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Un temps de chien | Juillet 1915 | Corwin
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Adair Fletcher
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Adair Fletcher

Un temps de chien


C’était une de ces journées d’été aussi changeantes que les caprices d’un enfant : lourde, instable et bruyante. Le soleil et la chaleur qui avaient persisté jusqu'à la fin de l'après-midi n’étaient plus, comme balayées par une entité insondable d'un revers de main. Désormais au-dessus de la ville, le tonnerre se faisait entendre par-delà d’une masse informe et grisâtre qui ne cessait de gonfler à vue d’oeil. Une toile sombre et purulente couvrant Central, mais toutefois rafraîchissante.

La pluie n’était pas encore tombée qu’Adair, accompagnée d’un grand chien rouge, s'engouffra dans un parc. A peine eurent-ils le temps de s’éloigner des grilles de ce dernier, que l’eau s’écoula drue chassant aussitôt les quelques passants qui l’entouraient. Même les rues semblaient vidées de son habituel ballet de voitures et de ses klaxons sauvages. Seules quelques corneilles s'accommodaient de ce temps en restant dans la pelouse. Relevant brièvement son visage, la soignante persista pour trouver refuge sous un kiosque se trouvant à une vingtaine de mètres plus loin. Ce dernier était à moitié étouffé par des buissons d’églantines en fleurs, dont l’odeur se réveillait au contact de l’eau, subtil parfum qui côtoyait celle de l’herbe mouillée.

A l'abri des intempéries, le chien secoua son long pelage avant de se réfugier auprès de sa maîtresse, surpris par le grondement sourd et le flash soudain d’un éclair qui fit trembler l’horizon. A son comportement, la soignante s’abaissa à son niveau pour le rassurer.

- On va rester ici, le temps que l’orage passe, souffla-t-elle à ce dernier.

Par regain de confiance à sa voix, l’animal redressa doucement ses oreilles, avant de s’asseoir sur ses deux pattes arrières. La peur avait laissé place à l’alerte et chaque mouvement environnant était scruté avec méfiance, parfois ponctué d’un grognement en guise d’avertissement, surtout vis-à-vis des corneilles qui s'approchaient.

Après quoi le médecin se releva lentement pour s’appuyer contre la rambarde humide dans le but de contempler le ciel. D’un oeil distrait, elle attendait que le déluge passe. De ce fait, elle avait gardé la capuche de son imperméable noir sur la tête, faisant d'elle une silhouette sombre qui se découpait dans la verdure. Regardant à travers les gouttes, la jeune femme devait avouer que la pluie avait quelque chose d’appréciable. Si la plupart y voyaient une gêne, Adair y trouvait une parenthèse. Un temps appelant au calme, qui ne pouvait être que propice à la rétrospection.  

Un moment pour contempler le passé afin de se tourner vers l'avenir...

Chassant un peu d'eau ruisselant sur son visage d'un effleurement, sa main droite s'abaissa sur l'une des roses sauvages pour en toucher les pétales. Avant qu'elle ne la retire vivement en entendant le chien aboyer, l'alertant d'une approche.
KoalaVolant
Mer 2 Nov - 15:18
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
 Juillet - 1915
Cette journée n'avait rien d'ordinaire pour le Lieutenant-Colonel Griffin. En effet, c'était un de ses rares jours de repos depuis son retour de mission dans l'Ouest, où il avait tenu tête à un voleur de train plutôt bien organisé, il se devait de l'admettre. Mais à son retour, il avait eu la surprise d'apprendre que sa plus jeune sœur s'en était allée dans le nord, afin de réviser les horloge de la Forteresse de Briggs. Dans un premier temps cela lui avait fait serrer les mâchoires, mais en sachant que Charlie avait choisie d'elle même et que cela pourrait bien lui apporter une expérience hors pair, Corwin ne pouvait pas se permettre d'être trop  protecteur. Elle se devait de faire sa propre vie, comme lui-même. Il ne pouvait pas lui retirer ce droit. De plus son père aurait imposé son veto s'il estimait cette idée trop irréalisable. Hors donc, le Frozen se promenait un peu dans les rues de Central, les mains dans les poches...Tandis que le ciel se faisait curieusement changeant. L'air semblait bien plus lourd et notre jeune homme n'ignorait pas ce que cela pouvait vouloir dire. Pourtant, il se contentait de prendre le chemin du parc. Pas le plus proche de son domicile, mais pas le plus éloigné non plus.. Il connaissait bien cet endroit pour y avoir pas mal de fois étudié, quand le temps le permettait, alors qu'il désirais passer l'examen des Alchimistes d'Etat.  En y repensant, Corwin avait l'impression que c'était hier, et qu'il avait encore vingt ans.

Portant un simple pantalon de toile et une veste, le Frozen rajusta un peu son chapeau sur la tête quand le vent se fit un peu plus joueur, révélant son anneau à son majeur. En entrant dans le parc, il pouvait ressentir l'odeur de l'herbe, mais aussi entendre le bruissement des feuilles qui parfois se faisaient emporté pour tourbillonné dans les airs.. Le message semblait clair pour  le jeune Griffin... Le temps se prêtait à l'orage.  Cet fin d'après midi allait mal finir, c'est ce qu'il ressentait au fond de lui, tandis qu'il se rendait  sous un grand chêne... En y prenant place...Corwin se contenta de déposer son chapeau sur son genou, et soupira... Pour une fois, il n'avait pas besoin de le porter, car la luminosité semblait bien trop faible pour ennuyer son œil droit. C'est alors que la pluie se fit entendre sur les feuilles, avant de l'atteindre à son tour... un instant si familier que pendant un temps indéterminé, le Frozen crut se perdre dans le passé... se réveillant de ses souvenirs au bruit du tonnerre. L'orage semblait encore loin, mais le vent se fortifia en fit voler des feuilles jusqu'à ses pieds.


➽ Temps de merde....


Fit il en se penchant en avant tout en reposant le chapeau sur son crâne... ses coudes reposant de manière désinvoltes sur ses cuisses.  Pendant un  moment seulement, Corwin  s'était rappeler cette nuit où il avait été jeté dehors.. Il pleuvait si fort que lorsqu'il avait rejoint la maison de son mentor, le Frozen était trempé jusqu'aux os. Un fin soupire quitta ses lèvres alors qu'il se décidait à rejoindre le kiosque un peu plus loin. Un endroit idéal pour s'abriter..  quand un jappement attira son attention. Relevant son visage si impassible,  Corwin nota la présence d'un chien qui s'ébrouait plus loin, en compagnie d'une femme, vu la corpulence. Elle lui tournait le dos, alors qu'elle s'appuyait contre la rambarde..Le chien continua de japper à son attention et Corwin se mit en position accroupit, tendant juste sa main pour qu'il la renifle.  

➽ Tout doux.. 


Sa voix semblait toujours aussi atone, alors que la pluie avait quand même trempé sa veste, qu'il dû retirer après coup... Restant en chemise et veston..  


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Jeu 3 Nov - 22:10
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Adair Fletcher
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Adair Fletcher

Un temps de chien


Lorsque Corwin s’accroupit pour lui tendre la main, la silhouette fine et athlétique de l’animal se dévoila en se relevant. Un geste qui l’immobilisa dans un premier temps, tandis que par prospection sa truffe le reniflait de loin. Puis soudainement, le canidé s’élança pour le saluer avec une joie non contenue, répandant un peu de boue sur ses vêtements en voulant poser ses pattes sur lui. Le “tout doux” n’avait décidément pas été entendu. Et encore moins par le chien qui savait se montrer espiègle envers les inconnus un peu imprudent.

Inconnu qui ne l’était pas par ailleurs. Cependant après la réalisation des faits, Adair qui s’était retournée pour constater ce qu’il en était, fut incapable de reconnaître l’alchimiste d’Etat. Son premier reflex et le plus évident fut de rappeler son chien d’un ton ferme pour l’éloigner de l’arrivant. Sans se faire désirer il se fit obéissant et se retira innocemment derrière sa maîtresse. Toutefois son regard resta braqué sur l’officier. Il était évident qu’il voulait jouer et continuait d'aboyer gentiment à son encontre tout en remuant la queue.

Un peu nerveuse de n’avoir pu intervenir à temps, Adair s’approcha pour aider le passant à se relever en présentant sa main. Ce fut seulement en se penchant et en le regardant entre quelques mèches éparses qui lui tombaient devant son visage, qu'elle le reconnut enfin.

- Colonel… ? Par surprise, sa voix se fit à la fois incertaine et interrogative.

Le major se figea un bref instant pour le regarder et s'assurer qu'elle n'avait pas fait erreur. Néanmoins, il était difficile de le confondre avec quelqu'un d'autre rien que par sa cicatrice à l'oeil. Elle devait reconnaître que c'était l’une des dernières choses à laquelle elle s’y attendait, de le croiser à cet endroit et dans ces conditions. Qui plus est, il y avait toujours quelque chose d'à la fois étrange et curieux, de rencontrer en dehors du cadre professionnel, des collègues ou des patients. Si d'habitude la sensation passait rapidement, celle-ci se faisait plus persistante et différente en sa présence.

Bien qu'encore intérieurement dubitative, Adair se reprit. Elle tira légèrement sur sa capuche pour la faire tomber en arrière afin de révéler son visage, car il faisait suffisamment sombre sous le kiosque avec l'orage.

- Toutes mes excuses. D’ordinaire, les gens s’éloignent quand il aboie et non le contraire. Se justifia-t-elle un peu embarrassée des circonstances de leur rencontre.

Le médecin espérait qu’il ne lui en tiendrait pas trop rigueur. D'autant plus que vu sa tenue, sa veste avait visiblement pris la pluie et le voilà maintenant tâché.
KoalaVolant
Sam 12 Nov - 22:45
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
 JUILLET - 1915
Le chien ne tarda pas à venir à lui, jappant de contentement. C'est là que Corwin réalisa qu'il connaissait ce dernier et il eut un petit sourire en coin en le voyant toujours aussi dynamique. Un peu trop d'ailleurs, car le chien vint à lui salir un peu sa chemise. Un constat qu'il put faire brièvement, tandis que le fautif se faisait rappeler à l'ordre par sa maîtresse. Jack se replia sans demander son reste, mais il pouvait quand même voir dans son regard qu'il suffirait d'un mot pour qu'il revienne à la charge, pour réclamer des caresses et un semblant de jeu. Adair se rapprocha de lui, pendant qu'il s'époussetait un peu vainement au niveau des tâches et il releva son visage trempé pour rencontrer une main tendue. Après une brève hésitation, notre jeune Griffin l'accepta et se remit sur pied sans le moindre mot, alors que Adair réalisait enfin à qui elle avait affaire. Tenant toujours sa main Corwin inclina un peu son visage, tandis que de sa senestre, il retenait sa veste mouillée. Même s'il n'en montrait rien, le Frozen restait intérieurement assez surpris de la rencontrer dans un tel endroit et surtout par ce temps. Certes, ce dernier avait changer un peu trop rapidement à son goût pour prévenir d'une quelconque pluie, mais c'était à croire à un complot. C'est là qu'il se rendait compte qu'il lui tenait toujours la main et il la relâcha enfin, pendant qu'elle lui s'excusait pour le comportement de son chien.

Ce à quoi, Corwin secoua de la tête, ignorant ses mèches collés à ses traits juvéniles, malgré son chapeau qui ne payait pas de mine avec cette pluie et cet orage qui se rapprochait progressivement d'eux.


➽ Ne vous excusez pas, et ne le blâmez pas, ce n'est pas grave.


Sa voix était comme d'ordinaire, aussi atone que son visage ne semblait rien laisser paraître, pourtant, il semblait agréablement surpris de voir le Major.. Encore une fois, quand il réalisa cela, Corwin ne put s'empêché de froncer des sourcils, ne comprenant pas réellement ce genre de pensée plutôt déplacé. Il se raclât la gorge et plongea ses mains dans les poches, laissant sa veste pendre à son bras, alors qu'un éclair se fit reconnaître au loin sous un silence qui dura encore de longues secondes avant de faire entendre le tonnerre. L’atmosphère était lourde et chaude, alors que le ciel offrait un gris presque bleuté et sombre.. Retira brièvement son chapeau pour placer ses cheveux en arrière, à l'intérieur du couvre chef,  Corwin devait admettre que cet endroit était salutaire mais peu être pas suffisant à long terme..

➽ Il faut croire que je ne suis pas le seul à avoir été surpris par ce changement de temps.


Il la contempla un peu et se fit un peu grave :

➽ Ci la pluie et l'orage continuent ainsi, nous allons devoir trouver un endroit un peu plus sec. Ma maison n'est pas très loin d'ici, si cela vous semble correcte. 


Si jamais elle acceptait, alors il se chargera de l'y amener le plus efficacement possible et si elle déclinait, alors il se contentera de lui tenir compagnie. Corwin avait un faible pour la pluie comme pour la neige. Cela avait le don de l'apaiser, même si... par moment, cela lui rappelait de mauvais épisode, le bruit de l'eau en lui-même lui permettait souvent de trouver le sommeil. Tandis qu'il attendait une réponse, l'orage se rapprochait progressivement, offrant de beaux éclairs par moment, alors que nos deux protagonistes semblaient être les deux derniers occupants de ce parc..  


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Dim 13 Nov - 20:24
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Adair Fletcher
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Adair Fletcher

Un temps de chien



La main qu’elle avait tendu fut saisie, bien qu’avec une légère hésitation. Faisant désormais face à l’alchimiste d’Etat, le médecin se demandait si lui-même n’avait pas été surpris de la rencontrer dans de telles circonstances, en constatant qu’il tardait à relâcher sa main. Ce après quoi, elle ne montra pas la moindre once d'embarras, comme si tout cela était naturel.

- Il vous apprécie, nota la jeune femme à ce dernier avant de détourner légèrement la tête pour rappeler Jack à ses pieds, ce n'est pas toujours le cas... Il sait aussi mordre.

Le chien vint se glisser entre les deux, levant son museau vers eux. Il avait cessé d'aboyer et sembler écouter sagement leur échange. Ses oreilles étaient redressées et sa queue se balançait toujours de façon vive et régulière.

- Je serais bien restée plus longtemps sous la pluie, mais pas avec un tel orage, avoua-t-elle avec un demi sourire. Et Jack n'aime pas ça... Enfin l'eau et se salir, oui comme vous pouvez le constater, précisa-t-elle en jetant un regard dérobé sur la chemise de Corwin.

Il y avaient de belles tâches de boue étalées. Parmi l'une d'entre elles, on pouvait y distinguer nettement la trace de sa patte, telle une signature. Un constant plutôt drôle et charmant qui fit naître brièvement dans son regard une lueur amusée.

- L'orage un peu moins, reprit-elle en baissant les yeux pour caresser doucement la tête de l'animal afin de continuer à le rassurer.

Adair qui appréciait pouvoir se déplacer en toute tranquillité, même en cas de pluie, avait revêtu son imperméable par précaution. Le temps changeant de Central ne lui avait jamais inspiré confiance, surtout en été. Sa longue veste noire bien que fine, lui avait permis de rester majoritairement au sec. Toutefois elle pouvait sentir le poids de l’humidité recouvrir son visage, ainsi que sur ses épaules tel un lourd châle et ses mains étaient devenues froides au contact de l’eau. Instinctivement, la soignante tira un peu sur ses manches pour recouvrir ces dernières, afin de retrouver un peu de chaleur et de les protéger du vent qui s’invitait peu à peu en plus du reste.  

A sa proposition d’aller se mettre à l’abri, la jeune femme releva la tête pour regarder le ciel. Un éclat de lumière presque aveuglant scinda le ciel, tandis que le tonnerre se faisait plus grave et percutant, recouvrant le frémissement des feuilles et le bruissement de la pluie. Soupirant intérieurement, elle devait reconnaître qu’assister à ce spectacle de la nature était plus agréable à contempler à l’intérieur qu’à l’extérieur, du moins plus avisé. D’autant plus qu’ils se trouvaient tous deux en milieu d’un parc boisé, un endroit qui était à éviter dans ces conditions.  

Le médecin considéra à son tour l’alchimiste d’Etat et plus particulièrement sa tenue. Entre elle et lui, il était évident ce que dernier avait le plus subi les retombées du temps.

- Si elle n’est pas trop loin, comme vous le dîtes… Elle marqua une pause, hésitante, ne voulant pas s'imposer. C’est sans doute le plus raisonnable, mais vous allez être trempé jusqu’aux os et finir par tomber malade. Dit-elle d'une voix plus grave avec un léger soupçon d'inquiétude.

Inquiète, elle avait le droit de l'être. Après tout, le major se devait de faire attention à la santé de ses patients et ne voulait pas être responsable de leur santé qui se dégrade. Toutefois montrer qu'elle s'en souciait ouvertement était une toute autre histoire, car ce n'était pas dans sa ligne de conduite habituelle en tant que médecin...  
KoalaVolant
Jeu 17 Nov - 23:26
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
Juillet - 1915
La pluie tombait toujours aussi lourdement sur le sol, alors que le vent s'élevait un peu plus.  Rien de bien rassurant quand à avoir une accalmie. Adair  lui expliquait que ce genre de climat ne lui déplaisait pas, mais son chien en revanche n'était pas un amateur. Son regard glissa sur son torse et notre jeune Griffin compris qu'elle en revenait à sa chemise tâchée. C'est vrai que pour le coup, Corwin n'était plus tellement présentable. Mais ce n'est pas comme si c'était volontaire. Il frotta un peu dessus, mais évidemment, cela ne partait pas vraiment, bien au contraire et ses pupilles notèrent la belle empreinte de patte sur le flanc.. Bon, il est clair qu'il allait devoir la mettre au sol et faire une bonne lessive après tout ceci. Cependant, le Frozen crut reconnaître un brin d'amusement sur le visage du Docteur qui le contemplait..Le ton qu'il employa à ce moment là, était aussi atone qu'habituel :

➽ Et cela vous amuse ?


Il n'y avait là aucun reproche de sa part, mais juste une sorte de boutade, tandis qu'elle caressait la tête de Jack... Le tonnerre se fit à nouveau entendre après un éclair.. Leur position à tout trois n'avait rien de bien accueillant en fin de compte, tôt ou tard, ils allaient prendre froid à rester ainsi, ou alors prendre le risque de voir un arbre tomber. C'est pourquoi, Corwin se fit patient quand à la décision de la jeune femme qui finit par approuver, avec une légère réserve concernant son état. Le jeune homme haussa un sourcils et finit par reprendre un air plus grave. Plongeant ses mains dans ses poches, ses doigts rencontrèrent sa montre d'argent, alors que sa veste reposait sur son avant bras.

➽ Si nous restons ici, nous avons toute les chances de tomber l'un comme l'autre malade. Je vous promet de vous amener à bon port.


Sur ce, il remit sa veste détrempé sur lui, afin de ne pas la perdre, et rajusta son chapeau. Pendant quelque seconde, son regard balaya un peu le parc dépourvu de passants et tendis sa main envers Adair, l'invitant simplement à le suivre. De cette façon, ils ne pouvaient pas se perdre l'un l'autre et Frozen lui faisait confiance pour que son chien ne les lâche pas non plus. En quittant l’abri, le vent semblait plus fort et le son était si intense, qu'il était difficile de se faire entendre sans parler très fortement. S'étant placé devant la jeune femme, Corwin faisait en sorte qu'elle soit un peu moins touché, alors que la pluie collait un peu plus chaque minutes, ses vêtements à son corps. Prenant un raccourci, ils purent enfin quitter le parc pour rejoindre l'une des rues principales qui était tout aussi dépeuplé par les gens..Tenant toujours la main du docteur Fletcher, notre Lieutenant-Colonel coupa une nouvelle fois une artère pour rejoindre un quartier résidentiel assez aisé, tandis que le tonnerre grondait fortement, il était quasiment sur eux. C'est là, devant une maison a deux étages, qu'il invita Adair à monter les marches pour rejoindre la porte qu'il ouvrit à l'aide d'une clef qu'il avait dans la poche intérieur de sa veste. Une fois à l'intérieur, Corwin retira prestement ses chaussures.Cela donnait directement sur un grand salon..  

➽Ne bougez pas. 


En disant ceci, il alla dans la cuisine pour allé chercher des serpillières qu'il plaça au sol.. Puis il monta quatre à quatre l'escalier sur le côté pour ramener une minutes plus tard des serviettes et une couverture.. Il tendit l'une des serviette pour la jeune femme..  

➽Tenez cela vous permettra de vous sentir mieux et celle ci pour votre chien. 


Alors que lui même n'était pas dans un meilleur état.. Sa veste ne ressemblait plus à rien.. ses cheveux semblaient collé à son visage et sa chemise était littéralement transparente..Qui disait que c'était une bonne idée d'aller prendre l'air en ce moment. Corwin chassa une goutte d'eau qui s'écoulait le long de son menton.  


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Lun 21 Nov - 16:29
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Adair Fletcher
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Adair Fletcher

Un temps de chien



La jeune femme se contenta d’un mince sourire, qui n’avait rien de coupable, à sa réaction au sujet de la trace de patte, avant de détourner son attention sur son chien. Puis concernant le fait de se mettre à couvert, ce dernier semblait décidé à l’amener à l’abri. Ce à quoi elle accepta en saisissant sa main tendue. A ce stade, elle lui avait accordé toute sa confiance.

Adair eut un frémissement en quittant le kiosque. Le temps se faisait de plus en plus menaçant au-dessus de leur tête et elle pouvait sentir l’eau ruisseler sur son visage et dans son cou. Baissant la tête pour ne pas être davantage rincée, elle tâchait de garder un oeil sur Jack, qui oscillait entre la marche et la course, tout en essayant de suivre Corwin. Fort heureusement, le fait de lui tenir la main l’aider à progresser, à défaut de ne pas toujours voir où elle mettait les pieds. Ce fut sans surprise, qu’elle ne put éviter certaines flaques, et ne put s'empêcher de grommeler. Un mécontentement ponctuel qui ne se fit pas entendre, vu le tonnerre qui grondait plus fort qu’elle.

Arrivant à destination, franchir le seuil de la maison eut un effet salvateur pour le médecin. Enfin soustraite au vent et à la pluie, elle sentit de nouveau la jointure de ses doigts s’articuler après avoir été paralysées par le froid humide. Face aux rues torrentielles qu’ils avaient traversé, son imperméable avait même commencé à être détrempé et se faisait lourd. Quant au chien, il secoua son pelage, éclaboussant tout autour de lui dans un soudain soubresaut.

Alors que l'alchimiste d'Etat leur demandait de ne pas bouger, la soignante se découvrit la tête et fit glisser son manteau de ses épaules à terre. Le vêtement tomba comme une loque sous le poids, mais elle ne le ramassa pas de suite, préférant essuyer ses mains sur son pantalon pour se les réchauffer. Sa chemise semblait un peu mouillée sur le haut, mais rien qui semblait plus fâcheux que le reste.

Puis en le voyant revenir, elle fronça les sourcils.

- Colonel… Je pourrais tomber malade rien qu’en vous regardant. Déclara-t-elle d’un ton dès plus sérieux en pointant sa chemise devenue transparente. Puis d’un geste assuré, elle s'approcha pour déposer la serviette qu’il lui avait remit sur ses épaules. Allez donc vous sécher et vous changer, ne vous préoccupez pas plus de moi. Autrement je risque d’être sévère si vous tombez malade.

Et pour le contraindre à le faire, le major se détourna de lui pour s’agenouiller auprès de Jack. De l’autre serviette, elle frotta soigneusement son long pelage qui se révélait de nouveau acajou sous la mince couche de boue. Content de l’attention qu’elle lui portait, l’animal jappa un peu avant de s’allonger et de poser sa tête sur ses genoux. Visiblement l’agitation et la confusion sous la pluie avaient fini par le fatiguer et elle n’avait pas terminé de l’essuyer. A son tour, la soignante devait reconnaître que tout cela l’avait épuisé. Las, elle posa une main sur la tête du canidé avant de frissonner au milieu des serpillères. Mais au moins l'expression de la jeune femme se faisait plus sereine, car maintenant le ciel ne risquait plus de leur tomber sur la tête.
KoalaVolant
Ven 25 Nov - 18:06
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
juillet - 1915
Lui tendant le linge, Corwin avait bien cure de son propre état, mais Adair en décida autrement en s'approchant de lui pour lui placer le linge sur les épaules. Un geste imprévu pour notre jeune Frozen qui écarquilla légèrement son regard, appréciant toutefois le confort du linge sur sa personne. Abaissant ses yeux il pouvait en effet reconnaître que des trois, il était sans doute le plus  touché par ce climat tempétueux qui s'acharnait dehors. Un éclair se fit reconnaître par la fenêtre la plus proche et cela réveilla Corwin, tandis que le docteur avait déjà entreprit de s'occuper de son chien. Notre Alchimiste hocha un peu de la tête, face à cette petite réprimande et se pencha pour attraper le manteau de la jeune femme, avant de monter pour de bon l'escalier, afin de gagner la salle de bain. Une fois à destination, il prit le temps de pendre le manteau dans la baignoire, puis il se dévêtit pour faire de même avec le reste de ses effets, avant de récupérer un linge pour se sécher les cheveux et de l'enrouler autour de la taille, histoire de rejoindre sa chambre en suivant pour chercher du rechange. Même si notre Griffin n'avait rien d'un frileux, il ne pouvait pas s'empêcher de grelotté un peu, avant d'enfiler sa chemise propre. C'est donc, au bout d'une dizaine de minutes que Corwin réapparut dans le salon avec deux bonnes couverture.. Il en plaça une sur le sol, afin que le chien puisse s'y reposer, avant de laisser la seconde sur le canapé.  

➽Installez vous avec la couverture, je vais nous faire du feu dans la cheminé et...


Joignant le geste à la parole, il s'affairait déjà à placer du petits bois dans l'âtre pour ensuite y glisser un peu de vieux journaux, non sans les avoir froissé en boule. Cette hésitation à la fin de sa phrase bien que sur un ton monocorde habituel, ne dura guère, alors que Corwin se redressait déjà pour attraper les allumettes au bord de la cheminée.

➽ Désirez vous du café en attendant que la chaleur ne s'installe ?  


Une proposition qui lui venait à l'esprit, plutôt que de parler de thé. S'il se rappelait bien de leur conversation  dans le Nord, c'est ce qu'elle préférait. Cependant, si Adair refusait, elle n'allait tout de même pas le priver d'un café de son côté... ? Mais le Frozen avait toujours eu ce côté soupçonneux et malgré tout, cela transparaissait dans sa façon de faire, même dans ce genre de moment. Mais en vérité...Il savait qu'elle pouvait le taquiner avec une tisane... Elle aurait même pu le faire, au lieu de lui mettre ce linge autour du cou tout à l'heure. Cette femme était surprenante et c'est ans doute cela qui lui plaisait. Une seconde.. A quoi pensait il au juste. Fronçant des sourcils, il se concentra sur le démarrage du feu  qui ne prit pas longtemps pour se faire reconnaître. Ajoutant alors quelques bûches, le Frozen était bien content de lui faire dos pour le moment. Son regard évitait toutefois de trop contempler les flammes naissantes, car leur luminosité était bien trop blessante pour son œil droit. Le salon ne possédait pas une poussière, démontrant par là qu'il y avait une fée du logis dans les parages. L'horloge murale semblait parfaitement réglée.  Un étui à violon reposait sur la table basse, fermé... alors qu''un dossier d'où quelques feuillets dépassaient des bords, reposait juste en dessous. Sans doute que Corwin travaillait dessus avant de vouloir prendre l'air..Sur certaines de ses feuilles, on pouvait voir des noms d'oiseaux en latin. Une tasse à café vide était caché sous la table basse à côté d'un jeu d'échec soigneusement plié. Un manteau reposait sur le porte manteau, bien trop grand pour notre Frozen, ce qui sous entendait qu'il ne vivait pas seul ici.

La lumière grésillait parfois à cause de l'orage qui avait fini par les rattraper. Les Grondements du tonnerre se superposaient aux éclairs. Un spectacle aussi fascinant qu'effrayant, alors que les rues étaient désormais désertées.



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Lun 28 Nov - 11:47
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Adair Fletcher
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Adair Fletcher

Un temps de chien



L'avait-elle reprit trop sèchement ? Avait-il trouvé son geste déplacé ? Au vu de sa réaction, Adair se le demandait tandis qu’elle l’observait s’en alla sans un mot lorsqu’il eut le dos tourné. Elle nota tout de même qu’il avait prit le temps de récupérer son manteau, sans doute dans l’idée de le prendre pour le faire sécher. Pendant quelques instants les yeux de la jeune femme s’égarèrent pour finalement contempler le ciel et ses humeurs électrisantes. Le spectacle restait presque hypnotisant, si bien que le temps d’attente ne lui avait paru que très bref…

Puis comme un claquement de doigts, le lieutenant-colonel était revenu et se fut avec un certain soulagement qu’elle le revit changé. C’était bien mieux ainsi que de le voir se rendre malade. A sa recommandation le major se releva tout doucement pour ne pas brusquer le chien et s’approcha du canapé afin de s’installer. A son tour l’animal s’allongea à ses pieds, trouvant place sur la couverture au sol. Puis il se roula en boule, avant de poser son museau contre son pelage encore un peu luisant. Quant à celle qui se trouvait sur le canapé, elle ne fut également pas de trop, car la jeune femme la hissa sur ses épaules, le temps que l’alchimiste s’affaire à faire du feu dans la cheminée.

Le côté observateur du médecin reprit le dessus, comme instinctif. Des objets dispersés ici et là, elle les détailla, non sans avec une certaine curiosité, qu’elle-même aurait trouvé déplacé en temps ordinaire. Mais le fait qu’il se trouvait de dos à ce moment-là était une aubaine pour ne pas s’en priver. Au fur et à mesure, elle nota qu’il avait des passe-temps bien différents des siens, du moins s’ils étaient bel et bien reliés à lui, car la présence d’un ou plusieurs autres personnes ne lui avait pas échappé. Pour ce qui est du violon elle s’en souvenait, il l’avait évoqué lors de leur première rencontre à l’hôpital. En repensant à ce moment, elle nota avec une certaine surprise les semaines, ou plutôt les mois qui avaient pu s’écouler entre.

Après quoi sans le vouloir, elle s’attarda sur les feuilles de papier, où de loin elle semblait saisir quelques noms d’oiseaux, avant de se rendre compte qu’il s’adressait à elle.

- Du café… ? Volontiers. Dit-elle en hochant la tête légèrement pour appuyer son envie. Rien que de tenir une tasse chaude entre ses mains avait quelque chose d’agréable.

Puis se laissant un peu aller par confort, le médecin s’enfonça légèrement dans le canapé, avant de rabattre les pans de la couverture sur ses bras.

- Si je ne vous avez pas rencontré, je serais encore dehors en bien fâcheuse posture, souleva-t-elle à demi voix tandis que la lumière se faisait grinçante au-dessus d’eux.

Central n’avait pas eu le droit à un tel orage depuis bien longtemps, à un tel point qu’elle se demandait s’il n’allait pas provoquer des dégâts, en sentant le tonnerre au-dessus de leur tête. Sans davantage s’égarer dans ses pensées, elle reprit :

- Je saurais vous dédomma... La jeune femme se figea brusquement pensant éternuer, mais se surprit à soupirer à place, constatant que l’envie lui était passé. Dédommager pour ce dérangement... Elle semblait y réfléchir sérieusement puisqu'elle enchaîna. Je vous ai bien payé un café la dernière fois, je trouverais autre chose.
KoalaVolant
Dim 4 Déc - 14:07
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
Juillet - 1915
Le temps se déchaînait à l'extérieur. Parfois un éclair se faisait reconnaître et le tonnerre roulait avec fracas au dessus d'eux, pour mourir dans un silence aussitôt vaincu par la pluie qui devenait toutefois un peu plus fine, mouillant la vitre qui donnait sur la rue.. Le feu qui crépitait dans l'âtre, apporta peu à peu sa chaleur dans la pièce, alors que Corwin s'affairait dans la cuisine pour préparer deux cafés. La lampe au dessus de lui grésillait parfois et le son qu'elle prodiguait commençait à l'agacer. C'est pourquoi, il finit par attraper une chaise pour accéder à l'ampoule et la refixa au mieux. La lumière se fit bien plus nette et vive à sa grande satisfaction. Reprenant contact avec le planché des vaches, le Frozen rangea la chaise avant d'attraper deux tasses à café qu'il remplissait par la suite avant d'éteindre d'un simplement mouvement du coude, l'interrupteur de la pièce. Revenant dans le salon, il se figea quelques secondes en observant de dos, Adair qui semblait se reposer dans la couverture. Puis, notre alchimiste se reprit et s'approcha du canapé. Là , il tendit à la jeune femme sa tasse, la tenant toujours par le haut. Une gestuelle toujours appliquée et précise :

➽Faites attention, il est encore très chaud.


Sa voix atone laissait toutefois entendre de la prudence, comme ne voulant pas rompre ce moment de tranquillité, alors que l'orage s'acharnait à l'extérieur. Ses pupilles anthracite rencontrèrent un instant ceux d'Adair, alors qu'elle exprimait son soulagement d'être ici et non encore sous cette tempête. Corwin pourrait dire la même chose quelque part,  et alors qu'il pensait qu'elle allait éternué au beau milieu de sa phrase, ce ne fut en fait qu'un soupire qui en sorti et une histoire de dette.. A cela,  il se contenta d'allumer une petite lampe histoire d'avoir un peu plus de lumière, puis il s'assit dans le fauteuil à ses côtés et secoua de la tête.

➽ Vous n'avez pas à vous donner toute cette peine.L'important c'est que vous alliez bien ainsi que votre chien et j'en suis satisfait.


Ce dernier avait l'air d'apprécier son coin douillet d'ailleurs. Reportant son attention sur sa propre tasse de café, le Frozen sentait déjà la chaleur se répandre entre ses doigts. Une sensation bienvenue après une telle virée dans le parc. Lui qui était venue la bas dans l'idée de se détendre et ne plus trop réfléchir à ses propres recherches. Voila qu'il était tombé sur le Docteur Fletcher. Une compagnie qu'il appréciait mais qu'il ne voulait pas reconnaître ouvertement. Il porta le contenant à ses lèvres et en bu une gorgée, alors qu'il espérait secrètement que ce breuvage irait à la jeune femme. C'est là qu'il se rendit compte des dossiers qui dépassaient un peu trop de la table. Il le poussa un peu du pied pour le faire disparaître..  

➽ Je m'excuse pour le manque de rangement, parfois, j'oublie que nous pourrions avoir de la visite.


Un léger manquement d'organisation de sa part, quand il était chez lui. D'ordinaire tout était toujours bien rangé et organisé. Dans tout les cas le « nous » confirmait le fait qu'il ne vivait pas seul ici. Une fois de plus son regard se posa sur Adair, s'assurant qu'elle n'avait plus froid du tout. Son éternuement précédant avait attisé son côté soupçonneux, concernant un possible mal être..



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Mer 7 Déc - 14:44
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Adair Fletcher
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Adair Fletcher

Un temps de chien



Bien que l’entendant revenir, Adair ne s’était pas retournée. Du coin de l’oeil, elle regardait son chien dont le léger frémissement la fit se pencher pour s’assurer qu’il allait bien. Puis voyant Corwin s’approcher pour la servir, elle le remercia avant de saisir avec précaution la tasse brûlante. Ses doigts en firent le constat bien rapidement avant qu’elle ne l’abandonne sur la table basse, le temps que la chaleur devienne supportable.

Un peu de patience n’était pas plus mal, d’autant plus que l’orage s’érigeait en un véritable mur dehors, condamnant pour l’heure toute échappatoire. Toutefois le médecin n’avait pas l’intention de fuir, elle appréciait la chaleur du feu, le café qui lui avait été servi et la compagnie de celui qui l’avait servi. En tout point, elle n’avait pas à se plaindre de la chance qu’elle avait eu en le rencontrant. Un constat qui fit naître l’ombre d’un sourire sur son visage avant qu’elle ne reprenne en main son breuvage un peu refroidi.

A son refus, la soignante haussa un sourcil avant de considérer plus amplement ses paroles.

- Certes… Mais vous avez toujours été… prévenant à mon égard, pointa-t-elle en regardant le feu.

Adair aurait pu dire “poli”, mais à un certain stade le mot lui avait paru faible. Elle n’avait pas oublié les gestes précédents qu’il avait eu pour elle. Est-ce que cela l’agaçait ? Pas vraiment, mais elle voulait comprendre au lieu de douter. Soupirant intérieurement, elle se vautra un peu avant d’éternuer derrière sa main. Autant surprise qu’irritée, elle grogna légèrement pour exprimer son mécontentement. Maudit soit le temps, pesta-t-elle intérieurement alors qu’elle s’emparait de son mouchoir. Le médecin n’avait pas envie de passer une semaine à renifler pour le peu de temps passé dehors.

- Vous n’avez pas à vous en faire de votre hospitalité, je ne vais pas vous juger pour quoique ce soit, et sûrement pas pour le café. Clama-t-elle avec un mince sourire. Sa façon de faire reconnaître son savoir-faire en la matière.

Après quoi, elle but quelques gorgées café pour se réchauffer. Appréciant tranquillement sa boisson qui était tout simplement parfaite. La chaleur l’irradiait et elle se sentit un peu mieux, du moins la gorge un peu moins sèche.

- Et je ne suis pas bien placée en ce qui concerne l'ordre, reprit-elle avec une pointe d'amusement en repensant au contraste entre leur lieu de vie.

En effet, si ce dernier s'en souvenait bien des quelques séances auxquelles il avait pu assister chez elle, l'ensemble avait sans douter constitué un curieux étalage dans un désordre méticuleusement organisé. Au coeur d'un petit écrin de verdure, la maison d'Adair semblait faire oublier que Central se trouvait bien à quelques kilomètres, tandis que l'intérieur renvoyait à cette même nature qui l'entourait. Des éléments notables, il y avait ces bois de cerf accrochés dans le couloir, cette odeur légère de bouquets de plantes séchées entremêlée à celle du marc de café, ces vitrines où étaient renversés des livres à la reliure en cuir ternie, ces nombreux coussins qui n'étaient jamais à leur place baladés par le chien, ces dômes en verre où des plantes figées s'élançaient dans l'ombre et ses portraits aux visages effacés par le temps et la lumière qui n'étaient jamais droits... 
KoalaVolant
Mer 14 Déc - 12:44
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
JUILLET - 1915
Le feu crépitait dans l'âtre de la cheminée, tandis que l'orage continuait de gronder  de manière plus ou moins régulière au dessus de la ville de Central. Corwin avait veillé à ne pas trop mettre de bois, après tout nous sommes tout de même ne plein mois de juillet. Mais il s'en voudrait de voir le docteur prendre froid. Le café était chaud entre ses doigts, tandis qu'il le retenait par le haut. Son regard insondable se portait sur le visage un peu pâle de la jeune femme qui malgré tout ce qu'il pouvait dire, l'informait qu'il  était prévenant envers elle. Une réflexion qui le plongea dans un silence pensif. Le Frozen devait admettre que depuis leur conversation dans le mess de la Forteresse de Briggs, quelque chose avait changé, bien qu'il ne saurait réellement dire quoi. D'ordinaire, notre Lieutenant-Colonel ne regardait pas spécialement les femmes, ni les hommes d'ailleurs et c'est souvent pourquoi il soupirait intérieurement quand il voyait son ancien supérieur et Havoc se mettre en compétition à ce sujet. Cela le dépassait totalement. Sans doute parce que Cowin était du genre bien trop sérieux et focalisé sur ses objectifs. Mais là....Concernant Adair, il se sentait à l'aise, voilà tout. Cela s'était un peu plus ressenti quand il se rendait à ses entretiens concernant ses insomnies. Au départ, il ne parlait pas beaucoup, voir, éludait pas mal de point.. Mais il progressait un peu plus sur le sujet depuis quelques temps, même si ça restait retissant et en surface. Adair avait pas mal de travail pour que le Frozen parle réellement.

Donc, notre hôte hocha de la tête  avant d'avoir un petit sourire en coin quand elle parla du café. Corwin appréciait tellement se breuvage depuis la guerre qu'il en était devenu un expert..


➽ Je suis content de savoir que le café vous plaît, c'est un ami qui me l'a offert.


Un ami qui avait un bras de métal et qui avait une volonté d'acier.. Il ne déméritait pas en ce qui concernait son surnom. Il parlait bien évidemment de Edward qui lui avait offert un des meilleurs café de la ville, en lui rendant visite à l'hôpital, il y a presque un an de cela  à présent. Autant dire que Corwin en usait avec parcimonie et pas avec n'importe qui. Encore une réalisation qui lui fit froncer légèrement des sourcils tandis que le feu dansait toujours aussi joyeusement dans la cheminée. Dehors la pluie se faisait un peu moins forte, preuve que même le plus violent des orage, ne pouvait pas non plus rester toujours aussi fort. Corwin abaisas sa tasse pour la déposer sur la table basse pendant quelques temps.

➽ Et puis je vous dois bien cela après les premiers entretiens que nous avons eu, en ce qui concerne.. mes insomnies.  


Sans parler de ses cauchemars. Ils étaient si semblables, toujours aussi réalistes parce qu'ils puisaient leur forces de ses plus durs souvenirs. Mais en parler, le faisant se sentir comme un petit enfant qui à peur du noir. Une sensation qu'il détestait au plus haut point, malgré tout ce contrôle qu'on pouvait lui connaître. Inspirant profondément et discrètement, il se mit un peu mieux sur son fauteuil, avant d'entendre le docteur éternué.. Il fouilla un peu dans sa poche pour lui tendre son mouchoir. Cela confirmait sa crainte et il se fit grave à ce sujet en parlant d'une voix monocorde :

➽ Vous devriez venir plus proche du feu, vous prenez froid.  




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Sam 17 Déc - 11:03
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Adair Fletcher
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Adair Fletcher

Un temps de chien



Adair buvait son café tout en écoutant le feu lorsque le silence retombait. Parfois elle tendait l’oreille vers l’extérieur, surveillant distraitement les complaintes du ciel. Le tonnerre commençait à se faire distant, mais la pluie n'avait pas encore cessé. Elle continuait de tomber, tapotant de façon irrégulière sur les vitres. A la confidence au sujet du café, la soignante eut bref un haussement de sourcil. Le petit sourire en coin ne lui avait pas échappé, témoignage d’une satisfaction sincère.

- Votre ami est-il aussi amateur de café que vous l’êtes ? Demanda-t-elle tout simplement curieuse.

Quant au fait qu'il lui devait bien ça pour son travail, le médecin se fit un peu plus grave. Faire des cauchemars étaient quelque chose de naturelle. Qui n’en avait pas de temps en temps ? Elle même en nourrissait dans son subconscient. Malgré un coeur solide, une mort brutale ou corps mutilé pouvait parfois la bousculer, rejouant les circonstances qui avaient pu mener à leur trépas dans son esprit. Une sombre partition dont elle assistait en spectatrice las et résignée, comme si la fatalité était son quotidien. Mais lorsque ces derniers se répétaient, lorsqu’ils persistaient à corrompre l’esprit, c’était là un mal à ne pas négliger, vicieux comme ça pouvait l’être.

La jeune femme regarda sa tasse à moitié vide. Les affres de la guerre n’épargnaient personne et ceux qui persistaient à s’éloigner de la réalité sombraient dans une apathie notable qui pouvaient muer. Certains devenaient vide, telle une coquille, déchirés entre deux mondes dont ils voulaient se défaire. D’autres prenaient la forme d’un condensé de leurs cauchemars. Sombre, insidieux, destructeur, marqués par la violence, si bien qu’ils ne cherchaient qu’à aspirer à la mort dans leurs sanglantes provocations. Adair avait pu voir les deux extrêmes. L’issue n’avait jamais été satisfaisante, malgré les soins apportés.

- Devoir raconter ses peurs, ses troubles, ses angoisses liés à ses cauchemars, ces derniers qu’on aimerait fuir ou étouffer à tout prix, prend du temps. C’est accepté de montrer une part de vulnérabilité, mais également de se faire à l’idée de les affronter. Cependant s’ils restent tapis dans l’ombre, ils finissent par nous prendre à la gorge. Prononça-t-elle d'une voix claire et précautionneuse avant de marquer une pause. Je n’aimerai pas que vous continuez de souffrir en silence.

Une confession qui avait sans doute une pointe d’égoïsme entremêlée à celle du devoir et rien qui n’avait un semblant de pitié, même si le doute pouvait être permis. Adair releva la tête vers ce dernier et le regarda un moment. Ses yeux clairs à la lueur assombrie du jour se faisaient d’un argent sombre et indéchiffrable, réalisant un peu plus que des sentiments s’invitaient dans son travail.

Elle déglutit silencieusement. Il n’était pas avisé de s’attacher à un patient en tant que médecin. La jeune femme avait toujours fait en sorte de se montrer froide et détachée envers ceux qui bénéficiaient de ses soins. Parfois un bouquet de fleurs ou une autre attention l’attendait dans son bureau, par reconnaissance ou envie de se faire distinguer ? Qu’importe, elle ne donnait jamais suite par précaution et si quelque uns pouvaient se montrer persistant, Jacob intervenait. La carrure intimidante de l’infirmier suffisait à les faire reconsidérer leurs attentions. Qui plus est leur relation au sein de son service restait ambigüe pour la plupart. Une situation questionnable dont tous deux s’accommodaient sans grand mal.

Pensive, Adair but une gorgée de son café. Ce dernier allait finir par s’inquiéter si elle tardait à revenir par ce temps. Toutefois ses pensées finirent par être interrompues par Corwin qui lui proposait de se rapprocher du feu. Agrippant le mouchoir qu'il lui avait tendu juste avant, elle détourna la tête pour balayer un peu autour d’elle, avant de prendre place à un endroit plus proche de la cheminée. Son teint se faisait presque doré à la lueur des flammes à cette distance.

- Ne vous inquiétez pas, je saurai me soigner pour la suite. Après tout c’est bien l’un des avantages de travailler dans un hôpital. Dit-elle d'un ton relativement confiant avant d'éternuer une seconde fois en maugréant un peu.
KoalaVolant
Ven 23 Déc - 18:15
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
JUILLET - 1915
Toujours assit dans son siège, Corwin se contenta de boire un peu de son café. C'est vrai qu'il était bon et il remerciait Edward pour ce choix. Si à l'extérieur tout semblait démontrer une bien morne journée, la chaleur avait finit par rendre l'intérieur de la maison, bien plus réconfortante. Retenant sa tasse par le haut, son regard anthracite s'attarda un peu sur le visage de la jeune femme qui reprenait un peu plus de couleur. Bien qu'elle devait tout de même couver un rhume. Du moins c'est ce qu'il soupçonnait. Quand elle parla de ce fameux ami, le Frozen se contenta de secouer doucement du chef par la négative. Du moins, il ne pense pas avoir déjà vu Edward véritablement vouer une passion pour ce genre de boisson.  Son temps était si précieux vis à vis de son propre but, que notre Griffin se demandait même si le Fullmetal avait le temps de se pencher sur un sujet aussi simple. Mais peut être se trompait-il. Quoi qu'il en soit, il se rappelait parfaitement à quelle occasion il le lui avait offert. C'était lors de ces derniers jours à l'hôpital militaire, alors qu'il profitait un peu du parc. Cela lui rappelait aussi sa rencontre avec Adair. Elle l'avait  interrogé sur pas mal de choses et le Frozen avait dû se montrer prudent dans ses réponses. Sa voix rompit donc son silence, optant pour une tonalité monocorde, mais nullement froide.

➽ Je ne crois pas. Mais il savait que j'appréciais le café, alors il s'est sûrement donné beaucoup de peine pour me le trouver. Le Fullmetal est un jeune garçon attentionné.


Un gamin qu'il appréciait beaucoup et qu'il aiderait à toute demande de sa part...Quoi qu'il en soit, Corwin eut un sourire en coin satisfait et discret, en voyant le docteur se rapprocher un peu plus du feu. Cependant, ce qu'elle ajouta par la suite, l'invita à reprendre un visage assez grave. Il voyait parfaitement ce qu'elle voulait dire et il se reconnaissait parfaitement dans cette situation. Mais le reconnaître n'était pas simple et son regard se fit neutre quand il sentit l'attention de Adair sur sa personne... Oh, il savait que ce n'était pas pour le juger ou bien pour l'ennuyer, mais Corwin avait une certaine fierté à cacher ses blessures. Les cauchemars revenaient par période dans ses rêves, l'obligeant à revivre un passé désormais inchangeable. Ce qui rompait avec sa mentalité à ne jamais rien regretter. C'est pourquoi le Frozen se contentait où du moins s'efforçait de faire des choix et de s'y tenir, n'observant que le présent et non plus derrière lui.. Mais cela n'avait rien de si simple... Pas durant ses repos. Rien de ses pensées ne paraissaient vouloir se manifester, un aspect si immuable et si travaillé avec le temps, si bien que l'on se trompait sur son âge... Où bien qu'on se laissait facilement surprendre. Un aspect qui pourtant ne dura pas, car la surprise s'invita sur ses traits, l'obligeant à relever ses pupilles grises sur ce visage pâle et  plaisant à contempler. A moins que sa déduction ne lui jouait réellement des tours, ne venait il pas d'entendre une sorte de confession, ainsi que de l’inquiétude dans la voix du médecin ? Un léger froncement de sourcil marqua ses traits encore bien juvéniles, rompant donc avec ce côté un peu trop placide de sa part.

➽Je.. Ce n'est en aucun cas votre faute. Je ne veux pas que mes cauchemars deviennent vos tourments.  


Parce que s'il y a bien une chose que  Corwin ne voulait pas, c'est qu' Adair soit trop impacté par son cas. Il savait pertinemment qu'il n'était pas le seul militaire touché par la guerre et qu'il ne sera pas non plus le dernier. Mais il avait l'impression qu'elle faisait un peu une exception avec lui.. A moins qu'une fois encore, c'est son propre ressenti qui le trompait.. Car la voir ainsi chez lui, bien que par des circonstances totalement fortuites, le Frozen devait admettre qu'il aimait sa compagnie. La même sensation agréable que lors de leur conversation à Briggs.  

➽ Je ne doute pas de vos compétences pour prendre soin de vous docteur, mais je me sentirais responsable si je ne faisais pas ma part, alors que vous êtes temporairement sous mon toit.


Répondant simplement à sa remarque, alors qu'elle éternuait encore une fois. Cela le fit sourire durant une micro seconde.. A croire que c'était forcement un mirage..  


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Mer 28 Déc - 18:18
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Adair Fletcher
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Adair Fletcher

Un temps de chien



Le Fullmetal ? Adair semblait surprise d’en entendre parler, mais son expression se fit un peu plus sombre, comme tiraillée par des questionnements. Que pouvait chercher à réaliser un si jeune individu en intégrant l’armée ? Portant le mouchoir à son visage pour taire un autre éternuement, le médecin eut un regard en biais pour son interlocuteur. Ce dernier était également jeune, mais bien moins que pouvait être le premier énoncé et pourtant ses faits d’armes avaient été reconnus à maintes reprises au point aujourd’hui d’égaler des hommes et femmes qui devaient avoir pour la plupart une décennie de plus...

- Vous paraissez l'être tout autant... Remarqua-t-elle avec un l'ombre d'un sourire. Elle ne faisait pas référence à sa jeunesse, mais à son côté attentionné bien que ne le précisant pas pour autant.

Puis l'alchimiste d'Etat avait l'air légèrement déstabilisé par ses paroles, si bien qu’il lui fit part de son inquiétude en réponse. Les pupilles de la jeune femme eurent une lueur d’étonnement, avant qu’elles ne se fassent plus interrogatrices le temps d’un court instant. C’était bien la première fois qu’on se préoccupait de l’impact sur sa santé mentale, du moins qu’un patient l’exprimait, et elle devait reconnaître qu’il y avait quelque chose de touchant dans cette prévenance qui continuait de la surprendre agréablement.

Ses deux mains enserrèrent sa tasse de café dont il ne restait plus que le fond et qui commençait à se faire tiède. La soignante savait déjà quoi lui répondre, mais laissa un temps comme enregistrant ce moment dans son esprit, avant de faire entendre sa voix.

- Je suis habituée à côtoyer la souffrance comme la mort, plus qu'on ne peut le penser et j’ai bien assez vu pour avoir mes propres cauchemars. Toutefois si j’avais voulu une vie rangée, je ne serais pas là. Dit-elle en premier sans aucun reproche, avant de marquer une pause pour relever les yeux vers ce dernier. Nous avons chacun nos devoirs, ainsi que nos fardeaux et je ne cherche pas à les fuir. Je sais faire la part des choses, si cela peut vous rassurer et vous aider à me faire davantage confiance à ce sujet. Le ton était clair et certain, témoignant de sa volonté de le voir se battre contre ses démons.

Adair était capable de faire face à ses émotions. Si par le passé, elle s’était laissée parfois entraînée dans l’ombre par ces dernières, le temps avait su les tempérer et lui accorder un peu plus de recul et de dosage. La soignante avait appris à se détacher de la souffrance des autres, une compétence plus que nécessaire dans son travail pour ne pas sombrer à son tour.

- Mais je l’entends et j'a... Fit-elle savoir d'une tonalité plus douce, avant de se faire couper par le soubresaut soudain de Jack qui s'était éveillé.

Le chien rouge considéra un moment sa maîtresse avant de s'approcher de Corwin, non sans s'être étiré un peu avant. A la suite de quoi sa patte vint se lever pour la poser sur ses genoux, cherchant sans doute à obtenir quelques caresses de ce dernier.
KoalaVolant
Jeu 5 Jan - 23:49
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