•En la voyant tout à coup s'emporter, Daneel put contempler toute la fougue qui pouvait habiter cette femme. Dans un combat, cela pouvait facilement impressionné, il devait le reconnaître. Cependant, il n'était pas bon pour elle, qu'elle s'anime de la sorte. Ses sourcils se marquèrent progressivement, tout en écoutant ce qu'Olivia avait à dire... Le sacrifice des jeunes avaient toujours soulever de grandes interrogations et pourtant, à chaque guerre on remettait le couvert. Le Général Hawat n'avait jamais été un tendre envers ses hommes, parce qu'il ne l'avait jamais été avec lui même. Il savait que sur le terrain, une faute pouvait coûté fort cher et donner l'avantage à l'ennemi. La guerre prenait tout le monde en fin de compte, qu'importe l'âge ou les convictions. La guerre n'avait rien de propre. Gardant le silence, il l'entendit lui parler de sa fille en référence à ce gamin qu'il avait découvert sale comme un poux au milieu d'une ruelle. Doucement et méthodique, Daneel finit par se lever pour venir la soutenir et l'invité à se rallonger. La douleur semblait parfaitement visible sur son visage. La gravité se lisait dans les yeux de notre Général, tandis qu'il la dominait de toute sa taille, laissant peu être sentir une odeur d'eau de Cologne mêlé à une légère odeur de tabac.
• Vous animer de la sorte ne vous aidera pas à sortir plus vite de cet endroit.
une fois sûr qu'elle se tenait bien allongée, il relâcha doucement son emprise sur ses épaules, ne désirant pas accroitre la douleur, ni le ressenti d'être ainsi dirigé. Il resta toute fois, un peu penché au dessus d'elle, contemplant ses yeux bleu azure, tandis que les siens paraissaient être des puits sans fond. Il reprit d'une voix grave et un peu basse, comme pour ne pas attirer l'attention d'un infirmier.
• Ce gamin à choisit sa voie de lui même et n'a aucune famille. Son dossier est assez vide et provient d'un viel orphelinat qui n'existe plus. Nous ne pouvons pas l'empêcher de vouloir être dans l'armée à partir du moment où ce gamin est majeur. Mais je comprends vos paroles et je les respecte.
Lentement, il se recula un peu sans pour autant s’asseoir, la contemplant toujours de ses yeux sombres.
• Je n'aime pas vous savoir ici et dans cet état. Il y aura bien plus que des jeunes qui vont périr si vous vous négligez Général.. Je veux bien vous appuyer au sein de l’État Major, mais pour cela, il faut guérir et je n'aimerai pas vous perdre
Et il n'en revenait pas d'avoir soumit cela. Déjà qu'il faisait équipe avec le Général Mustang.. Cet arriviste qui malgré tout avait sû attiser son estime, surtout depuis leur affrontement commun dans l'arène, face à cette.. chose ? Un Hommoculus. Mais là, il prenait clairement une position à l'opposé de ce qu'il aurait fait par le passé. Défendre l'ordre et le Pays était ce pourquoi il était né.. C'était dans son sang. Mais justement... Ce pays était en danger.. et de l'intérieur.. Chose.. qu'il ne pouvait pas supporté, presque autant que le mensonge et les manigances. Quoi qu'il en soit, il y avait bien plus qu'un aveux dans ce qu'il venait de dire. Il devait bien admettre que cette femme tenait une place particulière dans son cœur. Fronçant un peu des sourcils, Daneel voulu se reculer comme conscient qu'il en avait bien trop dit. Comment ressentir autant de sentiments alors qu'il était marié... Enfin. Veuf.. cela le troublait pas mal, alors qu'il ne portait plus son alliance depuis bien longtemps.. Elle résidait avec soin dans une boîte, à côté de celle de sa défunte épouse.. reposant auprès d'une photo d'elle. Parfois il surprenait Alia les contempler.. Elle faisait cela depuis toute petite, mais jamais Daneel ne s'était permit de l'en empêcher ou bien d'intervenir. Il comprenait l'importance que cela avait derrière. Ce que ressentait notre Général Hawat actuellement, pouvait s'apparenter à de l'attachement, quelque chose de différent et de nouveau à la fois, mais tout aussi tendre. Peut être quelque chose de dangereux qui sait.. C'est pourquoi il paraissait vouloir cacher cela derrière un visage bien trop grave tout à coup. Cependant, il ne retirera pas ce qu'il venait d'ajouter.
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Mer 12 Juil - 12:14
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Olivia Mira Armstrong
Olivia n’avait pas la force de résister et se retrouva, malgré elle, de nouveau allongée sur lit. Elle savait l’homme assez peu impressionnable. C’était d’ailleurs pour cela qu’elle parvenait à discuter avec lui, et y prendre plaisir. Bien sûr, un autre homme dans cette fichue armée ne se laissait pas, ou peu, impressionner par la blonde. Mais il y avait de l’arrogance, de la provocation dans leurs échanges. Et l’opportuniste y prenait un grand plaisir, trop grand pour que la reine des glaces garde son sang-froid. Ainsi, en dehors de ses hommes, le seul avec qui elle semblait avoir un peu de plaisir en sa compagnie, n’était autre que cet homme. Cependant, comme elle venait de le démontrer, elle pouvait aussi se fâcher contre lui au besoin. Mais contrairement à ses hommes qui faisaient le dos rond, ou à Mustang qui riait sous cape, lui, restait calme et grave. Il lui tenait tête en somme. Etait-ce sa nature profonde ou bien parce qu’il la savait trop faible pour lever la main sur lui ? Elle n’en savait rien et n’était pas en état de le déterminer.
Il ne s’était pas emporté pour lui répondre. Il n’y avait pas eu de rapport de force. Il l’avait reconduite dans son lit avec douceur. En revanche, son visage grave est son regard sévère la faisait se sentir comme une petite fille. Captivée par le regard de cet homme, plongée dans le puit sans fond de ses yeux noirs, elle entendit tout juste ce qu’il disait sans vraiment en comprendre le sens. En parlant de sens, son odora capta un léger parfum sous l’odeur de la cigarette. Mais elle était trop étourdie pour capter que cette odeur était celle de Daneel. Elle pensait bien plus à l’odeur qu’une femme aurait pu laisser sur lui. A cette pensée, elle sentit son cœur se serrer. Elle ne comprenait pas pourquoi, et honteuse, elle détourna son regard du sien.
Olivia eut l’impression de sentir son cœur se déchirer lorsqu’elle sentit les mains métalliques de Daneel rompre le contacte. Elle ne put s’empêcher de croiser son regard à nouveau. Ses grands yeux bleus semblaient lui demander pourquoi, mais aucun mot ne franchi ses lèvres. Elle avait juste la sensation de sombrer dans une sorte de torpeur. Comme une douce chaleur qui l’enveloppait. Peut-être un peu trop chaude… Si bien qu’elle ne comprit pas plus les paroles que son homologue prononça par la suite. A moins qu’elle ne voulait pas les comprendre.
- J’ai chaud…
Miles lui disait souvent ce genre de paroles. Alors pourquoi celle de Daneel retentissaient différemment en elle ? Pourquoi l’idée qu’il puisse se trouver une femme, alors qu’il était veuf, la chagrinait ? Pourquoi ne pouvait-elle pas se relever comme elle l’aurait fait en temps normal et restait docilement allongée sous le regard de cet homme ? Pourquoi avait-elle si chaud ?
Ses joues s’étaient empourprée alors qu’une goutte de sueur perlait sur sa tempe.
•Toujours debout, Daneel se tenait proche de Olivia, mais pas assez pour l'importuner cependant. Pourtant il lui semblait que la Général n'avait pas spécialement prêté attention à ce qu'il venait de dire. Mais néanmoins. Elle restait calme.. et tranquille et c'était le principal pour notre homme qui cependant.. restait un peu perplexe.. Surtout avec le terme qui suivit. « Chaud ».. Comment cela chaud ? Il faisait plutôt frais dans cette chambre d'hôpital, du moins un peu trop pour le général Hawat qui était un grand habitué de la chaleur. Que répondre à cela.. En vérité, il ne savait pas et se contenta de se frotter un peu la barbichette, avant de chercher du regard ce qui pourrait être utile à la situation. Possiblement ce verre d'eau vide, qu'il lui avait confier précédemment. Une idée comme une autre. Se décalant donc, Daneel attrapa le verre pour aller dans la salle de bain, le remplir avec l'eau la plus fraîche qu'il put obtenir avant de revenir auprès d'Olivia en le lui tendant d'un geste précis, dévoilant parfaitement le mécanisme de son bras. Pour les connaisseurs, on pourrait reconnaître que ces bras avaient été amélioré et révisé il a peu. Tout ceci grâce à Winry qui s'était parfaitement prêté au jeu. Désormais, il craignait bien moins le froid et les effets du sable.. Quelque chose de fortement appréciable .
• Tenez cela vous aidera un peu je pense..
Le ton toujours aussi posé, alors qu'il ignorait encore ce qui se trimbalait dans l'esprit d'Olivia... Un peu trop concentré sur la situation... Il reprit cependant comme pour tenter de changer un peu de sujet de conversation.
• Je devrais peu être appeler un médecin pour savoir ce qu'il en ait pour vous. A présent que vous êtes réveillé.
Et il allait se détourner d'elle, rompant l'espace entre eux pour rejoindre la porte. Il espérait intérieurement, que son séjour ici ne durera pas trop longtemps. Une pensée encore une fois bien étrange de sa part, lui qui se sentait si indépendant. Une petite voix moqueuse se manifesta dans son esprit et il la chassa rapidement. Ce n'était pas le moment d'être fleur bleu. De plus cette femme avait certainement bien autre chose à faire que ça. Elle était du Nord et lui du Sud. Deux parfait opposé et pourtant, il y avait cette complémentarité qui le séduisait.. Mais là encore, il préférait cacher ça sous son faciès d'homme sérieux et appliqué. Il ne s' était pas encore pleinement détourner que des pas se faisaient entendre, un infirmier sans aucun doute.. Cela frappa à la porte et cette dernière s'ouvrit enfin, dévoilant un médecin qui tenait son petit carnet. Il parut alors surpris de la présence de Daneel, mais aussi du réveil de sa patiente, avant de prendre un aspect plus satisfait de la situation. Poliment, il demanda au Général Hawat d'attendre un peu dehors pendant auscultation de Olivia... Glissant un regard auprès de cette dernière, l'homme obtempéra et alla donc sagement dans le couloir, plongeant ses mains dans son pantalon. Il avait laisser son manteau sur Olivia... Et... évidemment ses cigarettes étaient encore dedans. Grognant de frustration, il se contenta de prendre son mal en patience, en fixant simplement le mur d'en face, qui n'avait en soit, rien de passionnant. De plus, l'odeur de désinfectant lui donnait la sensation de nausée.
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Dim 16 Juil - 12:28
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Olivia Mira Armstrong
La présence du général Hawat la troublait. Il n’y avait aucun doute là-dessus. Mais pourquoi ? Etait-ce la chaleur qu’elle ressentait qui lui donnait cette impression ou son trouble qui lui donnait chaud. En tout cas, sa confusion ne relevait que de son récent réveil. Car si la poche d’antidouleurs était bien accrochée à la barre de la perfusion, elle n’avait pas encore été ouverte. Seuls les antibiotiques lui étaient, pour le moment, administrés. Mais cela, elle l’ignorait.
La blonde ne comprenait pas non plus pourquoi la légère absence de Daneel pour remplir un verre d’eau la peinait autant alors que sa main s’accrochait à cette veste. Sans lâcher la veste, elle se saisit du verre en remerciant Daneel. Mais elle n’osa pas boire sous son regard. En récupérant le verre, elle avait une nouvelle fois croiser ce regard noir sans fond et ses joues s’étaient à nouveau empourprées. Mais qu’attendait-elle ? qu’espérait-elle ? Si seulement elle le savait.
- Je suis désolée… Les médicaments doivent sans doute être mal dosés…
Oui, pour la reine des glaces cela ne pouvait être que ça. Des médicaments mal dosés. Car la douleur était là et les effets indésirables aussi. Ça ne pouvait pas être autrement.
Puis il annonça vouloir appeler un médecin. Olivia voulut lui dire que ce n’était pas la peine mais les mots restèrent coincés dans sa gorge. Alors au moins le retenir. Mais les deux mains prises, et le temps de réaliser qu’elle pouvait lâcher le manteau de l’homme, ce dernier n’était plus à portée. Si la blonde était à demi-consciente qu’il se passait quelque chose dans son cœur, ce sentiment bien trop nouveau pour elle la rendait incapable de faire le premier pas. Pour cela, elle devait bien évidemment comprendre ce qu’elle ressentait.
- Mon général…
Commença-t-elle avant que le bruit à la porte ne coupe son élan. Qu’avait-elle le projet de lui dire ? Elle ne le savait pas elle-même. Le médecin chassa gentiment Daneel le temps de l’examiner. La mains d’Olivia se fit plus ferme sur le manteau de l’homme qui quittait la chambre. Ainsi, elle avait le sentiment de le retenir. Il ne partira pas sans de toute façon. Cet homme du sud ne pouvait pas sortir sans manteau en plein mois de janvier à Central. Elle n’avait pas voulu croiser son regard cette fois. Sans doute par peur de comprendre ce qu’elle ne pouvait pas, ou bien de rester encore plus dans le flou.
Le médecin avait bien vu tout ce manège et souriait.
- Je pensais que seul votre frère venait vous rendre visite
Dit-il en auscultant la blonde. Elle n’eut pas le temps d’exprimer sa colère que la douleur la lança. Il était sur la blessure causée par la créature.
- Très bien. Ça ne s’est pas infecté. Juste un peu rouvert. Sans doute votre réveil. Je vais vous donner de quoi vous aider à rester tranquille.
Il activa la poche d’antidouleurs et de calmants puis sorti rejoindre Daneel.
- Les antidouleurs et les calmants feront effets dans une petite demi-heure. Vous pourrez rester si vous le voulez, mais elle ne sera plus en état de converser correctement.
Il ignorait que déjà, Olivia n’était pas très cohérente dans ses propos, et ce n’était ni son réveil, ni les médicaments, ni d’un quelconque effet secondaire de la blessure. Car Alistair avait amortie la chute du général Armstrong, évitant ainsi que sa tête ne touche le sol. Daneel pourrait donc déduire des paroles du médecin qu’Olivia n’était troublée et incohérente qu’en présence du général du Sud.
•Il y avait eut ce petit moment de malaise alors qu'il lui avait donner son verre d'eau. Daneel l'avait ressentit dans ses tripes même, alors qu'il était là, appuyer contre le mur à attendre qu'on veuille bien le laissé entrer à nouveau. Mais il ne saurait dire s'il était frustré parce qu'il devait attendre, ou bien parce qu'il n'était plus en sa présence. D'une main un peu lasse, il se frotta un peu le front, laissant peu être entrevoir une forme de perplexité, ou bien une expression d'une trop grande réflexion sans fin. Inspirant lentement, Daneel préféra garder les bras croisé, tout en fixant sans réellement voir, les infirmières qui passaient parfois dans le couloir, avec un chariot ou parfois, juste de quoi faire un soin. Malgré tout, le silence restait quasi omniprésent dans le coin et les odeurs de médicaments flottaient toujours dans l'air.. Quelque chose à la fois de familier pour notre militaire chevronné et désagréable. La voix du médecin perçait un peu à travers la porte et sans réel effort, les oreilles du Général captèrent quelques brides de mots qui ne le laissèrent pas indifférent.. Olivia n'aurait que la visite de son frère ? Rien de plus.. Lui qui pensait que la famille Armstrong au complet viendrait s'enquérir de son état ? A moins d'un empêchement ? Gardant les sourcils froncé, Daneel gardait cela pour lui. Il n'allait certainement pas la barber avec ça. Mais au moins, cela l'encouragea dans l'idée de revenir au moins demain. La porte s'ouvrit alors et notre militaire se décala du mur pour finalement entrer dans la pièce. Visiblement, la Général se portait assez bien, mais en revanche, la visite allait devoir s'écouter.
Une fois de plus et sans trop le comprendre, notre homme du sud parut un peu frustré, mais il comprenait. Après tout, il avait eu de la chance quant à la voir s'éveiller. Il eut alors un petit rictus sur le coin de ses lèvres, tandis que le médecin se retirait. Tout en observant la patiente de ces lieux, Daneel se demandait alors pourquoi elle était autant troublée.. Si ce n'était pas les médicaments. Se caressant un peu la barbichette, il finit par rompre le silence.
• Je pense qu'il serait sage de vous laissez vous reposer. Cependant, si.. Cela vous plait, je pourrais repasser demain dans la matinée ?
Une simple demande de sa part, mais au fond de sa personne, il espérait réellement qu'elle dise oui. Encire une fois, il ne reconnaîtra pas qu'il avait apprit à l'apprécier durant leur rencontre au sein du QG, pendant les réunion interminable. Une légère tension s'invitait dans son cœur.. Et si elle disait non ? Éh bien il cacherait sa déception derrière ce visage si sérieux et un peu bronzé. Il n'était pas du genre à se montré ouvertement vaincu.. quoi qu'il en soit, il n'avait pas non plus oublié les fleurs qu'elle paraissait apprécier.
• J'aurais dû le voir que tout cela vous faisait faire un peu trop d'effort, même pour une personne aussi forte que vous.
Car oui, il savait reconnaître sa puissance et c'est aussi ce qui lui plaisait en elle. Diantre.. Encore ? Il fronça un peu des sourcils avant de se racler la gorge. Dans tout les cas, notre homme ne pouvait pas partir sans qu'elle daigne lui rendre son manteau et il ne le lui retirera pas de lui-même. Hawat préférait qu'elle choisisse d'elle même. Dehors il faisait bien trop froid pour qu'il se prive de cette chaleur bienvenue.. et quelque chose lui disait, que la Général le savait pertinemment.. Chose qui remettait une fois de plus en question ce manque de cohérence.. Une seconde.. c'était donc sa propre personne qui la troublait? Uhm... possible, mais il n'osait trop y croire... et puis pourquoi cela le ravissait déjà?.. Depuis quand était il un jouvenceau?
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Jeu 27 Juil - 12:52
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Olivia Mira Armstrong
Olivia n’avait ne s’était pas faite réprimandée par le médecin pour s’être agitée à son réveil. Elle savait qu’il n’était pas dupe au point de penser que bouger légèrement dans un lit puisse rouvrir une plaie. Etrangement, la blonde était capable de faire ce raisonnement alors que quelques instants plus tôt elle en était incapable. Les médicaments n’y étaient donc pour rien ? Alors qu’est-ce que c’était ? Refusant de croire que le propriétaire du manteau qu’elle ne voulait pas lâcher en soit à l’origine, et campa sur son idée première : les médicaments étaient responsables.
Olivia regarda le médecin sortir et Daneel entrer dans la chambre. Son expression était fermée. Non pas que c’était inhabituel chez cet homme du sud. Mais quelque chose était différent. Elle ne saurait dire quoi. Il s’emblait contrarié. A moins que cela soit totalement autre chose. Pourquoi n’arrivait-elle pas à lire son visage aujourd’hui ? Les médicaments, où était-ce lié à autre chose ? D’ordinaire, un regard, un sourire à peine visible et ils se comprenaient. Enfin du moins, lors des réunions. Si bien que certains s’amusaient à dire que s’il n’y avait pas tant de différence de climat entre le nord et le sud, nous pourrions nous attendre à des actions communes. Ces théories avaient le don de faire rire la blonde. Cela l’amusait. Alors pourquoi, en repensant à ces plaisanteries, elle avait la sensation que des papillons dansaient dans son ventre.
- Quelque chose vous préoccupe ?
Mais la phrase du Général Hawat figea Olivia qui ne put empêcher sa main de se resserrer sur le manteau.
- Je…. Ça ne me dérange pas…
Finit-elle par lâcher après avoir légèrement bredouiller. Ses visites ne la dérangeaient pas. Voilà ce qu’elle venait de lui dire en détournant le regard pour cacher la pourpre qui venait une nouvelle fois colorer ses joues. Ce n’était pas exactement ça. Les visites de cet homme lui faisaient plaisir. Mais comment l’avouer ? Olivia se pinça les lèvres. Avait-elle été trop froide ? Sa réponse laissait-elle entendre que cela lui était égal qu’il revienne ou non ? Ce n’était pourtant pas ce qu’elle avait voulu dire. Et s’il ne revenait pas ? Elle ramena le manteau un peu plus sur elle, comme pour le conserver encore un peu, pour se convaincre qu’il reviendrait la voir. Pour l’obliger à rester à défaut de s’assurer de son retour. Sa main tremblait. Il faut dire que le manteau était lourd… Non, il était étalé sur le lit. Rien n’empêchait son déplacement. Mais que lui arrivait-elle. Elle devait se rendre à l’évidence. Elle devait se reposer. Mais pourquoi son départ lui faisait-il si mal ?
Elle se rendit compte, asses rapidement, de son geste. La blonde fit donc le geste de lui tendre son manteau. Mais doucement, et de petite envergure. Comme se gardant le loisir de finalement, le garder. Enfin, seulement s’il trainait à le reprendre. Mais elle ne doutait pas un seul instant que tous ces troubles n’avaient pas échappé à cet homme très observateur. Il était réputé pour son observation et son analyse.
- Qu’est-ce qu’il m’arrive ?
Il n’y avait pas de complication de son état de santé. Pas de fièvre. On pouvait facilement s’en rendre compte en touchant son front. Il était à une température des plus normale. Non, vraiment. Il n’y avait aucune raison pour qu’elle se trouve dans cet état. Ou du moins si, il y avait une unique raison. Et si elle n’en connaissait pas l’origine, c’est que la blonde était ignorante en la matière. L’amour était un sentiment qu’elle ne connaissait pas. Ou si peu. Le seule qu’elle éprouvait, était l’amour fraternel inconditionnelle pour sa jeune sœur. Et Daneel, n’avait rien à voir avec Catherine.
•Sandis que le Général Hawat reconnaissait avoir sans aucun doute abusé de cette visite en restant un peu trop longtemps, le médecin s'en était allé, les laissant seuls à nouveau. Pendant quelques longues secondes, Daneel resta dans ses pensées, jusqu'à ce que Olivia lui demanda ce qui le préoccupait. En voilà justement une bonne question et il ne savait pas trop s'il devait réellement répondre de peur de passer pour un sombre imbécile. Parler de sentiment n'était pas son fort et ce depuis très longtemps. Bon, il n'était pas au point d' être idiot à ce sujet, mais néanmoins, il sentait que ce n'était sûrement pas le moment d'en parler. Pas quand la Général était tout juste en convalescence. Non, cela attendra un peu.. Il pouvait encore s'y tenir. De' plus, cela lui permettra de mettre aussi de l'ordre dans ses propres pensées. Aussi, il se raclât simplement la gorge avant de soupirer...
• Rien de bien méchant. Je m'en veux un peu de vous avoir fatigué autant.
Après tout sa pâleur et son comportement un peu étrange ne lui avait pas échappé et il préférait faire les choses bien, afin qu'elle se remette d'aplomb. C'est là qu'Olivia lui répondit que cela ne la dérangeait pas le moins du monde qu'il repasse. Une chose qui égaillait déjà son cœur secrètement. Oui, il était ravis et il eut un sourire. Petit, certes, mais sincère tandis qu'il notait son emprise parfois un peu fébrile sur son manteau. Dehors, il ne faisait pas chaud, mais il ne neigeait pas pour autant. Résigné, Daneel voilà son regard quelques secondes alors, avant de reprendre d'une voix tranquille.
• Vous pouvez la garder si vous voulez, en revanche j'aimerais juste récupérer le paquet de cigarette qui se trouve dedans et le briquet s'il vous plaît.
Ainsi, elle pourra à loisir lui rendre son manteau demain. Cela ne le dérangeait pas d'affronter la froideur de Central, pas si c'était pour la bonne cause et c'est ce qu'était le Général Armstrong à ses yeux. Sans parler qu'il avait des automails paré pour ce genre de température cette fois ci. Ce sera le bon moment pour les mettre un peu à l' épreuve. Tant qu'il ne pleuvait pas, cela lui allait. Sans parler que son hôtel n'était pas si loin que ça. Il se promit un bon verre d'alcool une fois sur place et de se détendre dans le canapé. Demain allait encore être une journée lassante auprès de pas mal de Généraux.. A moins qu'il ne croise ce petit arriviste de Mustang.. Enfin, là il était mauvaise langue. Actuellement, travailler avec lui en sourdine n'était pas un exercice rebutant... Il cachait bien son jeu celui là. Daneel se rapprocha donc de Olivia pour qu'elle le laisse lui prendre ce qu'il y avait dans la poche intérieur, se penchant juste à côté de son visage.. sa barbiche frôlant légèrement sa joue pendant quelques secondes, tandis que de ses mains de métal, il attrapait son dû. Des gestes à la fois doux et calculés, pour ne pas la déranger et surtout , pour ne pas lui faire le moindre mal. Ne sachant pas si elle avait des douleurs musculaires ou autres en plus de celles visibles. En agissant de la sorte, il pouvait même ressentir son léger parfum, malgré le cadre médical. Quelque chose qui le figea un peu, durant une fraction de seconde peu être, un peu surprit par un tel phénomène avant de finalement..... vouloir se retirer un peu en arrière.
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Mer 2 Aoû - 20:08
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Olivia Mira Armstrong
En entendant Daneel s’excuser, Olivia resserra son emprise sur le manteau. Elle aurait aimé lui dire que cela ne l’avait pas fatigué. Qu’elle voulait qu’il reste. Mais les médicaments commençaient déjà à lui brouiller l’esprits. A moins qu’il ne s’agissait d’autre chose ?
La blonde écarquilla grand ses yeux bleus azur lorsque le général Hawat se pencha sur elle. Elle sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine au point qu’elle crue, le temps d’un instant, faire une attaque. Puis elle sentit son souffle tout près d’elle. Elle put même sentir cette douce odeur qui trainait sur le manteau envahir ses narines. Olivia releva légèrement la tête pour aller perdre son nez dans le cou de cet homme qui se penchait sur elle.
Tout en s’enivrant de l’odeur du général du sud, le général Armstrong avait relevé ses mains et, en partant des abdominaux de l’homme, remontait doucement jusqu’à ses pectoraux. Au travers de la chemise que portait le gradé, la blonde sentait le dessin des muscles sous ses doigts. Elle qui n’avait jamais été porté sur le sujet, se surpris à apprécier ces formes. Non ce n’était pas les formes qu’elle appréciait, mais bien ce corps précisément. Ce corps qui abritait cette âme et qui portait cette odeur particulière. Mais tout était encore trop flou dans son esprit.
Elle aurait pu rester ainsi indéfiniment si Daneel ne s’était pas figé. Etait-ce parce qu’elle l’avait touché ? Ce genre de contact n’était pas courant entre militaires. Elle le savait. Alors pour l’avoir fait ? Non. Ce n’était pas elle. Elle ne voulait pas. C’était son corps qui avait agi tout seul. Ça ne pouvait être que ça. Sur le torse du général, les mains de la reine de glaces s’étaient misent à trembler.
Ce n’est qu’en entendant, dans le couloir, que les visites touchaient à leurs fins qu’Olivia repoussa Daneel en laissant retomber sa tête sur l’oreiller, découvrant ainsi son visage empourpré.
- Allez-vous-en…
Bredouilla-t-elle alors qu’au contraire, elle voulait qu’il reste. Elle ne le regardait pas dans les de peur que d’y lire une incompréhension quelconque, ou craignant qu’il ne cherche à l’influencer. Elle avait besoin de mettre de l’ordre dans ce qu’elle ressentait, et sa présence l’empêchait de réfléchir. Non c’était les médicaments qui l’en empêchaient. Ou lui. Ou les deux. Elle ne savait plus. Mais, une chose était sûre : elle s’excusera le lendemain pour son comportement.
•En se reculant, Daneel eut l'étrange sensation d'avoir ressenti des lèvres dans l'angle de son cou, si ce n'était alors qu'un souffle. Puis des mains venant reconnaître ses abdominaux sans pour autant le faire réellement. Un moment aussi fugace que parfaitement déstabilisant. Pourtant, Daneel fit un bel effort pour ne pas le démontrer.. Du moins pas aussi aisément qu'on le voudrait. Pourtant, il se raclât la gorge et mit quelques secondes avant de chercher le regard du Général Armstrong. Elle semblait différente, plus timide... Comme gêné par quelque chose.. l'aurait il tant importuné ? Ce n'était clairement pas son but et il se sentit navré d'une telle manœuvre. L'homme fronça un peu des sourcils et voyant son emprise sur son manteau, il réalisait que lui laisser était la meilleur chose à faire. Daneel se recula d'un pas, puis de deux.. 3allez vous en ».. » c'est ce qu'elle venait d'ajouter. Un mot un peu cruel en vérité et qui mordit un peu son cœur sans qu'il ne le comprenne réellement. Pourtant, cela ne paraissait pas être un reproche. Le Général Hawat, finit par dire quelques mots simple et d'une voix calme.
• Je repasserais demain.
Oui il reviendrait et il se promit de lui apporter une petite surprise qui la changera certainement de la nourriture de cet hôpital. Reculant encore à regret, Daneel inclina un peu son visage.
• Surtout, prenez soin de vous.
Puis il quitta pour de bon la pièce et longea le couloir pour gagner l'extérieur. La nuit tombait peu à peu et le froide mordait déjà les joues de notre Général du sud.. Une pensée un peu agaçante lui vint à ce sujet.. Vraiment.. comment supporter cette humidité liée au froid ? Cela le dépassait totalement.... Relevant le col de son uniforme comme il put, il s'alluma une cigarette pour le réconfort, avant de s'engager dans la rue en marchant d'un pas vif. Avec un peu de chance, il regagnerait son hôtel avant de geler totalement. Une ironie ? Possible.. Mais rien n'était moins sûr dans cette partie du pays.. Tout en marchant, notre homme songeait à ce moment un peu trop tactile et subtile qu'il y avait eu.. Et si cela n'avait été qu'un mirage ? Comme il est possible d'en voir dans le désert ? Secrètement, Daneel conservait cette sensation agréable au plus profond de lui, préférant se dire que c'était bien réel. Pourtant, il y avait aussi une pointe de culpabilité à ce sujet.. Comment pouvait il songer à une autre femme, alors qu'il avait perdu son épouse il y a plus de quatorze ans.. Lui en voudrait elle ? Alia ?.. Qu'en penserait elle d'ailleurs ? Cette gamine devenue femme depuis peu et qui avait choisit la voie des armes, comme tout Hawat qui se respectait.. Tant de pensées qui l'invitèrent à s'endormir que tard dans la nuit...
une nuit particulière empli de rêves tous plus étranges les uns que les autres, parlant parfois d'Olivia.. Parfois du Sud et des ennuies à venir.. avec un ennemi encore invisible...
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Jeu 17 Aoû - 21:39
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Olivia Mira Armstrong
Oliva hocha la tête aux dernières paroles de Daneel. Lui demander de partir lui avait arraché le cœur. Mais en un sens, il devait aussi partir. C’était l’heure. Il lui avait laissé son manteau qu’elle n’avait pas encore lâcher.
Alors qu’elle se retrouvait seule dans cette pièce au murs aussi impersonnels que le glace des montagnes de Briggs, Olivia remonta le vêtement de Daneel jusqu’à son visage pour en humer l’odeur.
Peu à peu, elle sombrait dans le sommeil. Il ne servait plus à rien de lutter. Celui pour qui elle voulait rester éveillée venait de partir. Attendez ! Depuis quand ressentait-elle de tels sentiments pour un homme ? Elle, la femme la plus gradé du pays, qui devait sa place à ses efforts et sacrifices en dépit de toutes les embuches ?
Au petit matin, la présence du manteau du général Hawat ne passa pas inaperçu pour le personnel de l’hôpital qui commençait à jaser. Même Alex le remarqua et le nota dans un coin de sa tête. On ne sait jamais. Il peut y avoir une occasion où cette information pourrait s’avérer utile. Comme un bal en l’honneur du général Armstrong par exemple…
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![Blanc comme neige [Daneel] - janvier 1916 - Page 2 Ban110](https://i.servimg.com/u/f39/17/78/47/21/ban110.jpg)