∎ Alchimiste d'État

∎ PSYCHOLOGIE & PHYSIOLOGIE DU (PARFAIT) GENERAL DE BRIGADE MUSTANG

« THE POWER OF ONE MAN DOESN'T AMOUNT TO MUCH. BUT, HOWEVER LITTLE STRENGTH I'M CAPABLE OF, I'LL DO EVERYTHING HUMANLY POSSIBLE TO PROTECT THE PEOPLE I LOVE. IN TURN, THEY WILL PROTECT THE ONES THEY LOVE. IT SEEMS LIKE THE LEAST WE TINY HUMANS CAN DO FOR EACH OTHER. »

altruiste ✧ ambitieux ✧ arriviste ✧ arrogant (sur les bords) ✧ autosuffisant ✧ bon ✧ brillant ✧ calculateur ✧ calme ✧ charismatique ✧ (légèrement) colérique ✧ convaincant ✧ curieux ✧ cynique ✧ désinvolte ✧ déterminé ✧ dévoué ✧ droit ✧ drôle (bien malgré lui) ✧ (parfois) dur (avec les autres) ✧ égocentrique ✧ enjôleur ✧ fier (de tes capacités) ✧ flemmard ✧ fougueux ✧ fourbe ✧ (tu peux te montrer) futile ✧ froid (de prime abord) ✧ gentleman ✧ (tu peux aussi te montrer) haineux ✧ hanté (par ton passé) ✧ hautain ✧ (quelque peu) immature ✧ (volontiers) impulsif ✧ (on te pense) insensible ✧ intelligent (vous en doutiez ?) ✧ intimidant (face à tes ennemis) ✧ joueur ✧ malicieux ✧ maniaque du contrôle ✧ manipulateur ✧ (a une aura de) meneur ✧ motivant (mais loin d'être motivé pour remplir tes propres dossiers administratifs) ✧ mystérieux ✧ observateur (avec tout et chaque Être autour de toi) ✧ optimiste ✧ (un poil) orgueilleux ✧ (d'aucuns disent que tu es) paresseux ✧ paternel ✧ patient (tant que ses subalternes ne sont pas en danger) ✧ perspicace (n'en déplaise à King Bradley) ✧ persistant ✧ (faussement) playboy ✧ (tu as une attitude) pondéré(e) ✧ prétentieux ✧ protecteur ✧ prudent ✧ rancunier & revanchard ✧ résilient (tu as toujours un plan de secours) ✧ rêveur ✧ rigide (tu as un manque évident de souplesse, quelquefois) ✧ rusé ✧ sarcastique ✧ sensé ✧ sévère ✧ silencieux ✧ sociable ✧ (parfois) sombre ✧ subtil ✧ suffisant ✧ (parfois) taciturne ✧ tactique ✧ taquin ✧ tenace ✧ têtu ✧ tourmenté ✧ (c'est un) travailleur (acharné) ✧ trop sûr de lui ✧ tu as une proximité émotionnelle avec les autres (surtout pour ton équipe) ✧ tu as une vision (un peu trop) idéaliste de l'armée (non, les supérieurs ne protègent pas forcément les plus faibles...) ✧ vif ✧ volontaire

« Il est trop prétentieux », « il se croit inatteignable avec sa gueule d’ange », « ouh, le chien de l'Armée ! ». Il y a deux Mustang : l’homme que l’on imagine que tu es et celui que tu es réellement. Jouer avec l'ambigüité, c'est un peu ta spécialité. Cependant, tu as aussi compris une chose : plus c'est gros et plus ça passe. Roy le paresseux. Roy l'insensible. Roy l'arriviste. Roy l'égoïste. Roy le carriériste. Roy le joli cœur. Roy l'impuissant — vraiment, Fullmetal ? Tant d'appellations qui te sont propres. Tu donnes l'image d'un homme qui recherche continuellement éloges et promotions au sein de l'armée, qui n'agit que par intérêts personnels. Belle aubaine car, pour toi, jouer les simples d'esprit n'a rien de compliqué et sert surtout à noyer le poisson — ou plutôt les poissons en l'occurrence. Cette couverture te permet d'opérer dans l'ombre, de diriger de nombreuses manœuvres, tout en évitant d'éveiller des soupçons qui seraient assez malvenus : tu maintiens ta position dans l'armée tout en feignant flâner au travail. Aux yeux de certains autres aussi, tu n'es qu'un homme bourru, dénué de sentiments, avide de pouvoir, une machine de guerre du passé et rien de plus. S'ils savaient comme ils se trompent et combien tu as un cœur qui bat, là, ici, comme tout le monde en fait ; ils ne te connaissent pas. Tu as cette sensibilité que tu gardes bien enfouie au fond, sans doute de peur qu'on ne la retourne tout contre toi et peu nombreuses sont les personnes qui peuvent se vanter d'en avoir connaissance. Ils ne le voient pas — et tant mieux ? —, mais en vérité tu es attendrissant au possible. Il y a un trait sur lequel tu ne bluffes par contre pas : tu cherches sans cesse au moins un aspect positif chez autrui, car pour toi rien n’est tout noir ou tout blanc, il suffit de trouver la petite subtilité qui équilibre la balance.

Ton côté taquin, tu ne le caches pas.

Tes sourires se font rares, mais c'est ce qui fait qu'ils sont importants à considérer : ils ne prennent pas place sur tes lippes par hasard et ne sont jamais (ou bien rarement) gratuits. Les « trop bavards », tu les fuis comme la peste pour la simple et bonne raison qu'ils ont tendance à assez rapidement t'insupporter — malgré toute l'amitié que tu portais pour feu Hughes, tu exécrais cette détestable habitude qu'il avait de trop parler de sa famille. Cependant, la parole n'a pas que du mauvais, elle t'est même d'une très grande aide lors de tes déambulations en ville : les civils ont cette fascinante habitude d'être très ouverts à l'échange et ce n'est pas pour te déplaire tant que tu peux récolter des informations. Tu te montres sociable et joues de ton image d'homme à femmes, te rendant à ces pseudo rendez-vous galants qui n'en sont pas, t'entretenant avec ces dames — ou un Grumman travesti — qui jouent les pigeons voyageurs ou t'apportent des éléments nouveaux pour tes enquêtes.

Ton charme est naturel, nul besoin de l'aiguiser.

Tu as soif de sensations fortes et c’est d’ailleurs à travers elles que tu te sens le plus vivant, elles te sont vitales. Au grand damne du colonel Hawkeye, tu aimes prendre des risques sans même attendre l'approbation de tes subalternes ou de tes supérieurs. Un exemple ? la colère, chez l’ennemi, tu aimes la provoquer. Pourquoi ? tout simplement car elle permet de brouiller l’esprit de celui qui te fait face. La provocation est une technique de choix pour qui sait en faire bon usage et généralement, avec toi, ça porte ses fruits. C'est dangereux, certes, mais ça a au moins le mérite de faire sortir bon nombre de fugitifs de leurs retranchements. D'autant plus que, ayant ce genre de caractère — et sortant donc plus ou moins facilement de tes gonds —, tu sais pertinemment les réactions possibles face aux provocations ; tout est question de manipulation et de connaissance de soi-même pour mener les autres à la baguette. Tu aimes avoir le contrôle de la situation, ainsi qu'une longueur d'avance, cependant tu sembles parfois oublier que... les choses ne se passent pas toujours comme prévu. Gronder les autres parce qu'ils font une ânerie, oui ; par contre tu oublies souvent que tu es (souvent) plus andouille qu'eux. Mais ces imprudences ont un prix : combien de fois as-tu seulement inquiété Hawkeye avec tes mésaventures, à te faufiler sur le terrain alors que l'idée était tout sauf la bonne ? trop de fois. Si tu adores mettre ton gros nez dans les affaires des autres, comme tu sais si bien le faire, tu détestes par contre que l'on se mêle des tiennes — amusant, non ? Et le pire, c'est que ce n'est certainement pas terminé, oh non.

Mais elle a signé (verbalement) pour te suivre, non ?
Tu endosses tes responsabilités.
((que personne n'y touche))

Rien ne sert de geindre indéfiniment : les lamentations sont une perte de temps — tu n'es pas sans savoir qu'il est précieux, qu'il ne peut être regagné — et un poison pour l'esprit. Les petites gens qui passent leur temps à rabâcher et à se complaire dans leur peine ont le don de particulièrement t'agacer ; fort heureusement qu'aucun de tes hommes n'est ainsi. Il s'agit de passer moins de temps à survivre que les autres en s'appliquant à mieux faire face aux adversités. Personne pour autant ne sait comment tu es lorsque tu te retrouves en tête-à-tête avec toi-même, dans ton lit. La vérité ? le traumatisme d'après guerre est prégnant : tu subies encore de nombreux cauchemars qui s'encrent un peu plus dans ta mémoire au fil des nuits. Les explosions à n'en plus finir. Les flashs. Les supplications de ces Êtres qui ne veulent pas brûler. Les cris. Les suffocations des quelques malheureux qui n'ont pas péri par les flammes mais dont les poumons se remplissent de fumée. Les soupirs. Les pleurs de ces enfants et de ces femmes. L'agonie. Les corps calcinés — les chairs qui se consument vitesse grand v. L'odeur de soufre. Tous ces Hommes qui tombent. Personne ne peut rien faire pour eux. Pas de temps pour la pitié. Ces derniers temps Hughes s'invite aussi dans tes terreurs nocturnes. Les minutes de sommeil se transforment en heures et quand survient (enfin) le sursaut, c'est un peu comme une délivrance.

Les draps trempés de sueur ne te disent pas merci.

Ces quelques insomnies te conduisent parfois à t'endormir sur ton bureau, sur ces dossiers qui traînent — il arrive même parfois que l'encre s'incruste sur la joue posée tout contre le papier et que tu te trouves bien ridicule lorsque tu es réveillé par cette très chère Riza. « Je ne dormais pas, je réfléchissais » que tu lui dis, mais le petit filet de bave séchée ne trompe pas. Bon, et avouons aussi que tu n'as pas spécialement besoin de passer par la case insomnie pour avoir la flemme (et non pas la flamme) de faire de l'administratif : tous ces papiers à signer, ça a le don de t'agacer et de te décourager plus qu'autre chose. Et que dire de la mauvaise humeur. Plus gros procrastinateur que toi au bureau, il n'y a pas, et tu pourrais sortir les pires excuses du monde pour ne pas t'atteler aux tâches administratives ; tous les prétextes sont bons. Tu es un homme de terrain — un élément actif des conflits — et certainement pas un scribouillard planqué derrière son bureau.

Quel bel écran de fumée ; quelle façade.

Malgré ces cauchemars, tu as tous les traits qui caractérisent une personne de type « résiliente », toi qui t'arranges pour ne plus vivre dans le malheur. Par la même, les échecs connus par cause de précipitation par le passé t'ont permis d'agir avec plus de prudence encore et de détermination. Mais ce n'est pas tout. Tu as accepté certains principes que d'autres ne sont pas encore forcément prêts à voir en face : la mort, par exemple. Elle ne te fait pas peur, non, car selon toi, c’est justement l’impermanence de la vie qui la rend si belle. Ce qui t'a fait adopter cette philosophie ? la Guerre Civile d'Ishbal. Tu sais que tu paieras pour toujours (tant sur le plan juridique que psychologique) la bêtise de ce haut-gradé dans son bel uniforme, celui-là même qui a instauré le Décret n°3066 — ce bon vieux King Bradley que tu exècres tant à présent. Mais dans un sens, c'était ton choix aussi de participer à ce massacre, non ? impossible de totalement lui inculquer cette faute : tu l'as fait en ton âme et conscience. Mais alors pourquoi ? tu voulais protéger tes hommes, tes alliés, tes amis de se faire eux-mêmes tuer ; voilà en partie pourquoi. Tout un chacun est responsable de ses décisions. Si tu as déjà pensé à mettre fin à tes jours ? bien sûr. Mais tu as appris énormément de choses avec Ishbal, des choses qui t'ont permis d'avancer, d'apprendre ; tu as été changé par elles, littéralement : en participant à cette guerre tu as compris qu'il ne te fallait pas mourir en tant que militaire, mais vivre pour changer ton pays. Néanmoins... ce rêve est un peu mis à mal depuis la récente découverte de la corruption interne qui règne dans l'armée. Ajoutons que la récente mort de Hughes n'est pas pour t'aider, te poussant à éprouver une profonde haine envers le meurtrier... ainsi qu'une irrépressible envie de vengeance. Si tu es partisan du fait qu’une vie perdue ne peut être ramenée, c'est avec la mort de Hughes que tu as réellement compris le geste des frères Helric et que l'envie t'es venue de faire la même chose (aka faire une transmutation humaine). Idée fort heureusement avortée. Bientôt deux ans que l'évènement a eu lieu et pourtant tu n'oublies pas.

Ton but, c'est que plus personne ne connaisse la guerre.
Tu n'es pas une mauvaise personne, Mustang.

On ne dirait pas comme ça, mais depuis cette tragédie du Décret n°3066, tu tentes chaque jour de t'améliorer un peu plus et ce, afin de devenir la meilleure version de toi-même — si tant est que cela soit possible. Tu veux t'absoudre de tes erreurs. Nombreux sont ceux qui doutent de cette affirmations, tant ils te considèrent comme une arme de guerre ou voire un idiot décérébré... pourtant, tu es empli de bonté, de bonnes intentions, prêt à tout pour arriver au but ultime qui est celui de prendre la Présidence et construire un monde meilleur/racheter les conséquences de ta naïveté — un utopiste dans toute sa splendeur. Fonder un « monde meilleur » te mettrait aussi en péril, toi et d'autres de tes hommes, compte tenu des crimes passés et de la possible tenue d'un tribunal... mais ne serait-ce pas là un juste renversement des choses ? peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Quoi qu'il en coûte, tu iras jusqu'au bout. Car s’il y a bien une chose que tu détestes faire, c’est reculer face à l’adversité : l’existence de la moindre chance de succès doit pousser à faire tout ce qu’il est possible de faire pour atteindre son ou ses objectifs, mais certainement pas moins. Abandonner n'est pas un mot qui fait partie de ton vocabulaire et on devine aisément que lorsque cette option est envisagée, ton amour-propre en prend un coup, c'est inévitable. Se retirer d'un champ de bataille ? s'effacer face à un ennemi auquel tu fais face, même si tu es désavantagé ? que nenni. Tu t'obstines... jusqu'à ce que le colonel Hawkeye — la plupart du temps — te fasse, plus ou moins brutalement, redescendre sur Terre : balayettes fulgurantes ou autres fantaisies, la blonde ne manque pas d'ingéniosité lorsqu'il s'agit de te mettre au sol — et qu'est-ce que tu peux la maudire quand ça arrive !

Devenir Führer à la place du Führer, c'est bien ce qui t'anime.
Mais peu de gens à ce jour sont au courant de ton ambition.
Et elle a le devoir de te tuer si d'aventure tu t'égares.

Il reste une variante qui ne peut être ignorée : tes hommes — tes pions sur l'échiquier. De toute façon, tu ne peux agir seul et c'est pour cette raison que tu t'entoures de personnes fidèles et prêtes à rendre service : tu es proche d'eux et ils savent te le rendre. La présence de tes subordonnés pour atteindre l'objectif ultime est donc cruciale, car aussi imbu puisses-tu être parfois, tu n'oublies pas qu'un empire ne se construit pas seul et combien leur aide t'est précieuse. Ils sont autant des alliés, des ressources, que des soutiens dans ton quotidien, mais aussi dans les coups d'État que tu fomentes. Attention, ce n'est pas pour autant que tu fais dans la dentelle et que tu te laisses aller aux bons sentiments, non : le sérieux et la froideur sont de mise face à eux et le seront sans doute toujours. Comme aux autres, il t'arrive de leur parler assez sèchement, voire de te montrer quelque peu désagréable — on t'incombe un manque de souplesse — ; ils n'y coupent pas. Mais, si tu ne montres rien de l'attachement que tu portes à ton équipe, tu n'en donnerais pas moins ta vie pour sauver l'une des leurs. Ton affection est profonde mais se doit de rester discrète. La vérité est là : le bien d’autrui passe avant ton propre bien-être et malheur à qui oserait s'en prendre à l'un des tiens. Ta fureur est sans égale et tu n'es tout bonnement plus le même, répondant à peine lorsque l'on te demande de t'arrêter dans ta folie. C'est la Vengeresse qui prend possession de ton corps lorsque tes principes — et ceux que tu aimes — sont touchés. Les Hommes sont capables de merveilles et de pures folies.

Tu perds de ton humanité.

Concernant les frères Elric ? si tu donnes l'impression d'être bourru — tes paroles peuvent être plus abrasives encore que les flammes que tu génères — et couillon avec eux, tu n'en restes pas moins admiratif et protecteur avec Edward, si jeune et pourtant déjà Alchimiste d'État. Les protéger autant physiquement que mentalement est essentiel et c'est pour cette raison, en premier lieu, que tu ne les avertiras pas de la mort de Hughes.

Si tu sais venir en aide, tu peines par contre à consoler et réconforter.

Réconforter ? c'est simple, tu ne sais pas faire. Ce n'est pas un exercice dans lequel tu excelles ; les mots finissent toujours par te manquer. Dans le même ordre d'idées, tu ne parles que très rarement de ton passé, préférant largement garder ton petit jardin secret.

« KILLED IN ACTION AND PROMOTED TWO RANKS FOR IT. BRIGADIER GENERAL HUGHES. YOU WERE THE GUY WHO WAS SUPPOSED TO WORK BELOW ME AND TO PUSH ME TO THE TOP. THEN YOU GET YOURSELF KILLED AND SURPASS ME IN THE RANKS. I DON'T KNOW WHAT'S MORE ABSURD, YOU OR THE STATE. »

tu fais un mètre soixante-treize ✧ avoir x fois le même uniforme dans son armoire n'est pas donné à tout le monde ✧ mais tu sais aussi être élégant en civil et porter autre chose — des tenues habillées qui tirent vers le bleu foncé, le marron, le blanc et le noir généralement ✧ et tu as une réserve énorme de gants avec le cercle de transmutation déjà tracé aussi ✧ ta pâleur est propre aux natifs d'amestris ✧

Tu es toujours tiré à quatre épingles. Bon, rarement coiffé certes, il faut en convenir, mais on ne peut pour autant te reprocher ta mine. En fait, on pourrait dire que ta tignasse (tombant sur tes yeux) est en adéquation avec ton tempérament : désinvolte. Mais c'est aussi ce qui fait ton charme. Cependant, et il est bon de le noter, tu as le respect de te coiffer lors d'évènements plus formels — pensons notamment à l'enterrement de Hughes : tes cheveux d'ébène sont alors soigneusement lissés vers l'arrière et légèrement gominés. Si ta crinière est bien fournie, il n'en est pas de même pour les poils qui peinent à poindre sur ton corps. Honnêtement, tu ne t'en plains pas, trouvant barbes, moustaches et barbiches assez peu attirantes et puis, soyons sincères, ça ne t'irait pas. Avoir une barbe serait pour toi signe de relâchement ou de période difficile, alors dès l'apparition de la moindre pilosité faciale, tu rases sans chercher ; visage de bébé.

Pour autant, tu n'es qu'un homme parmi les Hommes.
((et à moins de trouver la Pierre Philosophale))
Un Homme n'échappe pas au temps.

Bien que relativement épargné par les trente-et-un printemps écoulés, ton visage n'a pas échappé aux rides, petites crevasses typiques des gens ayant passé la trentaine : elles se font heureusement discrètes, mais toi tu sais qu'elles existent. Il paraît que les hommes, un peu à l'instar d'un bon vin rouge, se bonifient avec l'âge ? Les cernes marquent cependant un peu plus facilement lorsque les nuits se font courtes : tu sais que tu peux compter sur Hawkeye pour trouver une parade à ces cercles disgracieux, tu as de l'espoir. Ta peau se fait plus sèche aussi ces derniers mois, et c'est une tannée que d'avouer que tu te fournies en crème hydratante — parfum lavande, c'est bien tout ce que tu as trouvé — au commerce du coin, discrètement. Gardons cela secret.

Mais tu es classe, Roy.

Ton regard est franc et ton visage souvent perçu comme fermé : tes lèvres s'étirent assez rarement pour former un sourire et cela est parfois pris pour le signe d'un sérieux trop grand ou pis, d'une personnalité dite coincée, mais il n'en est rien. Ton coup d'œil sait également se faire arrogant lorsque besoin est, détail à même d'en faire vriller plus d'un. Mais il serait mentir que d'affirmer que tu n'es qu'arrogance, loin de là même, non c'est parfois bien pire. Regard perçant — l'aigle sort ses ailes du feu. Regard condescendant. Regard conquérant. Regard fixe. Regard insolent. Regard incrédule. Regard soupçonneux. Regard inquisiteur. Regard cynique. Tant de possibilités qui pourraient donner l'idée et l'envie de t'entartrer. Quand tu es furieux — que tes intentions sont vengeresses —, tes mirettes sont sans pareilles. Regard fulminant. Regard hostile. Regard impitoyable. Les flammes se reflètent dans la noirceur de tes iris et tu pourrais rester longtemps à regarder les corps se consumer sous la friction de tes doigts, sous ces explosions salvatrices. Néanmoins, ne noircissons pas plus le tableau, tu peux aussi avoir des œillades cajoleuses, des coups d'œil complaisants ou compatissants.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que tu attires l'œil et que tu intimides tout à la fois.

Fort des entraînements militaires — et d'un entretien quasi quotidien —, tu as un corps bâti à chaux et à sable : lorsque tu as ton uniforme sur le dos, il ne semble pas que ta musculature soit si développée... et pourtant, quel corps d'albâtre ! Qui pourrait soupçonner de telles tablettes de chocolat sous cet uniforme bleu roi ? Presque miraculeusement, tu ne gardes que très peu de stigmates de tes diverses mésaventures — et Dieu seul sait que tu es souvent passé à deux doigts de la mort suite à de profondes blessures. Tu es bien conservé.

Ressembler à un avachi ? hors de question. Ton uniforme est toujours impeccable. Pas un pet de travers, pas un pli, pas un poil — bon, à part suite à une intervention où les tissus sont malmenés et parfois déchiquetés, mais le matin tu es absolument frais. Sentir la transpiration ? non merci. Tu es en fait un peu maniaque sur ce point : un homme se doit d'être propre en toute circonstance. La propreté n'a pas de prix. C'est d'ailleurs l'une des raisons qui explique le fait que tu as une multitude d'uniformes dans ton armoire. Lors de tes sorties civiles ou de missions moins confidentielles, tu revêts un code vestimentaire qui te sied à merveille et témoigne de ton éducation : les costumes trois pièces ne semblent plus avoir de secret pour l'homme que tu es. L'apparence a une énorme importance pour toi ; tu es sophistication. Souvent, divers accessoires s'ajoutent à ta (parfaite) panoplie : il peut s'agir de ton long trench noir, de cravates ou encore de longues écharpes généralement écrues que tu laisses pendre en deux pants sur l'avant. Tes gants ? tu les as sur toi en permanence, même en civil. L'aura qui t'entoure est très différente selon les circonstances, mais tu renvoies toujours une image très soignée ; élégance pourrait être ton second prénom. Les femmes ne sont pas en reste de ton charme d'ailleurs, n'en déplaise au major Armstrong qui te jalouse lourdement pour cette popularité auprès de la gente féminine. Le pire dans cette affaire ? tu ne fais rien de spécialement insurmontable pour provoquer cet effet chez ces dames ; tu te contentes d'être toi, juste toi.

« OF COURSE! DOGS EMBODY LOYALTY, THEY FOLLOW THEIR MASTER’S COMMANDS ABOVE ALL ELSE ! BE A JERK TO THEM AND THEY DON’T COMPLAIN, AND THEY NEVER ONCE BEG FOR A PAYCHECK ! TRUST ME FUERY, THEY’RE THE GREAT SERVANTS OF MAN ! LOYAL CANINE HOW WE SALUTE THEE ! »

fun facts ; il t'arrive  de dormir en uniforme, ne serait-ce qu’en cas d’urgence ✧ si aucune urgence n’est déclarée, tu demeures assez compliqué à réveiller ✧ tes nuits sont d'ailleurs encore peuplées de vieux démons et il t'arrive de te réveiller en sursaut ✧ tu es un bien piètre cuisinier ✧ tu codes tes notes de recherches en utilisant les noms de femmes pour se conformer à ta renommée de coureur de jupons ✧ tu aimes les chiens... car tu sais ô combien leur loyauté est exemplaire ✧ tu n'es par contre pas très bon pour réconforter les autres, mais c'est comme ça et pas autrement ✧ si tu appelles Edward « Fullmetal », c'est tout bonnement parce que tu oublies parfois son prénom ✧ tu n'es pas contre un petit verre d'alcool de temps en temps — surtout depuis la mort de Hughes —, mais attention : un verre ça va, trois verres bonjour les dégâts ✧ un rouge raffiné pour après le dîner et plus rarement un bon blanc moelleux pour aller avec le poisson, c'est la clef du bonheur ✧ ton échiquier est un cadeau de Grumman suite à ta mutation ✧ tu t'es (plus) renseigné sur les variétés de fleurs afin de faire passer certains messages... plus subtilement

∎ TEST RP

Deux jours. Deux jours qu'il est mort.

Dix-neuf heures quarante-six. Il fait un temps de chien aujourd'hui. Visage fermé. La pluie clapote sur les grandes vitres. Pourquoi ? Ton index tapote tout contre le bois du bureau, regard fixe sur un document que tu dois signer. Tu n'es pas bavard, non. Pourtant, il y a plus de fureur que de tristesse en toi ; tu en aurais des choses à communiquer. Le moins que l'on puisse dire, c'est que tu n'as jamais été aussi productif : voilà quasiment deux jours que tu n'as pas quitté ton bureau. Hawkeye n'aurait sans doute jamais imaginé ce genre de cas de figure, toi, là, qui reste après dix-neuf heures pour finir de remplir tes papiers. C'est un peu ta façon a toi, dans l'immédiat, d'occuper ton tes pensées : en vérité tu signes sans que ton esprit assimile la totalité des mots ; un peu à la façon d'un robot. Ce n'est pas de bonne augure, non, bien au contraire : son deuil t'affecte énormément. Pas de taquinerie ou de cynisme déplacé. Son visage te revient sans cesse en tête. Le sien. Maes. Froncement de sourcils. Tu sens parfois le regard de Hawkeye sur toi, mais tu ne relèves pas pour autant la tête : elle devrait être ravie de voir que tu rattrapes ton retard administratif. « Souhaitez-vous un café ? » ta signature est suspendue tandis que tes mirettes remontent lentement jusqu'à ta subalterne. « Hum ? Non merci. » tu es pensif — ou plutôt las —, il faudrait être aveugle pour ne pas s'en rendre compte. Tu retournes à ta paperasse, tentant de te reconcentrer sur ta besogne.

« Vous savez colonel, je ne pense pas qu— »
Driiiing. Vos regards se croisent avant que tu ne décroches.
Hors de question de rater un nouvel appel, pas depuis sa mort.

« Ici le colonel Mustang. » ta voix se fait grave et sûre. Il y a un silence dans le bureau, tandis que ton interlocuteur au bout du fil t'expose la situation. « Comment est-ce arrivé ? Hum. Bien. D'accord. Assurez-vous qu'il ne sorte pas avant demain matin. Je viendrai le chercher. » les nouvelles ne vont décidément pas bon train ces derniers temps ; ils tombent tous comme des mouches. Edward est on ne peut plus cabossé, lésions à la clef. Le combiné tu ne le laisses pas en suspend, non, tu raccroches brutalement. « Un problème, colonel ? » et comment. « Le Fullmetal n'en a encore fait qu'à sa tête. » quand cessera t-il de se comporter comme un... gamin ? dans quel pétrin s'est-il encore fourré ? la perte de Maes ne suffit-elle pas pour qu'une autre s'invite à la fête ? C'est en s'approchant trop près du feu que l'on finit par se brûler, quand cet enfant en prendra t-il conscience ? faut-il seulement qu'une autre tragédie frappe pour qu'il ouvre les yeux ? faudra t-il sans cesse se trouver dans cette position jusqu'à ce qu'il atteigne son but ? Alors quoi ? faut-il le punir et l'enfermer afin qu'il ne commette plus d'impair par dessus le marché ? Nouveau soupir. Fort heureusement, on t'a assuré au téléphone que les blessures sont superficielles, qu'il est conscient et accompagné par Alphonse. Mais tout de même... Quel empoté. On te croit sans cœur, mais pourtant la réalité est tellement différente.

« Je peux aller chercher Edward ce soir si vous préférez. » un petit sourire prend place sur tes lippes : tu reconnais bien là la bienveillance de ta subalterne. Mais non, pas cette fois-ci. « Laissons-le dans son jus un peu. Nous irons ensemble demain matin. L'infirmière m'a confié qu'il se trouvait particulièrement désagréable et qu'une dose sédative allait être nécessaire pour le tenir tranquille. Je préfère qu'il soit bien éveillé pour entendre ce que j'ai à lui dire et je doute que ce soit donc le cas ce soir. »

Ton regard bifurque vers la fenêtre : miraculeusement la pluie n'est plus que crachin. Tu as besoin de respirer un peu. Alors, tu te lèves sans piper mot et replaces convenablement la chaise sous le bureau. Il n'y a plus grand chose sur la planche de merisier et tu te permets même de déposer la dernière liasse remplie sur une autre. Par contre... prendre l'air, d'accord, mais par ce temps ? la pluie n'est pas ton amie. Mais tu en ressens la nécessité. Les yeux de Hawkeye suivent le moindre de tes mouvements, interrogateurs de la suite que tu comptes donner à tes gestes : qu'elle soit en paix, elle n'aura pas à t'accompagner ce soir, pas vu l'endroit dans lequel tu comptes te rendre. Le bar de Madame Christmas n'a pas bonne presse et te rendre là-bas au bras d'une présence féminine nuirait en quelque sorte à cette image d'homme à femmes que tu t'efforces d'élargir. Et puis il y a des informations que tu dois récupérer auprès de certaines hôtesses, notamment une concernant Maes, sur le plateau depuis hier soir déjà.

« J'ai un rendez-vous. Rentrez et reposez-vous lieutenant, la journée est terminée. »

« Très bien. Mais n'allez pas attraper froid, vous seriez bien inutile. » tu la gratifies d'un sourire et d'un geste de la main en signe d'approbation tandis que tu prends la direction de la porte, trench sur le dos. Tu n'en montres pas plus, mais elle te connaît mieux que quiconque pour savoir que tu es bien loin d'avoir fait ton deuil et que tu n'as (forcément) pas le cœur à la fête — en même temps, qui l'aurait en de telles circonstances ? Ta mâchoire se crispe. La vérité, c'est que tu n'arrives toujours pas à accepter la réalité telle qu'elle est ; est-ce que ça s'est réellement passé ? L'état de choc ne passe pas. Imbécile, tu es encore allé trop loin. Les choses mettront peut-être du temps, mais tu sauras qui a commis cet acte impardonnable. C'est une promesse. Tu pourrais tout brûler sur ton passage. Tu n'as pas pu entendre sa voix une dernière fois ce soir-là, ni même connaître le message qu'il souhaitait te faire passer.

L'envie de vengeance est omniprésente.

Hum ? Le fleuriste est encore ouvert. Madame Mustang n'a pas manqué de t'inculquer, du haut de son éducation pleine de raffinement, le langage des fleurs et la signification de leurs couleurs : il faut être un bon garçon et avoir la galanterie de connaître ce genre de codes pour répondre aux attentes de ces dames et de tes plus proches amis. Camélia. Rose. Lilas. Fuchsia. On t'a d'ailleurs beaucoup raillé à ce sujet, enfant — grossièrement, ayez une petite différence et les têtes blondes sauront vous traiter en paria. Tes mirettes observent avec grande attention chaque variété, listant dans ton esprit les caractéristiques colorimétriques. Jaune ; amitié, confiance et respect. Rouge ; séduction, désir et passion. Bleu ; calme, confiance et sympathie. Vert ; santé, bonheur et bonne-fortune. Blanc ; honnêteté, innocence et fidélité. Violet ; élégance, raffinement et grâce. Ne trouvant pas ton bonheur de ce côté, tu flânes vers un autre étalage de la même boutique, plus étoffé et coloré encore. Lys. Deux jours que la tragédie s'est passée et tu as beau faire, mais tu vois des signes de Maes partout.

Alors tu achètes un lys et tu passes ton chemin, te rendant vers ce bar qui t'est si familier.

« Ça fait un bail, Roy. »

∎ CONDITIONS DU JOUEUR

∎ PSEUDO : hekate
∎ INTERVENTION DU PNJ : oui, volontiers.
∎ AUTRES COMPTES : aucun pour le moment.
∎ UN PETIT MOT : ... mini-jupe ? **nosebleed**

∎ Bienvenue sur FMA.D

Félicitations Général pour votre arrivée à Amestris !!

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