondes, avant que notre Général ne se remette un peu mieux sur cette chaise assez sommaire.
Il était prêt à tout entendre de sa part et ne mettra pas sa parole en doute. Il commençait à bien la connaître pour la savoir franche.. Peut être même un peu trop parfois ?
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Dim 4 Juin - 12:49
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Olivia Mira Armstrong
Olivia ressentit une étrange sensation dans le ventre, comparable à une envolée de papillons, lorsque Daneel accepta son présent. Elle sourit en le voyant croquer le biscuit. Pour sa part, elle avait déjà englouti le sien. La blonde se laissa une nouvelle fois happé par ce regard ténébreux jusqu’à ce que la voix de leur propriétaire ne la ramène à la réalité.
- C’était une chimère. Un affreux croisement alchimique entre un ours et un singe. Mais dans ses yeux brillait une lueur que je décrirai d’humaine… Il n’est donc pas impossible qu’un humain fasse parti de l’équation. Mais je n’y connais rien dans ce domaine. D’après mon major, cette créature a été libéré la nuit d’halloween par un jeune médecin militaire. Ils étaient invités à la même soirée chez un ami du généralissime.
Elle employait une telle formulation, rejetant les affirmations sur son major, non pas pour le charger, mais pour montrer qu’elle avait une confiance aveugle en cet homme.
- Ce qui expliquerait pourquoi le généralissime ne veut pas de rapport… Il veut étouffer l’affaire pour protéger son ami… Il a même fait dire qu’il s’agissait d’un tueur en série. Car bon nombre de sans abri et d’animaux errants ont disparu quand elle était en liberté. Et personne n’avait été capable de l’arrêter…
La blonde n’exprimait aucune fierté à avoir accompli cet exploit. Ce drame aurait pu être évité si ce soldat avait su se tenir tranquille, et si cet alchimiste de malheur, et bien, n’avait pas été alchimiste.
- Il me semble que mon major m’a dit que ce gamin s’appelait Riffel…. Hot...chkiss… un truc dans le genre…
Cet effort de mémoire avait quelque peu fatigué le général qui appuya sa tête contre l’oreiller.
- Si j’attrape ce soldat, je lui ferais avaler son uniforme. On ne lui a jamais appris à rester sur ses gardes ?
La douceur de son visage avait fait place à une profonde contrariété, voir de la colère. Se retrouver clouée au lit à cause d’un mioche qui ouvre une boite de pandore sans se poser de question… Non mais vraiment, dans quel monde se croit ce mioche ? A quoi bon s’attarder dessus. S’il continue d’agir ainsi, il ne vivra pas assez longtemps pour répondre à sa question, ça, Olivia en était convaincue. Elle se demandait même par quel miracle ce gosse s’était retrouvé dans l’armée ; quel était le médecin inconscient qui avait validé son état et s’il avait bénéficié d’un quelconque appui haut placer pour y parvenir.
Avalant la dernière bouchée de son gâteau, Daneel se montra patient envers Olivia qui venait de lever son regard dans le sien. A cela, il se perdit un temps dans cette mer bleue glaciale et pourtant fascinante, tandis que la voix de la Générale rompait le silence qui s'était installé entre eux. Une chimère.. ? Voila un terme qu'il n'avait pas entendu depuis son enfance. Si cela avait été dans les propos d'une toute autre personne que cette femme, Daneel l'aurait fortement mal prit ou en aurait sourit. Son visage restait sobre et attentif, analysant progressivement et visualisant ce que lui offrait le Général Armstrong. Une sorte de singe croisé avec un ours.. Ce qui donnait l'idée d'une créature puissante et probablement grande.. ça rejoignait pas mal les dires des journaux. Croisant une jambe l'une sur l'autre, sa tête se pencha un peu sur le côté et ses sourcils se froncèrent un peu plus. Avec tout cela, il savait qu'il mettait un peu plus le pied dans quelque chose de très épineux. Hors donc, le Généralissime lui-même cherchait à étouffer l'affaire. Un homme prudent, un homme qui ne faisait pas d'erreur. Une seconde.. un humain ?.. Non un homoculus plutôt. Inspirant lentement l'air de cette pièce un peu trop neutre à son goût, Daneel finit par hocher un peu du menton, face à toute l'explication. Mais un nom l'arrêta.. Celui de ce gosse qu'il avait croisé il y a plus de six mois déjà dans le sud..
➽ Je connais ce soldat.. il serait donc devenu militaire .. .Etrange, je ne pensais pas qu'il s'engagerait réellement.
Il ne pouvait pas dire si cela était une bonne ou bien une mauvaise chose, mais au moins ce gamin était bien arrivé à Central. A présent, est ce qu'il tenterait de devenir un Alchimiste d'Etat... Là en revanche Daneel espérait que non. Ce gamin allait se faire dévorer tout cru vu l'ambiance autour du Généralissime. Ce gosse ne fera pas long feu. Il se massa un peu la barbe, pensif sur la question.
➽ Il est du genre maladroit à ce que j'ai pu constaté, mais pas déméritant..
Mais pas suffisamment pour être ce qu'il pourrait appeler un bon militaire. Quant à revenir sur le sujet de la chimère, il reporta son attention sur le visage de la jeune femme qui mangeait ses gâteaux.
➽ Dans toute cette histoire, vous êtes en position de faiblesse vis à vis du.. Généralissime ( chuchotant un peu ) Car il sait que si cela s'ébruite, cela ne pourra venir que d'un membre de votre équipe ou de vous même. Faites attention à ce qu'il ne vous demande rien en échange de tout cela.
Le ton était fort grave et le Général Hawat ne plaisantait pas du tout. Il ne voulait pas voir Olivia en mauvaise posture ou bien se faire détruire par le Généralissime. Cette pensée lui fit serrer le poing de manière inconsciente. D'ordinaire, il faisait son bonhomme de chemin, travaillant comme tout bon soldat, mais depuis qu'il connaissait la vérité sur ce qui était au dessus de leur tête, Daneel savait ou était sa place... Celui de défendre ce pays. Que ce soit de l'intérieur ou de l'extérieur... Et si Olivia était une alliée précieuse, il y avait aussi ce petit bout de je-ne-sais-quoi qui lui plaisait en elle et qu'il ne voulait pas perdre.. Quelque chose qu'il avait déjà connu par le passé auprès de sa femme.. Mais aussi quelque chose qu'il ne voulait pas révéler...
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Mar 6 Juin - 13:49
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Olivia Mira Armstrong
Olivia écarquilla les yeux. Etait-ce une coïncidence ou un coup du sort pour ce pauvre Daneel ? Mais avant d’en demander plus sur le gamin, son homologue la mit en garde. Le visage d’Olivia se durcit.
- J’en ai conscience.
Et pour cela, elle devait connaitre toutes les personnes susceptibles de parler de cette chimère. En d’autres termes, toutes les personnes présente à cette soirée d’halloween. Cela allait être un travail de fond pour Alistair. Surveiller tous ces individus pour qu’ils ne parlent pas pour qu’elle puisse rester en vie. Vraiment, ce généralissime savait comment la tenir à sa place. Ce qui la faisait enrager intérieurement. Si la majorité des convives semblaient avoir la tête sur les épaules, toujours d’après le major, celui qui allait poser le plus de problème était le gamin. Et il était hors de question qu’elle perde la vie à cause de lui. D’ailleurs, elle voulait en savoir plus, maintenant que la surprise était passé.
- Il est possible qu’il se soit servi de votre nom pour convaincre lors de ses entretiens. Un général renommé devient vite un laissé passer…
Cette phrase était lourde de reproches. Comment cet homme pouvait avoir fait une erreur pareille ? Avait-il sous-estimé le gamin a cause de sa maladresse ? Qu’avait donc dit Alistair sur ce soldat ? Elle avait oublié. Elle ne s’était pas attardé sur ce détail. Il lui faudrait en savoir plus pour savoir à quelles autres catastrophes s’en tenir. Mais à qui pourrait-elle demander ? Mais oui, le petit Hugh. Et à l’occasion, elle demanderait à son major de lui faire un peu peur sur ce qui allait l’attendre. Il démissionnera peut-être après cela. La place d’un gamin n’était pas dans l’armée. Même si elle devait reconnaitre que le fullmétal était plutôt doué, futé et plein de ressources pour son âge. Mais tous les gamins ne sont pas comme lui. Mais avouer publiquement ce qu’elle pensait du fullmetal était impossible. Seuls ceux qui la connaissait pouvaient le comprendre.
- Et vous as-t-il fait part d’autres projets ?
La blonde s’attendait au pire. Un gamin capable de libérer une telle créature juste par compassion, ne présageait rien de bon. Elle redoutait d’entendre qu’il voulait devenir Alchimiste d’Etat ou encore à travailler dans un laboratoire militaire, ou même les deux. Le pays pourrait imploser à tout moment si le gamin était aussi maladroit que le disaient Alistair et Daneel. Si tel était le cas, elle serait capable de se lever de son lit et de courir à sa recherche pour lui faire avaler ses ambitions, si personne ne la retenait.
Pendant un court instant, Daneel fixa la fenêtre de la chambre, par laquelle la lumière du jour filtrait de manière douce, venant alors éclairé le visage d'Olivia. Cette dernière avait une expression fermée, sans doute à cause de ce qu'il venait de dire. Il faut dire qu'il n'y avait rien à prendre à la légère.. et encore une fois, notre homme ne voulait pas la voir en mauvaise posture. Quoi qu'il en soit, elle revint sur le sujet de ce gamin... De ce Riffel. S'il a utilisé son nom pour entrer dans l'armée, cela était fortement possible et comment lui en vouloir. Après tout, c'est lui qui l'avait remit sur pied pour ainsi dire, et remit ses papiers en ordres. Ce môme avait donc de la ressource. Venant à se caresser la barbe, le Général Hawat finit par se redresser pour faire quelques pas. Rester trop longtemps immobile ne lui ressemblait pas du tout. S'approchant de la fenêtre, il observa un peu le petit manège sans histoire qui se déroulait en contre bas, avant de placer ses mains dans le dos, et de se retourner à nouveau vers la convalescente.
➽ C'est tout à fait possible qu'il est usé de mon nom.
Mais néanmoins, il à su quoi faire de son billet de train pour Central. Enfin, libérer une chimère en revanche, était beaucoup moins salutaire. Mais quelque part, cela n'étonnait qu'à demi notre officier ici présent. Ce dernier avait relevé ce côté un peu trop sensible de Riffel. Ce dernier à sûrement eu pitié de la créature, sans se douter une seconde que cette dernière serait un danger pour tout une ville. Une histoire qui aurait pu être bien pis au fil du temps. C'est sans doute ce qui pouvait expliquer l'état un peu irascible du Généralissime ces derniers temps ? Un froncement de sourcil s'invita sur son visage de quarantenaire, comme se remémorant les divers événements passé. Puis ses pensées revinrent sur le jeune homme, ce...Riffel. Il ne le voyait clairement pas comme un soldat d'action, surtout pas avec le corps qu'il avait.. Bien trop maigrichon pour tenir tout un paquetage et aller au combat. Non, ce gamin ne tiendrait pas ce genre de chose. Alors quoi ? .. Les Alchimistes d'Etat ? Peu être, mais là encore...Il le trouvait un peu léger. Pas dans les compétences, mais pour le reste. Notre Général était assez curieux de voir ce qu'il avait bien pu choisir comme voie. Soupirant entre ses lèvres, Daneel ne saurait affirmer quoi que ce soit sur les projets de Riffel.
➽ Ce gamin mal nourrit à dû comprendre qu'il aurait un toit et une sorte de routine en entrant dans l'armée. Beaucoup agissent de cette façon, ce n'est pas un crime. La médecine n'est peu être pas le pis secteur pour lui.
S'éloignant définitivement de la fenêtre, Daneel revint auprès de la jeune femme et s'installa à nouveau sur la chaise, croisant une jambe sur l'autre. Son regard sombre se posa dans ce lit bleu azur, si froid et à la fois.. étrangement chaleureux. Il s'y noierait inlassablement, mais ne l'avouera certainement pas..
➽ Il semble vous intriguer
Sa voix était toujours aussi grave et calme que précédemment, tandis qu'il l'occupait un peu à oublier cet endroit si peu enviable. La connaissant, elle aimerait être tout autre part qu'ici à se faire dorloté par les infirmier et infirmières. Lui, désirait l'avoir à ses côtés, marchant tranquillement l'un à côté de l'autre.
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Mer 28 Juin - 11:39
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Olivia Mira Armstrong
Olivia n’en croyait pas ses oreilles. Il semblerait que cela fasse ni chaud ni froid au général Hawat. Dans cette situation, Olivia serait sortie de ses gonds. Elle aurait remué ciel et terre pour donner une bonne correction à ce morveux. Pourquoi son homologue semblait si posé face à une telle possibilité ?
- Cela ne vous fait rien ? Qu’il se serve de votre réputation ? Et s’il avait blesser ou tué des innocents avec son arme ? Vous y avez pensé ?
Même après l’explication de Daneel, La blonde ne pouvait pas admettre qu’on ait laisser un tel gosse entrer dans l’armée. La reine des glaces ne pouvait pas admettre cela. Même s’il était majeur pour s’engager, aux dire de Daneel, le gosse ne survivrait pas longtemps. Même en tant que médecin. S’il devait, comme certains, participer à des missions… Elle préférait ne pas y penser, ignorant que l’armée s’amusait déjà à cela.
La blonde attendit que le général du sud s’assit pour se lever et l’attraper par le col. Elle avait attendu ce moment car les perfusions ne lui permettraient pas de s’éloigner trop du lit. Bien sûr, elle pourrait aisément les arracher, mais ce n’était pas très judicieux malgré tout.
- M’intriguer ? Un gosse ? Mais où va ce pays pour sacrifier ainsi nos enfants ?
Le bien-être des enfants lui tenait tellement à cœur qu’elle ne fit pas même attention à sa tenue. Les pans de la chemise de nuit de l’hôpital, restée ouverte, retombait à peine plus bas que sa petite culotte, laissant voir ses formes généreuses sous les bandages. Ses jambes nues venaient se heurter aux genoux de l’homme, alors qu’elle venait planter son regard bleu dans celui de de Daneel. La gardienne de Briggs savait rester de glace en toute circonstance sauf quand cela touchait un enfant. Elle perdait vite le contrôle d’elle-même, ne se rendant alors pas compte qu’elle dévoilait une de ses plus grandes faiblesses. Mais surtout, que cela cassait l’image de la femme de fer qu’elle s’était forgée.
- N’y avait-aïe….
La douleur de sa blessure fut bien plus forte que son tour de sang. Olivia se plia en deux à cause de la douleur, tombant à moitié sur son homologue. Pourquoi devait-elle être blessée, à chacune de leur rencontre ? La blonde se retenait comme elle pouvait pour ne pas s’effondrer sur lui.
- Pensez à ses parents… Vous avez une fille… Vous devez certainement comprendre ce qu’ils pourraient ressentir s’il venait à perdre la vie…
Malgré le fait qu’elle serrait les dents pour ne pas hurler de douleur, on captait facilement le caractère suppliant de la phrase. Elle ignorait tout de ce gamin et n’aurait sans doute pas le loisir d’en apprendre plus de la part de cet homme, car la douleur commençait à lui faire perdre connaissance. Cela se sentait à sa prise qui perdait peu à peu de sa poigne.
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