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A l'ombre des projecteurs | Janvier 1916 | Corwin
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Adair Fletcher
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Adair Fletcher

A l'ombre des projecteurs



La nuit était tombée sur Central depuis quelques heures et le ciel dégagé laissait entrevoir un bleu noirâtre velouté sertit d’éclats froids comme le métal. Une envoûtante toile qui drapait au bout d’une grande avenue, un grand et imposant bâtiment l’opéra de Central, bien que brillant de milles feux sous l’éclairage public savamment étudié pour le mettre en valeur.  

La température affichait bien en-dessous de 0° et les trottoirs comme rues se faisaient traitres par les fines couches de glace qui s’étaient formées à quelques endroits. Pourtant, une foule pressante et affriolante se pressait pour prendre possession du lieu en conquérante : amas de fourrures enveloppantes, de pierreries scintillantes, de chapeaux montant, de manteaux parfaitement taillés, la bonne société de la capitale répondait présente pour la première représentation de l’année telle une tradition séculaire. Un brouhaha avec un semblant d’ordonnance où étalage de salutations et de bonnes manières se faisait en dépit du froid mordant.

Toutefois Adair ne se trouvait pas parmi eux. Elle les avait devancé depuis un moment. Un passe-droit qui avait été le bienvenue pour s’esquiver de tout ce manège et dont elle avait l'intention de garder le secret pour l'instant... C'est pourquoi elle se trouvait plus ou moins à l’abri des regards, dans une alcôve jouxtant le grand foyer, tournée à moitié vers la fenêtre. D’un œil distrait, elle regardait le ballet des voitures avancer lentement et haussait un sourcil de temps à autre face à une glissade maîtrisée ou non d’un passant qui passait en contrebas.

Pour cette occasion, elle était habillée d’une longue robe d’un vert sombre et profond, dont un empiècement en mousseline dans le même ton, recouvrait modestement le haut de ses épaules et de ses bras. Plus haut, sa chevelure onyx était relevée sur sa nuque, maintenue par un discret peigne en argent. Quant à ses mains, elles étaient gantées de noir jusqu’aux coudes. Un ensemble simple, mais pas moins raffiné et qui ne dénotait pas malgré ce monde l’entourant qui n’était pas le sien. Ainsi la soignante n’avait pas l’air de sortir de nulle part et se fondait dans le décor fastidieux de l’opéra, fait de stucs dorés et de tentures vermillon.  

Alors qu’elle patientait, déviant parfois son regard sur les hommes et femmes qui défilaient à quelques mètres d’elle, le médecin se demandait si son invitation avait été avisée. En effet, il n’était pas dans ses habitudes de proposer une telle chose, même en se sentant redevable de quoique ce soit. D’autant plus que le cadre était loin de se prêter à un simple remerciement. La proposition d’un bon café aurait pu convenir, mais pour elle ce n’était pas assez. Adair avait voulu quelque chose de plus personnelle et qui traduirait d’une façon son sentiment à son égard, bien qu’il n’avait pas encore une forme certaine.

Un constat qui fit apparaître dans le reflet de la vitre un mince sourire, comme s’étonnant ou se moquant d’elle-même de se montrer sensible à ce point, avant qu'elle ne retourne pour surveiller de nouveau les entrées...
KoalaVolant
Ven 17 Fév - 14:30
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
Janvier - 1916
La soirée était des plus jeunes encore, tandis que Corwin venait enfin de terminé de s'habiller dans la salle de bain.Ayant prit le temps d'un bain et de se raser, le jeune homme passa un doigt le long de sa cicatrice pour voir s'il n'avait pas la moindre coupure.. La peau étant plus sensible à ce niveau là. Ne constatant rien, notre Griffin ajouta quelques gouttes d'eau de Cologne, puis s'éloigna enfin du lavabo pour rajuster un petiot peu son veston, ou la chaîne de sa montre pendait avant de disparaître dans sa petite poche avant. La cravate bien mise, il ne pouvait s'empêcher de se sentir tout de même un peu nerveux. C'était la deuxième fois qu'il allait tenir compagnie à une femme, mais celle ci était réellement particulière pour lui. Corwin avait terminé de le nier après les conversations qu'il avait pu avoir avec Bruce, puis Riza. Inspirant lentement, le Colonel Griffin quitta définitivement la salle de bain pour se rendre dans sa chambre. Là, il attrapa sa veste d'un tissu sombre et de parfaite facture, afin de l'enfiler. Par la suite, Corwin attrapa les boutons de manchette aux symboles des Griffin et les ajusta.. Bien, il était donc fin prêt.. Les cheveux bien en arrière, il mit la main sur son chapeau avant de descendre enfin au rez de chaussée. Là, le Lieutenant-Colonel Halleck qui lisait son journal depuis son canapé le regarda de la tête au pied, venant à lui demandé s'il allait encore à une soirée mondaine... Ce qui avait été le cas, il y des mois de cela, alors qu'il avait tenter de se rapprocher de son père. Devait il lui dire la vérité ? Dans un sens, Corwin n'aimait pas mentir à celui qui lui avait apprit à survivre sur le terrain. C'est pourquoi il lui parla d'un rendez vous important avec une personne importante. Devant cette tirade bien vague, Yueh sourit mystérieusement. Il n'était pas dupe... Il le salua en lui disant de passer une bonne soirée, se détendant un peu plus après ça.  Au moins, cela fera en sorte que Corwin cesse de penser au drame qui marquait sa famille.. Un peu de légèreté.. il en avait besoin.

Prenant le chemin de l'Opéra, le jeune homme se demandait depuis combien de temps il n'était pas venu par ici. Quad il était plus jeune, sa famille entière s'invitait dans un tel endroit, une fois par mois, comme pour se couper un instant du monde de l'horlogerie et des soirées un peu trop obligatoire à son goût, dans les salons de telle ou telle autre famille. Son pas était dynamique sous son manteau qui le couvrait du froid de cette période..En ce début de mois, le Frozen venait à peine d'avoir ses 25 ans, 26 pour l'armée.. Ses mains plongées dans les poches , il pouvait apercevoir enfin l'opéra. Toujours aussi imposant dans son style , que dans ses souvenirs.  Le billet en main, le jeune homme se demandait encore, s'il allait retrouver Adair.. ou si elle allait lui poser un lapin. Cela semblait si particulier... En fait, Corwin ne s'était pas attendu à une invitation de ce type et c'est sans doute cela qui rajoutait un peu  plus de nervosité en son cœur. Bien que physiquement, ses traits juvéniles ne démontraient rien de plus que ce côté placide qui le caractérisait. S'approchant donc des lieux du rendez-vous, le Frozen balaya un instant cette foule qui entrait à l'intérieur du bâtiment, une fois à l'intérieur, il retira son manteau pour le confier à la loge... il n'était pas très grand, contrairement à beaucoup d'hommes accompagné qui l'entouraient. Mais ce n'est pas comme si cela le marquait beaucoup.. s'avançant progressivement, il finit par entrevoir une silhouette familière et s'y concentra avant de réaliser qu'il s'agissait d'Adair.  Jamais encore, il n'avait réalisé qu'elle pouvait être aussi belle dans une tenue si .. différente de son uniforme de médecin de l'armée. Cela n'avait rien à voir et pendant un instant, Corwin crut y voir une toute autre personne.  Mais son cœur ne se trompait pas. Notre Colonel finit par s'approcher  d'elle, tandis qu'elle lui tournait un peu le dos et fit entendre une voix des plus monocorde et parfaitement identifiable.


➽ Bonsoir Mademoiselle Fletcher, j'espère ne pas vous avoir fait attendre.


Alors qu'en vérité, il était même pile à l'heure. Pour une fois, il lui parlait comme un civil qui s'adressait à une autre personne. Ils n'étaient pas des militaires en cette soirée, mais simplement eux-mêmes.

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Lun 20 Fév - 11:32
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Adair Fletcher
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Adair Fletcher

A l'ombre des projecteurs



- Monsieur Griffin… Non, vous êtes à l’heure comme attendu. Fit-elle savoir d’un ton satisfait agrémenté d’un fin sourire. On dirait que vous êtes arrivé sans encombre jusqu’à là. Certains passants continuent de patiner dehors à leur plus grand malheur. Continua-t-elle avec un soupçon de malice, bien qu’elle se doutait que ce dernier savait s’en accommoder au vu de son alchimie.

C'était la première fois qu'ils se saluaient sans faire usage de leur rang dans l'armée, et il y avait quelque chose de nouveau et d'agréable dans cet échange. La jeune femme devait reconnaître que l'homme était des plus élégants, mais elle gardait ce compliment pour elle-même, pensant que l'exprimer aurait été gênant pour eux deux. A la suite de quoi, la soignante s'approcha pour lui prendre doucement son bras de sa main gantée et l'inviter à se mêler au flux des spectateurs.

- Venez, allons prendre place avant que les portes ne se ferment.

Se fondant dans le flot, ils gravirent un escalier en colimaçon et s’arrêtèrent sur le palier du second étage pour montrer leur billet à l’un des membres du personnels. Un certain étonnement tira les traits de l’homme après vérifications de ces derniers.

- Je vous en prie. Dit-il en les invitant d’un geste à passer de l’autre côté d’un lourd rideau rouge à l’autre bout du couloir qui se faisait presque hermétique.

Adair eut un vague sourire pour ce dernier, avant de guider son partenaire dans la direction désignée. Puis d’une main sûre, elle écarta l’un des pans qui pesait un certain poids pour passer de l’autre côté et maintint l’ouverture le temps qu’il s’engage à son tour. Ensemble ils débouchèrent sur ce qui semblait une impasse. Toutefois avec un peu d’observation, le mur leur faisant face dissimulait une discrète porte se fondant dans le décor. Seul un petit verrou un peu plus bas indiquait bel et bien sa nature véritable. La jeune femme glissa alors une petite clé qui se trouvait accrochée à son poignet tel un pendentif et poussa la porte, dévoilant un balcon où deux larges fauteuils rouge capitonnés les attendaient, ainsi qu’une petite table ronde avec une petite lampe éteinte qu’elle alluma aussitôt en entrant.

En soi peu de choses la différenciait des autres loges de l’étage, si ce n’est qu'elle était un peu plus isolée. Il y avait également quelques détails qui la rendaient un peu personnelle comme un étui à lunettes et un amas de notes qui traînaient, mais aussi une photographie au mur où se tenait dignement l’équipe, techniciens comme artistes, qui faisait vivre l’opéra. En bas à droite de cette dernière, la date avait été rajoutée à la plume : 1884.

En s’approchant un peu plus de la rampe, l’orchestre et la scène se dévoilaient de près. Autant dire qu’ils ne pouvaient rien rater de la représentation à un tel emplacement, tout en étant suffisamment en retrait pour que le son reste suffisamment agréable.

- J’espère que la loge conviendra. Se doutant qu’il comprendrait que ce n’était pas d’ordinaire accessible au public et que cela pouvait déconcerter.

Le début de l’opéra allait démarrer dans un quart d’heure, ce qui laissait un peu de temps pour prendre leurs aises et échanger quelques mots.
KoalaVolant
Ven 24 Fév - 14:22
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
JANVIER - 1916
Ayant retirer son chapeau pour la saluer comme il le devait. Corwin révéla ses cheveux coiffer avec soin en arrière. Sa tenue comme son maintient trahissaient largement sa situation social, bien qu'en uniforme on ne s'en douterait pas forcement. Intérieurement Corwin ne pouvait s'empêcher d'admirer Adair... Elle était si différente dans cette tenue que pendant quelques secondes il se sentit même un peu intimidé. Mais comme dirait Bruce, la peur, il la mangeait tout les matins et son visage restait donc des plus impassibles, bien qu'un peu plus doux malgré tout. Il eut même un micro sourire quand elle parla de la glace au dehors. Il est vrai que le froid n'aidait guère en ce début de janvier, et d'ailleurs nous étions la veille même de son anniversaire. Le quart de siècle pour de bon, bien que cela soit devenu des plus officieux aux yeux de l'armée.  Comme quoi notre petit Colonel était un homme plein de secrets. Ce genre de climat ne l’ennuyait pas vraiment et il gardera pour lui qu'il s'amusait par le passer à jouer au équilibriste avec sa sœur aînée.. Cette dernière savait s'y prendre pour lui faire faire des sottises... Hochant de la tête, ses lèvres s'animèrent enfin, laissant encore une voix des plus atones :

➽ Je possède un bon sens de l'équilibre.


C'est un résumé simple et concis, sans s'éloigner plus que cela de la vérité. Après quoi, notre jeune Griffin accepta volontiers de suivre Adair à l'intérieur du bâtiment, tout en prenant une direction qui ne lui était pas familier. En tant qu'issu d'une grande famille, Corwin avait été plusieurs fois ici, mais  en général, ils gagnaient les loges qui se trouvaient au centre. Ainsi l'on profitait à son aise à la fois de la fosse et de la scène, avec un son particulièrement appréciable. Mais là..le Frozen ne loupa guère le visage un peu surprit du guichetier quand il releva les billets. C'est vrai qu'il n'avait rien d'ordinaire et pourtant l'homme les laissa passer, tandis que le docteur Fletcher savait pertinemment où se rendre. Ça ne devait pas être la première fois non plus dans ce cas. C'est du moins ce que son esprit cartésien comprenait. Passant un lourd rideau au fond du couloir, révélant encore un peu de chemin. Lorsque Adair souleva le dernier pan de tissu, Corwin  s'engagea à son invitation silencieuse, pour découvrir une sorte d'impasse, bien qu'une porte se trahissait à cause de la lumière de la salle. Regardant la jeune femme de biais, il nota qu'elle avait une petit clef qu'elle usa pour dévoiler enfin un balcon un peu plus intimiste que ceux qu'il avait pu connaître par le passé, avec de larges fauteuils et même une petite table.

Bien que le Frozen soit un homme difficilement impressionnable, là il pouvait quand même s'avouer vaincu. Regardant autour de lui brièvement, il s'attarda sur la salle. La vue était intéressante et pour une fois, il n'était pas mit en pleine lumière comme le pourrait être la plus part des gens importants dans ce genre de salle. Visiblement, il n'était pas le seul à avoir ses petits secrets. Posant son chapeau sur la table, il releva ses pupilles grise sur Adair qui espérait que l'endroit convenait.


➽ Elle l'est. J'ignorais qu'un tel endroit existait ici...


Il s'invita derrière la jeune femme pour lui retirer sa « veste » pour qu'elle soit à son aise, avant de retirer son propre manteau pour poser cela soigneusement.

➽ Vous êtes.. Surprenante.


Un compliment ? Oui s'en était un.. Le surprendre n'était pas donné à tout le monde  et..... cela lui plaisait. La salle se remplissait en contre bas et Corwin invita Adair à s’asseoir avant de faire pareil. Passant une jambe sur son genou, il tourna un peu son visage vers la jeune femme. La lumière ne le gênait pas du tout..

➽ Vous venez souvent ici ?



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Dim 26 Fév - 12:32
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Adair Fletcher
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Adair Fletcher

A l'ombre des projecteurs



La loge avait été conçue pour offrir une certaine intimité à ses spectateurs.  Ainsi la plupart ne pouvait deviner par qui cette dernière occupée. Ce qui n’était pas plus mal pour ne pas à être confronté à une curiosité mal placée pouvant faire naître rumeur comme médisance. En effet certains pourraient s’amuser de voir l’héritier de la famille Griffin en galante compagnie avec une inconnue, alors que cette dernière ne voulait que passait un bon moment avec lui, loin de leur statut de militaire ou encore de médecin et patient. C’est pourquoi elle avait douté un temps qu’il vienne, pensant que les conventions sociales l'empêcheraient d’accepter l’invitation.

Sa remarque sur le fait qu’elle était surprenante fit naître une lueur indéchiffrable dans ses pupilles qui se faisaient plus opaques sous la lumière chaude et diffuse de la petite lampe, avant qu’il ne vienne l’aider à se défaire de son mantelet. Ce n’était pas vraiment son intention de l’impressionner, mais ça n’en était pas moins plaisant de l’entendre dire qu’il n’était pas insensible à tout ça. Il y avait même quelque chose de plus distant comme sentiment, un sentiment qu’elle avait déjà connu et qu’elle contrôlait comme si rien n’était...

Si elle venait souvent ici ? Pas vraiment. La jeune femme n’avait pas eu le loisir depuis bien longtemps d’assister à une représentation même si maintes occasions lui avaient été offertes. Toutefois, l’idée lui était venue en tête dès lors qu’elle avait ouverte et remontée la boîte à musique, qu’il lui avait envoyé, pour écouter la mélodie. Telle une évidence.

- Non, pas depuis un moment, avoua-t-elle sans pour autant se sentir embarrassée. Il y avait presque un grain nostalgique dans sa voix alors qu’elle rajustait distraitement un de ses gants. Le fauteuil capitonné s’affaissa légèrement lorsqu’elle s’installa, témoignant de son confort. Ma famille a longuement travaillé dans l’ombre de cet opéra. Finit-elle par révéler après qu’elle prit place, et même sous les feux de la rampe, même si cette époque commençait à se faire distante. D’honnêtes gens qui avaient su se faire une place discrète dans un monde particulier.

- Et vous ? Je suppose que vous êtes plus coutumier que je le suis ? Consciente de leurs différences en terme d’habitudes et d’échelle sociale.

D’un point de vue extérieur, on pourrait croire qu’elle était à la recherche d’un bon parti et sondait avec précaution le terrain, hors il en était rien. Son confort de vie lui suffisait et son travail lui plaisait, même si quelques points d’ombres s’invitaient dans le tableau. La jeune femme eut un regard évasif à cette pensée avant de se reprendre. Il s’en était passé des choses depuis la mission à la frontière avec Creta…

Sur scène le rideau était toujours abaissé et les musiciens de l’orchestre accordaient leur instrument. Quelques notes isolées montèrent jusqu’à eux. Elle finit par retourner de nouveau son attention vers l’alchimiste d’Etat pour apporter quelques précisions sur la suite des événements :

- L’opéra que nous allons voir est une nouvelle œuvre d’un compositeur mis récemment en lumière. Celui-ci a été fortement influencé par son voyage dans l’empire de Xing. Il raconte les péripéties d’un jeune homme à l’étranger en quête un remède miracle pour sa mère tombée gravement malade… Un voyage certainement coloré sur fond d’espoir et de mélancolie.

KoalaVolant
Dim 12 Mar - 14:27
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
JANVIER - 1916
Installé dans son fauteuil, Corwin  se sentait parfaitement à l'aise. Il aimait ne pas être trop en lumière et la compagnie d'Adair. Encore une fois, il entendait déjà les petites taquineries de Bruce à son sujet. Mais il préféra se concentrer sur la jeune femme qui lui révélait qu'elle n'était pas venu dans un tel endroit depuis des années. Cependant sa famille avait travailler pour l'Opéra. Parfois, cela avait son avantage, le Frozen se devait de le reconnaître. Hochant un peu de la tête, il se contenta de lui montrer qu'il l'écoutait, tandis que les gens prenaient peu à peu place dans toute la salle de spectacle. Le brouhaha se fit pourtant en sourdine pour le Colonel qui se retrouvait à son tour interrogé. Inclinant un peu son visage  sur le côté, il laissa retomber une fine mèche de sa chevelure gominée  sur le devant de son front inhabituellement dégagé pour l'occasion. Un coutumier d'un tel endroit.. Oui et non.. Mais il devait admettre qu'elle touchait tout de même juste sur la question. La dernière fois qu'il était venu ici, c'était avec la famille au complet, la guerre était déclaré depuis un petit moment et Brook ne parlait que de s'engager alors qu'elle n'avait pas encore tout à faire dix neuf ans.. Une sortie en famille qui avait été agréable, oubliant pour un temps les horreur de la guerre qui se jouait loin de  Central. Le regard de Corwin s'attarda un temps sur le rideau rouge de la salle.

➽Plus ou moins. Je venais souvent ici avec ma famille, même étant petit. J'aimais beaucoup ce genre d'ambiance, même si je préfère jouer de la musique. Cela faisait depuis la fin de la guerre que je n'avais pas remis les pieds ici.  


Les sons des musiciens donnaient une ambiance presque studieuse, sous le bourdonnement offert par le public qui discutait tranquillement tout en s'installant. C'est alors qu'Adair lui parla de ce qu'ils allaient voir. Une histoire inspiré de Xing.. Un pays qu'il n'avait pu étudier qu'en livre étant enfant et adolescent. Voyagé n'avait jamais effrayer Corwin et quelque part, il aimerait bien voir autre chose que des soldats et  des fils barbelés pour délimité les frontières.. autre chose que des conflits. Finalement, cette histoire tombait à pique.. Peut être que ça l'aiderait aussi à ne pas trop songé à ce qui lui arrivait présentement. Sa main se crispa un peu sur son genou, avant que d'une inspiration profonde, le jeune homme ne se reprenne.

➽ Cela changera de notre pays et de nos possible préjugés. 


Reconnu-t-il de sa voix monocorde. Il était curieux de découvrir cette histoire. D'après ce qu'il avait pu voir à l'affiche, le ténor était l'un des plus célèbres du pays. Corwin n'avait pas souvenir de l'avoir entendu par le passé. Une fois de plus, ses yeux se baladèrent sur la surface de la salle, et s’arrêtèrent sur les musiciens.. Notamment sur les violonistes. Étant lui même un pratiquant de cet instrument, c'était un acte parfaitement naturel de sa part.

➽ Avez vous déjà pratiqué un peu de musique ?


Fit il alors sans prévenir, tournant un peu ses traits juvéniles vers Adair. L'air sérieux et détendu à la fois.  


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Jeu 16 Mar - 14:35
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Adair Fletcher
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Adair Fletcher

A l'ombre des projecteurs



En prêtant attention, la jeune femme se rappela qu’il avait eu des difficultés avec sa famille depuis un certain temps même si les choses commençait à se délier. Cela faisait donc bien un moment qu’il n’avait eu le loisir d’assister à une représentation.

- Je vois. Répondit-elle en premier lieu à ça, ignorant pas si elle avait réveillé un souvenir un peu malheureux. Pour autant, elle ne voulait pas se taire subitement, connaissant plus ou moins sa situation et les améliorations qu'il avait vaguement soulevé. J’espère que vous auriez l’occasion d’y revenir avec elle prochainement. Continua-t-elle sincère en joignant ses mains contre elle.

Malgré l’agitation qui régnait sous un pic d’impatience des spectateurs, Adair continua de l’écouter avec intérêt lorsqu’il poursuivit avec une remarque. Elle n’avait jamais eu l’occasion de se rendre l’Empire de Xing, mais elle avait eu le loisir de visiter la Principauté d’Aerugo plusieurs fois et maîtrisait la langue locale du fait qu’elle avait de la famille résidant à la capitale.

- C’est sans doute un pays plaisant à découvrir, j’aimerais m’y rendre quand l’occasion se présentera. Lâcha-t-elle un peu plus détendue, mais vu les circonstances et ses engagements l’espoir se faisait mince. Elle soupira discrètement avant de l’observer à la dérobée. Il lui avait semblait noter un léger malaise, bien que fugace qui l’interrogea intérieurement.

Finalement ses yeux clairs se détachèrent de sa silhouette pour voir ce qu’il en était du public, avant qu’une soudaine interrogation concernant la pratique de la musique se fasse entendre. Quelque peu déconcertée, elle se figea quelques secondes, puis afficha une expression plus douce et légèrement mélancolique sous le poids des souvenirs. Regardant en contre bas, la tête légèrement baissée, le major commença à répondre :

- Du piano. Elle marqua une pause avant de se tourner à son tour vers lui. J’ai pratiqué plus jeune, mais je n’ai guère eu le temps de m’y remettre depuis bien... Des années... Avoua la jeune femme en observant distraitement les musiciens s’échauffer avant qu’un soudain silence se fasse sous les gestes du chef d’orchestre. Néanmoins, je dois avouer que je préfère écouter que jouer. C’est particulièrement relaxant de simplement se laisser porter par la mélodie et d’oublier ce qu’il y a autour. Elle avait l’ouïe fine, mais n’avait jamais été particulièrement studieuse à ce sujet, même si son père avait été bon professeur. Finalement ce trait avait été plus utile pour dompter les langues étrangères qu’un instrument de musique en y repensant.

La lumière s’amoindrit et les projecteurs firent plein feu sur la scène, coupant court à toute autre nouvelle interrogation pour l’heure. Le lourd rideau ocre se releva avec peine dévoilant la première scène du premier acte dans une douceur lueur gris-bleuâtre qui n’était pas sans rappeler celle de la lune. Le personnage principal, le ténor qu’il avait mentionné auparavant, se tenait au chevet de sa mère alité avec derrière lui deux de ses sœurs. Chacun pleurait l’être aimé, meurtri par la maladie. Un échange émouvant et qui tira déjà de premières larmes dans le public à entendre les reniflements dans la loge d’à côté.

A contempler la scène avec un peu plus de recul, qui faisait écho à une partie de son passé. La soignante eut un pincement au coeur qui l’ébranla plus qu’elle ne l’aurait envisagé. Elle s’enfonça davantage dans son fauteuil en attendant la suite pour se reprendre, tâchant de ne pas quitter la scène des yeux, malgré son envie de faire le contraire. La seconde scène s’enchaina. Les larmoiements laissèrent peu à peu place à la conviction, à la détermination qu’un remède pouvait la sauver malgré les avertissements qui cherchaient à l’en empêcher d’entreprendre un tel voyage vers l’inconnu, dont on ne semblait que connaître les dangers…

KoalaVolant
Dim 26 Mar - 23:52
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
JANVIER - 1916
Parfaitement installé dans son fauteuil, Corwin écoutait Adair qui paraissait attentive à ce qu'il venait de dire. Revenir ici en compagnie de sa famille au complet serait une belle chose, il devait le reconnaître, cependant, pour  le moment ce n'était guère possible. Son regard se fit plus intense devant la fausse qui se présentait un peu plus loin en dessous d'eux. Il était ici, alors que Charlie devait se trouver dans le pis des endroits, et cela faisait déjà quelques mois à présent. Inspirant profondément, le jeune homme tâcha de reprendre le contrôle sur sa personne. Cet instant offert par Adair n'avait pas à entrer en compte.. Car il appréciait énormément ce geste et sa compagnie l'apaisait sans qu'il ne comprenne réellement pourquoi. Enfin, si, il en avait bien une petite idée après en avoir parler avec Bruce pour Riza. Lentement, il vint à se passer une main sur le menton parfaitement rasé pour l'occasion, alors que la jeune femme lui soumettait que ce pays serait intéressant à visiter. C'est là que le Frozen réalisait qu'avec tout les tensions actuelles, le fait de se confronter à une autre culture... Une autre façon de vivre, devenait si compliquer, alors que c'était une curiosité aussi saine que naturelle. Il se surprit même à vouloir offrir cette possibilité de voyager à Adair, qu'il regardait alors de ses yeux gris. Gardant ça pour lui, il se contenta de hocher de la tête, comme pour signifier son accord à ce propos.

Puis la conversation dériva à nouveau, pour se poser sur la question des instruments de musique. Lui révélant qu'elle avait  pratiqué le piano, Corwin haussa un sourcil, ne s'étant pas douté qu'elle avait quelques connaissance sur le sujet. Ça faisait certainement un point commun plus passionnant que l'horlogerie, comme avait soumit l'idée à Riza il y a quelques temps déjà. Sa voix bien que monocorde, avait une légère douceux dans le ton, et ce sans que le Colonel ne s'en rende compte..


➽ Un jour, je pourrais vous faire écouter du violon, si vous aimez autant la musique..


Pourquoi avait il dit de telle parole ? Pendant une fraction de seconde, le jeune homme se sentit un peu décontenancé, sans que cela ne soit visible sur ce visage presque impassible. Certes, il le pensait réellement, mais c'était bien la première fois qu'il proposait une telle chose si ouvertement. Fort heureusement, le silence, comme cet instant un peu fragile, furent interrompu par le début de l'opéra. La salle se fit muette et bientôt la musique s' éleva dans les airs. Le rideau disparut dans un souffle discret, révélant un décor des plus travaillés et colorés. Puis un homme se mit à chanter.. Se concentrant sur la scène, Corwin semblait captivé et une jambe vint se reposer sur l'autre, tandis que sa main  reposait sur sa cheville..parfois, la lumière l'invitait à baisser les yeux, étant un peu plus facilement gêné par cela depuis son affrontement contre Kimblee, il y a plus d'un an à présent. Le spectacle allait progressivement vers la fin de son histoire et tout à coup.. une légère odeur de brûlée se fit reconnaître.. Les lumières vacillèrent et tout à coup, toute la salle se retrouva plonger dans le noir complet.  La musique comme le chanteur cessèrent de jouer, et des onomatopées d’étonnement fleurirent de toute part. Corwin reporta son attention sur  Adair qu'il devinait dans la pénombre et il prit doucement sa main par réflexe, comme voulant la rassurer. Il pouvait percevoir cette légère odeur..

➽ Quelque chose semble avoir brûlé...


Il n'y avait pas de fumée particulière, mais il était clair que quelque chose n'avait pas tenu le coup. Bientôt la surprise fut remplacer par un peu de colère ou des rires, comme pour se détendre...


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Jeu 30 Mar - 12:01
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Adair Fletcher
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Adair Fletcher

A l'ombre des projecteurs



A sa proposition de l’écouter jouer du violon, Adair se tourna vers lui et se demanda s’il était bel et bien sérieux, bien qu’elle avait perçu un léger changement de ton. Elle le regarda du coin de l’oeil, le temps que le rideau ne s’écarte pour laisser place aux artistes, coupant court à toute réponse à ce sujet.

Laissant ça dans un coin de sa tête, la jeune femme reporta son attention sur la mise en scène finement orchestrée tout en écoutant le chant s’élevait accompagné d’un bouquet de notes frémissantes. Le plaisir était tel qu’elle en oublia les contraintes du temps et que tout semblait immuable. Quelle ne fut pas la secousse lorsqu’elle s’en retrouva soudainement privé un peu plus tard, comme tant d’autres, par un brusque incident technique.

Alors que ses émotions continuaient de la faire trembler intérieurement, la médecin qui s’était figée en réaction, sentit sa main se faire dérober avec douceur. A ce geste, elle ne put s’empêcher de se braquer vers Corwin, bien que l’obscurité ne faisait que souligner sa silhouette. Toutefois sa stupeur, bien qu’invisible en ces circonstances, laissèrent rapidement place à un certain apaisement : les vives émotions qui bouillonnèrent en elle s’atténuèrent progressivement à son contact.

Inspirant lentement pour continuer de se reprendre, ses doigts finirent par se resserrer instinctivement sur les siens tout en s'attardant de façon distraite sur les agissements des spectateurs. Dans la loge d’à côté, des plaintes sourdes et des sifflements se faisaient entendre, avant qu’une voix vienne les réprimander avec fracas et sévérité. Une intervention qui arracha à la soignante une sourire presque malicieux dans le noir avant qu’elle ne reprenne son sérieux...

S’il est vrai que ce soudain événement n’avait pas raison de l’effrayer, Adair n’aimait pas pour autant être dans le noir. Une certaine impatience se faisait connaître au fond d’elle et lui disait de faire quelque chose : celle de retrouver ses repères. C’est alors qu’elle se remémora qu’il y avait certainement une lampe de secours sous la table qui se trouvait près d’eux, si jamais la situation traînait en longueur.

- Attendez, ne bougez pas. Fit-elle ferme sans le vouloir avant de se lever lentement dans l’obscurité, reprenant au passage sa main.

Néanmoins, les distances brouillées par l’absence de lumière se faisaient traître et elle se retrouva à remonter en tâtonnant le long du bras de l’alchimiste, bien qu’avec une certaine précaution, pour ne pas chuter ou ne pas se heurter à quelque chose. Quelques instants après avoir atteint son épaule et frôlé sa joue, le contact se rompit et un inattendu grognement étouffé ce fit entendre. Le major avait heurté le pied de la table, au point que la douleur l’avait faite s’agenouillée.

Elle resta quelques secondes silencieuse à ravaler sa peine, mais ne bougea pas autant.

- Je crois que... C’était une mauvaise... Idée de m’être levée... Lâcha-t-elle à demi-voix avant de souffler tout en se massant la cheville endolorie de ses deux mains. Intérieurement, elle se maudissait d’avoir bougé de son fauteuil.

KoalaVolant
Mer 12 Avr - 22:41
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
JANVIER - 1916
La situation n'avait rien d'ordinaire. Aussi longtemps que s'en souvienne Corwin, jamais encore il n'avait vécu un moment de ce type dans un opéra. Dans un premier temps, il avait eu le réflexe de tenir la main de la jeune femme, comme il l'aurait fait dans une mission qui tournerait mal, dans l'idée de protéger. Mais évidemment, ici, ce n'était pas un champs de bataille, et il semblait peu probable que cela soit aussi un attenta.. Sentant les doigts de Adair se refermer sur les siens, le Frozen eut un sentiment étrangement agréable, face à cette situation si improbable. Pendant quelques secondes, il perdit un peu le fil de la réalité, jusqu'à ce que le docteur ne le prévienne de ne pas bouger. Sa main se déroba de la sienne, et Corwin releva son visage dans sa direction, la devinant se redresser, dans la pénombre. Ses yeux commençaient à s'habituer à cette ambiance.. et la silhouette élégante de la jeune femme passa devant lui, laissant ressentir une odeur de parfum subtile. Une main s'attarda petit à petit sur son bras, comme pour garder un semblant d'équilibre tout en se guidant dans le noir... Mais était ce bien des doigts qu'il crut ressentir sur sa joue ?... Encore une fois, tout ceci semblait parfaitement irréel, tandis que le public commençait à faire reconnaître aussi bien son impatience que son mécontentement.

C'est alors que le son douloureux émit par Adair le ramena à la réalité des choses pour la seconde fois et notre jeune Colonel se redressa rapidement sur ses jambes pour venir la soutenir doucement par les épaules..

➽ Appuyez vous sur moi, je vais vous aider à vous asseoir...


doucement, il fit en sorte qu'elle puisse prendre place dans le fauteuil qu'il venait de quitter et lui attrapa le pied qu'elle se tenait précédemment. Il la soutint un peu et vint à la masser pour faire passer la douleur... Son visage était très sérieux, tandis qu'il vérifiait juste que tout allait bien. Certes le Frozen n'était pas un médecin, mais ce genre d'accident, il en avait vu pas mal lors de ses missions et durant la guerre. Quand on était une sentinelle, ce genre de blessure pouvait être courante...

➽ Cela n'a pas l'air cassé...


Pile à ce moment là, la lumière se fit à nouveau reconnaître dans toute la salle et une vague de soulagement se fit entendre de toute part, tandis qu'un homme s'était rapprocher de la scène pour expliquer que le spectacle allait reprendre d'ici quelques minutes. Corwin avait donc à peine terminé sa phrase, que le voilà tout dévoilé.. La mine sérieuse et grave, tenant le pied de la jeune femme, le dos à la scène et agenouillé. D'ailleurs, les gens qui l'avaient vu se mirent à rire discrètement de cela, trouvant cela distrayant sans aucun doute.. et d'autres, tâchaient de ne rien voir...On crut même percevoir un murmure.." oh.. une demande en mariage?..". Le colonel se raclât la gorge, n'osant pas relever son regard, et relâcha doucement le pied de Adair, voulant se redresser pour se reculer. C'était bien la première fois qu'il avait le cœur qui battait la chamade, alors que son visage observait peut être cette légère rougeur au niveau des joues...Bien qu'il tentait de rester digne et silencieux. Au moins il priait fortement pour que la jeune femme ne perçoive rien de tout cela sur lui. Mais vu le bruit de son coeur, il en avait un sérieux doute.


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Dim 16 Avr - 12:24
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Adair Fletcher
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Adair Fletcher

A l'ombre des projecteurs



Adair n’avait pas eu le temps de protester de quoique ce soit qu’elle sentit des mains la saisir par les épaules pour la déplacer jusqu’au fauteuil. Un geste qui accentua davantage la douleur sur le moment, si bien que sa mâchoire se contractera et la fit grincer des dents, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Encore quelque peu abasourdie par la douleur, elle ne l’empêcha pas plus lorsqu’il la massa pour faire passer la douleur. Toutefois une certaine stupeur vint la saisir en réalisant son application à soulager sa douleur, au point qu’elle se retrouva à le regarder de façon intense, ses yeux s’étant habitués au fur et à mesure à l’obscurité. La soignante en oublia presque sa cheville meurtrie avant de se faire soudainement aveugler par la lumière. Par réflexe, elle voila son regard quelques secondes, puis retourna son attention sur l’alchimiste d’Etat.

- J’ai l’impression également. Souffla-t-elle en réponse à sa remarque, n’osant pas bouger, ni se dérober de ses mains avant qu’il ne le fasse de lui-même.

Les rires qui s’entendirent firent légèrement froncer les sourcils de la jeune femme. En quoi tout cela semblait drôle ? Mais les moqueries ne l’atteignirent pas plus que ça. Une fois encore, elle avait été touchée de son attention ou plutôt charmée par son sérieux et ses manières qui avaient fini par la convaincre de l'inviter à l'opéra.

- C’est peut-être un peu tôt pour ça. Répondant à ce murmure, à cet individu qui pensait assister à une demande en mariage, dans un ton tout aussi bas avec une pointe d’amusement.

D’un geste aussi délicat que contrôlé, le médecin écarta la mèche qui ressortait de sa chevelure gominée et se pencha sur lui avant qu’il ne se recule pour reprendre place.

- Je vous remercie pour votre aide, chuchota-t-elle à son oreille.

Se redressant lentement, Adair se rapprocha pour effleurer sa joue de bout de ses lèvres. Toujours petit à petit, elle descendit et s'arrêta le temps d'un battement cil au coin de sa bouche avant d'y déposer un baiser. A une telle distance, elle pouvait presque ressentir les palpitations de son coeur et se demandait sincèrement si elle n’allait pas l’achever sur place avec son geste. Une question qui néanmoins ne persista pas longtemps dans son esprit lorsqu'elle sentit son rythme cardiaque s'accélérer à son tour, en réalisant qu'elle avait laissé son instinct prendre le dessus et ses sentiments parler plus vite qu'elle ne l'aurait voulu.

Face à la soudaine pression, tout ce qui l'entourait à savoir les quelques regards curieux, le silence qui revenait, les musiciens et aux chanteurs qui reprenaient leurs repères et la lumière qui s'abaissait progressivement passèrent au second plan pour elle et ce, avant qu'elle ne choisisse de rompre le contact de quelques centimètres pour le laisser réagir.
KoalaVolant
Mar 25 Avr - 23:01
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
JANVIER - 1916
Si Corwin avait parfaitement entendu l'indiscrétion bien trop spontanée,juste après que la lumière ne soit revenu dans la salle, il ne perçu par la réplique de la jeune femme dont il relâchait tout juste le pied, bien trop troublé par la situation. Son cœur battait rapidement et il avait l'impression d'avoir les mains moite. Des sensations bien trop méconnu pour qu'il ne parvienne à réellement caché cela.. Pourtant, n'osant pas regarder Adair, son expression paraissait plutôt énigmatique, à demi calfeutré par la luminosité ambiante. Un visage qu'il révéla quand une main vint à se frayer un chemin sur son front pour lui dégager deux mèches de cheveux un peu trop rebelles. Son regard anthracite rencontra alors celui de la jeune femme et manqua de s'y perdre, tandis qu'elle le remerciait pour son geste. C'est là que Corwin se rendit compte que ses poumons se remplissaient enfin d'air.. Depuis combien de temps s'était il retenu au juste ? Le souffle de la jeune femme le chatouilla l'oreille, laissant une sensation aussi grisante qu'agréable. Sa gorge se fit un peu plus sèche, tandis que notre Colonel avait l'étrange sensation d'être prit au dépourvu.. Mettez le sur un champ de bataille et il saura quoi faire, mais dans un tel instant, toute logique lui échappait et la rougeur sur ses joues perdura un peu, alors qu'ils venaient tout deux de se redresser.

➽ Je n'aurais peut-être pas dû prendre votre pied sans vous le demander.


Autour d'eux tout paraissait figé alors que l'ambiance était retournée au silence, le spectacle allant reprendre.. Les gens avaient reporté leur attention sur la scène, laissant alors nos deux protagonistes proches l'un de l'autre. Si bien que le Frozen sentit des lèvres glisser sur le coin de ses lèvres avant de venir les embrasser. Dans un premier temps, son cœur manqua une réaction et son intellect lui soufflait que cela devait être une maladresse, mais ce baiser fut bien trop appuyé pour laisser le doute subsister. Une fois de plus, ses pupilles grise se perdirent dans ceux du docteur Fletcher et lorsqu'elle se recula légèrement, c'est son instinct qui prit alors le dessus, rompant définitivement avec  la raison, car visiblement cette dernière ne savait plus très bien ce qu'elle devait faire. La lumière se fit tamisé et le ténor se remit à chanté, reprenant le mouvement où il s'était interrompu..le silence apaisant de la salle offrait une bulle d'intimité, alors que Corwin glissait une main sur la nuque de la jeune femme pour venir lui ravir un baiser aussi tendre que quémandeur, comme désirant un peu plus que ce simple contacte entre leurs lèvres.

Un échange qui fit naître un frisson le long de sa nuque, tandis que plus rien ne semblait compter. Le cœur battant à tout rompre, tandis que son esprit ne regrettait absolument pas cet instant présent. Toutefois, Adair pourrait se subtiliser à lui à n'importe quelle moment, alors que la crainte d'avoir commis une erreur s'invitait au fond de son intellect...  Une peur tout à fait légitime quand on avouait enfin quelque chose que l'on voulait garder que pour sois même. Aimé, n'avait jamais effleuré Corwin jusque là. Ce qui lui avait toujours valu de passé pour le garçon bien trop sérieux voir « bad Boy » comme le lui disait souvent son ami le Major Bruce. Le désire devint plus coupable..Mais notre Alchimiste d'Etat se refusa de reculer. Il y avait bien trop longtemps qu'il tergiversait avec ses sentiments et sa propre raison. La témérité n'était pourtant pas dans ses habitude, mais après tout, il ne faisait que répondre à sa propre audace envers lui.

Les gens ne faisaient plus attention à eux, captivé par l'opéra qui était réellement de qualité, seul l'odeur de brûlé subsistait encore dans les airs.. Mais tout était sous contrôle à présent.



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Mer 26 Avr - 16:41
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Adair Fletcher
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Adair Fletcher

A l'ombre des projecteurs



A sa remarque quelque peu coupable, Adair ne répondit rien. Seuls ses yeux semblaient parler pour elle où une lueur de contentement scintillait, tandis qu’elle relevait en parallèle le rougissement qui commençait à se faire persistant sur ses joues.

Posant une main sur l’angle de sa mâchoire, la jeune femme eut l’ombre d’un sourire avant de répondre plus prestement à son appel d’un baiser langoureux. Sans doute le ravissement de savoir que leur attirance était réciproque, que ces fois passées n’avaient rien d’un mirage et que c’était peut-être là le début d’une relation autre que professionnelle, bien qu’une certaine réserve substituait en fond qu'elle tût aussitôt…

Alors qu’elle rompit le contact pour reprendre un peu de souffle, l’ambiance de la salle finit peu à peu par transparaître en arrière-plan. La soignante comprit alors que l’opéra avait repris depuis un moment. Se détachant doucement de son partenaire, son regard se fit lointain.

- Je pense qu’il est temps de connaître le fin mot de l’histoire. Lâcha-t-elle dans un murmure en le contemplant de ses yeux miroir.

Glissant une main sur son bras jusqu’à ce qu’à emmêler doucement ses doigts aux siens, elle l’invita à s’installer de nouveau à ses côtés, mais ne chercha pas pour autant à rompre le contact physique. Comme pour lui dire qu’elle n’avait pas l’intention de se dérober, que son baiser était bel et bien sincère...

Sur scène, l’acte final de l’opéra se jouait et quelques sanglots se faisaient entendre dans le public. Le dernier tableau de l’œuvre montrait le ténor désœuvré au chevet de sa mère qui avait rendu son dernier soupir et ce, malgré le fait qu’il était revenu avec le remède. Toutefois les aléas du voyage l’avaient freiné à l’entendre chanter toute sa détresse et son amertume. Même si Adair n’avait pas suivi, même si l'émoi qui l'avait saisi auparavant pesait encore sur son coeur, la tristesse qu'exprimait si bien le chanteur finit par lui faire lâcher une larme au coin de l’oeil.

Enfin les rideaux s'abaissèrent et les premiers applaudissements résonnèrent telle la grêle sur les vitres, assourdissant d'enthousiasme en dépit de l'ébranlement qui avait marqué le public.
KoalaVolant
Dim 14 Mai - 22:25
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
JANVIER - 1916
Lorsqu'elle répondit à son tour à son baiser, c'est une certaine félicité qui gagna le cœur et l'esprit de Corwin qui se retrouva totalement déconnecté de la réalité. La musique comme la voix du ténor n'avaient plus aucun sens pour lui, si ce n'était simplement la peau de cette femme qu'il touchait de ses doigts et ce baiser. Lorsque Adair rompit ce dernier, son souffle lui revint et les battements de son cœur se firent plus lent progressivement, alors que son regard ne pouvait pas se détacher une seule seconde de ce visage. La musique revint progressivement à ses oreilles, un chant triste mais à la fois électrisant, invitant le Frozen à reprendre sa place.. Ils n'étaient qu'à quelques centimètre l'une de l'autre et pourtant, Adair lui murmura ce que sa propre conscience lui disait...  Hochant doucement de la tête, Corwin sentit sa main longer son bras, pour venir lui prendre sa dextre. Mêlant leur doigts, ils s'installèrent à nouveau à leur siège pour contempler la fin de se spectacle.  Ce contacte était bien la preuve qu'il ne vivait pas un rêve mais bien quelque chose de réelle. Quelque chose qu'il ne supporterait pas de briser, pas même avec cette petite voix que lui prodiguait sa raison...

Sa vie était complexe et dangereuse. Oui, il était un Griffin et pouvait offrir beaucoup en matière de stabilité, mais il restait aussi un soldat. De plus son but allait contre le courant des choses. Inspirant profondément, le Frozen refoula tout cela au fond de son esprit, laissant son regard se perdre sur la scène ou se jouait le drame.  La fin ne fut pas des plus heureuse et il s'en était douté. Corwin, n'était pas un optimiste, du moins, plus depuis la guerre. Cette dernière avait enterrée depuis bien longtemps son innocence. Tout le long du dernier acte, son pouce caressait doucement cette peau douce qui n'était pas sienne. Un geste irréfléchi et réconfortant, sans qu'il ne s'en rendre véritablement compte. Lorsque les rideaux se voilèrent et que les lumières s'activèrent au dessus de la salle, les applaudissements n'en finirent plus de se faire entendre. Pourtant, notre Colonel ne relâcha pas cette main sur le moment. Il tourna un peu son visage en direction de Adair et crut entrevoir une larme qui scintillait. Fronçant un peu des sourcils..Il se décida à relâcher son emprise pour récupérer quelque chose au fond de sa poche. Attrapant un mouchoir en tissu, il se pencha pour lui essuyer doucement les yeux.

➽ Vous aviez une poussière dans l’œil...


Sa voix était basse et atone à la fois. Il avait dit ces mots comme pour ne pas la troubler plus encore, sachant que parfois les larmes avaient un côté plutôt pudique. Pour sa part, il n'arrivait plus à faire une telle chose.. Où du moins cela était complexe. Si bien que par moment, Corwin avait l'impression qu'on lui avait retiré une part de son humanité. Pourtant ce soir, la présence de cette femme lui faisait comprendre que non... et pour la première fois depuis très longtemps, il se sentit plus que jamais, vivant. Se remettant sur son siège, il applaudit donc le ténor qui saluait tout le monde en s'inclinant... Puis, la salle se fit plus silencieuse, car les gens étaient désormais invité à quitter la salle. C'est alors que le Frozen se tourna à nouveau vers Adair et lui présenta son bras pour quitter leur place. Notre jeune homme avait retrouver une visage plus habituel et dépourvu de rougeur, pourtant au fond de lui, il ne savait pas encore comment... parler ouvertement de ce qu'il venait de se passer.. Il avait peur de briser cet enchantement ou bien de paraître des plus idiots. C'était la première fois qu'il vivait une telle chose. Il se raclât un peu la gorge, comme pour reprendre contenance, sous cet aspect trop sérieux.

➽ Avez vous appréciez cet opéra ?


Sa voix était posée, et c'était la première chose qui lui était passé par la tête, tandis qu'ils allait rejoindre l'allée principale pour rejoindre la sortie de cet immense bâtiment.


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Jeu 18 Mai - 16:17
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Adair Fletcher
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Adair Fletcher

A l'ombre des projecteurs


Quelque peu assourdie par les applaudissements, la jeune femme dans un premier temps ne comprit pas les mots du colonel avant de cligner des yeux à son geste. La larme s’était évanouie au passage de son mouchoir, mais sa vue restait légèrement brouillée par la retenue. Il lui fallut quelques instants, le temps que l’allégresse des spectateurs se meurent et que le silence ne renaisse, pour se ressaisir et le suivre hors de la loge.  

- Je crois et vous ? Lâcha-t-elle d'un ton certain à sa question. Toutefois il lui était difficile de décrire avec exactitude son ressenti sur le moment. La pièce avait une certaine beauté, bien que tragique et ce sentiment d’impuissance l’avait renvoyé à quelques brides de son passé qu’elle aurait aimé ne pas revivre. Cette fatalité, je l’ai déjà connu… Commença-t-elle sans trop savoir ce qu’il était avisé de dire ou non. Ce n’est pas chose aisée de l’affronter. Continua-t-elle en resserrant légèrement son emprise sur son bras, et de façon instinctive, avant de soupirer.

Il avait bien d’autres sujets et un peu plus gai à mettre sur la table pour une telle soirée faîte de péripéties et de surprises. Progressivement son visage se para d’une expression plus douce, tandis qu’elle l’entraînait dans l’un des petits foyers de repos jouxtant le bas du grand escalier pour être à l’abri des regards. Une pièce qui avait conçu de façon comme une parenthèse à la vie, intime par son volume et réconfortante par sa couleur chaude. Théâtre des plus secrets où allait se jouer une toute autre pièce. Se retrouvant une fois encore seuls, la jeune femme relâcha son bras pour lui faire face sans pour autant creuser la distance.

- Nous ne pouvons nous quitter comme ça. Dit-elle tout en plongeant son regard dans le sien, bien qu’hésitante encore sur la façon de reprendre là où ils s’étaient arrêtés. Prenant une longue et silencieuse inspiration pour clarifier ses pensées, la soignante finit par déclarer :

- L’armée n’est pas tendre avec les relations, nous avons chacun nos devoirs et nos responsabilités, pour autant… Je vous apprécie bien plus qu’il me soit… Concevable.

Concevable pour ne pas dire déraisonnable. Adair savait que se rapprocher de lui pouvait mettre en péril ses activités illégales et même si elle avait de sincères sentiments à son égard, en plus d’une grande confiance, un fragment d’elle la mettait en garde s’il apprenait sa double vie et ce qu’elle avait pu faire pour se parjurer. Qu’adviendra d’eux ? Une page dans leur histoire ? Un mirage dans leurs tourments ? Un éphémère souvenir ?

Une réflexion qui la mura dans un silence qui prenait de la longueur, alors que ses yeux se perdirent dans le reflet de la fenêtre qui se trouvait à côté d’eux. A l’extérieur, la neige tombait et quelques flocons tourbillonnèrent avant de s’écraser mollement sur la vitre, comme si le temps ralentissait autour d’eux.  

- Nous vivions une époque bien dangereuse où l’un comme l’autre pouvons disparaître à tout moment. Murmura-t-elle sans détacher ses yeux clairs de l’extérieur. Pourtant elle avait envie d’y croire à cette étincelle, de profiter de sa présence, de sentir sa chaleur contre elle, de lui exprimer sa tendresse, de le soutenir dans les moments les plus durs… Qu’elle ne put s’empêcher de revenir doucement contre lui.
KoalaVolant
Mar 30 Mai - 22:42
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