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Fluttering gently, a butterfly came in {En cours | Pv Riffel | 19 Sep 1915}
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Fluttering gently, a butterfly came in


L'ennui est l'un des pires ennemis de l'esprit, surtout, de ceux qui sont torturés. Tu avais besoin d'être occupée, dans certaines périodes plus que d'autres, car tu broyais facilement du noir. Le mois de septembre, tout particulièrement le début, était éprouvant. Ce fut lors d'un mois de septembre que tu brisas tes chaînes, que tu te débarrassas de ceux qui te lestaient et que tu réduisis en cendres celui qui fut ton domaine, jadis. Mais, également, ce fut deux ans plus tard que ces souvenirs furent remplacés par d'autres qui rendirent cette période plus paisible et plaisantes : la naissance de tes enfants, tes deux petits trésors – Ymir et Yuna.
Cela faisait déjà trois jours que tu n'avais pas fermé l'œil.
Tu n'avais même pas fait de sieste et tu carburais au café, au sucre et au whisky – pas très sain, non. Pourquoi ? Parce que, aujourd'hui, le 19 septembre, tes enfants avaient vu le jour. L'accouchement avait été particulièrement difficile, puisque c'était ton premier et qu'il y avait eu quelques complications, il fallut presque vingt-huit heures avant que les pieds d'Ymir sortent. Yuna, ce fut plus rapide et plus facile, elle était correctement placée - contrairement à son frère. La douleur que tu avais éprouvée, ce jour-là, n’était rien comparée à la joie et au bonheur que les nouveau-nés avaient apporté avec eux.

On ne pouvait pas avoir d’à quel point tu souffrais de leur perte.
Encore maintenant, il t’arrivait de désirer d’être morte, ce jour-là. Tu aurais aimé qu’ils survivent et pas toi, quitte à devoir choisir un tribut… mais on ne peut pas changer ce qui fut et rien de ce que tu pouvais dire ou faire ne pourrait te les rendre. Après la Guerre Civile, il ne restait plus grand-chose : seulement ta vie et ta fierté, que tu avais allégrement piétinée, des années durant, pendant que tu peaufinais ta réputation de criminelle.
Oui. Ta vie ne valait rien, à tes yeux, mais tu te devais de vivre pour ta famille et, ta haine viscérale et ta culpabilité te permettaient d’aller de l’avant, même quand tu n’en avais pas la force. Ces sentiments te rappelaient, en partie, les raisons pour lesquelles tu étais plus active que jamais et que tu avais décidé de t’installer dans cette ville de malheur. Ha.
En soi, où aurais-tu pu bien aller, après tout ?
Tu n’avais pas de foyer et, bien que Liam t’aurait volontairement invitée à rester chez lui, tu ne voulais pas dépendre autant de lui – ni que ce soit. Beaucoup diraient que tu avais une belle vie, tu ne manquais de rien, ton établissement tournait bien même si ça faisait un an et demi que tu l’avais ouvert, tu étais jeune et belle… Tu pouvais avoir tout ce que tu voulais, sauf ce que tu désirais réellement, ce pourquoi les petites joies quotidiennes n’étaient que d’un maigre réconfort.

La boutique était ouverte depuis quelques heures, déjà, et tu n’avais pas eu grand monde. Les matinées tranquilles étaient les pires. Tu aurais préféré ne pas ouvrir et aller faire un tour, mais tu attendais un colis important et quelques clients habitués t’avaient passé commande. La plupart étaient venus les récupérer et étaient repartis avec plus qu’ils n’avaient prévu d’acheter.
Cacher ton mal-être n’était pas facile.
Tu avais du mal à le faire quand il était question de tes enfants ou de feu ton mari, Tarak. C’était, tout bonnement, déprimant. Il n’y avait pas à dire, mais tu ne voulais pas qu’on s’apitoie sur toi, ni même que l’on sache ce qui t’était arrivé. Oh que non. Tu ne pouvais pas te permettre de fléchir en milieu hostile. Central City était un territoire imprévisible, où le plus docile de ses habitants pourrait utiliser tes émotions et la moindre de ces informations à ton encontre.
Si on venait à savoir que tu as été mariée à un ishbal, que tu as eu des enfants, et que ta famille a été assassinée par les forces de l’État, on pourrait te mettre sous surveillance. Que tu sois considérée comme une possible opposante au régime ne serait pas bon pour les affaires, ni pour ta réputation civile. Le fait que tu aies survécu à l’incendie de Krajyna et que ta famille y ait péri, était déjà suffisamment suspect pour ceux qui daignaient mettre le nez dans ces vieilles affaires – encore fallait-il que l’on connaisse tes origines.

Quoi qu’il en soit, tu avais déjà fini d’arroser les plantes de la boutique et du jardin qui se trouvait au centre de ton bâtiment. Il n’était pas visible dès l’extérieur et personne ne pourrait soupçonner qu’un tel havre de paix s’y trouvait. Quand il fallut rénover cette vieille bâtisse, tu avais décidé de transformer la cour intérieure en jardin et les combles, en volière. Cela en valut la peine ! Tu pouvais y faire pousser une bonne partie des plantes que tu vendais et quelques fruits à mode de passe-temps.
Ces plantes, mieux que des animaux, t’aidaient à rendre hommage à certains corps et dévoraient le restant des autres. C’est dingue à quel point les cendres pouvaient être utiles, sans avoir à les mélanger avec celles de bois : fertilisant, savon, insecticide, désinfectant… Il suffit de savoir pour pleinement exploiter leur potentiel, tout comme les plantes ; et c’était sans compter que les champignons appréciaient particulièrement les restes organiques, qui les faisaient pousser rapidement et vigoureusement, tout en couvrant l’odeur putride.

Buvant un énième café, tu remplissais certains pots et boîtiers vides avec des plantes séchées, dans l’arrière-boutique. Tu n’aimais pas faire du travail aussi répétitif, puisque tu le faisais machinalement et que tu avais le temps de réfléchir.
Des cernes assez sombres avaient creusé tes yeux, sans pour autant donner la moindre expression à ton visage. Tu étais inexpressive et perdue dans tes pensées, luttant contre l’envie d’assaisonner ton café avec quelques mesures de whisky de plus, quand la clochette de la porte retentit.
Tu remerciais le fait que le laboratoire était bien à l’abri des regards.

J’arrive ! lanças-tu, bondissant pratiquement de ton tabouret. Tu traversas la porte battante qui se trouvait derrière le comptoir, plusieurs pots en argile fermement tenus contre ta poitrine. Un mince sourire fendit tes lèvres dès que tu aperçus le jeune homme qui était entré : Bonjour et bienvenue au Camélia Rouge. Que puis-je pour vous ?


► Tenue d'Angie :
Mar 1 Nov - 20:48
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Riffel Hotchkiss
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Riffel Hotchkiss
Le début de ce mois de septembre n’avait pas été bien simple pour le jeune alchimiste. Il avait découvert la capitale, cette grande ville bitumée et bruyante. Il n’avait pas pu trouver de véritable havres de paix comme il l’entendait, c’est-à-dire de grands espaces de verdure. Il avait mis un temps fous à trouver l’adresse du foyer que lui avait donner le docteur. Un foyer qui, au final ne s’était pas révélé si affreux que cela. Le jeune homme avait été rapidement accepté et aidé. Il y avait appris beaucoup de choses, comme enfiler un tee-shirt ou se servir d’une douche. Aussi curieux que cela puisse paraitre, Riffel avait toujours porté des chemisiers et fait sa toilette dans des bacs, ou des rivières. Comme le lui avait dit le médecin, il avait eu droit à un repas par jour, assez insuffisant pour lui, mais cela était toujours mieux que rien, comme les jours précédents.

Peu de temps après son « installation au foyer », Riffel reçut sa convocation et intégra l’armée. Aujourd’hui, 19 septembre, était son premier jour de quartier libre. Ses camarades lui avaient proposé de faire un tour en ville et de profiter des loisirs qu’elle offrait. Pour cela, il valait mieux sortir en tenue civile. Le jeune homme n’avait pas grand-chose. Le pantalon que lui avait donner le général Hawat, parfait dans la longueur et un peu large. Riffel parvenait à le faire tenir avec sa ceinture militaire. Pour remplacer sa chemise tâchée de sang, le foyer lui en avait fourni une oubliée par un ancien résident, mais bien trop grande. Riffel opta donc pour le tee-shirt noir de l’armée. Et pour se protéger du froid… Il n’avait rien d’autre que ce vieux manteau en lambeau. Mais il ne pouvait pas le porter. Tant pis, il n’aura qu’à marcher pour se réchauffer. De toute façon, s’il en croyait le programme de ses camarades, ils allaient passer bien plus de temps à l’intérieur qu’à parcourir les rues. Et le jeune homme compris vite ce que « profiter des loisirs » signifiait pour ses camarades. Il s’éclipsa rapidement, et discrètement du bar où ils s’étaient rendu, et se retrouva à cheminer seul dans la rue.

La matinée avançait et le temps restait frais. Du moins, plus frais que ce qu’il avait connu dans le sud. Etait-ce le froid qui avait poussé l’alchimiste à rentrer dans la boutique ? Probablement, mais la vitrine n’y était pas étrangère non plus. La clochette sonna lorsqu’il poussa la porte. Surpris, Riffel sursauta et s’écarta pour la laisser se refermer.


-          Je-je… C’est pas moi…

Murmura-t-il pour se défendre.

-          Elle a sonnée toute seule !

Expliqua-t-il de manière plus audible lorsqu’il vit une belle rousse arrivée devant lui. Il avait déjà les joues rosies par l’embarras, mais il devait avouer qu’il trouvait les couleurs de ses yeux sublimes. Ils lui rappelaient des pierres restées à l’orphelinat. Devant tant de beauté, Riffel rougit de plus belle. D’autant plus que sa tenue était… un peu trop subjective. Elle dévoilait sans dévoiler. Cette ambigüité le mettait mal à l’aise. Il n’était pourtant pas retourné dans le « bar » où il avait laissé ses camarades.

-          Les-les… Plantes… Veux voir… s’ivouplé…

Bredouilla-t-il en cherchant un coin pour se réfugier, tant il se sentait gêné. Riffel faisait tout pour ne pas porter son regard sur la femme.

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Fluttering gently, a butterfly came in {En cours | Pv Riffel | 19 Sep 1915} Ban10
Jeu 3 Nov - 16:56
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Fluttering gently, a butterfly came in


Était-ce la première fois que ce jeunot entrait dans un établissement qui signalait l’entrée et la sortie des visiteurs ou dont la porte se refermait toute seule ? À Xing, c’était très commun, mais il était vrai que peu de monde en avait, à Amestris - même à Drachma et à Aerugo, ce n’était pas habituel. De ce fait, quand quelqu’un réagissait de la sorte, tu ne pouvais pas t’empêcher de sourire – surtout, les enfants. Tes lèvres tremblèrent légèrement, avant que ton sourire ne l’élargisse. Clairement, la situation t’amusait, mais tu ne voulais pas qu’il pense que tu te moquais de lui. Il était déjà suffisamment gêné, il ne savait même pas où se mettre.

C’est normal, trésor. Elle sonne à chaque fois que quelqu’un l’ouvre. expliquas-tu, le détaillant indiscrètement avant de poser les pots sur le comptoir. Le bras hydraulique, tout en haut, fait qu’elle se ferme d’elle-même quand on la lâche.

Plutôt qu’être juste embarrassé, à tes yeux, il devait avoir froid.
Tu étais une nordiste, tu étais habituée à vivre dans la neige, ce pourquoi les températures de la saison et de la région te paraissaient clémentes. Tu pourrais parfaitement sortir sans veste, là, tout de suite, et ce serait tout de même supportable, mais ce petit… Ton instinct te disait qu’il n’était pas du coin. Ou bien, au contraire, il était réellement mal à l’aise et, comme toi, il tenait bien le froid – d’où le fait qu’il soit aussi peu couvert ? Dans le doute, tu préférais en rester à ta première impression, car ton intuition te trompait rarement.

Mooh… Bien sûr que tu peux, nul besoin de demander. Si tu veux, je peux même te montrer le jardin, il est couvert d’une verrière, donc il y fait bon. répondis-tu, gloussant un peu, tout en rajustant ton écharpe en fourrure. À proprement dire, la cour intérieure était une sorte de serre, dont le plafond était presque aussi haut que le bâtiment. Ce n’était pas la plus haut de la rue, mais il n’y en avait aucun à proximité qui te fasse de l’ombre – tu avais, quand même, trois étages rien que pour toi, sans compter la volière et les sous-sols. Je ne laisse pas n’importe qui entrer, mais je vais faire une exception pour toi. continua-t-elle, marquant une courte pause, tout en rangeant, calmement, les pots et les boîtes que tu venais de remplir. D’ailleurs, bichon, il paraît qu’il fait frisquet. N’es-tu pas très peu couvert, hm ? Je vais te préparer une bonne petite infusion, rien que pour toi. As-tu des préférences ? Tu pourras la boire dans le jardin.

Malgré le fait que tu sois très familière, tu n’étais pas irrespectueuse.
Tu étais, plutôt, ambiguë et chaleureuse. Même si tu pouvais comprendre que certaines personnes te considèrent malpolie ou vulgaire quand tu parlais de la sorte. Bien entendu, tu ne te permettais pas d’être ainsi avec n’importe qui, autant par prudence que par feeling : cet adolescent te donnait envie de le taquiner et de le câliner, il avait un certain charme et il semblait presque aussi innocent qu’un enfant.
Il agissait comme une petite souris qui venait à peine de sortir de son trou. Une adorable et petite boule de poils, qui devait certainement être toute fluffy… Qui avait l'air assez chétif et sous-alimenté. Ses cheveux devaient être doux... C'était dur de ne pas te montrer aussi tactile que d'habitude. Quel âge pouvait-il avoir, au juste ?
Ah, maintenant, tu avais envie de le nourrir et de le chouchouter, mais tu allais t’en garder - par l’instant : il fallait que tu l’apprivoises, avant, que tu le mettes à l’aise – ne serait-ce qu’un peu.

Il avait de la chance que tu aimes les animaux, les enfants et ce qui est mignon.
Ta misanthropie n’influençait, donc, pas son traitement.
Jeu 3 Nov - 19:56
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Riffel Hotchkiss
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Riffel Hotchkiss
C’était bien la première fois que Riffel entrait dans une boutique disposant d’un tel mécanisme. C’était la première fois qu’il entrait dans une boutique tout court. Mais en entendant les explications de la jeune femme, le jeune homme compris qu’il n’était pas le seul à être surpris par ce fonctionnement. Il regarda le mécanisme que lui décrivait la commerçante avec intérêt. Au moins, durant ces explications, il savait où poser son regard, et oublier un temps le charme ensorceleur de cette personne. Malgré la gêne qu’il éprouvait, l’alchimiste se sentait attiré par cette personne, sans doute parce que sa manière de l’aborder ressemblait à celle de son maitre. Sauf peut-être pour les petits surnoms… Son maitre n’en n’usait pas.

A la mention du jardin, Riffel porta à nouveau ses yeux sur la propriétaire des lieux. Une étincelle qui n’étaient pas présente jusque-là était apparue dans son regard. Elle avait su capter son attention. Il fit un pas en direction de la jeune femme pour la suivre dans ce petit paradis intérieur qu’elle lui promettait, et, alors qu’il s’apprêtait à témoigner son accord, elle enchaina sur le fait qu’il serait un privilégié. Cette nouvelle stoppa son élan. « Pas n’importe qui », « exception », « pour toi ». C’était des mots qu’il avait déjà entendus et qui ne présageaient rien de bon. Pourtant, il ne pouvait pas résister lorsqu’il y avait quelque chose à avaler. Il venait tout juste d’intégrer l’armée et n’avait pas encore toucher sa solde. S’il était resté avec ses camarade, il aurait pu se faire offrir un peu de nourriture, ou même un café. Il n’aimait pas cette boisson, mais devait quand même reconnaitre ses vertus. Le café était un coupe faim naturel très efficace. Plus efficace peut être que l’hibiscus. C’est d’ailleurs ce qu’il choisirait, une infusion à l’hibiscus. Comme de toute évidence il était partit pour passer la journée sans manger, autant saisir l’occasion de tromper un peu son estomac.


-          Je… A l’hibiscus s’il vous plait, mais… Je suis désolé… A la base… Je voulais juste regarder… Je n’ai pas encore reçu ma solde. Je n’ai pas les moyens de vous payer aujourd’hui…

Il reculait doucement, partagé entre l’envie d’accepter l’infusion, qui par un temps frais comme ce jour, serait très appréciable, et la peur que lui avait procurer ces quelques mots. Il avait placé ces deux mains devant lui, en position de défense. Mais il avait bien mentionné le « aujourd’hui », pour signaler qu’il reviendrait payer son dû. Si en disant cela il pouvait échapper à toute autre forme de payement, il n’aura pas tout perdu. De plus, en disant qu’il devait toucher sa solde, il indiquait par la même son appartenance à l’armée. Ce qui pouvait donner une garantie à la commerçante pour être payer. Le jeune homme espérait que cela soit suffisant. Mais les arguments qu’il avait lancés ne suffirent pas à lui faire reprendre confiance. Il continuait donc de reculer.

A force de reculer, Riffel se retrouva dos à une étagère. Coincé, il avait l’impression de se retrouver face à un chat qui venait de trouver un nouveau jouet. Et ce jouet n’était nul autre que lui. Il se sentait comme pris au piège, n’osant ni bouger, ni parler. Et même si plus une seule parole ne franchis ses lèvres tremblantes, son regard la suppliait de l’épargner.

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Fluttering gently, a butterfly came in {En cours | Pv Riffel | 19 Sep 1915} Ban10
Ven 4 Nov - 10:21
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La lueur qui illumina le regard de la petite souris qui était entrée dans ta boutique te fit supposer qu’il devait aimer la nature. Ce n’était pas l’un de ces fastidieux clients qui disaient visiter les lieux pour voir s’il trouvait quelque chose de quoi décorer une pièce ou un meuble. Non. Ce jeunot aimait les plantes, en soi, et tu pouvais aisément le comprendre, car tu devais avoir ce même genre de regard quand tu te trouvais dans une situation comme la sienne.
Où que tu ailles, c’était l’une des premières choses que tu voulais regarder et que tu acquérais. Que ce soient des petits pots, des bulbes ou des graines, ou des plants plus grands, tu les collectionnais – comme les boîtes à musique, les cheveux humains et tant d’autres choses.

Ceci dit, ce semblant d’atmosphère accueillante ne fut pas suffisant pour lui faire baisser la garde. Au début, tu pus presque voir une ouverture, mais le fait que tu parles des exceptions et qu’il pense que tu voulais lui vendre quelque chose sembla faire qu’il braque davantage. Du moins, c’est l’impression que tu eus.
Ce pauvre garçon devait s’être déjà fait l’embobiner, mais il était suffisamment prudent pour se méfier de ton offre. Tu ne proposais pas à n’importe qui de voir ta cour. Seulement quelques amitiés et des habitués triés sur le volet avaient l’honneur de s’y prélasser.
Certaines de tes plantes n’appréciaient pas l’excès de bruit, ça les stressait, et tu ne voulais pas que des vermines les touchent. Ni celles de ton jardin, ni celles de ta boutique. Et, généralement, on avait droit à un coup sur la main avec ta pipe ou une tape, afin de décourager qui que ce soit d’y toucher. Elles séchaient, jaunissaient ou amputaient les parties qu’on osait tripoter.
C’était énervant.
Le dernier à avoir tué une dracaena que tu affectionnais particulièrement, parce que ce connard s’était énervé contre toi et avait shooté dedans, fertilise actuellement tes champignons - les reishis, les pleurotes en huître, les maïtake et les hydnes hérisson adoraient ton engrais artisanal. Inutile de préciser à quel point tu y tenais. Ces plantes, chacune d’entre elles, étaient tes bébés, ta famille. Tu en prenais grand soin, elles n’étaient pas une vulgaire source de revenus.

Il voulait une infusion à l’hibiscus, on ne t’en demandait pas souvent, même si elles étaient populaires auprès de la bourgeoisie – des jeunes femmes, surtout. C’était l’un de tes ingrédients préférés à infuser, puisque cette fleur donnait une teinte bleue ou mauve aux boissons, et c’était délicieux.
Le fait qu’il recule, sans faire de geste brusque, ceci dit, après avoir précisé qu’il n’avait pas d’argent, te fit hausser un sourcil. Au début, tu te contentas de le regarder depuis ton emplacement, puis tu vis vers quoi il se dirigeait : s’il se collait trop à cette étagère-là, il risquait de se prendre un pot sur la tête… Ce serait dommage, autant pour lui, que pour tes ingrédients… Sans compter le fait que les fioles n’étaient pas très stables quand elles étaient presque vides.
De ce fait, peu avant que son dos ne touche l’étagère, tu commenças à s’en approcher.
Il avait les lèvres tremblantes, il te regardait comme si tu allais le dévorer et, c’était adorable, mais ce n’était pas vraiment lui que tu regardais, à ce moment-là, mais ce que tu avais, effectivement, vu basculer au-dessus de lui. Sans même te soucier de son espace personnel, tu se plaças devant lui et tendis le bras pour empêcher qu’un flacon d’huiles essentielles lui tombe dessus.
Il se sentait déjà coincé, acculé, et ta proximité ne devait pas l’aider. Doucement, tu caressas maternellement sa tête, avant de replacer la fiole convenablement.

Ne recule pas de la sorte, bichon, tu pourrais te faire du mal. Même les plus petites fioles, tombées d’aussi haut, pourraient te blesser. Elles sont plus lourdes qu’on ne le dirait, tu sais ? commentas-tu, d’une voix qui se voulait rassurante, tout en te reculant d’un pas. Tu te penchas, glissant le revers de tes doigts sur la ligne de sa mâchoire, avant de relever légèrement son menton, le regardant dans les yeux. Pour ce qui est de l’infusion et du jardin, je ne le disais pas pour te faire payer quoi que ce soit. C’est moi qui régale. continuas-tu, lui adressant un doux sourire. Les gens de la capitale ne sont pas très "verdure", si tu vois ce que je veux dire ? La ville, en elle-même, est une jungle de béton qui n’a que peu d’espaces de verts et la plupart sont privés. Beaucoup n’ont déjà pas de respect entre eux, alors, envers la faune ou flore, je ne te dis pas - d’où le fait que peu de gens puissent y aller, trésor.

Suite à ces mots, tu pokas le nez du brunet avec le bout de ton index, avant de t’éloigner de lui. Ce ne fut que lors que tu fus près du comptoir que tu lui adressas un vague geste de main pour lui dire de te suivre. Tu te glissas derrière et poussas l’une des portes-battantes.

Mais, toi, tu as… ce je-ne-sais-quoi qui me dit que tu aimes et respectes la nature. ajoutas-tu, prenant un flacon de fleurs d’hibiscus dans ton laboratoire, au passage. C’était bien moins rangé que la boutique, puisque tu y passais plus de temps et que personne n’y allait, en général, mais c’était propre. Oh, d’ailleurs ! J’ai fait des biscuits et quelques douceurs traditionnelles de Xing. En dehors des kumquats confits, tout pourrait bien aller avec l’infusion. Sauf si tu préfères quelque chose de salé, bien sûr ? Tu veux un sandwich ? Un croque-monsieur, peut-être ? Et, au cas où, j’insiste : c’est cadeau.
Sam 5 Nov - 22:06
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Riffel Hotchkiss
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Riffel Hotchkiss
Riffel vit la jeune femme s’approcher de lui. La peur le fit reculer un peu plus brutalement et il se cogna contre l’étagère. Ce n’est qu’en entendant la fiole être remise en place que le jeune homme compris qu’elle était venue empêcher cet objet de tomber. Mais la proximité était réelle. Les yeux de Riffel étaient juste à la hauteur de la partie non couverte de la poitrine de la belle rousse, et la proximité faisait que son nez était presque dessus. Riffel sentait son cœur battre la chamade, ses joues rougirent et il avait l’impression d’avoir des papillons dans le ventre. Elle lui caressait tête, et étrangement, il trouvait cela plutôt agréable. C’est pourquoi il se laissa faire lorsqu’elle lui leva le menton. Son regard se perdit dans les yeux vairons de la jeune femme. Il aurait pu rester éternellement dans ces nuances de couleurs. Ces yeux étaient de loin les plus beaux qu’il n’avait jamais vu. Même mère nature n’était pas capable de créer des fleurs aussi magnifiques. Si bien qu’il semblait boire chacune des paroles de la jeune femme. D’autant qu’il partageait son point de vue concernant la nature.
Riffel était totalement obnubilé par cette femme, si bien qu’elle l’aurait embrassé qu’il ne s’en serait pas défendu. Ce n’est qu’en recevant la petite pichenette sur son nez qu’il reprit un peu ses esprits. Il ne lui restait qu’un sentiment confus de ce petit moment.

Partagé entre le soulagement et la déception de l’éloignement de la jeune femme, Riffel hésita, puis s’empressa de la rejoindre lorsqu’elle lui fit signe de la suivre. Il ne savait pas si c’était une bonne chose, mais la raison n’avait plus son mot à dire. Le contact chaleureux de cette femme passionnée par la nature était presque devenu une nécessité pour lui. Suivant le balai des cheveux roux se balancer devant lui, il pénétra dans le laboratoire de la belle. Là encore, des étoiles brillèrent dans ses yeux. Il y avait de quoi élaborer ses baumes et autres remèdes. Si la serre était aussi bien garnie qu’elle le laissait entendre, cette femme ne pouvait être autre chose qu’un ange.


- Je…

Commença-t-il. Il voulait demander l’autorisation de revenir utiliser le laboratoire une prochaine fois. Mais elle enchaina sur la nourriture. Hormis les biscuits, tout ce qu’elle avait cité était étranger pour le jeune homme.

- Les…Les biscuits seront parfait… Madame…

Il ne s’avait pas comment l’appeler autrement. C’était certes impersonnel, mais pas irrespectueux. Un petit surnom tel que « ange », aurait été trop audacieux pour le jeune homme.

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Fluttering gently, a butterfly came in {En cours | Pv Riffel | 19 Sep 1915} Ban10
Dim 6 Nov - 16:21
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Fluttering gently, a butterfly came in


Puisque tu étais en train de réfléchir à ce que tu pouvais lui proposer, à ce qu’il te restait à faire et si tu avais ou non oublié de cacher quelque chose, tu n’avais même pas entendu la tentative de demande que ce jeunot avait essayé de placer. Tu n’avais pas prévu de laisser entrer un inconnu dans l’arrière-boutique, encore moins dans ta cour intérieure. Il valait mieux que tu ne laisses traîner rien de compromettant, même si tout était en ordre.
Penser à ce genre de choses était devenu un réflexe, car la prudence était toujours de mise. Tu avais toujours un morceau de cadavre dans le sous-sol, dans la chambre froide de ton atelier secret, ainsi que quelques peaux que tu n’avais pas fini de traiter. Tu avais prévu de faire un éventail avec, mais tu n’étais pas d’humeur créative, ces jours-ci.

Quand le brunet te répondit, ceci dit, tes yeux se détachèrent du décor pour se river de nouveau sur lui. Il ne voulait que les biscuits, ce n’était pas avec ça qu’il allait prendre du poids ! Il devait être très jeune, il avait encore besoin de grandir et pour cela, il devait se nourrir convenablement. Tu espérais qu’il n’avait pas d’allergies alimentaires, parce que les biscuits aux fruits secs étaient les plus nutritifs.
De plus, le suspens dans sa phrase démontrait un semblant d’hésitation : il ne savait pas comment t’appeler, tu ne lui avais pas donné de nom. C’était un adorable petit lapin lunaire, tout doux, craintif et curieux.
En temps normal, tu aurais certainement donné l’un de tes prénoms les moins utilisés ou, simplement, tu serais passée outre cette question informulée. Il était poli et respectueux, mais tu n’aimais pas trop qu’on t’appelle madame. Certes, tu as été mariée et tu as eu des enfants, mais on n’était pas censés le savoir et tu n’étais pas si âgée que ça, si ? Tu préférais quand on te disait mademoiselle ou quelque chose du genre, quitte à choisir.

Angela. Tu peux m’appeler Angela, bichon. soufflas-tu, te rapprochant de lui pour ensuite passer un bras autour de ses épaules, sourire aux lèvres. Et toi ? C’est quoi ton petit nom ? lui demandas-tu, mesurant mentalement la largeur de ses épaules et la longueur de ses bras, entre autres. D’ailleurs, veux-tu du sucre, du miel ou du sirop d’agave pour ton infusion ?

Tu ne semblais qu'être en train de le câliner, mais tu vérifiais sa température corporelle, également, car tu n’avais pas songé à le faire auparavant. Tu devais avoir quelque chose à lui filer, même si c’était un peu plus large. D’autant plus que Liam avait laissé pas mal de vêtements chez toi, et il ne les récupérait jamais. Autant qu’ils servent à quelqu’un !
Doucement, tu frottas son bras, avant d’entourer ton écharpe en fourrure autour de ses épaules. C’était du renard, mais c’était très doux et plus léger que ça n’en avait l’air – ça gardait bien la chaleur, même si ça ne te couvrait pas entièrement.

Du miel de fleur d’oranger ou d’acacia iraient bien avec l’hibiscus. commentas-tu, lâchant ton cadet pour reprendre la marche. Tu n’es allergique à rien, rassure-moi ?

Le couloir n’était pas bien long, on voyait déjà la lumière qui l’inondait, puisque tu n’avais que des portes vitrées coulissantes avec des boiseries xingoises, afin de profiter de la lumière de la cour et pouvoir l’admirer sans même y être. Cette partie du bâtiment était plus exotique et tu avais beaucoup de plantes en pot et des étagères avec des herbes – à mode de jardin vertical, près d’un petit poste de travail avec quelques outils. Le parfum des fleurs, de la terre humide et de l’herbe fraîche flottait déjà dans l’air.
Lun 7 Nov - 21:31
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Riffel Hotchkiss
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Riffel Hotchkiss
En entendant la réponse à sa question informulée Riffel se mis à rougir. Etait-ce volontaire où un pur hasard que cette femme qui avait tout d’un ange porte un prénom comportant ce mot ?

-          Riffel. Mais vous pouvez m’appelez Riff, si vous le voulez…

Il lui avait donner son prénom, et son surnom. A elle de choisir ce qu’elle préfèrerait. Mais elle pouvait le prendre comme une marque de confiance à son égard. D’ailleurs, en dehors du léger tressaillement qu’il eut quand elle posa son bras autour de ses épaules, il ne manifesta aucun désir de s’en dégager. Bien au contraire, il serait bien resté dans les bras de la jeune femme. Mais cela, il ne pouvait pas le dire. D’autant plus que ses mains dégageaient une douce chaleur tellement plus agréable que le froid de la rue. C’était la première fois qu’il se laissait toucher aussi facilement par une personne autre que son maître, et sans se trouver dans un état second. Et inconsciemment, il en redemandait. Comme s’il était devenu dépendant. Comme s’il avait été ensorcelé. Il n’avait jamais ressenti cela auparavant, et ignorait même que l’on pouvait ressentir une telle attirance physique pour quelqu’un. De ce fait, il ne savait pas comment se comporter et préférait donc laisser la jeune femme mener la danse.

-          Vrai ? Vous avez du miel ?

Les yeux du jeune homme s’emplirent d’étoiles, et un léger filet de bave venait se perdre au coin de sa bouche. Il avait eu l’occasion d’en gouter une fois lorsque son maitre l’avait laissé dans l’Ouest. Il avait été attiré par cette odeur sucrée qui laissait apercevoir un goût particulièrement savoureux. Il n’avait donc pas pu résister à l’envie d’y goûter et s’était manger la moitié du pot à lui tout seul. Son patron n’avait pas été très heureux de ce qu’il avait qualifié de « vol » et l’avait puni en conséquence. C’est pourquoi il demanda timidement, des larmes au bord des yeux.

-          Je… Je peux vrai- vraiment en avoir ?

Pour formuler sa demande, il avait levé son visage de sorte à voir celui de son interlocutrice, si bien que ses lèvres étaient proche de la peau de la jeune femme. Une peau qui semblait si douce et qui sentait si bon que rien que l’idée de l’effleurer fit rougir Riffel de plus bel.

Lorsque la jeune femme le lâcha, il resserra l’écharpe autour de ses épaules. Elle était chaude, certes, mais ce n’était pas du tout la même chose que le contact avec la jeune femme. L’écharpe portait toutefois son odeur, ce qui réconforta un peu Riffel, qui, de nouveau libre, retrouvait petit à petit ses esprits.


-          Celui à la fleur d’oranger, s’il est comme la fleur…, aura une saveur plus harmonieuse avec l’hibiscus… Et non, je n’ai pas d’allergie.

Se risqua-t-il d’indiquer tout en suivant la jeune femme dans le long couloir baigné de lumière. Riffel n’attendait que l’autorisation de se promener à l’intérieur pour observer tous ces végétaux, dont un bon nombre lui seraient probablement aussi inconnus que la nature, et l’origine des boiseries.

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Mar 8 Nov - 17:05
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Ce n’était pas le bâtiment le plus grand de la zone, on aurait pu le qualifier de petit en comparaison avec les autres, mais il était suffisamment spacieux pour que tu puisses avoir tout ce dont tu avais besoin à l’intérieur. La cour centrale était un espace bien gardé et dont peu de gens connaissaient l’existence. La bâtisse était en très mauvais état quand tu l’as acquise, ce pourquoi, toute la partie du milieu n’était qu’un amas de décombres et de tuiles. Tu as recyclé et rénové ce qui pouvait l’être, mais la plupart dut être reconstruit et réhabilité. Tu tenais au style architectural d’origine, ce pourquoi, à l’extérieur, il n’y avait que peu de changé. Toutefois, l’intérieur et la disposition des pièces avait été entièrement refait.
Ce fut une excellente affaire, mine de rien, puisque ton bâtiment était bien placé, même si ce n’était pas une rue principale. Il connectait sur deux rues et une ruelle, sans compter l’impasse où tu avais une entrée secondaire et dissimulée. Tu avais des voies de secours, et, dans le pire des cas, les toits et fenêtres de certains bâtiments n’étaient pas bien loin.
Les portes vitrées et les boiseries avaient été faites par des artisans de Xing, tu y avais accordé une bonne somme, puisque tu voulais qu’elles ressemblent à celles du Pavillon des Camélias, l’un des palais principaux se trouvant dans le domaine de ton clan. Même les poutres et les colonnes qui soutenaient les contours de la cour et qui séparaient les portes vitrées tous les trois mètres et demi, étaient de style xingois.

Riffel, hm ? commentas-tu, sourire aux lèvres. C’est un beau prénom.

Oui, un très beau prénom.
Ton grand-père paternel s’appelait de la sorte et tu ne l’as pas longtemps connu, mais c’était un homme bon et droit. Il accoutumait à te raconter des histoires qui te vendaient du rêve quand tu étais enfant. C’est lui qui vous a appris à lire et à écrire, à ton frère et toi. Il est mort quand vous aviez sept ans, après avoir déjeuné avec vous : il s’était paisiblement endormi et ne s’était plus réveillé. Tu n’avais pas pensé à lui depuis des lustres, mais tu gardais précieusement sa montre à gousset – ce qui te fit penser au fait qu’il faudrait que tu la fasses réparer.
Tu connaissais un excellent horloger à qui tu avais acheté tes horloges. Ce serait une bonne excuse pour lui rendre visite sans avoir à le déranger encore parce que tu flânais et t’extasiais devant ses boîtes à musique. Cet homme a des doigts en or, quand même !

Bien sûr que tu peux avoir du miel, Riff. Je vais aller chercher ça et nous pouvons nous installer sous la pergola aux glycines, si tu veux. répondis-tu, finalement, faisant un vague geste de main pour désigner la porte dans laquelle tu allais rentrer. Les cuisines sont là, je ne devrais pas trop tarder. Fais comme chez toi, tu es libre de visiter et, même, tu peux prendre des fruits, si ça te fait envie. Fais juste attention avec les jardinières qui sont près des tortues en pierre : ce sont des plantes toxiques, y compris les tiges avec plein de petites trompettes roses et mauves – c’est de la digitale.

Les pots et semis qu’il y avait dans ces couloirs ensoleillés n’étaient pas simplement des éléments du décor, puisque beaucoup étaient des plantes médicinales qui avaient besoin de moins de lumière que celles qui se trouvaient dans la cour. Tu avais quelques arbres fruitiers, dont un grand cerisier, en plein milieu de la cour. Autour de ce dernier se trouvait un bassin-fontaine avec des nénuphars et d’autres plantes aquatiques non-envahissantes, ainsi que quelques poissons pour maintenir le pH et nourrir les plantes.
C’était tout un écosystème, minutieusement étudié. Même les plantes étrangères y étaient à l’aise, puisqu’elles étaient en symbiose avec les autres. Tout avait un rôle et une utilité, même ce que certains auraient qualifié de mauvaises herbes.
Il y avait un petit potager avec des plantes aromatiques et quelques verdures de saison, des jardinières et des buissons, des petits sentiers pavés de dalles irrégulières en une pierre volcanique – sombre et résistante, mais légère et poreuse, afin qu’elle ne glisse pas si elle était humide. Il y avait des glycines sans fleurs, puisque ce n’était pas la saison, mais on pouvait sentir le parfum des fraises et des mirabelles, entre autres. Certains des buissons avaient des baies à différents stades de maturation – des framboises, des groseilles, des mûres et des myrtilles… Le cabanon aux champignons était à l’écart, près d’un des murs qui séparait la cour de l’extérieur.
Tu profitais bien de l’espace dont tu disposais.

Tu laissas que le brunet vaque librement dans la cour, pendant que tu allais chauffer de l’eau, préparer le jeu de porcelaine et les douceurs. Tu pris un petit chariot de service à roulettes et as tout posé dessus. Sur un grand plateau serveur à trois étages, tu mis des biscuits au miel, à la confiture de mûres, à la confiture de framboises, beurre – vanille, pépites de chocolat et beurre, aux amandes et d’autres aux noix. Il y avait des fines tranches de citriques confits – avec ou sans chocolat -, un pot de confiture de quetsches et un grand pot de miel sur le chariot, en plus de l’infusion, de la porcelaine et des couverts.
En quelques minutes, tu revins au jardin intérieur, poussant le petit chariot en bois et acier. Tu te rendis directement vers la pergola aux glycines et posas le tout sur la table en bois massif – tout comme les quatre chaises qui l’encadraient.

C’est un endroit calme, n’est-ce pas ? lanças-tu à l’attention de ton cadet, esquissant de nouveau un petit sourire. Beaucoup se demandent pourquoi j’ai choisi un tel emplacement pour ouvrir un apothicaire, mais je pense que tu comprends ce qui m’a poussée à prendre cette décision. continuas-tu, effleurant les troncs fins des glycines, qui montraient qu’elles étaient jeunes, encore. Tu les avais achetées alors qu’elles allaient être arrachées chez un riche particulier de Central et tu les avais plantées ici. Le cerisier, ceci dit, était très grand et avait été transporté de plus loin. De plus, même les plus vaniteuses des plantes n’apprécient pas le tumulte des grandes villes. Leurs propriétés et leur croissance se voient catalysées quand elles sont épanouies.
Dim 13 Nov - 14:12
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Riffel Hotchkiss
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Riffel s’arrêta un long moment devant les plantes médicinales. Il prit soin de regarder minutieusement chaque détail de cet agencement qui permettait à ces plantes de s’épanouir, soulevant les feuilles avec délicatesse pour observer l’espacement entre chaque pied. Tout était parfait. La jeune femme maitrisait cet art à la perfection.

Doucement Riffel continua son chemin pour découvrir les plantes de la cour intérieure. Il s’arrêta devant le grand cerisier dont il ne restait plus que des feuilles vertes. La saison pour ces fruits étant passée. Mais ce qui attira l’attention du jeune homme fut les nénuphars. Il n’en avait jamais vu. Pas plus que les étranges animaux qui vivaient dessous. Il n’avait jamais vu d’étendue d’eau pourvu d’un écosystème. Les seuls étendue d’eau qu’il avait vus jusqu’à présent n’étaient autres que des fontaines, ou des flaques d’eau. Perturbé par cette découverte, il ne fit pas entièrement le tour de ce havre de paix. Il arriva à hauteur de ladite pergola, dont il ignorait même à quoi cela ressemblait lorsque la belle en avait parlé, quelques instants avant qu’Angela ne le rejoigne. L’odeur de l’infusion titillait déjà ses narines et éveilla son estomac qui gargouilla bruyamment. Honteux, Riffel détourna la tête pour cacher son embarra. Il ne voulait pas passer pour un mort de faim alors qu’il appartenait désormais à l’armée. Il était censé pouvoir s’en sortir désormais, et ne plus quémander de l’aide à tout va. Les paroles de la rousse le recentrèrent sur les lieux.


-          L’agencement des plantes est parfait. Tout s’accorde à merveille. Aussi bien d’un point de vu visuel que fonctionnel.

On sentait l’admiration dans les paroles du jeune homme. Pour lui, un tel environnement n’avait pas besoin de son alchimie pour évoluer. Au contraire, son alchimie détruirait ce parfait équilibre. Il enviait la jeune femme d’avoir un tel trésor.

-          Je pourrais revenir étudier les plantes que je ne connais pas ? Et… Que sont ses animaux dans l’eau ? Pourquoi ne vivent-ils pas à la surface ?

Il restait debout à côté de la table, attendant l’autorisation de s’asseoir. Par le passé, une installation trop précoce lui avait valu quelques coups de fouets dont il portait encore les stigmates sur son dos. Depuis, il avait retenu la leçon. Il ne demanda pas non plus l’autorisation de s’installer, car cela lui avait couté la même sanction. Après tout, elle avait dit de faire comme chez lui. Et chez lui avait toujours été régit par des règles strictes auxquelles il ne fallait déroger sous aucun prétexte. Alors, il se pliait à la consigne.

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Jeu 17 Nov - 16:12
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Ce n’était pas difficile de deviner que le brunet découvrait les poissons et autres petits animaux du bassin. Ils étaient rares à Amestris et très différents des poissons que l’on mangeait, en général – met n’était pas très présent dans la gastronomie nationale.
Lorsqu’il te rejoignit sous la pergola et que son estomac gargouilla, tu ne pus t’empêcher de sourire – attendrie. Tu ne connaissais pas ce jeune homme, mais ton instinct se trompait rarement : il semblait être quelqu’un de bien, pas très assuré, mais il était aussi curieux qu’intelligent, et un véritable amoureux de la nature. Tu avais le sentiment que c’était quelqu’un de sincère et il fallait bien l’avouer, il était très attachant.
Son semblant d’innocence et sa douceur étaient apaisantes.
Sa présence t’était bénéfique, puisque tu avais cessé de broyer du noir dès le moment même où il entra dans ta boutique. Feu ton époux, Tarkan, avait également le don de te faire oublier tes soucis, bien qu’il était l’opposé de ce garçon. Il était très taciturne, mais c’était un homme bon.

Que ton invité éprouve une telle admiration à ton égard et qu’il complimente l’agencement de ta cour était flattant. Ça te faisait plaisir d’entendre de tels mots, surtout de la bouche de Riffel. Il ne te complimentait pas pour t’amadouer ou te faire baisser la garde.
Non. Il le disait en toute sincérité.
Il te demandait, même, la permission pour revenir afin de pouvoir étudier les plantes avec lesquelles il n’était pas familiarisé. Tu avais vraiment envie de le bichonner et, si tu l’avais connu davantage, tu n’aurais eu aucune gêne à lui proposer de rester quelques jours – peut-être dans un futur indéterminé, qui sait ?
Il aurait le loisir et le temps de jardiner avec toi et de traiter avec les espèces végétales auxquelles il avait fait mention, tout en te sauvant de l’ennui et de l’amertume. Parce que, soyons honnêtes, tu avais le meurtre facile dans ce genre de périodes...

Merci pour le compliment, Riff, tu es un amour. J’utilise des techniques ancestrales de Xing et Ishbal, ce qu’on appelle permaculture ou mirshpäa. lui dis-tu, lui adressant l’un de tes plus beaux sourires. Tu lui fis un petit geste de main, avant de t’approcher de lui et caresser son épaule, pour le guider vers une chaise de laquelle il pourrait voir l’ensemble du jardin. Ne sois pas timide, j’insiste : assieds-toi, mange autant que tu veux et fais comme chez toi. Si tu veux quoi que ce soit d’autre, n’hésites pas à me le faire savoir. précisas-tu, marquant une courte pause avant de lui servir son infusion. Soigneusement, tu la posas à l’endroit où tu l’invitais à s’asseoir, puis tu mis une serviette en tissu et rapprochas autant le miel que les douceurs de lui. Tu peux revenir quand tu veux et, si la boutique n’est pas ouverte, tu peux toujours me passer un coup de fil – si tu en as les moyens. Sinon, tu peux demander au propriétaire de la boulangerie de l’Avenue Lt. Lloyd Hoffenberg. C’est un petit monsieur adorable, même s’il a l’air sérieux et un peu grognon. Si tu lui demandes d’utiliser le téléphone et qu’il se montre réticent, dis-lui que c’est pour contacter Lottie.

À ton tour, tu t’assis près de lui et te servis également une tasse de thé d’hibiscus.
Tu ouvris un citron et mis quelques gouttes dans ta boisson, faisant qu’elle prenne une profonde teinte bleue. C’était une réaction chimique qui s’opérait dans certaines infusions quand on ajoutait un liquide acide ou basique – ça changeait de couleur, et ce n’était pas rare que ça surprenne autrui. Les enfants avaient toujours une réaction trop mignonne face à petit tour.

Pour ce qui est des animaux qui sont dans l’eau, ils ne peuvent pas vivre à la surface parce qu’ils sont purement aquatiques. Les crevettes, les petites bestioles orangées, qui ont beaucoup de pattes et des moustaches, peuvent être un peu en dehors, mais ce n’est pas leur milieu. Il en va de même pour les escargots aquatiques, les sortes de coquillages que tu as dû voir au fond. expliquas-tu, tout en observant ton cadet. Les autres sont des poissons originaires de Xing et d’autres contrées orientales. Les grands poissons multicolores sont des carpes koï et ceux qui ont des sortes de voiles sont, précisément, des poissons voile de Xing, l’un des emblèmes de l’empire. Si tu veux, on ira près du bassin, après, et je t’en dirai plus.
Dim 20 Nov - 16:33
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Riffel Hotchkiss
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Riffel Hotchkiss
Riffel rougit en entendant le qualificatif qu’elle utilisa. D’ordinaire, ce mot avait tendance à le fermer. Il devenait sur ses gardes et cherchait une issue de secours. Mais pas ici. Pas venant de cet ange. Bien au contraire, il avait l’impression qu’il ne risquait rien. C’était la première fois qu’entendre ce mot lui faisait plaisir. Ajouter à tous ses petits contacts qu’il avait eus avec elle… Son corps, son esprit en redemandait. Il était comme envouté.

Il posa une main hésitante sur celle que la jeune femme avait posée sur son épaule. Premier contact à l’initiative de Riffel. Il espérait ainsi garder cette main qui était si douce. Il n’osait pas faire plus. Il ne s’avait pas jusqu’où il pouvait aller sans la blesser. Alors il prenait son temps. Il y allait pas à pas, prudemment. Mais il se sentait envahi par des sentiments qu’il ne connaissait pas. Qui semblaient ne pas lui appartenir. Et pourtant, ils étaient bien les siens. Lorsqu’elle retira sa main pour s’occuper de l’infusion, Riffel eut l’impression qu’on lui arrachait le cœur. Il se sentit suffoquer un court instant, comme pris d’un malaise. D’ordinaire, c’était plutôt l’inverse. Lorsqu’on le touchait, il avait l’impression d’être poignardé en plein cœur. Mais avec Angela s’était différent. Plus tard, quand il en parlera avec ses camarades, il se fera charrier et on lui expliquera que c’est ça de tomber amoureux d’une fille. Mais en attendant, il ignorait tout de cela.

Il s’était laissé guidé par cette main qu’il aurait souhaité garder dans les siennes, et avait fini par s’asseoir. La consigne était assez contradictoire pour le jeune homme. Manger autant qu’il voulait tout en faisant comme chez lui. Mais chez lui, justement, il ne pouvait pas manger comme il le voulait. Bien sûr, ce n’était pas à cette époque qu’il ne mangeait pas à sa faim. Mais il avait toujours été gourmand, et aurait mangé bien plus si on ne l’avait pas restreint un peu. Riffel pris note de la consigne, même s’il ne pensait pas revenir en l’absence d’Angela. Mais l’avenir étant incertain… Il était bien placer pour connaitre les imprévus.

Alors que Riffel commençait à manger de manière mesurée, la jeune femme s’assit à ses côtés. Elle était si proche qu’il n’avait qu’a tendre la main pour renouer le contact. Un gâteau dans la bouche, un autre dans la main, Riffel regarda Angela ajouter du citron dans son infusion et constata le changement de couleur. Il le va un sourcil surpris. Non pas par la réaction, mais par le fait qu’elle s’en amuse. Cette femme était vraiment surprenante. Non seulement elle maitrisait la culture des plantes, mais aussi les réactions chimiques. S’il n’avait pas vu les boites dans la vitrine et sur les étagères, il n’aurait pas été non plus étonner qu’elle maitrisait la confection de bons nombres de remèdes. Sans réellement partager leurs secrets, il s’imaginait bien passer des jours paisibles ici. Mais il savait également qu’il ne le pouvait pas. Tout d’abord parce qu’il venait de s’engager dans l’armée. Et la désertion était punie de la peine capitale. Ensuite, parce que rester trop longtemps au même endroit sans possibilité de se défendre était dangereux, pour lui, mais surtout pour les personnes qu’il côtoyait. Cela lui brisait le cœur, mais il savait qu’il devait s’éloigner de cet ange, pour la préserver. Toutefois, ce qu’il désirait en cet instant était bien différent de ce que la raison lui dictait.

Tout en l’écoutant parler des animaux du bassin, il posa à nouveau une main hésitante sur celle de la jeune femme, tout en rougissant. Le regard détourné, il mangeait un autre gâteau.


-          Je veux bien aller près du bassin après…

Il serait allé n’importe où du moment qu’il pouvait rester avec elle. Sa voix était si douce, si agréable, tout comme sa main. Tout comme lorsqu’elle l’avait enveloppé dans son bras. Riffel perdait vraiment la tête au contact de cette femme.

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Fluttering gently, a butterfly came in {En cours | Pv Riffel | 19 Sep 1915} Ban10
Mer 30 Nov - 10:41
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Les habitants d’Amestris ne sont pas des plus tactiles, spécialement, envers des inconnus et des personnes du sexe opposé. C’était plaisant de voir que ce garçon s’ouvrait un peu à toi et osait entamer un contact physique de lui-même. Plaisant et agréablement surprenant, car tu pensais qu’il serait plus difficile de le mettre en confiance. Il avait l’air d’une petite souris quand il est arrivé et, maintenant, c’était plutôt un chat.
Les félins étaient parmi les animaux que tu affectionnais le plus.
Ils étaient très paradoxaux et exhibaient tout un palmarès comportemental, même s’ils parvenaient toujours à nous surprendre. Même le plus hargneux et craintif pouvait devenir docile et apprécier les caresses ou la proximité de ceux qu’ils choisissaient comme étant dignes de leur confiance, de leur vulnérabilité ; car oui, il est souvent question de savoir auprès de qui l’on peut se permettre de montrer nos faiblesses et nos désirs, sans craindre d’en être blessés.

Tu ne cherchas pas à chasser la main du brunet.
Au contraire, tu te permis de lui adresser un doux sourire et, après avoir bu une gorgée de ton infusion, tu couvris brièvement la sienne de ton autre main ; il était partant pour aller près du bassin quand vous aurez fini votre petite collation.
Suite à ce court retour d’affection, tu pris un biscuit au miel et le croquas, contemplant la cour de celle qui était ta demeure depuis presque un an. Le temps s’était rapidement écoulé, il s’était envolé sans que tu n’y prêtes vraiment attention. Ta notion se voyait détraquer de temps à autre, quand tu travaillais et que tu cherchais à enterrer des souvenirs, que tu étais incapable d’oublier, sous des couches et des couches de responsabilités et contrats divers.
Ce n’était pas rare que tes actes de charité ou ta curiosité n’étaient qu’un moyen de te distraire, d’essayer de remplacer ne serait-ce qu’une partie de ton chagrin par un semblant de satisfaction. Cela pouvait paraître déplacé ou hypocrite, faux, mais tu ne te réjouissais pas moins de te rendre utile. Si tu pouvais aider et te sentir mieux, n’était-ce pas ce que tout le monde faisait ? Rares étaient ceux qui faisaient réellement de la charité, surtout, dans les milieux fortunés. Ta conscience était tranquille, même si tu réalisais que tu avais – malheureusement – des points en commun avec d’autres riches, des gens que tu méprisais.

Erf. Tu n’aimais pas le chemin que tes pensées prenaient.
Tu eus un discret tic nerveux au coin des lèvres, qui aurait pu passer inaperçu puisqu’il coïncida avec le moment où tu croquas de nouveau le biscuit que tu mangeais. Même si ton cadet t’apaisait, tu ne pouvais pas te permettre de trop te relâcher, au risque de voir ton esprit envahi de choses que tu te garderais bien de ressasser.

Hmm… C’est complètement hors sujet, mais je suis curieuse : que fais-tu dans la vie, Riffel ? demandas-tu, pensive, avant de regarder ton invité. Il n’y a pas beaucoup de gens de ta tranche d’âge qui s’intéressent aux plantes. Est-ce par curiosité ou les étudies-tu parce que tu désires travailler dans un milieu en relation ? Peut-être pour d’autres raisons, hm ? ajoutas-tu, esquissant un petit sourire après avoir fini ton biscuit. Pas seulement la flore, en fait, tu sembles t’intéresser à la nature, globalement. Y a-t-il des animaux qui t’effraient ou te dégoûtent ? Aimes-tu les oiseaux ? Les rapaces, par exemple, ou les corvidés.
Ven 23 Déc - 23:20
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Riffel Hotchkiss
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Riffel Hotchkiss
Riffel frémis légèrement lorsqu’Angela posa sa main par-dessus la sienne. Il ne s’était pas attendu à ce qu’elle agisse ainsi. Il avait l’impression de se retrouver pris au piège. Il sentit son cœur s’emballer. Il maitrisait encore sa respiration et envisageait de rompre le contact au moment où la jeune femme retira sa main pour manger. Il retira sa main tremblante. Il avait présumé de sa capacité à établir un contact physique malgré l’attirance qu’il avait pour cette femme. Il avait pourtant une terrible envie de se jeter dans ses bras tout en se sachant incapable d’en supporter les conséquences. Perdue dans cette contradiction, il en oublia de manger biscuit au miel qu’il tenait dans la main. Il n’aperçut même pas le tic au coin des lèvres de cet ange roux. Ce n’est que lorsqu’elle prit la parole qu’il revint à la réalité. Mangeant alors son biscuit au miel. La saveur n’était pas vraiment la même que dans son souvenir, c’était sans doute moins écœurant. Il ne put s’empêcher de regarder autour de lui, que personne ne vienne le réprimander d’en avoir manger. Personne ne vint, et le jeune homme se détendit un peu plus.

- Je viens juste de m’engager dans l’armée. Pour devenir alchimiste d’Etat…

Il regarda Angela dans les yeux. Il savait que le pays était entièrement militarisé. Mais savait aussi que la population n’aimait pas forcément l’armée. Il ne savait donc pas comment la jeune femme allait prendre la nouvelle.

- J’ai toujours étudié les plantes. J’ai même élaboré quelques remèdes…

En disant cela il baissa le regard. Comment pouvait-il espérer qu’elle le croit ? Il avait tout juste 18 ans, et en paraissait bien deux ans de moins. Comment croire qu’il puisse avoir quelques connaissances d’apothicaires et devenir militaire ? Et puis, elle le trouvera sans doute présomptueux lorsqu’il disait avoir toujours étudier les plantes. Comment pouvait-on passer une vie, si courte soit-elle à ne faire qu’étudier ? Mais il ne pouvait pas tout expliquer tout de suite. Il devait déjà répondre aux premières questions. Si l’ange roux en avait d’autres, il répondrait au mieux.

- Les oiseaux…

Commença-t-il, les yeux dans le vague. Il ne connaissait de cette catégorie que les charognards qui se nourrissent de cadavres dans le désert. Riffel se mis à trembler en se souvenant d’avoir été la cible de certains audacieux qui le voyait mort avant l’heure.

- Ils… Ils mangent les cadavres…

Et il ne voulait pas parler des chats qui se mettaient en meute pour lui voler sa nourriture. Il n’y avait bien que ce que les autres humains qualifiaient de nuisibles avec lesquels Riffel avait cohabité sans problème.

- Je m’entends bien avec les arachnides…

Avoua-t-il dans un souffle. Il n’osa pas la regarder de peur qu’Angela ne le trouve étrange.

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Dim 1 Jan - 20:14
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La réponse du jeunot t’étonna assez : ce petit bout de chou s’était enrôlé dans l’armée ?  Ce qui voulait dire qu’il devait être adulte. Généralement, tu avais le flair pour identifier les alchimistes, mais Riffel n’entrait pas dans les profils que tu t’étais faite d’eux. C’était une agréable surprise. Qu’il veuille être alchimiste d’état était… compréhensible, même si tu avais une dent contre eux.
Ton visage ne changea pas pour le moins à l’entente de ses propos, ni même ton attitude. Tu ne le mettais pas, pour l’instant, dans le même sac que la vermine qui avait massacré ta famille et qui avait failli te tuer. Tu soutins le regard de ton cadet, mais tes yeux étaient empreints d’une étrange lueur, à présent. La douceur était, maintenant, accompagnée d’un intérêt malsain.
Liam disait qu’il avait l’impression que tu essayais d’appâter une proie avec de la tendresse, tout en cachant le prédateur qui était en toi, quand il voyait ce genre d’expression. Il te connaissait depuis longtemps, aussi, parce que ceux qui n’étaient pas familiarisés avec ta personnalité pensaient que tu vouais un tout autre genre d’intérêt à ceux que tu regardais de la sorte – un mélange de curiosité et d’attirance, ce qui finissait par faire croire à beaucoup que tu avais des vues sur eux.
Attentivement, tu l’écoutas.
Même s’il était jeune, c’était intéressant d’entendre qu’il avait apparemment étudié les plantes et, même, élaboré des remèdes. Malgré son insécurité, ton instinct te disait qu’il ne mentait pas. Au contraire, la véracité de ses propos n’était pas ce qui le rendait nerveux - probablement ton avis, ou le fait que tu doutes de lui ? Pourquoi se souciait-il tant que ça de ce que tu pouvais ou non penser ? Était-il ainsi avec tout le monde ou était-ce parce que tu étais une femme ? C’était à voir.
Son commentaire concernant les oiseaux, toutefois, te provoqua un haussement de sourcils. Et, en plus, il disait qu’il s’entendait avec les arachnides, uh ? Quel genre de vie a vécu ce garçon pour prononcer de tels mots ? Ha. Amestris, forcément, n’encourageait pas les citoyens à se cultiver – contrairement à Xing. L’empire était un endroit dangereux, mais, au moins, une telle innocence, qui relevait de l’ignorance, n’avait que rarement lieu – chez les enfants, et ça passait avec l’âge.

Ne mangeons-nous pas des cadavres, également, hm ? La viande, le poisson… Nous mangeons, même, des êtres vivants ; les plantes crues, pour la plupart, sont toujours en vie quand nous les dévorons. C’est ainsi. commentas-tu, te permettant de caresser sa joue du bout des doigts avant de les glisser le long de sa mâchoire, jusqu’à son menton – le relevant légèrement pour le regarder en face. Il n’y a pas de honte à avoir, j’aime beaucoup les arachnides, aussi. Ce sont des animaux fascinants et incompris : les araignées sont rusées, patientes, fortes et charismatiques. Si l’on passe outre l’apparence qui effraie tant certains, elles sont d’une rare beauté, des fidèles compagnons et autant leur soie que leur venins sont d’une utilité inimaginable. répondis-tu, lui adressant un petit sourire qui se voulait amical avant de te lever. Pour ce qui est des oiseaux, tu serais surpris de voir qu’il n’y a pas que des charognards, petit cœur. précisas-tu avant d’émettre un sifflement très aigu, pour appeler les messagers que tu avais dressés avec son.

Peu après, un couple de faucons crécerelles et un corbeau sortirent par les lanternons présents sur l’un des murs de la cour, bien au-dessus des fenêtres des étages supérieurs – ils donnaient sur les combles, l’endroit que tu avais aménagé en volière. Les trois oiseaux volèrent en ta direction : le couple se posa sur l’avant-bras que tu leur tendis et le grand corbeau atterrit sur le dossier d’une chaise. Ce dernier avait un petit parchemin attaché à l’une de ses pattes.

Voici Corax, un corbeau et ces eux petits oiseaux sont des faucons crécerelles – Caelus et Stella. soufflas-tu, te tournant de nouveau vers ton interlocuteur, tout en caressant les becs des deux rapaces – à tour de rôle. Les trois ont été dressés pour être des messagers, même si Corax est un ancien oiseau de bataille. Il est très intelligent et il a déjà sauvé son ancien propriétaire en picorant les yeux de l’ennemi. continuas-tu, grattouillant la tête du corbeau avec deux doigts – il ferma les yeux, croassant légèrement avant de claqueter son bec. Maintenant, il ne fait que transmettre des messages, m’apporter des objets perdus et répéter des choses qu’il entend.
Livrer mandragore. Insolent, veut mourir. Croaah ! intervint le corbeau, se sentant aussitôt concerné. Il se l’arrière de la tête avec une patte avant de se secouer et gonfler son plumage. Ha ha ha. Croah ! Il est mort, Adèle. Mortadelle ! Croah !

La vanne qu’il avait répétée te fit tiquer : il avait peut-être entendu l’un des mercenaires -avec qui tu étais en contact - déconner, après avoir tabassé une cible. La blague de l’irrespect. Tu ne connaissais qu’un abruti qui puisse dire une connerie de ce genre. Roulant des yeux sans même te rendre compte, tu laissas que les faucons se posent sur les chaises, pendant que tu prenais et lisais le parchemin. Stella, la femelle, alla sur le dossier de Riffel – elle était curieuse.

Ne fais pas attention aux inepties qu’il répète, parfois. Il entend de tout, en ville : depuis les conversations des passants, jusqu’aux discussions échaudées des soldats qui picolent un peu trop. Parfois, il va même aux maisons closes. fis-tu à l’entente du jeune alchimiste, afin de retirer de l’importance à ce que l’oiseau noir avait balancé, alors que tes yeux parcouraient le message qu’il t’avait apporté. Ma foi… Les choses sont tendues, dans le nord. J’espère que tu ne seras pas affecté là-bas, Riffel. Je serais triste s’il t’arrivait malheur. Les jeunes hommes courtois, cultes et aussi attachants que toi sont rares. Rassure-moi, trésor, tu ne seras pas aussi doux sur le terrain, hm ?
Dim 15 Jan - 15:39
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