Le deal à ne pas rater :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur Moulinex Companion ...
600 €
Voir le deal

 ::  :: Bureau des archives :: Rps Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Visite médicale | septembre 1915 (Adair)
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Riffel Hotchkiss
∎ Messages : 157
∎ Date d'inscription : 06/07/2022
Riffel Hotchkiss
Riffel avait fini par rejoindre Central sans trop d'encombres, bien que son premier voyage en train fut une épreuve en soit. On l'avait même escorté jusqu’au quartier général pour qu'il puisse poser des questions complémentaires dont les réponses ne se trouvaient pas sur les documents transmis par le général Hawat. On informa le jeune homme que l'examen pour devenir Alchimiste d'Etat pour cette année avait déjà eu lieu. Qu'il devrait, par conséquence, attendre l'année prochaine. Sa candidature pouvait dores et déjà être déposée afin de recevoir une convocation le moment venu. Mais qu'en attendant il pouvait toujours s'engager comme soldat.

On lui donna des documents à remplir ainsi qu'une liste de documents à fournir. Puis on lui demanda de circuler. Il reviendra déposer la totalité des documents lorsqu'il aura réuni le tout.

 

Le jeune homme se retrouva donc dans la rue avec des papiers supplémentaires entre les mains. Il pris le temps de regarder la liste des documents à fournir. La seule chose qui était à sa portée, était la visite médicale. L'adresse de l'hôpital était inscrite sur les documents.

 

Ne connaissant pas la ville, ni même comment s'y orienté, Riffel demanda son chemin à quelques passants. Même si certains le regardèrent de haut en refusant de lui répondre, la majorité l'orientèrent correctement. C'est ainsi qu'il se trouva devant l'hôpital de Central. Un bâtiment aussi important que le bâtiment militaire où le général Hawat l’avait reçu. Le jeune homme entra timidement dans le bâtiment.

A l'accueil, après un contrôle succinct de son identité, Riffel t orienté au service en charge d'effectuer les visites médicales pour les dossiers d'engagement des nouvelles recrues avec un questionnaire à remplir.

Du questionnaire, il ne put remplir que son nom, prénom et date de naissance. Il ne compléta ni adresse, ni antécédents médicaux, ni médecin de famille, ni information sur ses parents.

 

Une fois le document rempli, il le remis au secrétariat du service et attendit patiemment en salle d'attente. Il se demandait ce qui allait se passer, en comment cela allait se passer. Nerveux, il se triturait les doigts.

______________________________________________________
Visite médicale | septembre 1915 (Adair) Ban10
Ven 30 Sep - 17:02
Revenir en haut Aller en bas
Adair Fletcher
∎ Messages : 221
∎ Date d'inscription : 13/01/2022
∎ Localisation : Hôpital militaire de Central City.
∎ Fonction : Médecin chef de l'armée, officieusement séparatriste.
∎ Grade : Major
Staff.FMA
Adair Fletcher

Visite médicale



Une absence précipitée avait amené le docteur Fletcher à venir en renfort pour les visites médicales, chose que dont elle ne s’occupait pas d’ordinaire. Soufflant entre deux visites, Adair regarda Jacob, l’infirmier qui était sous ses ordres, baillait et s’étirait longuement face à la fenêtre. Elle ne put réprimer un bâillement en l’observant, avant de remettre un peu d’ordre sur le bureau. D’un geste assuré, elle envoya valdinguer le dossier du précédent visiteur sur une commode proche, rajoutant une couche supplémentaire à une pile qui commençait à se faire haute et à pencher un peu trop à d’un côté...

- Une journée calme, maugréa le soignant en croisant les bras, visiblement frustré de leur emploi du temps qui avait changé.

La jeune femme ne pouvait qu’acquiescer à son constat, bien qu’amer. Toutefois elle lui fit remarquer que leur journée allait se terminer plus tôt et que c’était l’occasion pour faire un tour en ville. A sa suggestion, le visage de l’homme s’adoucit, effaçant un temps ses traits marqués par le mécontentement. Alors qu’il voulut lui répondre, il se fit interrompre par la secrétaire qui venait d’entrer silencieusement pour leur remettre un nouveau dossier. Adair accoudée à son bureau se redressa, reprenant une posture professionnelle, pour la remercier. Le travail reprenant, elle invita l’infirmier le chercher d’un geste qu’il connaissait que trop bien.

La porte menant au bureau s’ouvrit sur un certain gaillard à la mine patibulaire, avec un regard et une chevelure sombre, le tout surmontant une barbe méticuleusement taillée.

- Suivant, appela-t-il à la fois d’une voix traînante et rauque à quiconque voulait l’entendre.

Jacob balaya la salle d’attente où visiblement il n’y avait qu’un adolescent, visiblement pas à sa place, au vu de sa nervosité. Le soignant le fixa un moment avant de l’interpeller, sans toutefois  se départir de son air maussade.

- Perdu gamin ? Demanda-t-il tout en restant dans l'embrasure de porte.
KoalaVolant
Sam 8 Oct - 21:39
Revenir en haut Aller en bas
Riffel Hotchkiss
∎ Messages : 157
∎ Date d'inscription : 06/07/2022
Riffel Hotchkiss
Riffel sursauta en entendant une voix rauque appeler le suivant. Il regarda un instant autour de lui, regardant s’il y avait une personne avant lui. Mais non. C’était bien son tour. Il se leva timidement au moment où l’homme l’interpela.

- Je ne suis pas un gamin !

Répliqua-t-il en fronçant les sourcils. Malgré ses 18 ans, il en paraissait tout juste 16, et encore. Sa petite taille, 1m58, et son ignorance du monde qui l’entourait affichée sur son visage, accentuaient son apparence juvénile. Les cheveux en bataille retombaient sur devant ses yeux gris. Il portait toujours sa chemise blanche tachée de sang séché, et son vieux mentant qui commençait à tomber en lambeau ainsi que ses vieilles chaussures aux semelles limées qui se décollaient sur le devant donnant l’impression de sourire. Seul son pantalon semblait convenable. C’était celui que lui avait fait porter le général Hawat. Il était à sa taille au niveau de la longueur, mais tenait aux hanches du gamin presque par miracle.

- Je viens pour la visite médicale pour devenir soldat et alchimiste d’Etat.

Le garçon ne s’était pas démonté bien qu’il avait stoppé son avancée à quelques pas de l’homme. Restant ainsi hors de sa portée. Il devait prouver à cet homme qui s’emblait se moquer de lui derrière son air maussade, qu’il n’était pas là par hasard, mais bien parce qu’il devait passer par cette étape.

- On m’a dit que l’autorisation du médecin pour m’engagé était indispensable. Je viens donc l’obtenir.

Précisa-t-il sur un ton déterminé. Son regard l’était tout autant. Il regarda l’homme droit dans les yeux, sans baisser le regard jusqu'à obtenir le droit de franchir cette maudite porte. Riffel espérait juste que l’homme n’était pas le médecin. Ce n’était pas qu’il n’avait pas confiance en lui, mais quelque chose chez cet homme lui déplaisait. Il ressemblait un peu au général Hawat, mais en moins sympathique. Tout aussi impressionnant, cela, il fallait bien le concéder.

______________________________________________________
Visite médicale | septembre 1915 (Adair) Ban10
Dim 9 Oct - 23:05
Revenir en haut Aller en bas
Adair Fletcher
∎ Messages : 221
∎ Date d'inscription : 13/01/2022
∎ Localisation : Hôpital militaire de Central City.
∎ Fonction : Médecin chef de l'armée, officieusement séparatriste.
∎ Grade : Major
Staff.FMA
Adair Fletcher

Visite médicale



L’infirmier n’était pas plus convaincu malgré la vive protestation à l’appellation “gamin”. Son regard se fit inquisiteur et ses yeux sombres renforçaient son aspect pour le moins intimidant. Sans bouger, Jacob continua de le détailler alors que ce dernier s’était levé pour s’approcher, remarquant sa dégaine mal portante.

- J’ai dû mal à le croire, maugréa l’homme en entendant sa raison.  

Malgré le ton, ce dernier semblait plus pensif qu’il ne le montrait, remarquant à peine la détermination qu’avait mis le gamin dans ses mots en présentant la raison de sa visite. Derrière lui la porte était restée à moitié ouverte. Du coude, il la poussa légèrement pour que cette dernière dévoile en arrière-plan le bureau du docteur. Le grincement à peine audible fit tout de même relever la tête d’Adair qui passait en revue le dossier qu’on venait de lui ramener.

Le médecin échangea un regard dubitatif avec son subordonné, puis elle se décala un peu pour voir Riffel en second plan. La distance entre eux n’avait pas encore révélé tout de son apparence, mais quelque part la réaction de Jacob l’avait interpellé pour happer toute son attention.

- Approche et installe-toi, dit enfin le soignant à l’aspirant.

D’un geste de la main, il l'invita à passer devant lui pour qu’il puisse refermer la porte par la suite. Adair, dont le dossier se trouvait devant elle, tapota du bout de son stylo sur le bureau dans l’attente, tout en regardant Riffel prendre place de l’autre côté du bureau.

- Bonjour, monsieur Hotchkiss, c'est bien cela ? Demanda posément le médecin en reposant lentement son stylo pour joindre ses mains sur les documents, documents dont ils manquaient la plupart des informations. Permettez-moi de souligner que votre dossier est incomplet, est-ce volontaire ?

Adair tira machinalement sur sa blouse blanche pour lisser les plis qui auraient pu se former avant de se redresser. Son regard ne trahissait rien de sa pensée, au contraire de celui de Jacob qui se faisait presque agacé, alors que ce dernier prenait place derrière elle, tout en restant debout.  
KoalaVolant
Jeu 13 Oct - 11:37
Revenir en haut Aller en bas
Riffel Hotchkiss
∎ Messages : 157
∎ Date d'inscription : 06/07/2022
Riffel Hotchkiss
Riffel fronça les sourcils et regarda l’homme avec des yeux sombres. Il aurait eu une arme à la place des yeux, il l’aurait tué sur place. Mais malgré cela, il n’était pas serin. Ses jambes tremblaient devant cet homme qui semblait être le premier obstacle pour obtenir le précieux sésame.

Riffel regarda un long moment l’infirmier, jugent de l’espace qu’il avait pour passer devant lui sans le toucher. Il finit par passer à toute vitesse devant l’homme, en passant le plus à l’opposer de lui, quitte à se cogner une épaule dans l’embrasure de la porte. A ce choc, le gamin ne broncha pas, pas même une grimace. Comme s’il était habitué à la douleur. En réalité, il avait juste serré les dents et se concentrait pour ne pas montrer qu’il s’était quand même fait mal. La douleur passerait vite, ce n’était qu’un petit coup.

Arrivé dans le bureau, il vit une chaise libre. Il se rappelait ce que lui avait dit la dame à l’accueil : « installe-toi dans la salle d’attente ». Il lui avait alors demandé la signification de s’installer. Surprise, elle lui avait simplement répondu d’aller s’asseoir. Riffel conclue donc que s’installer était un synonyme de s’asseoir. Il prit donc place sur la chaise. Ses mains se crispèrent sur le bord tandis qu’il maintenait une posture droite. C’était la même posture qu’il prenait à l’orphelinat quand il s’apprêtait à se faire remonter les bretelles.

Sous ses vêtements, on pouvait deviner une silhouette plutôt fine. Comme celle d'un gamin qui n'avait pas toujours mangé à sa faim.

Le gamin hocha la tête en entendant son nom mais tiqua à la mention de « Monsieur ». Il était plus habitué au « gamin ». Cela lui était fort étrange d’être traité comme un « grand » subitement.
Riffel déglutit lorsque le médecin fit remarquer que le dossier était incomplet.


- Je ne savais pas répondre à certaines questions.

En voyant l’infirmier agacé derrière le médecin, Riffel avança le buste pour ajouter une précision. Il valait mieux paraitre pour un imbécile que de laisser croire qu’il était illettré. Dans le dernier cas, qui pourrait croire qu’il était un alchimiste ? Riffel avait bien compris, dès les premiers échanges avec l’homme, qu’obtenir un avis favorable à la visite médical serait difficile. Il avait donc décider de jeter toutes ses forces dans la bataille pour obtenir le précieux sésame.

- Comme la question pour savoir si je bois… Tout le monde sait que si on arrête de boire de l’eau pendant plusieurs jours nous pouvons en mourir.

Au premier abord, on pouvait croire qu’il se fichait de la figure de ses interlocuteurs, mais son visage, et ses yeux gris exprimaient toute l’innocence de cette remarque. Il était évident que le gamin ne connaissait pas toute la subtilité du langage, et prenait les mots au pied de la lettre. Il n’avait précisé que pour cette question en exemple. Il se voyait mal expliquer qu’il ne pouvait pas inscrire l’adresse d’un domicile qu’il n’avait plus depuis dix ans. Il était également certain que de dire qu’il n’avait pas de domicile serait un problème. Il savait qu’il lui faudra trouver une alternative à cette question. En attendant d’y répondre, il repoussait l’échéance.

______________________________________________________
Visite médicale | septembre 1915 (Adair) Ban10
Ven 14 Oct - 17:18
Revenir en haut Aller en bas
Adair Fletcher
∎ Messages : 221
∎ Date d'inscription : 13/01/2022
∎ Localisation : Hôpital militaire de Central City.
∎ Fonction : Médecin chef de l'armée, officieusement séparatriste.
∎ Grade : Major
Staff.FMA
Adair Fletcher

Visite médicale



Jacob tiqua quand Riffel qui voulait tant l’éviter heurta l’embrasure de la porte sans exprimer la moindre douleur. Une scène que ne manqua pas de faire froncer les sourcils d’Adair tandis qu’elle regardait ce dernier s’avancer pour s’installer.

Reposant son dos contre sa chaise, le médecin qu’elle était ne manqua rien de l’apparence, comme du comportement du jeune visiteur bien mal loti qui se présentait à elle. Puis son regard se plissa légèrement, encore plus soupçonneuse, en écoutant sa justification au sujet d’une réponse du questionnaire.  

Une réponse qui eut pour réaction d’écarquiller les yeux de l’infirmier, saisit par l’incompréhension. Ou était-ce plutôt de l’appréhension ? L’effet de surprise rapidement s’estompé, Jacob posa une main ferme sur le haut dossier pour s’abaisser lentement à la hauteur d’Adair. Après avoir regardé en biais Riffel, il chuchota à l’oreille de la jeune femme. Le ton était bien trop bas pour que le concerné puisse entendre quoique ce soit. Un échange qui durera quelques longues secondes avant qu’il ne se redresse, visiblement grave et se dirige sans un mot vers le secréteriat.

Une fois l’homme disparut, le médecin retourna de nouveau son attention sur l’aspirant.

- J’ai noté que sa présence vous rendez inconfortable et pour cela je m’en excuse, dit-elle d’un ton sans reproche. C’est regrettable, bien que ce n’est pas quelqu’un de méchant…  

Elle eut un sourire navré en prononçant ces derniers mots. Adair était conscient que Jacob n’était pas très engageant, même si elle était habituée depuis longtemps à le côtoyer. Sa stature, son apparence, ses manières pouvaient lui étre bénéfiques comme non. D’autant plus qu’elle le connaissait bien trop pour savoir que ce cas avait réveillé quelque chose qu’il taisait au fond de lui. Une certaine tristesse, aussi fugace qu’une ombre, avait ternit un instant le visage de la jeune femme en repensant au passé.  

Se rendant compte de son égarement, bien que très bref, la soignante se râcla la gorge pour reprendre la parole, d’un ton qui se voulait rassurant :

- Votre justification est pour le moins surprenante, mais commençons par le début je vous prie. Je vois que vous n’avez précisé aucune adresse de domicile. Venez vous d’arriver à Central ? Si oui avez-vous un hôtel ou êtes-vous hébergé par un membre de votre famille ou encore une connaissance ? Cela peut suffire en fonction de votre cas en attendant votre admission.

Orphelin ou gamin en fugue était les premiers mots qui venaient en tête de la soignante, tandis qu’elle le détaillait silencieusement.
KoalaVolant
Lun 17 Oct - 19:47
Revenir en haut Aller en bas
Riffel Hotchkiss
∎ Messages : 157
∎ Date d'inscription : 06/07/2022
Riffel Hotchkiss

Riffel observait le médecin et l’infirmier, inquiet. Leur échange n’avait rien de rassurant. Même s’il n’entendait pas ce qu’ils se disaient, leur visage sombres étaient suffisamment expressif pour comprendre que quelque chose n’allait pas. Etait-ce l’un d’eux qui était mal ou lui-même qui ne présentait pas il aurait dû. Pourtant, avec le général Hawat c’était passé. Plutôt très bien même. Alors pourquoi cette différence ? Mais face à cette réaction plutôt déroutante, Riffel déglutit.

Aux excuses du médecin, Riffel se renfrogna sur sa chaise. Il ne dit mot mais pensait que si l’infirmier n’était pas si méchant que cela, il n’avait pas à le paraitre. De plus, c’était cet homme qui avait commencé en le traitant de gamin et en remettant son âge en cause. Riffel ne se doutait absolument pas d’avoir réveillé une blessure au fond de Jacob. Mais il reconnut qu’il était tout de même soulagé de le voir partir. Riffel se détendit un peu sur sa chaise, gardant le dos bien droit. Malgré l’inquiétude qui l’envahissait, le jeune homme s’efforça de garder son calme. Ce n’était pas le moment de perdre les pédales. Il se concentra pour rester maître de ses émotions. Comme lorsque son maître le laissait tenir compagnie à des personnes qui leur donnaient à manger lorsqu’ils parcourraient le pays. Rester calme, impassible. C’était cela qu’il devait faire.


- Je suis arrivé à Central par le train de ce matin. C’est le général Hawat qui m’a donné le billet pour que je puisse m’engager dans l’armée.

Même si au moment d’embarquer dans le train il s’était rendu compte qu’il avait perdu le billet et été contraint de voyager clandestinement, Riffel espérait que la mention du général Hawat permettrait de donner un peu de crédit à ses paroles. C’est un nom que l’on ne peut pas inventer. Mais cette phrase ne lui faisait gagner que quelques secondes de réflexion. Un hôtel ? Qu’était-ce encore que cette chose ? De la famille ? Une connaissance ? Non il n’en avait pas. Il n’avait rien de cela.

- J’étais à l’orphelinat de Batlort. Cela peut convenir ? Sinon, où puis-je trouver un hôtel ?

Il espérait que l’orphelinat ferait l’affaire. Mais surtout que le médecin ne serait pas au courant du drame qu’il s’y était déroulé dix ans plus tôt. Dans le cas contraire son lieu de domicile ne serait pas validé. D’autant plus qu’il ignorait que l’hôtel était payant. Lui qui n’avait pas un sous vaillant en poche.

______________________________________________________
Visite médicale | septembre 1915 (Adair) Ban10
Lun 24 Oct - 16:42
Revenir en haut Aller en bas
Adair Fletcher
∎ Messages : 221
∎ Date d'inscription : 13/01/2022
∎ Localisation : Hôpital militaire de Central City.
∎ Fonction : Médecin chef de l'armée, officieusement séparatriste.
∎ Grade : Major
Staff.FMA
Adair Fletcher

Visite médicale



Attrapant son stylo, le médecin écouta attentivement les explications de l’aspirant. Lorsqu’il évoqua le nom du général Hawat, son regard se plissa. En effet ce dernier ne lui était pas inconnu, bien qu’elle n’avait jamais fait face à lui. Toutefois, elle connaissait les noms des hauts gradés et de leur fonction, c’était le b.a.-ba pour n’importe quel soldat prenant au sérieux ses fonctions. Et il semblerait que ce dernier l’avait aidé à se présenter, ou du moins instruit sur la procédure pour intégrer l’armée.

Intérieurement Adair tiqua, tout en ne laissant rien paraître de son agacement sur son visage. Qu’est-ce que ce dernier avait dans la tête en l’orientant ici ? Il est vrai que l’armée avait sauvé plus d’une âme désœuvrée de la rue, mais encore fallait-il avoir les épaules solides. Machinalement son stylo tourna au bout de ses doigts, tandis qu’elle menait silencieusement sa réflexion.

- Je vois. Son stylo se figea subitement pour compléter le dossier à la mention de l’orphelinat. Je comprends que votre position n’est pas aisée, mais il me faut une adresse valide. Autrement vous n’allez pas pouvoir recevoir votre convocation, précisa-t-elle posément.

Elle doutait que Riffel ait de quoi payer un hôtel, sa tenue et sa maigreur apparente lui exagéraient déjà qu’il ne mangeait pas à sa faim.

- Je vais vous donner une adresse, commença-t-elle tandis qu’elle écrivait sur un bout de papier. C’est un foyer qui accueille temporairement de jeunes individus de votre âge, le temps qu’ils trouvent un travail et un logement. En échange d'un lit et de repas chauds, il faut participer à la vie commune et rendre quelques services. Est-ce que cela vous convient ? Si oui, vous y recevrez votre convocation, mais avant tout il me faut encore vous...

La démarche pesante de l'infirmier sur le plancher fit relever la tête d'Adair par-dessus l'épaule de Riffel.  

- ... Vous examiner, termina-t-elle en suivant du regard Jacob qui était entré sans se faire annoncer.

Ce dernier secoua la tête de loin avant de revenir derrière le bureau aux côtés de la jeune femme. Le visage grave, il se pencha sur le dossier, non sans discrétion, pour lire ce qui avait pu être complété :

- Batlort ? Nota-t-il à haute voix en posant un regard interrogateur sur l'aspirant.
KoalaVolant
Lun 31 Oct - 20:21
Revenir en haut Aller en bas
Riffel Hotchkiss
∎ Messages : 157
∎ Date d'inscription : 06/07/2022
Riffel Hotchkiss
Riffel observait attentivement le docteur, et plus particulièrement ce stylo qui tournait entre ses doigts. Quand une personne avait ce genre de geste, c’était en général lors d’une réflexion particulièrement délicate. Mais que pouvait-il avoir dit qui puisse la faire douter ? Etait-ce l’orphelinat ? était-elle au courant de quelque chose ? Les questions se bousculaient dans la tête de Riffel qui devenait de plus en plus tendu. Mais apparemment ce n’était pas le problème puisqu’elle proposa une solution des plus surprenantes. Toutefois, Riffel n’était pas très rassurer par ce mode de fonctionnement. En effet, il avait testé ce fonctionnement durant un an dans l’Ouest du pays, et il n’en gardait pas un très bon souvenir. Certes, c’était mieux que de vivre livré à lui-même comme cette dernière année. Mais tout de même.

La démarche pesante de l’infirmer rendit Riffel encore plus tendu. Il ne s’était pas attendu à ce qu’il revienne de la sorte. Il releva la tête de sorte à l’avoir dans son champ de vision. Le geste de l’infirmier ne lui échappa pas. Il le suivit du regard jusqu’à ce qu’il se positionne derrière le médecin pour lire par-dessus son épaule. A cet instant, le jeune homme sentit le sang lui monter aux joues. Il ne savait pas pourquoi, mais il avait un mauvais pressentiment. Tout cela avait tellement capté l’attention de Riffel qu’il n’entendit pas le docteur lorsqu’elle dit vouloir l’examiné, trop concentré sur l’infirmier qui le fixait de manière trop intense à son goût.


-          Le-Le foyer fera l’affaire…. Il… Il y a un problème avec Batlort ?

Riffel préférait encore mettre les pieds dans le plat plutôt que de continuer cette visite médicale avec des non-dits. Surtout que l’infirmier semblait parler de lui ç voix basse au médecin. Et Riffel aimerait bien savoir ce qu’on raconte à son sujet. Sans quoi, il ne pouvait pas se défendre. Il avait froncé les sourcils et l’intonation de sa question semblait mettre l’infirmier au défi de trouver quelque chose à redire.

______________________________________________________
Visite médicale | septembre 1915 (Adair) Ban10
Jeu 3 Nov - 16:54
Revenir en haut Aller en bas
Adair Fletcher
∎ Messages : 221
∎ Date d'inscription : 13/01/2022
∎ Localisation : Hôpital militaire de Central City.
∎ Fonction : Médecin chef de l'armée, officieusement séparatriste.
∎ Grade : Major
Staff.FMA
Adair Fletcher

Visite médicale



Au ton employé par Riffel au sujet de la Batlort, Jacob eut un sourire pincé, tandis que ces yeux se firent sombre et d’une profondeur insondable. Ce soudain regain d’assurance ne lui pas échappait et pas moins à Adair qui se fit interrogatrice autant envers l’aspirant que l’infirmier, mais ce dernier semblait ne pas vouloir en dire plus sur le moment. Devinant qu’il avait une idée derrière la tête, elle croisa simplement les bras dans l’attente d’en savoir plus.

- Simple vérification, assura fermement l’homme en se redressant pour se mettre droit, projetant sur ce dernier son ombre étirée. As-tu le nom du responsable de l’orphelinat ?

Le médecin tiqua en premier tout en fronçant légèrement les sourcils, constatant que l’infirmier était un peu rude avec le pauvre qui faisait de son mieux pour leur faire face. Puis en second elle hocha lentement la tête, reconnaissant que cette information pouvait être pertinente. L’orphelinat devait être ce qui se rapprochait le plus de sa famille après tout.

- Nous vous écoutons, compléta-t-elle d’une voix bien plus douce que celle de Jacob. Après quoi nous pourrons passer à la seconde partie de la visite médicale. C’est-à-dire que vous allez devoir vous dévêtir derrière le paravent. Puis on va prendre votre poids, votre taille, votre tension, tester vos réflexes et vous examiner plus amplement pour vérifier votre santé...

D’un geste de la main, elle désigna le coin se trouvant à sa gauche où se trouvait aménagé un paravent en tissu avec une chaise pour déposer ses affaires, une table de consultation rembourrée et une armoire médicale. Il y avait également une balance pour la pesée et une toise en bois pour la mesure. L’ensemble avait sans doute un côté froid et impersonnel.

- Et si votre état vous le permet, votre admission sera approuvée, du moins pour la partie médicale, termina-t-elle.
KoalaVolant
Sam 12 Nov - 17:38
Revenir en haut Aller en bas
Riffel Hotchkiss
∎ Messages : 157
∎ Date d'inscription : 06/07/2022
Riffel Hotchkiss
A la question de l’infirmier Riffel écarquilla les yeux et déglutit. Bien sûr que non. Il ne l’avait jamais sut, et pour cause, il ne l’avait jamais appeler par son nom. Le jeune homme resta un moment à ne pas savoir comment répondre. Il se contenta d’écouter les paroles du docteur tout en regardant le paravent en question. Il allait devoir se déshabiller. Même derrière le paravent, il y avait au moins une de ses deux personnes qui allait le voir. Mais cela n’était qu’en deuxième partie. Avant cela, on attendait une réponse de sa part. Voyant qu’il ne pouvait éluder la question, Riffel se résolut donc à répondre.

-              Nous l’appelions « père »…

Souffla-t-il d’une voix tremblante. Mais il soutint le regard de l’infirmier. Il était presque sûr qu’il savait. D’autant plus que Riffel avait utilisé le passé. Lorsqu’il s’en rendit compte, il se mordit la lèvre inférieure. Il se leva soudainement, il semblait plus énergique, mais se retint de crier. Les dents toujours serrées il s’efforça de retrouver son calme. Il reprit la parole d’une voix vive mais mesurée.

-          Je n’ai rien fait. Ce n’est pas moi !

Comment aurait-il pu tuer le responsable de l’orphelinat. A l’époque il n’avait que 8 ans et le prenait véritablement pour un père. Il n’avait connu pratiquement que lui comme adulte. Il était son point de repère. Alors quand il a été tué sous ses yeux, Riffel avait été sous le choc. Dix ans s’étaient écoulés et on venait encore le soupçonner de cette histoire. Même le général Hawat n’avait pas eu l’affront de le croire coupable. Mais certes, Riffel avait disparu de la circulation pendant dix longues années.

-          Le général Hawat me crois !

Il usait et abusait du nom de ce général. Mais il ne lui avait pas dit de ne pas le faire. Alors pourquoi s’en priverait-il si cela lui permettait d’obtenir le droit de s’engager. Riffel hésita un moment avant d’ajouter.

-          Il a mon dossier.

Le jeune homme, estimant qu’il avait suffisamment répondu à la question posée se dirigea derrière le paravent. Il mit un certain temps à se dévêtir. Non pas par difficultés, mais parce que cette idée lui était pénible. Mais il s’y résolu. Il devait passer par là.

Malgré sa carrure chétive, on pouvait voir qu’il n’était pas dénué de muscles, en particulier au niveau des jambes, des épaules et des bras. La marche pendant 9 ans et le façonnage du bois durant un an lui avait permis de les développer. Mais son poids, 50kg pour 1m58, ne pourrait pas cacher sa malnutrition. En revanche, à qui regardait de près, il était possible de voir d’ancienne trace de fouet sur son dos, certaines datant de plus de 10 ans, d’autres plus récentes, un peu plus d’un an environ.

Riffel ne pouvait pas masquer la gêne qu’il éprouvait de se trouver en petite tenue, et ce, malgré le fait qu’il avait froid.

______________________________________________________
Visite médicale | septembre 1915 (Adair) Ban10
Mer 16 Nov - 16:21
Revenir en haut Aller en bas
Adair Fletcher
∎ Messages : 221
∎ Date d'inscription : 13/01/2022
∎ Localisation : Hôpital militaire de Central City.
∎ Fonction : Médecin chef de l'armée, officieusement séparatriste.
∎ Grade : Major
Staff.FMA
Adair Fletcher

Visite médicale



L’infirmier se fit silencieux. Seul son regard semblait parler pour lui, tandis qu’il écoutait l’aspirant. Puis au fur et à mesure, il fronça les sourcils jusqu’à finalement glisser un regard en biais sur le médecin. Malgré l’énergie que Riffel dépensait pour se défendre, aucun des deux soignants ne semblèrent vaciller. L’un comme l’autre considérait avec attention les propos de ce dernier avant qu’il ne s’en aille se réfugier derrière le paravent.

Adair profita de ce instant pour se lever et se rapprocher de Jacob. Tous deux encadrés désormais la fenêtre qui se trouvait au niveau du bureau et donnait vue sur un bout de végétation. Voulant regarder à travers la vitre, elle dût se couvrir les yeux de sa main, frappée par un soudain rayon de soleil. C’est alors que Jacob prit la parole. D’une voix basse, presque vibrante, il lui partagea sa pensée. Ce à quoi, elle répondit d’un hochement de tête.

Tous deux s’accordaient qu’il cachait quelque chose, mais quoi ? Telle était la question. L’infirmier sur son bref moment d’absence n’avait pris que le temps de vérifier son identité, mais les réactions disproportionnée du garçon l’avaient intrigué, tout comme le médecin qui se faisait grave tandis qu’elle abaissait sa main en retrouvant une luminosité acceptable. Devaient-ils creuser son passé ? Qu’allaient-il trouver en cherchant l’orphelinat de Batlort ?

A ses questions sans réponse, la jeune femme se dirigea enfin vers le coin de l’examen, estimant par la même occasion qu’elle avait accordé assez de temps à Riffel pour se dévêtir. Elle avait vu juste puisque qu’elle ne le surprit que seulement lorsqu’il avait retiré le dernier vêtement nécessaire. Reprenant une posture professionnelle, Adair l’examina en détail tournant autour de lui après qu’il fut pesé et mesuré. Son sens de l’observation ne manqua pas de noter toutes les anomalies visibles dans un coin de sa tête pour les retranscrire peu après dans le dossier.  

Jacob se trouvait à quelques pas d’eux, et observait silencieusement l’examen en cours. Son regard se fit dur en voyant les traces de fouet, alors que celui d’Adair était indéchiffrable comme si elle avait mis de côté ses sentiments. Relevant brièvement la tête vers l’infirmier, elle vit à quel point celui-ci bouillonnait intérieurement face à sa maigreur et à ses traces de violence, avant de retourner son attention sur Riffel.

- Cherchez-vous à fuir quelqu’un ? Questionna-t-elle d’un ton grave en prenant un peu de distance pour croiser le regard de ce dernier. Ou était-ce quelque chose ?

A la suite de quoi, l’homme à la mine patibulaire attrapa un drap propre qui se trouvait soigneusement plié dans l’armoire pour le jeter sur les épaules du jeune homme.

- Tu me donnes froid rien qu’à te voir ainsi gamin... Prononça-t-il d’une voix pesante tout en regardant ailleurs.
KoalaVolant
Jeu 24 Nov - 18:49
Revenir en haut Aller en bas
Riffel Hotchkiss
∎ Messages : 157
∎ Date d'inscription : 06/07/2022
Riffel Hotchkiss
Riffel se plia aux examens. Laissant faire le docteur Fletcher malgré son manque d’aisance. Mais s’il ne montrait pas de bonne volonté, non seulement l’examen sera plus long, mais en plus elle ne lui donnera pas son accord. Il devait donc prendre son mal en patience et subir. Pour cela, Riffel avait développer une astuce. Il s’évadait dans ses souvenirs les plus heureux de l’orphelinat et laissait passer le temps. Ainsi, il avait l’impression d’échapper à ces moments de gêne qu’il avait bien du mal à supporter. Et le temps paraissait plus court. Beaucoup plus court.

Il revint à la réalité lorsque le médecin lui posa une question et croisa son regard. Hésitant, sa lèvre inférieure bougea légèrement sans qu’un son ne sorte de sa bouche. Lui avait-elle donné l’autorisation de se rhabiller ? En ce cas, il ne l’avait pas entendu. Mais il serait bien plus à l’aise. Cela avait dû être le cas, car l’infirmier lui jetait un drap sur les épaules. Le tissu était frais, mais il couvrait, c’était déjà mieux que rien. Le gamin resserra le draps autours de lui pour bien s’envelopper dedans. S’il s’était écouté, il aurait également passé un bout du tissu sur sa tête, pour disparaitre complétement. Mais il savait que ce n’était pas l’attitude à adopter. Il se contenta de rester envelopper dans le drap après avoir remercié Jacob d’un hochement de la tête, et sans quitter le regard du médecin.

Il cherchait encore la manière de lui répondre. S’il niait tout en bloc, elle risquait de ne pas le croire. Mais s’il racontait tout, aussi. Son ventre se mis à gargouiller. Ce fut comme un signal pour Riffel. Répondre tout de suite pour ne pas les laisser l’attaquer sur autre chose. Pour ne pas leur donner matière à lui refuser ce qu’il demandait.


-          C’est possible…

Finit-il par lâcher en baissant le regard. Puis il se tourna vers l’infirmier et le regarda droit dans les yeux avant de reprendre calmement.

-          Et je ne suis plus un gamin. J’ai l’âge de m’engager… Je ne serai pas pire qu’un autre. J’ai déjà vu ce que pouvait donner…

Il marqua une pause pour trouver les mots adéquats. Ce n’était pas toujours simple quand le sens de la moitié vous échappait. Il se rappelait de l’homme qui avait froidement abattu le responsable de l’orphelinat. Il n’avait pas sourcillé en appuyant sur la gâchette, contrairement à lui qui avait viser en fermant les yeux. Il blêmit un instant à ce souvenir. Resserrant un peu plus le drap autour de lui, il reprit, plus faiblement.

-          Je sais ce qu’est « tuer de sang-froid »…

Cette phrase pouvait être un début d’explication concernant les traces de sang présentent sur sa chemise. Bien qu’il n’avait pas tué de sang-froid, mais par légitime défense. Mais cela n’empêchait pas qu’il avait du sang sur les mains. Il avait déjà tué.

Riffel tremblait de froid. Il était bien plus habitué à la chaleur du sud. Et encore il gardait ses vêtements. Alors à Central, en petite tenue, même enveloppé dans un drap, même dans un bâtiment, c’était autre chose. Certes, les nuits dans le sud sont froides, mais le gamin avait appris à s’en prémunir au contact de son maître. Mais là, la méthode était tout autre. La ville n’offrait pas les mêmes solutions. Et puis, il ne connaissait rien à la ville, et aux interactions avec les autres individus.


-          Puis-je me rhabiller ?

______________________________________________________
Visite médicale | septembre 1915 (Adair) Ban10
Mer 30 Nov - 10:49
Revenir en haut Aller en bas
Adair Fletcher
∎ Messages : 221
∎ Date d'inscription : 13/01/2022
∎ Localisation : Hôpital militaire de Central City.
∎ Fonction : Médecin chef de l'armée, officieusement séparatriste.
∎ Grade : Major
Staff.FMA
Adair Fletcher

Visite médicale



Adair se demandait si Riffel ne considérait pas l’armée comme un possible refuge face à ses détracteurs : un endroit où il pourrait apprendre à se battre et à se défendre de ses agresseurs ; un endroit où se réfugier avec un lit et trois repas chaud sans qu’on ne le prive de quoique ce soit ; un endroit où créer des liens avec des camarades de galère sur qui compter en cas de dangers internes comme externes. Au vu de ce qu’il semblait traverser, elle pouvait comprendre ce besoin inespéré de rejoindre ce bout de société, certes cruel mais qui lui assurait de sortir de cet enfer qui apparaissait l'être bien plus.

Les paupières de la jeune femme s’abaissèrent un bref moment sur le coup de réflexion. A travers ce prisme, tout lui semblait censé, bien qu’avec une pointe de mélancolie.

- Non, mais des gamins… Commença avec agacement Jacob à travers la pièce, bien qu’impressionné par la résilience du gamin à lui faire front.

Un pugnacité qui le renvoyait à une image plus jeune de lui-même, bien que les circonstances étaient bien différentes.

- Jacob. Appela Adair d’une voix ferme, mais douce en tournant son regard vers l’infirmier, afin qu’il reprenne son calme.

Ce dernier se figea à l’appel avant de se ressaisir lentement. La situation lui avait échappé en laissant un peu trop parler ses sentiments, si bien que la culpabilité avait alourdi son coeur quelques instants. Se détournant, il repartit vers le bureau sans un regard.

- Je vais prendre votre tension et vous pourrez vous rhabiller.

Ne voulant pas qu’il prenne davantage froid, la soignante guida l’aspirant sur la chaise et attrapa le tensiomètre pour le passer autour de son bras. Puis elle lui demanda de le poser sur la table qui se trouvait face à lui, le temps de prendre la mesure. Une fois le complément d’examen effectué, elle lui fit signe de retourner derrière le paravent afin qu’il puisse se changer.

- Quand vous aurez fini, vous pourrez vous réinstaller au bureau… Puis elle marqua subitement une pause, se rendant compte de quelque chose. Non attendez…

Les yeux clairs de la jeune femme balaya tout autour d’elle avant de se diriger vers une armoire qui se trouvait proche de la porte d’entrée. Là frénétiquement, le médecin fouilla les piles de linges avant d’en sortir une chemise blanche mal pliée, mais propre et faite d’un drap solide. Elle la déplia d’un geste et jugea sa taille avant de la jeter sur son bras. Retournant auprès de Riffel, le médecin reprit :

- Elle est un peu grande, mais ça sera mieux que celle que vous portez... Qui est… ensanglantée. Sur ces mots, elle lui tendit et repartit au bureau pour terminer de retranscrire l’examen médical.
KoalaVolant
Sam 10 Déc - 0:07
Revenir en haut Aller en bas
Riffel Hotchkiss
∎ Messages : 157
∎ Date d'inscription : 06/07/2022
Riffel Hotchkiss
Riffel ne savait pas quoi penser de cet infirmier qui répondait au nom de Jacob. Puisque c’était bien le nom que le docteur avait employer pour le faire taire. Il était aussi impressionnant que le général Hawat aussi bien dans sa stature, son expression faciale ou ses propos. De plus, sa taille, plus grande que celle du gamin, et pour cela ce n’était pas bien difficile, accentuait cette impression qu’il pouvait vous écraser d’un simple geste. Mais ses actions étaient tout aussi douces et remplies d’attention que celles de son maître. C’était la raison pour laquelle Riffel ne parvenait pas à se faire une idée précise de l’infirmier. Devait-il le craindre ? Pouvait-il lui accorder sa confiance ? Ses interrogations ne le quittèrent pas pendant que le médecin prenait sa tension. Cela, ajouter à sa gêne d’être à moitié nu, à la crainte qu’ils ne découvrent quelque chose qui l’empêcherait de s’engager, et la honte du bruit de son estomac, sa tension ne devait pas être bien bonne. Il avait suivi le docteur, et l’avait laissé le manipuler pour les besoins de ce dernier examen. Pendant tout ce temps, Riffel ne quitta pas des yeux l’infirmier, comme s’il cherchait à le déchiffrer.

Sur les directives du docteur, Riffel se dirigeait déjà vers le paravent. Il avait enfin l’autorisation de se rhabiller. Ce qui n’était pas pour lui déplaire. Bien au contraire. Mais le médecin revint sur sa décision. Riffel stoppa son mouvement se demandant ce que le docteur allait encore lui demander. L’examen trainait en longueur, et malgré le drap, ce n’était pas agréable d’être à moitié nu devant des inconnus, certes, du domaine médical, mais des inconnus tout de même. Riffel resserra le drap autour de lui, comme pour se protéger d’un quelconque autre examen. Il ne quitta pas le médecin du regard lorsque celle-ci se dirigea vers l’armoire et fouilla à l’intérieur. Il se demandait ce qu’elle pouvait bien chercher comme autre instrument de torture.

Riffel ne put retenir un léger soupir de soulagement lorsqu’elle lui tendit une chemise propre.


-         Je vous remercie, docteur

Sortant une main de dessous le drap, il se saisit le la chemise avant de la glisser sous le drap et de disparaitre derrière le paravent avant qu’elle ne l’arrête à nouveau. Riffel se rhabilla donc, mettant la chemise propre. A présent, il portait un pantalon et une chemise en bon état. Seuls son manteau et ses chaussures étaient encore en lambeaux. Il était d’ailleurs surprenant que ces frusques tiennent encore lieu de vêtements. Le manteau n’était même pas digne de servir de chiffon, quant aux chaussures… Le cuir qu’il restait était si fin qu’il ne faudrait pas long de cuisson pour le rendre tendre. Ainsi vêtu, le gamin revint au bureau.

______________________________________________________
Visite médicale | septembre 1915 (Adair) Ban10
Mer 14 Déc - 11:48
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: