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Joyeux noël ? (Corwin)
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
DECEMBRE - 1915
Mangeant un peu de sa tarte aux pommes, Corwin prenait le temps d'étudier plus ou moins Riffel. Ce dernier avait le comportement d'une personne qui craignait beaucoup de chose... C’est pourquoi le Frozen tâchait de garder un aspect contrôlé avec des gestes dépourvu de toute brusquerie. Il espérait juste qu'au fil du temps, Riffel saura prendre une apparence plus naturelle. Ce dernier releva son regard quand il parla de savoir ce que c'était que de ne pas avoir de toit sur le crâne. Aurait il touché quelque chose ? Fort probable. Terminant ce qu'il tenait en bouche, notre alchimiste se contenta de reposer la petite assiette sur  la table basse et  fronça un peu des sourcils quand aux termes. « qu'est il arrivé à  votre maison ». Quelque part, le gamin devait avoir vécu quelque chose de dramatique, pour proférer un mot qui ressemblait au lexique de la destruction. Une réflexion qu'il garda dans le fond de son intellect, alors qu'il plongea une main dans la poche de son pantalon.. retenant de l'autre, le haut de sa tasse de café.  Parler de ce genre de chose n'était pas son fort, mais c'est lui qui avait mis cela sur la table après tout et si cela permettait à Riffel de sortir de ce manteau de crainte, pourquoi pas. Son regard anthracite s'arrêta sur ce visage juvénile et finit par rompre le silence qu'il affichait depuis un petit moment déjà :

➽ Ma maison est toujours debout si tu sous entend qu'elle aurait été détruite. Cependant, j'ai eu des déconvenues avec ma famille qui m'en ont éloigné, durant quelques années.  


Et pendant plus de quatre an, presque cinq, il avait bien cru que jamais plus il ne pourrait y retourné. Il devait beaucoup envers Mustang pour ce  rapprochement et ce même s'il avait fait ça dans son dos. Et alors qu'il se rapprochait à nouveau de son père, voilà qu'on lui avait dérobé sa sœur. C'est pourquoi en cette fin d'année, Corwin n'éprouvait qu'amertume et une certaine colère sourde. Personne n'avait d'indice.. A moins que ce ne soit le cas du Fullmetal. Ce dernier s'était rendu dans le nord pour enquêter, c'est du moins ce que lui avait dit  Roy, il y a quelques temps déjà. Peut être devrait il lui en parler aussi.. C'est là, en réfléchissant à tout cela qu'il se fit la réflexion qu'il n'avait pas relever son courrier. Il s'excusa auprès de Riffel pour se relever et se rendre vers l'extérieur de la maison avec une clef et ouvrit la boîte pour y trouver deux courriers.. L'un pour Yueh, et l'autre pour lui- même.. Corwin étudia cette dernière un moment, trouvant l'écriture familière. Retournant à l'intérieur, il déposa d'une main tranquille la lettre pour son ancien mentor, puis  ouvrit celle qui lui était destiné pour y découvrir quelques mots et un billet pour l'opéra.  Bien que de nature taciturne, Corwin haussa un sourcil, avant de finalement  être troublé... Se rappelant les paroles de Riza..

Depuis combien de temps n'avait il pas été dans un tel endroit.. Et.. c'était si énigmatique qu'il voulait bien se prêter au jeu.. Surtout venant d'Adair.  Posant cela sur la commode, pour ne pas perdre la lettre. Corwin revint proche du feu.. Puis il reprit d'une voix toujours aussi monocorde.


➽ Excuse moi j'avais totalement omis le courrier.


Se contentant de reprendre sa place sur l'accoudoir du fauteuil, reportant son attention sur Riffel.



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«Chez nous la loyauté s'achète par la loyauté.»


Mer 1 Fév - 15:07
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Riffel Hotchkiss
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Riffel Hotchkiss
Riffel écouta avec attention la réponse de Corwin. Il ne comprenait pas vraiment le sens du mot « déconvenue », mais il comprit globalement que quelque chose l’avait empêché d’y aller. Sa phrase laissait aussi à penser qu’il y était retourné récemment. Le colonel sortit chercher le courrier le temps que Riffel digère l’information. Le gamin suivit le Frozen du regard. Il se déplaça même jusqu’à la fenêtre pour le regarder prendre des papiers dans… Une boite extérieure ? Il irait bien voire plus en détail la boite s’il ne faisait pas si froids. S’il n'y avait pas tous ces nuages au sol. Il revint à sa place, devant la table, mais sur le canapé cette fois. Prenant l’attitude de quelqu’un qui n’avait pas bougé d’un pouce. 

Lorsque le Frozen revint il expliqua ce qu’il était allé faire. C’était donc dans ce genre de boite que le courrier était mis ? Lui, il le recevait au mess, quand il prenait son petit déjeuner, ou au bureau. Il ignorait qu’il pouvait aussi arriver de cette manière. 

Le gamin avait encore pas mal de questions, et un peu peur de passer pour un imbécile en les posant. Finalement il en risqua une première avec toutefois un peu d’hésitation.


-           Si… Si ce jour est si spéciale… Pourquoi n’êtes-vous pas avec votre famille aujourd’hui ?

 
Non pas qu’il n’appréciait pas d’être au chaud avec lui. Mais c’était étrange d’apporter de l’importance à ce jour pour finalement le passer seul. Le gamin baissa la tête, pensant peut-être avoir posé une question indiscrète. Il commençait à se sentir mal à l’aise, enfin un peu plus. Il pensait être aller trop loin. L’avait-il vexé ?

-           Pardon… Je suis sans doute indiscret… Je rentrerais à la maison demain… alors je ne vous dérangerais pas… Je vous assure…

La voix du gamin se fit soudainement inquiète. Il regardait fixement le colonel dont l’expression restait indéchiffrable. Il se demandait ce qu’il pouvait bien observer ? Le jugeait-il ? Ce pouvait-il qu’il ait fait quelque chose de mal ? Le trouvait-il pas à la hauteur pour être dans l’armée ? Mais après tout, aujourd’hui n’avait rien à voir avec l’armée… Enfin, ils n’étaient pas en tenue, et… Et c’était bien plus difficile d’évoluer au milieux de la population que dans un lieu militaire. Les règles sont bien plus strictes dans au travail et donnent donc un cadre plus facile à comprendre.

La fatigue d’avoir passée la nuit à marcher pour ne pas geler sur place, et d’avoir évité les lieux trop sombres d’où s’échappaient de drôles de bruits, la peur ressentie lorsqu’il avait vu le dos de cette créature qui s’était échappée de chez le fou. Cette même créature qui avait manquer de peu de le manger lorsqu’il était chez cet homme le soir de cette fête de l’horreur… Qu’elle est le nom de cette fête déjà ? Tout cela lui fit monter les larmes aux yeux.


-           Alors… Snif… Ne… Ne me renvoyez pas dehors… Les nuages qui tombent sont bien trop froids…

Riffel ne voulait pas parler de cette bête qui rodait. Le colonel ne le croirait pas de toute façon. Il hésita un peu, déglutit, et finalement osa ajouter ce qu’il refusait d’envisager jusqu’à présent. Mais après tout, il pouvait bien céder un peu...

-           Je… Je ferais tout ce que vous voulez… Alors… s’il… S’il vous plait…

Le gamin avait baissé la tête comme résigné. Les mains serrées en poing sur ses genoux tremblaient jusqu’aux épaules. Et ce n’était pas dû au froid.

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Ven 17 Fév - 11:20
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
DECEMBRE - 1915
S'appuyant toujours sur le rebord du fauteuil, Corwin regardait le jeune garçon qui allait sur ses 19 ans....Ce dernier semblait hésiter sur quelque chose et cependant, le Frozen ne le bouscula pas pour autant, lui laissant simplement le temps et cela finit par payer. En effet, Riffel, bien que de façon timide, lui demandait à juste titre pourquoi il n'était pas en famille, puisque c'était une journée si particulière.  Son regard anthracite  voyagea vers la tarte qui restait sur la table.. Il restait encore de quoi manger dessus. Comment lui dire que c'était la première journée de fête qu'il avait pu passer en famille, bien qu'il manquait sa jeune sœur à l'appelle. Le plus gros point noir de ce jour...  Mais ça, Corwin le garda derrière ses propres murailles et  se contenta de croiser les bras sur son torse.

➽ Lorsque je t'ai croiser, je venais de les quitter  quelques minutes avant pour rentrer chez moi.  


Là encore cela sonnait particulièrement étrange ces derniers temps à ses oreilles. Corwin était partagé entre deux maisons et pour le moment il ne désirait pas rompre cela. Il ne se sentait pas prêt.. Peut être lorsque Charlie sera de nouveau de retour. Mais pour le moment, notre Alchimiste d’État désirait rester concentrer sur les choses actuelles, afin de ne pas perdre les pédales. S'il ne savait pas préserver sa rationalité, alors il se pourrait bien qu'elle ne rentre jamais. Encore une fois, Riffel paraissait se raviser et s'excuser platement. Chose qui agaçait un peu le maître des lieux. Il n'avait pas à le faire bon sang.  Gardant les bras croiser, il fronça juste un peu plus des sourcils sur ce visage toujours aussi placide. Il y avait tellement d’inquiétude dans le ton de cette voix.. Ce qui le poussait à entrevoir par mal de blessures et de failles en ce  garçon. Sa tête démontrait peu à peu son état.. Riffel se décomposait devant lui et Corwin  bien que silencieux, devenait perplexe.. Pour finir ses pupilles notèrent des larmes luire dans ses yeux, alors qu'il reprenait en le suppliait de ne pas le mettre dehors ou quelque chose dans le genre. Un peu décontenancé, le Frozen écarta un peu les bras et secoua la tête de manière négative, alors que le gamin poursuivait en parlant d'une bien étrange façon de la neige. En ce qui concernait la bestiole, il était loin de le savoir, étant donné que cette affaire avait été étouffé et actuellement Corwin avait d'autres chats à fouetter. Voir le gamin comme ça le fit tiquer et il se finit par rompre sa position pour s'approcher d'un pas.

➽ Est ce que tu as finit de te flageller tout seul ? Je ne vois pas ce que tu as pu faire de mal. Je n'ai jamais dit que je te mettrais dehors puis que je t'ai dit qu'il y a une chambre de libre à l'étage.


Puis, Corwin poursuivit encore de sa voix monocorde :

➽ Je me demande bien pourquoi tu ferais tout ce que je veux. Je suis peu être ton supérieur hiérarchique, mais ici nous sommes entre civil et nullement en mission.   


A moins qu'il se soit montrer un peu trop dur, pendant la mission dans l'ouest ? Cela le faisait réfléchir.. si bien que sa mine semblait des plus graves.  


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Dim 19 Fév - 20:12
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Riffel Hotchkiss
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Riffel Hotchkiss
Le colonel répondait comme si la question était des plus banale. Ce qu’elle était en somme. Il n’y avait bien que Riffel pour y voir une indiscrétion. Il avait donc passé du temps avec sa famille. C’est vrai qu’à le regarder, il faisait plutôt solitaire. Il semblait être le genre d’homme à aimer la tranquillité.  Pourtant il n’avait pas hésité une seul seconde à le ramener ici. Vraiment, ce colonel n’était pas facile à comprendre.

Malgré le fait que le gamin ait dit qu’il ferait tout ce que le Frozen voudrait, il redressa la tête quand il l’entendit bouger. La peur se lisait dans ses grands yeux gris. Puis il ferma les yeux quand il le vit faire un pas en sa direction, résolu, en serrant les dents. Se disant que ce n’était qu’un mauvais moment à passer. Que tout irait bien après. Il ne reviendrait pas sur ce qu’il avait dit. Il l’acceptait. Mais le contact auquel il s’attendait de vint pas. Il rouvrit les yeux, étonné.

Il écouta attentivement ce que lui disait cet homme qui n’était pas beaucoup plus grand que lui, en taille. Il ne semblait pas si cohérant pour une personne posée. Il avait fini par dire qu’il ne lui demanderait rien car ils étaient entre civils, mais juste avant… Il avait parlé de flageolet… Et par expérience, Riffel savait qu’il avait bien plus à craindre des civils que des militaires, ou du moins que des militaires en tenu. Car ses derniers semblaient vouloir garder une bonne image auprès de la population. C’était du moins ce qu’il en avait compris en rencontrant le général Hawat et ses hommes.

Riffel pris quand même le temps d’assimiler les paroles du Frozen. Il rougit jusqu’aux oreilles avant de regarder son entre-jambe, puis celui de Corwin. Comment connaissait-il cette manière de le nommer ? L’utilisait-il lui aussi ? Ce n’était donc pas qu’une façon propre à son maître de l’appeler ? Et le colonel était donc bien ce genre de personne. Il avait même rappelé que la chambre à l’étage était disponible. Il comptait donc l’y emmener dès le début. Tout ça avant… C’était pour gagner sa confiance alors ? Le gamin se disait qu’il n’aurait pas eu nécessairement besoin de faire tout ça. Mais il devait reconnaitre que c’était malgré tout appréciable. Aucun avant n’avait pris cette peine.


-        Je… Je vous ai dit que j’étais d’accord… Je… Je ne reviendrai pas sur ma parole… Mais avant…

Il marqua une pose, cherchant comment formuler sa demande tout en lorgnait sur le restant de la tarte. Elle était délicieuse et il avait encore faim. La part que lui avait servi le colonel, ainsi que la tasse de thé, avaient été son seul repas durant les dernières 24 heures.

-        … Je peux reprendre de la tarte ?

Il en aurait bien manger trois entières de cette tarte aux pommes. Dommage qu’il ne restait qu’une si petite portion.

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Lun 20 Fév - 14:26
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
DECEMBRE - 1915
L'expression comme le rougissement de Riffel laissaient plutôt perplexe Corwin qui était bien loin d'imaginer les idées plutôt étranges et inquiétantes qui lui avaient traverser l'esprit. Son visage se faisait grave et  il s'épousseta un peu le pantalon, avant de s'éloigner du fauteuil pour se dégourdir un peu les jambes. Notre Colonel n'a jamais su tenir en place bien longtemps. Quant à la demande de son invité, il se contenta de hausser des épaules tout en répondant d'une voix monocorde, un poil un peu .. désinvolte.

➽ Oui bien sûr que tu le peux. Elle est là pour cela après tout


Dans le fond, il était contant que la tarte ait autant de succès.. Bien qu'il ne soit pas un grand gourmand, le Frozen avait toujours eu un faible pour cet dessert. Sans doute parce qu'il lui rappelait une période de sa vie ou tout semblait relativement calme et sans trop de souci. Son enfance plus exactement..Un instant partager avec ses deux sœurs, avant que la guerre ne fasse son office. Mais cette tarte ci, faites pas madame Judith avait eut le don de lui rappeler qu'il était pratiquement rentré à présent, bien qu'il manquait encore quelqu'un. Intérieurement, le jeune homme se promit d'en partager une lorsque Charlie sera de nouveau avec eux. Une légère tension s'invita dans ses muscles en pensant à tout cela.. à rester passif devant les faits. Mais même pour un homme maître de lui même , cela devenait compliqué.. Perdant son regard vers les flammes, notre Griffin se reprit et s'attarda sur les paroles du gamin.. Pourquoi il lui disait qu'il ne reviendrait pas sur sa parole. C'était là des mots étrangement choisi pour simplement lui avoir proposer un toit pour la nuit. A moins qu'il avait mal entendu, mais cela, Corwin en doutait fortement. Préférant passer outre pour le moment, il se contenta de soumettre  autre chose sur le tapis :

➽  Je pense qu'il y aura de quoi manger froid dans le garde manger.. ou je trouverais bien quelque chose à réchauffer.


Parce que l’appétit de Riffel était en revanche plus qu'évidente.. A ce demander depuis quand il n'avait pas mangé en fait. Son regard anthracite s'attarda un peu sur le garnement et il plongea à nouveau ses mains dans les poches...

➽ Dis moi.. depuis quand n'as tu pas mangé ?    


Alors qu'il le laissait manger de sa tarte. Il faudra qu'il la range après ceci. Avaler que du sucré n'avait rien de sain et même si Corwin n'en disait rien, il était du genre à prendre soin de plus jeune que lui. Comme il l'avait déjà fait avec Edward ou encore un peu Winry. Une habitude lié à sa propre situation, bien qu'il n'était que le cadet de la famille. Le ton utilisé n'avait rien d'inquisiteur, mais restait des plus monocorde, tandis que son visage n'exprimait que peu de chose comme toujours. Le feu crépitait dans la cheminée, sans se préoccupé de nos deux protagonistes. Dehors, la neige tombait fortement, recouvrant les trottoirs et les route d'une bonne couche de blanc...Demain il sera assez difficile de circulé à n'en point douter. Une fois que Riffel lui aura répondu, il ira vérifier le garde mangé, puis il montera préparer quelques draps pour que le lit soit un minimum fait.  


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Jeu 23 Fév - 12:31
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Riffel Hotchkiss
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Riffel Hotchkiss
Il lui avait donner son autorisation. Il pouvait reprendre de la tarte. Il avait droit à une part supplémentaire. A l’orphelinat, quand il restait du gâteau, pour les jours où il y en avait, Il n’avait pas le droit à une part de plus. Riffel ne se fit pas répété deux fois l’autorisation. Il fit glisser une part dans son assiette, et, levant l’assiette jusqu’à son menton il commença à manger la tarte. Cette fois il prit un peu plus le temps de la savourer. Elle était vraiment bonne. Si bonne qu’il en avait les larmes aux yeux. Comment pouvait-il avoir manger des gâteaux moins bons et se régaler avec ? Parce qu’il n’avait rien gouté de tel avant. Il se souvenait des coups de fouets qu’il avait pu recevoir pour avoir piqué des tartes ou autre gâteaux tout juste sorti du four. Bien sûr, il n’était pas le seul à en manger, mais, sa gourmandise n’était plus une légende. Alors que les autres avaient sus rester discret sur ce sujet. Alors il n’allait pas les dénoncer. Non. Il prenait l’entière responsabilité et les protégeait. Eux, de leur côté, ils arrivaient à lui piquer un peu de pain les jours où il se faisait privé de nourriture. Ce n’était pas une enfance parfaite, mais ils formaient une famille. En repensant à cela, ses larmes se mirent à couler un peu plus. Sa famille lui manquait terriblement. Mais il ne pouvait pas le montrer au colonel. Il devait se ressaisir. Et c’est ce qu’il fit, essuyant ses joues avec les manches du pull.

A la proposition de chercher à manger dans le garde-manger, Riffel leva ses yeux légèrement rougit vers le Frozen. Froid, chaud, salé, mais surtout sucré, tout lui allait. Avec une petite préférence pour du chaud sucré. Mais on ne pouvait pas faire le difficile quand on est recueilli. Ce serait un coup à se faire chasser le ventre vide. Mais ce fut la question qui suivit qui lui coupa le souffle. Le gamin commençait à comprendre le colonel. Enfin, il le pensait. Il ne semblait pas aimer voir les gens avoir froid, ni faim. Alors Riffel était un peu ennuyer pour répondre. Il posa son assiette vide sur la table basse avant d’oser répondre sur le bout des lèvres.


-             De… Depuis que j’ai quitté le service… Hi- hier après le repas de midi…

Riffel se leva pour défendre son cas. Il ne pouvait pas le laisser croire qu’il avait délibérément choisi de ne pas manger. Non il ne pouvait pas le laisser croire cela.

-             J’ai cherché à m’acheter à manger ! Mais ils m’ont tous dit qu’il fallait réserver plusieurs jours à l’avance. Et qu’ils n’avaient rien à me vendre. J’avais de quoi payer pourtant. Je vous l’assure mon colonel, je n’ai pas cherché ni à voler ni à payer moins cher… snif… Mais personne n’a voulu…

Et voilà qu’il se remettait à pleurer, répétant en boucle qu’il avait de quoi payer. Par moment, il précisait même, avec du « vrai argent » laissant entendre que par le passé il avait payé d’une autre manière.

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Mer 1 Mar - 17:53
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
Decembre- 1915
Le soucis surtout, c'est qu'il n'avait pas spécialement la compétence de cuisiné au contraire de son mentor Yueh, mise à part des omelettes. Une chose que le jeune Colonel garda pour lui tandis qu'il observait Riffel qui se servait de la tarte. C'était comme s'il lui avait confié un cadeau de Noël... C'est une constat qui lui fit un peu plus froncer des sourcils, bien que le reste de son visage restait assez insondable, au même titre que son regard. Affamé, voilà le terme qui s'affichait dans son intellect, le genre d'expression qu'on ne peut oublié quand on l'a vu sur des centaines de visages par le passé, lié à la guerre.  Décroisant les bras, un soupire s'extirpa des lèvres de Corwin , quand Riffel vint à avouer qu'il n'avait pas mangé depuis la veille, à midi. Autant dire que c'est incroyable qu'il est encore de l'énergie en cette soirée. L'écoutant encore, il prenait conscience de toute l'ignorance que pouvait avoir ce gamin... A ce demander d'où il venait en définitive pour ne rien savoir des coutumes du pays et encore moins.. ses jours fériés. Plongeant une main dans sa poche, il rencontra du bout de ses doigts la surface de sa montre en argent, faisant entendre le faible son de ses bagues qu'il gardait toujours sur lui.

➽Je vois. Ce n'est pas avec de la tarte que tu vas te remplir l'estomac, mais cela va finir par te rendre malade. En  cette période, il n'y a rien dans ce genre de magasin si tu ne prévois pas. Tout le monde préparer les repas de famille. Tu n'as pas à te justifier.


S'écartant du fauteuil, il passa à ses côtés et lui ébouriffa les cheveux, comme il le faisait avec sa sœur.

➽ Ne bouge pas de là, je vais aller voir ce que je peux faire, dans la cuisine. 


Après quoi, il continua son chemin vers la cuisine et se mit à chercher dans le garde mangé, pour trouver des œufs, du lard et quelques herbes. Puis il attrapa une poêle qu'il graissa avec du gras de canard, et se mit à cuisiner tranquillement.. préparant l'omelette... Il fit de quoi pour quatre personnes, ainsi Riffel aurait vraiment de quoi manger. Pour la suite, il pensait utiliser le bouillon qu'avait mit de côté Yueh la dernière fois... Il le réchauffa lentement et bientôt une petite odeur de cuisine se répandit jusqu'au salon... il ne fallut pas plus de vingt minutes pour que tout soit bien chaud, et le Frozen quitta un instant la cuisine pour mettre la table en rajoutant un pichet d'eau..

➽  Je ne suis pas un grand cuisinier, mais j'espère que cela t'ira. 


Bien loin d'imaginer les choses étranges que pouvaient penser le gamin, notre alchimiste d'état, revint avec la poêle chaude, contenant une belle omelette bien fumante.. Il posa cela sur un dessous de plat, avant de revenir avec un bon bol de bouillon, qu'il entreposa à la place de Riffel, avant de l'invité à venir prendre place. Arrivant devant sa propre chaise, Corwin prit l'ustensile pour servir et tendit sa main vers l'assiette du gamin

➽  Je te sers ? 




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Ven 3 Mar - 12:02
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Riffel Hotchkiss
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Riffel Hotchkiss
Trop concentré sur sa part de tarte aux pommes, Riffel ne remarqua pas que le Frozen fronçait les sourcils. En revanche, il se figea lorsque le colonel soupira après son aveu. Il ignorait alors la surprise qu’il éprouvait puisque cet homme était totalement inexpressif. Pour comprendre malgré ce masque, il faudrait le connaitre un peu mieux que cela, ce qui, pour l’heure, ne semblait pas évident. Mais Riffel avait l’habitude de peu ou pas manger durant plusieurs jours et de continuer d’avoir suffisamment d’énergie pour avancer. Il avait bien vécu ainsi durant huit années. Avec des courtes périodes avec beaucoup de nourriture. Mais le plus souvent, il devait se contenter de peu ou de rien, enfin juste de café. Le café avait cette particularité de couper la faim. Cela ne remplissait pas l’estomac comme le lait que le gamin affectionnait, mais le café trompait l’estomac et le cerveau, réduisant ainsi l’appétit. Depuis qu’il avait intégré l’armée, Riffel prenait trois repas par jour et mangeait suffisamment à sa faim. Chose qui ne lui était plus arrivé depuis qu’il avait quitté l’orphelinat ce fameux soir. Et bien qu’il puisse tenir quelques jours sans manger, la peur de ne plus avoir de nourriture était toujours présente. Chaque fois, aux heures de repas, il faisait un effort considérable pour se maitriser. Pour ne pas bousculer ses camarades et attendre patiemment son tour. Même s’il s’avait qu’il y en avait pour tout le monde, il rongeait terriblement son frein. Il le faisait encore ici, concernant les parts de tartes qu’il restait. Le Frozen n’apprécierait certainement pas qu’il se comporte comme un animal affamé.

Le gamin écarquilla les yeux dans lesquels se reflétèrent la peur pour une courte durée. Juste le temps écoulé entre le bruit des bagues de l’alchimiste d’Etat et ses paroles. Il avait craint un instant qu’il ne fasse usage de son alchimie sur lui. Mais non. Cela devait être un réflexe, comme lui-même en avait un certain nombre. D’ailleurs, en le voyant approcher et lever la main vers lui Riffel enfonça instinctivement sa tête dans ses épaules et ferma les yeux. Il ne savait pas à quoi s’attendre exactement, mais lorsque le contact eut lieu, il le trouva plutôt agréable. Il sentit une douce chaleur l’envahir. Il avait déjà ressenti cela il y a peu. C’était la même chaleur que celle ressentit avec Angela. Non. C’était proche, mais différent encore. Mais toujours très agréable. Riffel avait levé ses mains pour attraper et maintenir un instant cette main sur sa tête. Pour garder cette chaleur réconfortante. Il fit ce geste en relevant les yeux vers le Frozen, et se mis à rougir lorsqu’il croisa son regard tout en lâchant sa main, gêné.

 

Pendant tout le temps ou le colonel avait cuisiné et mis la table, Riffel n’avait pas bougé d’un millimètre. Le Frozen lui avait dit de ne pas bouger de là. Il avait donc respecté scrupuleusement ce qu’il avait dit. Ce n’est que lorsqu’il l’invita à prendre place à table que le gamin bougea enfin. Il s’installa docilement sur la chaise, comme un enfant obéissant.


-             Oui… Je veux bien…

Dit-il en tendant son assiette. En reposant celle-ci devant lui, il fut surpris de voir une grosse quantité.

-             Tout ça pour moi ?

Il désigna du doigt l’assiette et le bol.

-             Mer… Merci…

Il commença à manger, en essayant de ne pas manger trop vite. Entre deux bouchées, il vérifiait qu’une boule de poils voleuse de nourriture ne ferait pas surface.

-             C’est très bon…

Même si ce n’était pas de la grande cuisine, c’était toujours meilleur que la cuisine de son maitre, ou que les restes qu’il pouvait trouver dans les poubelles et pour lesquels il devait se battre avec les chats errants.

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Lun 6 Mar - 11:38
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
DECEMBRE- 1915
Lorsque Riffel lui retint la main, Corwin parut un peu surpris et haussa un sourcil sur le moment, sans pour autant s'en dégager. En voyant l'expression du gamin, il percevait que ce n'était là qu'un réflexe, trahissant un manque de confiance, mais surtout un manque d'affection.  Le visage grave et sérieux, le Frozen attendit qu'il le relâche pour aller dans la cuisine sans faire le moindre commentaire sur le sujet. Une fois à table, et les plats disposés, le jeune homme servit donc son invité avant de se servir à la suite.  Une fois assit, il attrapa sa cuillère avait de relever la question que venait de formuler timidement Riffel.

➽ Oui, cela te réchauffera et t'aidera à recouvrer des forces. Je ne suis pas un grand cuisinier, mais c'est correcte.


Il but un peu de son bouillon, qui était en vérité celui de Yueh et le trouvait encore meilleur que la veille. De plus, avec ce qu'il avait manger le midi, cela lui allait.. Sans parler de la tarte.. Judith, la cuisinière de la famille, ne l'avait pas loupé sur ce coup là et mine de rien, ça lui avait fait très plaisir. Plus encore qu'il ne voudrait le reconnaître. Néanmoins, Corwin se détendit intérieurement quand le gamin lui révéla que c'était très bon. Il termina alors son bol avant d'attaquer son bout d'omelette.. C'est vrai qu'elle n'était ni trop salé, ni pas assez.. Pour une fois.  Il eut un sourire en coin fort discret en signe de petite victoire. Ce fut si éphémère qu'on pourrit sans doute croire à un mirage. Cependant, le Frozen mangeait tranquillement, tandis que Riffel semblait toujours guetter à droite et à gauche avant de porter la nourriture à la bouche. Un constat qui faisait relativement comprendre à notre brun que ce gamin n'avait sans doute jamais vraiment mangé à sa faim jusque là.. Ce qui expliquerait sa petite taille.

➽ Mange tranquillement, personne ne viendra te ravir ton assiette tu sais.   


Pour sa part, il continua de manger tranquillement avant de ranger ses couverts, histoire de pouvoir amener tout ça plus tard dans la cuisine et faire la vaisselle. Attrapant sa serviette, il s'essuya la bouche.

➽ Je te passerais un de mes pyjama si tu veux pour la nuit, et tu peux prendre une douche avant d'aller dormir. Ça me laissera un peu le temps de préparer ce qu'il faut dans la chambre d'ami.


Après, ils aviseront demain. Mais s'il le faut, il fera comprendre à Riffel qu'il pourra toujours venir ici en cas de souci. Resté dehors n'avait rien de positif pour qui que ce soit et encore moins en hiver. D'ailleurs, en tant que membre de l'armée.. il pourra opté pour avoir un logement plus tard.. Inspirant lentement, Corwin digérait simplement, fixant par moment Riffel sans jamais le presser de terminer quoi que ce soit.  


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«Chez nous la loyauté s'achète par la loyauté.»


Dim 12 Mar - 11:40
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Riffel Hotchkiss
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Riffel Hotchkiss
Riffel termina de manger tranquillement. Il n’y avait aucune boule de poils à quatre pattes qui ne vint lui piquer sa nourriture. Il avait donc fini par se détendre et manger paisiblement. Une fois qu’il eut terminé, il positionna ses couverts comme Corwin. Le copiant en tout point. Et lorsqu’il se leva pour débarrasser, il le suivit avec ce qu’il n’avait pas put porter. Il insista également pour l’aider à faire la vaisselle.

- Je lavais souvent la vaisselle à l’orphelinat. Les grands s’occupaient du repas, les petits mettaient la table et les moyens, nous nous chargions de la vaisselle.

Sans s’en rendre compte, il avait dévoilé une part de son enfance. Preuve qu’il commençait à être à l’aise. Et sans s’en rendre compte, il avait utilisé le passé, signifiant par-là, que ce temps était révolu. Et il avait indiqué que lorsqu’il était à l’orphelinat, il était dans les moyens. Pour qui avait un minimum de souvenir de la classification d’âge chez les enfants, il était facile de comprendre que Riffel avait quitté l’orphelinat quand il était à l’âge des moyens. La question qui pouvait se poser, c’est où avait-il vécu entre cette période et maintenant. Combien de temps s’était-il écoulé ?

Après cela, le brunet suivit son ainé jusqu’à la salle de bain. Il la trouva très grande. Il n’avait toujours connu qu’un petit bac à l’entrée du dortoir de l’orphelinat ou les douches communes du QG et du foyer ou celles de l’hôpital militaire où il travaillait avec le docteur Fletcher. Bref, rien de comparable à cette salle de bain. Il hésita un moment avant d’entrer. Si la douche était comparable à celles de l’hôpital, un élément attira l’attention de Riffel.


- Comment on vide la bassine si elle est collée au sol ?

Il s’était approché de la baignoire et la scrutait dans tous les sens. Il avait constaté qu’elle était fixée sur le sol, et qu’il y avait le même système que sur le lavabo et la douche pour le remplir. Il ne put retenir son émerveillement en constant cela.

- On peut même mettre de l’eau chaude dedans !

A genoux par terre, les bras appuyés sur le rebord de la baignoire, il regarda Corwin, cherchant un petit signe affirmatif de sa part. Pour le gamin, tout était nouveaux et extraordinaire. Il ignorait que cela était on ne peut plus banal.

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Sam 18 Mar - 19:28
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
Decembre - 1915
Tout au long du repas, Corwin nota la volonté de Riffel à le copier dans sa gestuelle, comme le ferait un enfant pour apprendre à manger. Évidemment, il ne fit aucune remarque à ce sujet et le laissa faire à sa guise, venant même à ralentir parfois certain mouvement pour lui laissait le temps d'étudier. Après ce repas, le Colonel finit par se redresser de sa chaise pour porter le tout  avec l'aide de son invité, dans la cuisine. Et alors qu'il se saisissait de l'éponge, voilà que le gamin s'interposa en proposant de l'aider aussi dans cette tâche. Le fixant de ses pupilles anthracite, Corwin finit par lui faire un peu de place devant l'évier en hochant de la tête. A la suite des paroles de Riffel, son esprit cartésien ne mit guère de temps avant de comprendre d’où venait ce gosse. Un orphelin comme beaucoup d'autre, que ce soit après ou avant la guerre. Voila pourquoi il semblait si peu conscient de certaines choses si banales. Pourtant, il lui semblait quand même  étrange qu'on ne lui ai jamais parlé de la moindre tradition.. Son silence dura un bon moment, le temps de terminé la vaisselle. Un instant sans parole et pourtant reposant et sans aucune pesanteur entre les deux protagonistes... Juste le désire d'un travail bien fait et achevé. Attrapant un linge pour s'essuyer les mains, il finit par le passer à Riffel pour qu'il en fasse autant.

➽J'ignorais que tu  avais vécu dans un orphelinat. Cela n'a pas dû être simple.


Corwin pouvait reconnaître sa chance d'avoir grandit dans une grande famille et sans avoir eu à ce soucier de ce qu'il y avait dans son assiette. Bien que la guerre lui avait appris que la vie pouvait être des plus intransigeante, voir injuste et cruelle. Une fois de plus, le Colonel ébouriffa les cheveux du gamin en l'invitant à le suivre à l'étage. Prenant la direction de la salle de bain, le Frozen avait dans l'idée de lui chercher un pyjama pour la nuit et des vêtement pour le lendemain.. Ils faisaient presque la même taille, cela devrait aller. Cependant, il y a bien une chose qui l'amusa tout autant que cela le surprit. Riffel venait tout bonnement de loucher sur la baignoire, tout en demandant comment on pouvait bien la vider, si elle était ainsi fixée au sol. Corwin plongea les mains dans ses poches de pantalon.

➽ La magie de la plomberie et rien d'autre, Riffel.  


Fit il d'une voix plutôt monocorde, avec toutefois un léger sourire en coin qui disparut rapidement. Le laissant comprendre comment tout cela fonctionnait par lui même, il rajouta avant de tourner les talons.

➽ Fais toi plaisir avec un bon bain chaud. Mais attention à ne pas le faire brûlant. Je vais aller te chercher des affaires de rechanges pour dormir et pour demain.


Parler autant ne lui ressemblait pas, mais il fallait bien qu'il explique son départ, afin que le gamin ne panique pas non plus. Il avait bien compris que ce genre de milieu n'était pas tellement un habitude pour lui. Disparaissant dans sa propre chambre qui se trouvait une porte plus loin... Il ne revint qu'un peu plus tard, muni de deux piles de vêtements.. un pyjama avec un  vieux t shirt de l'armée, ainsi qu'une tenue plus pour la journée, toute propre et quasi neuve, pair de chaussette et caleçon comprise.  Il les montra à Riffel avant de les poser avec soin sur la chaise.. Après quoi, si jamais il n'avait rien à lui dire de plus, il allait le laisser en paix, le temps de son bain.. les linges se trouvaient à porté de main, proche de la baignoire.  


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Mar 21 Mar - 12:29
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Riffel Hotchkiss
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Riffel Hotchkiss
Riffel avait noté que la gestuel de Corwin pour manger était semblable à celle qu’on avait tenté de lui inculquer à l’orphelinat. En y repensant, il en eut quelques frissons dans le dos. Les douleurs lui revenaient en mémoire.

La vaisselle finie, il s’essuya les mains à la suite de Corwin.  A cet instant, il avait vraiment l’impression d’être revenu près de 11 ans en arrière. Il y eu petit sourire nostalgique, mais éphémère.


-             Il ne faut pas croire ça. L’orphelinat était plutôt agréable… Même s’il manquait un peu de… Comment vous appelez ça déjà ?... « Modernité ». Mais c’était toujours plus simple que maintenant ou dehors…

Riffel se mordit la lèvre et tourna la tête pour masquer cela. Il en avait bien trop dit. Il s’avait que ce n’était pas bon de parler de ce passage de sa vie. Comment expliquer qu’il n’avait pas d’identité avant de rencontrer le général Hawat ? Il valait mieux que cela reste entre lui et cet homme. C’est du moins ce qu’il pensait. Bien sûr, s’il fouillait un petit peu dans les archives, le colonel Griffin trouverait bien une trace ou deux de son existence avant qu’il ne s’enrôle dans l’armée… Mais fallait-il encore savoir où chercher. Il n’y avait bien que deux endroits où il était connu : l’orphelinat et une petite ville de l’Ouest. Mais pour cette dernière, rien n’était vraiment officiel, comme s’il s’agissait d’un fantôme. Il faudrait se rendre sur place pour en apprendre davantage…

 

A la salle de bain, le gamin stoppa son inspection lorsque le Frozen lui répondit. Il parlait de magie. Mais il savait bien que la magie n’était autre que l’alchimie. Si au départ il avait écarquillé les yeux, il fronça rapidement les sourcils. Il avait cru voir un sourire sur ce visage inexpressif. Réalité ou illusion d’optique ? Quoi qu’il en soit, il avait l’impression de ne pas être pris au sérieux. On avait beau dire, si la modernité était de fixer les choses au sol, c’était quand même un peu limite.

Lorsqu’il se retrouva seul dans la pièce pour un court instant, il tourna les robinets pour faire couler l’eau qui disparue aussi rapidement par le petit trou au fond de la baignoire. Il comprit rapidement que, à l’instar du lavabo, il devait mettre un bouchon dans le fond. C’est ce que fit le brunet pour voir l’eau s’accumuler enfin. Pendant que l’eau s’accumulait dans la baignoire, Riffel commença à se déshabiller, oubliant que le colonel devait revenir.

Surveillant que la baignoire ne déborde pas, Riffel tournait le dos à la porte tout en enlevant sa chemise, dévoilant ainsi son dos couvert de cicatrices. En entendant la porte s’ouvrir, il fit volteface, tenant le bout de tissu devant roulé en boule devant son torse. S’était-il retourné suffisamment tôt pour cacher l’état de son dos ? Il l’ignorait. Il regarda où étaient posée les affaires qu’il allait devoir mettre après son bain, oubliant que l’eau continuait de monter derrière lui. Si personne n’intervenait, elle déborderait.

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Mer 22 Mar - 14:34
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
Decembre - 1915
Franchissant la porte de la salle de bain avec ses deux piles de vêtements, le regard de Corwin eut tout juste le temps d'entrevoir les cicatrices dans le dos du gamin. Notre Colonel n'était pas assez naïf pour croire que la vie était des plus simples dans un orphelinat, mais au point de frapper des enfants.. ça... il ne l'aurait pas cru.  A moins que cela n'ait rien à voir avec cela, mais il avait assez contemplé de cicatrices et de blessure  dans son existence pour comprendre qu'elles ne dataient pas de la veille.  Riffel lui faisait face en retenant l'un de ses habit devant lui, tandis que l'eau continuait de monter. Son visage exprimait relativement bien la crainte de la moindre question qu'il pourrait faire. Une ou des interrogations qui ne vinrent pas du tout, parce que le Frozen ne voulait pas enfreindre son intimité. Il se contenta simplement de lui montrer ce qu'il tenait en main, tout en parole et de manière toujours aussi monocorde :

➽ Ceci sera ton pyjama, et cela sera pour demain.


Il n'avait pas perdu de vu la montée des eaux dans la baignoire, et passant devant Rifel il avait déjà remonté rapidement les manches de sa chemise, révélant alors les tatouage sur ses avants bras en forme d'ailes.. Mais un œil avisé pourrait y voir les symboles alchimiques et son cercle en chacun d'eux.... Fermant rapidement le robinet, l'eau était légèrement trop haute.. Du coup il tira sur le bouchon pour  aire légèrement baisser le niveau, avant de le refixer. Satisfait, il se recula un peu. L'eau n'était pas trop chaude, c'était au moins cela. Tournant un peu le dos au gamin, il reprit donc :

➽ Je pense que la température est bonne..


Puis il se recula pour déposé un linge au sol, évitant ainsi à Riffel de mettre de l'eau partout. Ensuite, il lui présenta le savon, ainsi qu'un gant et une éponge.

➽ S'il ne te manque rien, je vais te laisser. Je serais dans ma chambre si tu as besoin de quelque chose, tu n'aura qu'a crier un peu.. Je suis juste un peu plus loin dans le couloir.  


Encore une fois, il n'abordait pas du tout l'histoire de ses cicatrices. Corwin appréciait que l'on ne s'occupe pas trop de son intimité, alors il faisait de même avec les autres. Le regard confiant et insondable, il se contenta de hocher de la tête, avant de commencer à s'éloigner pour quitter la pièce et laisser Riffel tranquille. Dans le fond de son esprit, il se demandait depuis combien de temps ce gosse n'avait pas eu un moment aussi relaxant. Et une fois de plus les souvenirs de son arrivé dans cette maison vinrent marteler son esprit cartésien. Il n'était pas mieux que Riffel, bien qu'il avait ses propres affaires de rechanges. Yueh ne lui avait pas demandé de s'expliquer, le laissant prendre son temps à ce sujet, mais il lui avait offert le bain et de la tranquillité. Le dernier soir où Corwin avait réellement pleuré.. Depuis, cela semblait bloqué au fond de lui-même. Comme une porte que l'on aurait soudée. Un passé douloureux et qui l'avait dérouté pendant un moment, avant qu'il ne se reprenne pour devenir Alchimiste d’État. Une fonction qui lui avait permit d'avancer et d'être de nouveau dans cette ville... Le rapprochant enfin progressivement de sa famille. Un jour, oui, peut- être, un jour.. le Frozen pourra retourner définitivement dans son nid. Plongeant une main dans sa poche, il allait franchir la porte.


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Mar 28 Mar - 12:22
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Riffel Hotchkiss
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Riffel Hotchkiss
Riffel regarda attentivement les deux piles de linge que le colonel posait. Pourtant, il ne bougea pas d’un millimètre, attendant une remarque sur l’état de son dos. A moins que le colonel ne soit comme le docteur Fletcher et Jacob : silencieux sur le sujet. Les cicatrices n’avaient pas échappé au médecin et son infirmier. Riffel en était convaincu. Mais aucun d’eux n’avait dit quoi que ce soit. Enfin pas à lui. Sans doute en avaient-ils parlé entre eux. Ce jour-là, ils avaient eu pas mal de messes basses. Ainsi, le gamin n’avait jamais pu déterminé ce qu’ils en pensaient. Il en était de même de ce colonel. Allait-il exprimer le fond de sa pensée ? Il écouta attentivement les consignes, oubliant totalement l’eau qui montait dans la baignoire.

Riffel recoula d’un pas quand le Frozen passa devant lui d’un pas vif. Il craignait qu’il ne vienne plus près de lui. Mais non, il continua sa trajectoire en direction de l’eau qui allait sortir de son contenant. Le gamin poussa un léger soupir de soulagement. Il nota toutefois la présence du tatouage sur le bras du colonel ainsi que les cercles alchimiques qui y étaient incrustés, rien de bien surprenant pour un alchimiste d’Etat. Il esquissa un mouvement pour les voir de plus près, la curiosité, hein ! Mais se ravisa. Il n’aimait pas être touché sans être prévenu. Alors, il n’allait pas le faire à quelqu’un d’autre. Et puis, le colonel n’est pas censé savoir que lui aussi connaissait l’alchimie. Même si cette connaissance n’avait pas grande importance. Il ne devait surtout pas savoir qu’il la pratiquait malgré l’interdiction en tant que simple soldat. Riffel ignorait alors que sa vaine transmutation, un peu plus tôt, lors de leur rencontre, n’avait pas échappée à l’homme. Pour masqué cet élan malencontreux, Riffel plongea son bras dans la baignoire pour gouter l’eau à son tour.


-        Oui… La température est idéale…

Il laissa Corwin installer le linge au sol et repartir sans d’autres mots que ceux nécessaires pour le bon déroulement des choses. Bon… Même s’il rencontrait un problème, s’il se retrouvait nu, Riffel n’appellerait jamais à l’aide. Il s’habillerait avant…

Le bon déroulement des choses… Parlons-en de ce « bon déroulement des choses »… De celui qui voudrait que le gamin monte sagement dans la baignoire et se relaxe avant de sortir s’essuyer et s’habiller. On est d’accord, c’est ennuyeux ? Calme, raisonnable, mais ennuyeux.

Riffel était soulagé de voir le colonel sortir de la salle de bain sans avoir aborder le sujet. Il soupira, détendu, et, avant d’envisager d’enlever son pantalon, s’appuya contre le rebord de la baignoire avec sa main mouillée. Il ignorait que ce genre de surface glissait facilement. Il n’avait connu que des bacs en bois. Moins facile de glisser avec. Car c’est ce qui arriva. La main glissa sur le rebord vers l’intérieur du contenant. Et dans un mouvement plus rapide que la description d’une scène au ralentit, Riffel écarquilla les yeux de surprise, se voyant se rapprocher dangereusement vite du bord opposé de la baignoire. Un « Bong », suivit d’un « Plouf » se fit entendre. Il venait de basculer tête la première dans l’eau, les jambes battant l’air au-dessus. Ses mains mouillées tentaient bien de s’agripper à la paroi lisse de la baignoire pour se redresser, mais sans succès. De l’extérieur de la pièce on pouvait l’entendre se débattre. Et comme tout cela s’était passé si vite, il n’avait pas eu le temps de prendre de l’oxygène avant de se trouver sous l’eau, tors nu. Par réflexe idiot de l’être humain, il avait donc ouvert la bouche tentant de trouver de l’air, ne trouvant que de l’eau…

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Mar 4 Avr - 14:54
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
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Alors qu'il s'apprêtait à partir, il avait noté l'intérêt de Riffel sur lui , mais il ne lui demanda pas quoi. Il préférait lui laisser de l'espace et prendre son temps dans cette baignoire. Son but était que le gamin se détende au lieu de croire que le ciel allait à chaque instant lui tomber sur le coin de la tête. Hochant donc du chef, le Frozen s'éloigna en fermant la porte sans la clore. De cette façon, il faisait comprendre au gamin qu'il pouvait l'appeler n'importe quand en cas de problème. Longent donc le couloir, le jeune homme se contenta d'aller dans sa propre chambre, qui se tenait à quelques pas de là et s'assit sur son lit en soupirant.  Mine de rien, la journée n'avait pas été courte et les échanges avec ses parents l'avaient plus marqué qu'il ne l'aurait pensé. Sa main droite passa sur sa nuque pour chasser cette  lassitude passagère, tandis que ses pupilles anthracite se redressèrent pour observer une photo de famille qui reposait sur sa table de chevet. Son regard s'arrêta sur le visage encore bien poupon de sa petite sœur et il plissa un peu des sourcils. Il donnerait n'importe quoi pour la retrouver et les paroles de Riza revinrent en son esprit. Il ne devait rien tenter de stupide et c'était l'évidence même. Il devait leur faire confiance. Soupirant, résigné, le Colonel se laissa aller dans le lit et fixa de manière absent le plafond de ce qui était sa chambre depuis quelques années déjà.

Le calme de l'endroit apaisa peu à peu son esprit, jusqu'à ce qu'un étrange bruit, sourd et un peu lourd n'attira son attention, l'invitant à se redresser sur son coude.. Qu'est ce que c'était que ça... D'une voix certes monocorde, il  s'exprima  un peu plus fortement pour que Riffel l'entende.


➽Tout va bien ?


Évidemment, nul réponse ne vint se faire entendre et c'était bien cela le plus inquiétant. Prenant sur lui, notre Alchimiste d'Etat finit par abandonner son lit pour se déplacer rapidement vers la porte et rejoindre ainsi la salle de bain. Poussant dans un son un peu chevrotant la porte de la salle de bain pour voir des jambes se balader dans le vide, le pantalon à demi retiré. De l'eau s'était répandu absolument partout et surtout, le gamin ne semblait pas parvenir à se redresser. En chaussettes, Corwin se déplaça sur la surface carrelée avec une aisance plutôt exceptionnelle, trahissant sa pratique du parkour, pour se saisir de Riffel d'un bras solide autour de la taille. Puis, il le tira à lui, s'en fichant complètement d'être trempé en retour, invitant le gamin à reprendre son souffle, alors qu'il tentait de lui faire retrouver un peu son équilibre..

➽Mais comment as tu fait ton affaire au juste ?


Aussi surpris que perplexe, bien loin de se moquer de sa personne. Mais il avait l'impression que soit le sort s'acharnait sur le gosse, soit il y avait de la malchance dans l'air. Le visage du Frozen restait calme, tandis qu'il attendait que Riffel ne le repousse, pour se reculer et le laisser reprendre son souffle. Quand il lui avait dit de se détendre, ce n'était certainement pas dans l'idée qu'il plonge comme dans une piscine. Corwin ne payait pas de mine avec ses affaires trempés. Sa chemise lui collait même à la peau , comme à demi transparente, alors que ses chaussettes étaient bonnes à essorer. Pourtant, il ne fit aucun commentaire à ce sujet et ne semblait pas plus que ça, incommodé.


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Jeu 6 Avr - 12:33
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