Cela faisait un petit moment que le Général Hawat n'avait pas reçu de mot d'ordre de la part du Généralissime, pour se joindre à une réunion de l'Etat Major. Encore une fois, il avait dû prendre le train et cette fois ci seul, laissant Slevin supervisé à sa place. Daneel n'aimait guère quitter le Sud ce n'était pas un secret pour quiconque l'avait croisé au moins une fois. Le voyage se fit sans encombre et la chaleur devint nu peu plus douce au fur et à mesure que le train se rapprochait de Central. Cette Capitale bien trop bourdonnante à ses oreilles. Si dans les premiers temps de ses visites, le Général Hawat conservait un aspect tranquille et presque désinvolte quand il se rendait au Quartier Général. Ce n'était plus tellement le cas, après les attentas du grand examen des Alchimiste d'Etat. Ça faisait quelques temps déjà qu'il avait dû mettre de l'eau dans son vin, afin d'approcher un homme qu'il n'aurait jamais soupçonné avoir comme allié. Peut être qu'ils se croiseront dans les couloirs ce jour même, alors qu'ils devront agir comme à leur ordinaire. L'avantage étant que leur inimitié n'avait jamais été feinte.. Alors qui pourrait les soupçonné d'être de connivence ? Tout n'était qu'apparence.. Comme tout ce qui entourait cette armée. Une pensée amère pour un militaire aussi investi que lui.
Quittant enfin la gare pour s'engager dans une voiture qui l'attendait depuis quelques temps, Daneel prit donc la route en direction du QG. Jusque là, il ne semblait pas attirer les soupçon du Généralissime. Ce qui en soit était parfait.. Du moins pour le moment. Autant, le Général assumerait d'être découvert, autant il n'avait pas envie que sa famille en pâtisse, surtout sa fille. Hawat était un homme dur, mais l'amour paternel qu'il éprouvait pour Alia était son bien le plus précieux. La matinée s'écoulait lentement vers sa fin, alors que le véhicule s'arrêtait pour le laisser descendre et poursuivre le chemin habituel. Le manteau posé sur ses épaules, Le pilier se contenta de prendre une clope dans son paquet qui résidait dans le fond de sa poche, et dû s'y reprendre à trois fois avec son briquet, avant de parvenir à l'enflammer. Tirant sur sa cigarette, Daneel semblait se détendre peu à peu, concevant toujours cet aspect tranquille et mesurée, tandis qu'il gravissait les marches.. et s'enfoncer dans les méandres des locaux. Gagnant les étages les plus importants, il finit par éteindre sa clope pour la jeter par la suite dans une poubelle, sans craindre qu'elle ne fasse de dégâts.
Cette réunion allait devoir valoir le coup pour tout le mal qu'il se donnait à quitter son territoire. Hawat était un homme conscient de son rôle et il avait autre chose à faire qu'écouter certains illuminés qui pensaient à une armée éternelle. Bien que, notre Général comprenait un peu mieux les choses.. C'était étrange de voir ce tableau se peindre devant lui... Une autre vision du monde.. Et ça ne le rendait pas moins soucieux sous ce visage tranquille et cette barbiche si bien taillé. Pénétrant dans une pièce où il se croyait seul, il lorgna à peine la grande table.. et les chaises qui se trouvaient là.. Il alla droit vers l'une des fenêtres et se contenta de fixer de soldats qui pratiquaient des manœuvres divers.. Ses bras métalliques se cachèrent sous ce manteau sombre qui recouvrait ses épaules... Daneel était un homme de grande taille, dans le mètre quatre vingt dix et en étant ainsi de dos à quiconque qui pénétrait ici, on pourrait croire qu'il portait une cape.
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Mer 6 Juil - 11:56
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Olivia Mira Armstrong
Le général de brigade Olivia Mira Armstrong était arrivée de bonne heure au quartier général. Non pas que l’entretient avec le généralissime était aussi matinal. Non pas qu’elle avait particulièrement voulut faire le trajet avec son frère, le commandant Alex Louis Armstrong. Il l’aurait supplié de partir de bonne heure avec lui qu’elle aurait fait l’exacte opposé. Si Olivia s’était préparée de bonne heure et s’était empressée de gagner le quartier général, c’était simplement par habitude. A la forteresse de Briggs, le général était debout de bonne heure. Ou plutôt, elle attaquait souvent sa journée après une nuit blanche. Elle n’était donc plus habituer à dormir autant. Dès qu’elle fut réveillée, elle s’était préparer au point de partir en même temps que son frère. Mais contrairement à ce qu’elle avait pensé, le trajet ne fut pas si désagréable que cela. Elle put obtenir quelques informations sur ledit attentat de examens. Elle ne doutait pas que le généralissime lui en toucherait deux mots lors de l’entretien. Il n’était pas dupe au point de penser qu’Olivia ne se renseignerait pas d’avantage. Et comme elle n’était pas particulièrement joignable au téléphone, toujours par monts et par vaut quand elle était à la forteresse, une missive était compliquée pour parler de ces faits. Une missive était une trace écrite. Certaines informations ne pouvaient être écrites. Elle le savait. Elle était la première à effacer les écrits compromettants. Et si ce qu’elle pensait s’avérait exact, elle obtiendrait les éléments uniquement de vive voix. Mais autant se préparer avant.
Après s’être débarrassé de son frère sans grande difficultés - il lui avait simplement dit « au revoir » avant de filer à son bureau – la blonde monta les escaliers en silence avec toute l’élégance d’un général féminin. Adressant des sourires de complaisance aux autorités croisées, ignorant les rangs inférieurs. Elle ne voulait pas donner envie à ses tire-aux-flans de venir squatter sa forteresse.
Elle avait laissé son éternel manteau au col en fourrure à la maison. Il faisait bien trop chaud à centrale pour le porter. Toute au long de ces années passées à la forteresse, Olivia s’était habituée au froid de Briggs et à ses courants d’air. Si bien qu’elle était gênée par les chaleurs de la capitale. Ces chaleurs n’arrangeaient rien les douleurs liées à la côte que lui avait fêlée le Frozen un mois plus tôt. Elle aurait dû être guérie, seulement, comme le général ne tenait pas en place, au grand dam du médecin de la forteresse, les douleurs persistaient. Les douleurs n’étaient pas intenses, du moins si elle ne combattait pas. Elle avait tout de même profité des deux dernières nuits passées à la maison pour se reposer tranquillement. Elle savait la forteresse entre de bonnes mains. Et puis elle y reviendrait bientôt. Juste le temps de rencontrer le généralissime et elle serait dans le train à la première heure demain. C’était tout du moins ce qu’elle avait prévue. De plus, si elle obtenait l’accord, elle partirait avec la demoiselle Griffin dans ses bagages.
Au détour d’un couloir, la blonde s’enquis de savoir où se trouvait le bureau de l’alchimiste de glace. Son interlocuteur, interloqué par la demande au vu de l’apparente demande incongrue du général exécrant le plus l’alchimie ne sus que bafouiller qu’il était en mission à l’extérieur de central. Déçue de ne pas pouvoir dire bonjour à cette jeune pousse, elle continua son chemin. Une silhouette au fond d’une salle interpela son œil. Un homme plutôt grand et musclés, les cheveux en brosses. Il était rare de voir cet animal du désert dans les parages. Il était comme elle, il n’aimait pas quitter son fief. Ils étaient deux personnes semblable aux extrémités bien opposés. Cette pensée fit sourire la blonde.
- Vous ici… Si je m’attendais…
Adossée à l’encadrement de la porte, les bras croisés sur sa poitrine, une jambe en appui l’autre croisée par-dessus, et le regard tourné vers le couloir au cas où quelqu’un arriverait. Elle adressa tout de même un sourire narquois à son collègue.
observant les manœuvres qui se jouaient sous son regard sombre, le Général Hawat se contentait de se vider plus ou moins la tête. Il appréciait venir ici, avant chaque réunion. Le calme avant tout ces discours. Comme dit précédemment, il n'aimait pas tellement quitter son territoire, surtout pour ce genre de ville bien trop bruyante à son goût. Néanmoins, il n'y avait pas ce sable qui s'insinuait de partout et encore moins dans ses mécanismes. Tout à sa songerie, Daneel n'entendit pas l'approche du Général Armstrong. Ce n'est qu'au son de sa voix, qu'il comprit sa présence non loin de lui.. Vers la porte d'entrée. Lentement, Hawat se détacha de sa contemplation pour se tourner vers cette femme à la stature fière, bien que sa pose offrait une certaine désinvolture ainsi que de l'assurance. L'expression de notre Général se fit plus grave, alors qu'un sourire en coin très discret marqua ses lèvres fines. C'était rare de croiser la maîtresse de la forteresse de Briggs, surtout ici, à Central. Ils étaient plus ou moins de la même génération, mais ils avaient eu un parcourt très différent malgré tout. Rompant plus ou moins la distance qui les séparait, Daneel s'arrêta à niveau de la table de réunion.
➽ Ma présence est si surprenante que cela, Général Armstrong ?
C'est vrai qu'en temps normal, il serait en compagnie de son second en train de mener cette fichue enquête concernant le vol d'armement, mais depuis les attentats, cela bougeait beaucoup à Central. Il n'avait pas eu de nouvelle de Mustang par ailleurs et lui, n'en avait pas fourni non plus. Pour le moment, il n'y avait pas grand chose à informé, si ce n'était de savoir marcher sur des œufs. Son manteau toujours placer sur les épaules, il glissa l'une de ses mains métallique dans la poche intérieur de ce dernier pour en ressortir un paquet de cigarette, et un briquet... S'allumant tranquillement une clope, la troisième de ce début de journée, Hawat se contenta de relâcher la fumée à l'opposé de sa collègue. Au moins cela le détournait de ses inquiétudes et de ses pensées.
➽ Il me semble que vous voir ici est encore plus surprenant que la mienne.. Je peux en connaître la raison ?
Évidemment il n'y avait là qu'une manière de poursuivre cette conversation, alors qu'il se contenait de reprendre une bouffée de cette clope. Il faudrait qu'il arrête un jour, c'est du moins ce que sa fille lui disait en privé, quand il n'y avait personne à impressionner. Sans doute avait elle raison, mais cela lui apportait un certain confort et une habitude qui lui permettait de mieux se concentrer sur ses propres décisions. La réunion n'allait pas commencer avant une bonne heure, et la compagnie de cette femme était agréable. Dans le sens, ou tout deux se ressemblaient sur certains points. Sa question paraissait intéressé et Hawat ne serait pas surpris si elle venait à lui retourner cette interrogation. Ce serait de bonne guerre et il n'était pas d'humeur à jouer dans la subtilité.. ça il se le réservait pour la réunion de tout à l'heure.
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Jeu 7 Juil - 11:03
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Olivia Mira Armstrong
Le général Armstrong jeta un léger coup d’œil au général Hawat. Il avait réduit la distance qui les séparait. Olivia n’était, quant à elle, pas décidée à bouger d’un millimètre. Reportant de temps à autre son regard dans le couloir pour veiller à ce que personne n’entende leur conversation. Depuis que le major Van Helsing lui avait fait son rapport, la blonde était sur ses gardes.
- Tout le monde sait que vous n’aimez guère quitter votre désert… Vous n’avez pas trop froid ici ?
Lui répondit-elle d’un ton amusée quoi qu’un peut piquant. Bien qu’ils soient généraux aux deux pôles opposés, ils étaient de la même génération, et un caractère assez proche. Elle le taquinait sur la fraicheur de la capitale, comme il pourrait le faire pour elle, mais à l’inverse, sur la chaleur de cette même ville. C’était de bonne guerre après tout. La différence entre le nord et le sud se prêtait volontiers à ce genre de chamaillerie. Alors autant en profiter. Qui sait, cela pourrait s’avérer utile par la suite.
Elle remarqua que le général était toujours aussi accro à la cigarette. Mais ne dit rien à ce sujet. Beaucoup de militaires l’étaient. Même à Briggs. C’était un de leur seul accessoire de détente. A quoi bon priver un soldat de cela ? La blonde, quant à elle, préférait le café comme moyen de détente, ou bien un exercice de tir, ou encore une chasse à l’ours, ou même une combinaison de deux ou des trois. Dans tous les cas, cela la rendait intenable pour ses hommes. Mais ils en avaient tous prit leur parti.
Olivia sourit franchement à la remarque de son collègue. Certes formulée différemment, mais c’était la même que celle qu’elle venait de lui faire. Il était de notoriété publique que le général de brigade Armstrong se débrouillait toujours pour ne pas quitter la forteresse de Briggs, hors contrainte extrême. Elle n’allait donc pas jouer les faux-semblant avec lui. Elle savait que, comme elle, il n’aimait pas cela. Et quelle autre raison qu’une convocation du généralissime pouvait justifier sa présence en ces lieux ? La seule raison pour laquelle la reine des glaces ne pouvait pas se substituée.
- Une convocation du généralissime… Et pour vous ?
Lui souffla-t-elle. Lui c’était différent, elle avait entendu qu’il venait de temps en temps à central accompagné de son second. Mais d’ailleurs, où était se bourreaux des cœurs ? Slevin, est-ce bien cela ? N’était-ce pas après lui qu’en avait particulièrement le monstre femme dont lui avait parlé le major Van Helsing ?
- Et votre second ? Toujours pourchassé par les femmes ?
C’était un petit pic pour l’informé qu’elle avait été mise au courant de ce qu’il s’était passé ici quelque temps plus tôt, lors des examens. Seulement, il lui manquait encore des informations. Peut-être qu’ainsi elle en obtiendrait d’autres. Et avant l’entretien avec le généralissime se serait un plus non négligeable. Car quelque chose la dérangeait le concernant. Seulement, elle ne parvenait pas à mettre le doigt dessus.
Restant à quelques pas du Général Armstrong, Daneel se contentait d'afficher un air sobre, alors elle le taquinait sur le fait que nul n'ignorait son attachement à son territoire. Il ne pouvait donc pas le nier au risque d'être le plus grossier des menteurs. C'est pourquoi il se contenta de simplement exprimer un son un peu moqueur...Puis de concéder d'une voix grave :
➽ C'est à peine tiède avec ce début d'été. En revanche pour vous cela doit être un véritable four.
Tout deux savaient qu'ils étaient fait du même bois, bien que de pôle totalement opposé. C'est ce qui faisait le charme de la situation quelque part. Après cette petite boutade de sa part, il se contenta d'attraper sa cigarette , alors que la fumée s'échappait de sa bouche et de ses narines, venant à prendre garde que cela ne vienne pas directement sur cette femme qui n'avait pas bouger d'un pouce. Elle paraissait prêter attention à ses arrières. Qui ne le ferait pas, si ce n'était un imbécile. Surtout à cet étage, tout le monde épiai tout le monde et chaque mot se devait d'être mesurer. Un exercice difficile mais nécessaire, que ce soit pour obtenir une plus grande distinction ou bien pour tout simplement rester en « vie ». Daneel considérait l'endroit comme une grande échelle. C'était à celui qui grimpait le plus haut sans basculer dans le vide et évidemment, plus on grimpait plus la chute semblait vertigineuse. La question que se posa notre Général à cet instant fut... A quelle hauteur il se trouvait au juste ? Sans doute assez pour chuter de manière spectaculaire, et il n'en avait guère l'intention. Si auparavant, hawat avait considérer son entré dans l'Etat Major comme une réelle victoire, lié à ses états de service et son intelligence, il n'en était plus si enchanté que ça depuis son affrontement avec Greed en compagnie de Mustang. Les choses n'avaient plus le même attrait. Tâchant de garder une attitude pareil à lui-même, son regard s'était un peu plus exercé à reconnaître les étrangetés qu'il pouvait observer dans ces étages... Parfois, il se demandait même ce qu'il pouvait se dérouler dans les appartements même du Généralissime.
Gardant la clope au bec, son expression se fit sans doute un peu plus grave quand la Général lui révélait qu'elle était ici à cause d'une convocation auprès de son excellence. Il est vrai que pour que la célèbre Général Olivia Mira Armstrong, il n'en fallait pas moins pour qu'elle ose quitter sa forteresse, même Daneel n'avait pas obtenu une telle réputation. Il devait l'admettre.
➽ Simple réunion de l’État Major, et je n'ai pas le droit d'y couper.
A son grand ennui, parce qu'il avait l'impression d'être un spectateur presque omniscient par moment, se devant de mesurer pleinement ses mots, plus que d'ordinaire pour donner l'impression qu'il était aussi dans le même bateau. Mais quand Olivia vint à souligner l'état de santé de Slevin, son regard se fit plus attentif. Évidemment, même en étant absente de ces attentas, elle avait été parfaitement informé.. Il est vrai aussi que durant ces combats, l'un de ses hommes du nord se trouvait en compagnie de son propre Second. Un sujet épineux une fois de plus. Dans les couloirs des hommes passèrent sans leur prêter attention.
➽ Il se porte bien mieux depuis. Merci de vous en soucier. Je sais qu'il à combattu au côté de l'un de vos hommes.. J'imagine qu'il se porte mieux lui aussi ?
il ne donna aucun nom par mesure de prudence, tout comme elle venait de le faire envers lui. Il lui retournait la politesse donc. De plus, comment savoir de quel bord ils étaient au juste. Cela se jaugeait.
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Ven 8 Juil - 10:52
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Olivia Mira Armstrong
Elle concéda d’un léger hochement de tête le fait que la température extérieure ne lui convenait pas vraiment. D’autant plus que les beaux jours arrivaient à grands pas. Alors qu’a Briggs, l’hiver y était permanant. Et pour ajouter à ce désagrément, aujourd’hui le général Armstrong devait porter la tenue de cérémonie. Cette tenue n’était pas des plus légères et adapté pour la saison estivale. Il restait un peu de temps avant l’entretien, et Olivia reconnue en son for intérieur qu’elle serait plus à l’aise avec moins d’épaisseur. Quittant son poste d’observateur, la blonde entra dans la pièce pour s’installer sur une chaise, la jambe gauche croisée sur la droite. Une position encore assez désinvolte. Avant de s’installer de la sorte, elle avait pris soin d’enlever la veste de son uniforme pour la poser soigneusement sur une chaise. Il ne lui restait sur les épaules plus que son tee-shirt sombre de l’armée. Tee-shirt épousant parfaitement ses formes de femme.
Le général de brigade Hawat exprima avec regret son obligation de participer à une réunion de l’Etat-major. Olivia ne manqua pas de noter cela. Un petit sourire en coin, elle tenta une nouvelle fois de le piquer à vif.
- Vous pouvez me laisser votre place si vous voulez…
Bien que la femme n’aimait pas quitter Briggs, il n’était pas ignoré de beaucoup qu’elle ne cracherait pas sur une telle opportunité. Surtout si cela lui permettait de renforcer son avance sur le flame alchimiste. Là aussi, cette rivalité était de notoriété publique. Les deux militaires s’envoyaient, en public, des mots d’amour sur fond de sarcasme. Certains s’amusaient à compter les points quand d’autres cherchaient à les calmer. D’autres encore, plus avisés, comme le lieutenant Hawkeye, restaient en retrait. Mais cette opportunité d’intégrer l’Etat-major servirait davantage à en apprendre plus sur ce qu’il se tramait actuellement en haut lieu. Et comme on ne pouvait faire confiance à personne, il lui fallait avoir une place à l’intérieur. Une opportunité se présentera bien un jour où l’autre après tout. Autant attendre pour le moment.
Il rassura le général Armstrong sur l’état de santé de son second et s’enquit à son tour de la santé de son major. Elle ne manqua pas de lui annoncer son rétablissement sans s’étendre davantage sur le sujet. Le général Hawat semblait prudent sur les attentats. Il ne serait pas aisé de le faire parler du sujet autour de banalités. Les chemins dérivés n’étaient pas leur sport favori à tous les deux. Mais elle ne pouvait pas non plus être trop directe. Elle ne savait pour ainsi dire pas grand-chose. Elle n’avait que des soupçons, des impressions. Et si elle se trompait ? Non seulement elle risquait sa vie, mais aussi celle de ses parents et de sa sœur. Et elle ne pouvait pas compter sur Alex. Ce dernier avait perdu tout crédit auprès de l’armée après la guerre d’Ishbal. La famille Armstrong devait son salut à Olivia et ses exploits à Briggs.
- Cependant… Ses propos ont été quelques peu incohérents… J’ai été contrainte de le mettre aux arrêts. Pour qu’il retrouve ses esprits…
Olivia fronça les sourcils. Elle savait son collègue intelligent. Elle venait de dire le contraire de ce qu’elle lui avait dit un instant plus tôt. Ne pouvant parler qu’à demi-mots à cet étage, elle lui envoyait un message qui disait : « mes informations ne sont pas officielles, que sais-tu ? ». Elle le fixait, cherchant à apercevoir le moindre changement dans son expression faciale.
Concervant son attitude attentive et décontracté, Daneel consuma un peu plus sa cigarette, tandis que son regard s'attardait parfois par de là l'ouverture, conscient que les murs avaient des oreilles. Quand à la première remarque du Général Armstrong, il se contenta de sourire à demi. Elle ne perdait jamais le nord de toute évidence, un peu comme lui quelques part, Hawat devait bien l'admettre. Une pensée furtive lui rappelait que sa propre femme aurait apprécier une telle militaire. Un son légèrement moqueur quitta ses lèvres, avant qu'il ne concède d'une voix tranquille, alors que de la fumée s'échappait une fois de plus de ses narines :
➽ Évidemment que non. C'est là que ce trouve ma place, vous devrez mériter la votre.
Comme tout à chacun, à moins que l'on ne soit un petit arriviste comme certain. Enfin, notre Général avait légèrement changer d'optique concernant Mustang. Certes il le voyait jusque là comme un intriguant, voir un arriviste sans aucune honte. Mais... en vérité, il le voyait plus comme un homme intelligent qui savait jouer avec les pièces qui se trouvaient à sa porté.. un roublard. Il n'y avait guère mieux comme position pour survivre ici, au QG de Central. Les hommes bien trop droit ne traînaient jamais bien longtemps ici. Bien qu'ils se soient alliés pour des raisons évidentes, Daneel avait toutefois le même avis que son Second. C'est à dire de garder une distance de sécurité, afin de ne pas tomber avec cet homme et inversement. De plus qui lui disait que le Général Mustang ne chercherait pas à l'évincé.. Ne serait ce qu'à propos du Frozen. Sa réflexion en était à ce point, alors qu'Olivia enchaînait avec des paroles qui cachaient un langage plus subtile. Un léger froncement de sourcils marqua le front de l'homme du désert qui se rendit à peine compte que sa cigarette était à l'agonie... Diantre.. voilà qu'il la gâchait. L'attrapant entre ses deux doigts métalliques, il vint à l'éteindre contre son briquet avant d'aller un peu plus loin dans la pièce pour la jeter dans une poubelle vide en métal.
Cette action lui permit d'analyser ce qu'elle venait de dire et surtout de voir ce qu'il pourrait ajouter à cela.. Des propos incohérents hein. Alors qu'elle avait pleinement foi en ses hommes. Il était évident qu'au contraire, le Général Armstrong prenait ce témoignage très au sérieux. La question étant, est-ce qu'il devait mordre cet hameçon tendu ? Ou bien.. tourner autour en sachant ce que cela impliquait ? Daneel savait que ce serait imprudent de mettre une autre personne dans la confidence.. Voila, les manigances, tout ce qu'il n'aimait pas et le voilà en plein dedans. Il faisait encore dos à sa collègue quand il laissa entendre une voix grave :
➽ Il y a de quoi perdre la raison.. De mon côté, j'ai été confronté à un homme qui succombait jamais..Un vrai roc.
Il utilisait les propos officiels que l'on pouvait retrouver sur le rapport du Général Mustang justement. Mais Daneel avait subtilement changé quelques termes, afin de faire comprendre à cette femme , qu'ils avaient à faire à quelque chose de pas humain.. Se tournant vers elle, Hawat affichait toujours cet air tranquille, mais son regard paraissait plus intrigué par cette conversation. Que cherchait elle vraiment ? Néanmoins, notre Général avait ouvert sa porte.. Est ce que cela était une erreur ? Il le saura bien assez tôt tandis qu'il alla vers la porte, s'approchant donc d'Olivia. Il lui glissa l'air de rien, dans un murmure..
➽ Nous devrions conversé en marchant.. Cela évitera les curieux.
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Sam 9 Juil - 10:16
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Olivia Mira Armstrong
Les mains croisées sous son menton, les coudes sur la table et les jambes décroisées, Olivia réfléchissait aux propos de son collègue. « Un homme qui ne succombait jamais ». C’était également ce concept qu’avait évoqué le major pour parler de la femme aux doigts se transformant en lances. Le général Hawat confirmait donc les dires. Il allait même plus loin. Ils sous entendait qu’ils étaient immortels. Etait-il fou lui aussi ? Des êtres immortels… Il devait pourtant y avoir un moyen d’en venir à bout.
- Combien sont-ils ?
Demanda-t-elle dans un souffle tout juste audible. Connaitre leur nombre permettrait de pouvoir s’organiser un minimum.
Il y avait toutefois un élément qui ne collait pas. Tous les témoins s’accordaient à dire que Drachma avait attaquer central. Mais Olivia avait surveillé la frontière pendant cette période. Ne quittant pas les forces ennemies des yeux. Elle ne croyait donc pas vraiment à cette thèse. Perdue dans ces pensées, elle ne revint à la réalité que lorsqu’elle entendit la voix du général Hawat à ses oreilles. Une voix grave, mais murmurée. La reine des glaces ouvrit grand les yeux de stupeur. Elle en avait oubliée l’endroit où elle se trouvait. Perdue dans ses pensées, elle avait baissé sa garde. Acquiesçant d’un signe de tête, la blonde se leva, remis sa veste et suivit son collègue. Il avait raison. Pour parler de ce genre de chose, mieux valait être en mouvement. Il leur fallait tout de même garder cette manière de s’exprimer : à demi-mot pour ne pas être démasqués.
- Je ne parviens pas à comprendre l’intérêt d’une nation étrangère à attaquer central…
Après avoir fait plusieurs mètres dans le couloir elle ajouta.
- Surtout sans déplacer ses troupes…
Elle espérait qu’en partageant ses doutes, il réagirait à son tour. Ce n’était pas courant d’entendre que la nation qui avait attaqué n’avait en réalité pas bougée. Finalement, ce n’était pas si mal que cela d’avoir boudé les examens. Olivia pouvait se targuer d’avoir une information que d’autres ignoraient. Bien sûr Drachma pouvait avoir gardé une partit de ses troupes devant la frontière de Briggs pour passer par un autre endroit. Mais le général Armstrong n’arrivait pas à croire cette hypothèse. Evidemment, elle pouvait se tromper. Cependant elle ne croyait pas vraiment en la version officielle. Si Drachma avait disposer de tels monstres, ils s’en seraient servi contre Briggs avant d’aller écraser central. Or, ce n’était pas le cas.
Le général fixait pensivement le plafond du couloir tout en marchant. Se demandant si, à son tour, son collègue allait éclairer un peu plus sa lanterne. Au moins, elle savait de quel bord il était. Elle n’en avait pas vraiment douté. Pôle opposé, méthode opposé, mais les mêmes convictions les animaient. Et à n’en pas douter, ils prendront les mêmes décisions. S’ils avaient été moins différents, qui sait ce que la vie aurait pu leur réserver…
Dégageant ses mains de dessous son manteau, il se contenta de fixer sa collègue qui lui demandait alors combien ils pouvaient être. Oh, il n'en avait qu'une vague idée, après sa conversation avec le Général Mustang. Mais la question ne méritait pas de pertinence, alors qu'il l'invitait donc à le suivre à l'extérieur, dans les couloirs encore bien tiède du bâtiment. Ici il n'y avait pas tellement de passage, car c'était un endroit un peu plus prisé.. L'avantage d'être un haut gradé et un membre de l’État Major. Lentement, ses doigts métallique allèrent chercher son paquet de cigarette pour se la glisser dans la bouche, mai sil ne semblait pas vouloir l'allumer pour autant, marchant simplement d'un pas tranquille, fixant devant lui... C'est là qu'il se mit à parler certes sur la tonalité de la conversation, mais aussi avec un ton plus bas, malgré tout.
➽ Je ne sais pas.. Mais je penche pour un petit nombre. Idéal pour passer de manière inaperçu.
Continuant sa route, il s'attarda un instant devant la grande fenêtre qui donnait sur l’entraînement des nouvelles recrues qui paraissaient subir la chaleur de ce mois de Juin. Peut-être que certaines d'entre elles finiraient sous son propre commandement, qui sait. Fixant sagement ce petit monde, il écouta les propos d'Olivia, qui soupçonnait bien autre chose sous cette pseudo déclaration de guerre. Hawat en savait pas mal de chose sur le sujet. Il était évident que c'était un coup monté, surtout avec les paroles e Greed bien à l'esprit. Cependant, cela était évident que Daneel ne pouvait pas en parler ouvertement, et quant bien même la réputation de cette femme semblait sans tâche, il ne pouvait pas prendre autant de risque qu'l le voudrait. Déjà qu'il prenait certaines mesures vis à vis de Mustang, afin de ne voir venir au mieux les choses, si jamais cela tournait mal... Il glissa une main dans sa poche pour en sortir le briquet et alluma sa clope en définitive. Ce qui lui donnait encore un moment pour répondre correctement à tout ça :
➽ En attaquant le cœur du pays, ils savent que nous ne reculerons pas devant l'affront. Aucun pays ne ferait marche arrière sur le sujet. Reste à savoir en effet, à qui cela peut bien profiter en premier.
Il la regarda en coin sur le coup et tira sur sa cigarette, prenant toujours soin de rejeter la fumée ailleurs que sur son homologue du moment. Sa voix se fit plus grave et plus posé peut être, tandis qu'ils s'éloignaient toujours un peu plus loin dans le couloir, ne croisant que peu d'officiers pour le moment.
➽ Des mercenaires ne sont pas ce que l'on trouve de mieux pour un ultimatum. .
De ce qu'il pensait comprendre de sa réflexion, c'est qu'il n'y avait pourtant pas de mouvement de troupe de la part de Drachma, comme si ces dernier ignoraient même ce qu'il s'était déroulé dans la Capitale d'Amestris. Enfin à présent, le pays devait l'être.. Et Daneel se demandait où voulait en venir le Généralissime avec ça..
➽ Vos hommes doivent être sur le qui vive.. je me trompe ? Malgré tout
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Mar 12 Juil - 15:13
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Olivia Mira Armstrong
Olivia prenait les informations qu’il voulait bien lâcher. Mais rien qui permettait d’organiser une contre-attaque. Elle afficha sur son visage blanc comme la neige, une moue de déception. Le genre de moue qu’elle réservait principalement au général Mustang. Elle venait pourtant de lui lâcher une information cruciale. Soit, il ne souhaitait donc pas partager ses informations. La soupçonnait-il d’être de mèche ? Après tout, si on avait réussi à faire croire que Drachma avait orchestré cette attaque, on pouvait croire que Briggs les avait laissés passé. A cette idée la rage s’empara de la reine des Glaces qui donna un grand coup de poing dans le mur. Un beau cratère y fit son apparition. Si cela continuait, le bâtiment risquerait de ne plus être debout au départ de la blonde. Suite à cet effort violent, Olivia grimaça.
- En effet, nous sommes un peu plus sur le qui-vive depuis. Mais Drachma reste calme.
Le général s’était appuyer sur le mur pour répondre à la question. Se servant de sa rage récente pour masquer le réveil de la douleur. Pourquoi ce genre de blessure ne guérissaient-elles pas plus rapidement ? Pourquoi fallait-il rester tranquille au minimum deux semaines ? Elle qui n’avait que quelques heures par jours pour se reposer. Et chaque mouvement brusque de la sorte ravivait la douleur. Sur le coup, elle se maudit d’avoir engagé ce combat d’entrainement avec le lieutenant-colonel Griffin. La force du désespoir qu’il avait déployé lui avait fait très mal. Elle aurait tout de même bien aimer savoir pourquoi il réagissait de la sorte. Mais la blonde n’était pas du genre à pousser aux confidences si la sécurité n’était pas en jeu.
Or, ici, face au général Hawat, elle parlait bien de la sécurité du pays. Elle devait donc lui faire comprendre de quel bois elle était faite. Toutefois, l’affrontement directe ne pouvait pas se faire dans ce couloir.
Après avoir retrouvé son calme et la force de masquer la douleur qu’elle ressentait, la reine des glaces se redressa pour faire face à son homologue. Elle le défiait du regard de formuler ses craintes à son encontre.
- Depuis le temps que nous servons notre pays, par moment je me demande si je ne vous fais pas peur…
Finit-elle par lâcher sur un ton relativement neutre, presque provocateur. Elle voulait connaitre le fond de sa pensé de manière à savoir où ils en étaient de leur relation de confiance. Entretenir une rivalité entre généraux était, pour Olivia, des relations plutôt saines et permettait de juger la force et la motivation de chacun. Mais présentement, le doute était jeté. Et la blonde commençait à se demander qui avait intérêt à semer le doute entre les généraux. Etait-ce l’armée indépendante ? Après tout certains dirigeants de cette pseudo armées étaient d’anciens officiers. Ils connaissent les rouages de l’armée et peuvent donc les utiliser à leur avantage cependant…
- Je vois mal Brewster utiliser de tels artefacts… Ce n’est pas son genre…
Murmura-t-elle pour elle-même. Plus elle explorait de piste, moins elle parvenait à dégager un chemin clair. Et elle n’appréciait pas du tout cela.
Evidemment que Daneel savait qu'il ne lui offrait là que peu de chose à moudre, mais elle devait comprendre qu'il préférait mesurer ses paroles. Notre Général avait toujours eu une estime particulière pour cette femme qui tenait son monde d'une poigne de fer, tout en était respecté par ses hommes, dans le Nord. Drachma restait donc inerte, ce qui ne passera définitivement pas inaperçu à long terme par les autres officiers. Ce qui l'amenait à se demandé ce qu'avait bien en tête le Généralissime. Comment valorisé un attenta si l'ennemi ne semble pas vouloir bouger ? Cela n'avait aucun sens. A moins que quelque chose ne lui échappait. Tirant à nouveau sur sa cigarette mourante, le Général Hawat se contenta de tourner un peu son visage vers sa consœur qui paraissait pas apprécier son manque de coopération. C'est vrai qu'elle avait pris un risque en lui révélant ses informations de manière déguisées.. certes..Mais le geste était le même. N'en restant pas là, il semblerait que la maîtresse des glaces avait de l'humour pour cette fin de matinée. En effet, elle le taquina sur le fait qu'il aurait peur d'elle. Un fin sourire très éphémère apparut sur ses traits un peu marqué par le temps, laissant apparaître de fines lignes au niveau de ses yeux, avant de disparaître.
➽ La peur n'a rien à voir là dedans. Je vous estime pour ce que vous êtes.
Marchant encore un peu et prenant soin de toujours évacuer la fumée ailleurs que sur la Général qui lui tenait compagnie, il ne tarda pas à reprendre en lui révélant que l'ennemi était bien plus proche qu'on ne le pensait.. Assez pour faire effondré ce pays. Évidemment, cela ne dut qu'un murmure à l'oreille d'Olivia Mira Armstrong. Néanmoins, il ne pouvait pas s'avancer plus et il lui parut évidemment qu'elle ne mettrait pas longtemps à déduire ce qu'il voulait dire par là. Quand elle en vint à parler de Brewster, ce Général bien trop téméraire à son goût , Daneel n'avait jamais trop eut la moindre remarque à faire sur cet homme par le passé. Ni même durant la guerre à Ishbal, où il lui avait confier le Buzzar pour plus de sécurité. Un Général droit.. Quand on y réfléchissait, Hawat ne pouvait plus trop lui reprocher cette tentative trop désespérer contre le QG. Son silence se fit sûrement remarqué, car cette réflexion l'invita à en oublier le temps qui passait. C'est en reprenant contenance et en constatant la fin de sa cigarette qu'il la retira de ses lèvres pour parler d'une voix plus grave :
➽ Je ne le vois pas derrière ceci. Il n'aurait aucun intérêt de déclencher ce genre de chose. Je ne le connais pas si bien que cela, mais il n'avait pas l'air de vouloir impliquer son pays dans un tel début de conflit.
C'était dit honnêtement, tandis qu'il cherchait une poubelle pour jeter son mégot un peu trop encombrant dans sa main de métal. Il finit par en localiser une un peu plus loin et s'excusa auprès de son interlocutrice pour rejoindre l'objet de son désire, avant de revenir d'un pas aussi tranquille que d'ordinaire. Il ne laissait rien paraître, alors qu'il cachait à nouveau ses bras sous ce manteau sombre, qui lui offrait presque une allure de cape. Hawat n'aimait pas traîné ici, car il faisait bien trop frais pour lui. Alors hors de question qu'il retire quoi que ce soit de sur lui.
«Ne te trouve jamais en compagnie de quelqu'un aux côtés de qui tu ne voudrais pas mourir.»
Mer 13 Juil - 15:52
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Olivia Mira Armstrong
Ayant retrouvé un peu de sa contenance, Olivia marchait à la suite de son homologue en serrant les dents. On pouvait penser qu’elle était contrariée, et au vu de la réputation du général Armstrong, ce n’était pas étonnant. Même s’il y avait de cela, c’était surtout la douleur éveillée, alliée à la chaleur qui lui imposait cette expression. Sans cela et sa force de caractère, elle aurait succombé.
La réponse du général Hawat à son petit pic ne la fit pas même sourire. Mais au moins, elle était fixée. D’autant plus qu’il lui murmura un petit indice qui la cloua sur place d’étonnement. Il venait de lui confirmer ces doutes. Les yeux écarquillés de stupeur, l’impassible femme était sous le choc de la nouvelle. Elle n’aurait jamais imaginé ses doutes si proches de la réalité.
- Humph
Ce moment d’étonnement lui fit perdre sa concentration, et elle ne put retenir un soupir de douleur. S’appuyant à nouveau sur le mur, une main posée sur sa côte fêlée, elle espérait pouvoir faire passer ce moment de faiblesse pour de l’étonnement. Mais c’était sans compter sur cette chaleur qui l’écrasait. Et dans ce couloir, il lui était impossible d’enlever à nouveau sa veste d’uniforme.
La reine des glaces serra les dents dans une grimace, profitant que le général Hawat cherche une poubelle pour son mégot, pour se redresser comme si de rien n’était. Mais la sueur perlait à grosses gouttes sur son front, traduisant sa difficulté à s’adapter à la chaleur qui s’installait.
Pour masquer d’avantage sa blessure, elle s’adossa au mur, un pied à plat dessus, les bras croisés sous sa poitrine afin de garder une main sur sa côte fêlée. La tête légèrement en arrière appuyé sur le mur, elle regardait le plafond.
Son collègue était d’accord avec elle sur les grandes lignes. Surtout concernant le vieux Brewster. L’ennemi était proche, et souhaitait détruire le pays de l’intérieur avec une poignée de monstre immortels. Pour ce faire, il se servait des pays voisins sans aucun scrupule. Mais la question qui restait en suspend était la réalisation même de son plan. Qu’en était-il ? Comment l’appliquait-il ?
- Quel est l’intérêt de détruire une nation aussi puissante que la nôtre ?
Cette question passa les lèvres de la blonde. Elle ne parvenait pas à comprendre l’objectif. Si encore l’objectif était d’envahir les autres nations, une politique offensives claire serait compréhensible. Mais quand on analysait les conflits, Amestris n’étendait pas ses frontières. Le pays était toujours en position défensive. Non, ce n’était vraiment pas logique. Amestris ne pouvait pas provoquer ces conflits juste pour le plaisir de les provoquer. Le doute envahissait à nouveau la reine des glaces. Trop de suppositions, trop de contradictions, trop d’irrationalisme. Rien ne collait. Rien n’était logique. Et la chaleur… Cette chaleur…
Ramenant sa tête en avant, elle la retint de tomber avec la main qui ne soutenait pas sa blessure. Cachant par la même un début de malaise, expliquant son geste d’une simple phrase.
- La chaleur m’empêche de réfléchir convenablement…
Cessant de marcher, Daneel nota cette expression un peu étonné de la part de cette femme aussi forte que mystérieuse. Bien, le message était néanmoins passé. Mais il semblait y avoir un autre souci.Le langage de son corps démontrait une grande concentration , comme si quelque chose la gênait physiquement. Gardant cela pour lui, Hawat se contenta de l'invité à rebrousser chemin, alors qu'il n'y avait pas grand monde autour d'eux. Le Général savait ce que cela impliquait d'observer une stature irréprochable, pour éviter les rumeurs. Ces dernières, notre homme du sud ne les supportait guère, mais il reconnaissait leur utilité par moment, surtout ici, à Central. Un monde comme il n'aimait pas. Un univers de complot. Mais qu'espérait-il en prenant part à l’État Major au juste ? Pour le coup notre Général se moqua de lui-même. En écoutant sa question, Daneel se frotta un peu la barbe, alors qu'il prenait lentement la direction du bureau qu'ils avaient abandonné..
➽ C'est bien là le mystère...
Il n'avait pas la réponse et s'il l'avait, sûrement qu'il serait déjà en train de réfléchir à quoi faire. Mais présentement il ne pouvait que marcher sur des œufs. Encore plus que par le passé. L'avantage qu'il avait, c'était qu'il n'était pas seul sur le navire, cependant tous ne s'entendait pas.. Au moins il avait son Second dans son ombre. Le fameux Slevin... Ce dernier était retourner dans le Sud, surveillant durant son absence, leur hommes et la situation un peu sur le qui vive à cause de certains vols. Son regard sombre se porta sur sa collègue qui avait ralentie. Elle se retenait contre le mur de manière discrète, mais ce n'était pas suffisant. Se rapprochant d'elle, alors que la Général paraissait râler contre la chaleur qui bridait sa réflexion, il eut un sourire en coin.
➽ Oui, elle est un peu trop assommante quand on y fait pas attention.
Discrètement il se mit bien à ses côté, lui permettant de s'appuyer un minimum sur lui alors qu'il lui montrait du regard, qu'ils n'étaient plus si loin du bureau. Au moins elle pourra s'asseoir l'air de rien. Dans tout les cas, Hawat ne lui posera jamais la moindre question. La supposition qu'il se faisait, c'était que le Général Armstrong souffrait d'une blessure récente. Il n'y avait pas la moindre trace de sang. Seul son visage paraissait démontrer l'effort qu'elle subissait. Daneel l'a guida jusque dans la pièce qu'ils avaient quitté il y a peu, glissant un regard un peu dur, à droite et à gauche. . Destiné à dissuader quiconque de venir les ennuyer. La réunion n'était pas pour tout de suite et cela lui allait parfaitement. Parfois c'était mieux de faire une traversée du désert que de ce taper ces généraux si honteusement dupés.. Pour sûr il ne parlera certainement à aucun d'eux.. de ce qu'il avait pu apprendre ces derniers temps... Passant la porte, il s'assura qu'elle suivait simplement, alors que les lieux ne semblait toujours pas occupé.
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Mar 19 Juil - 15:54
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Olivia Mira Armstrong
Olivia compris le message lorsque le général Hawat se positionna à côté d’elle. Il avait au moins eut la décence d’approuver ses dires bien que son comportement démontrait qu’il avait compris la supercherie. Mais il était hors de question pour la femme fière et forte qu’elle était d’user de cet aide. C’était avouer indirectement que la muraille de Briggs pouvait tomber. Hors de question. Le général Armstrong avait une trop grande réputation pour la faire s’effondrer de la sorte. Certes son comportement n’aurait aucune conséquence directe sur son travail, mais sa fierté en prendrait un sacré coup. Et cela était inconcevable pour la blonde.
La reine des glaces appuya ses mains contre le mur, et, d’une pression simultanée de ces dernières avec le pied placé contre le mur, se redressa. Bien que son visage était contracté par la douleur, il n’était pas possible à quiconque qui n’ayant pas assister à l’ensemble des échanges entre les deux généraux, de deviner la souffrance de la grande dame. En effet, son visage souvent fermé et sévère était celui qu’elle arborait en quasi toute circonstance. Droite, fière et orgueilleuse, fidèle à l’image qu’elle s’était forgée au cours de ses longues années, elle avançait d’un pas lent vers le bureau qu’ils avaient délaissés quelques instant plus tôt. Elle pénétra dans la pièce à la suite de son homologue.
A l’intérieur, elle put enlever à nouveau la veste de son uniforme. Le geste lui arracha une grimace de douleur qu’il était difficile de ne pas percevoir. Une fois allégée de cet épais tissu aussi lourd que chaud, la blonde put enfin respirer plus librement. La chaleur se faisant plus supportable. Après avoir déposée sa veste sur le dossier de d’un siège, elle s’y installa, s’adossant pleinement dessus, contrairement à ses habitudes, pour soulager la douleur. Cette position avait pour avantage de limiter l’effort fournit par le dos.
Une large mèche de cheveux blonds venait barrer le visage de cette femme dans la force de l’âge, masquant principalement son côté droit. Bien que les conditions dans la pièce étaient plus favorables au général Armstrong, il lui restait encore difficile de se faire une idée claire et précise de la situation. Tout étant embrouillé dans son esprit. Elle continua cependant à se torturer l’esprit dans l’optique de démêler un début de vérité tout en fixant négligemment son homologue, le général Hawat. Enfin, fixer, était un bien grand mot, son regard semblait passer au travers comme s’il n’était pas présent. Ses réflexions ne l’emmenèrent, cependant, pas plus loin que précédemment. Elle dût s’y résoudre.
Elle esquissa un mouvement pour se redresser et prendre la position qu’elle affectionnait, cependant, la douleur la rappela à l’ordre, l’obligeant à garder sa position actuelle. Cette douleur lui rappelait le magnifique combat d’entrainement qu’elle avait partagé avec le seul alchimiste qu’elle appréciait. En y repensant, son rictus de douleur se transforma en un léger sourire, tout juste perceptible pour qui savait regarder. La blonde se remémora ce qu’elle avait lu sur le dossier du frozen. L’homme qui se tenait devant elle avait été son supérieur à ses débuts. Elle tenait une opportunité de satisfaire un peu sa curiosité.
- Dites-moi, n’avez-vous pas eut un horloger sous vos ordres ?
Là encore, il y avait une volonté de ne pas nommer. Elle ne désespérait pas de récupérer cet élément pour Briggs. Un alchimiste de glace au pays de la glace. Il serait dans son élément et rendrait la fie au fort plus aisée. Le seul point noir était son insubordination. Cet alchimiste d’état, comme beaucoup d’entre eux, ne savait pas tenir sa place et se croyait au-dessus de tout. C’était du moins l’avis de la femme, malgré la tendresse qu’elle éprouvait à l’encontre de cet enfant. Car oui, pour elle, il n’était qu’un enfant.
Revenant dans la pièce qu'ils avaient quitté précédemment, le Général Hawat laissa agir sa collègue qui malgré tout ses efforts ne pouvait plus cacher sa douleur. Intérieurement, Daneel se demandait d'où pouvait provenir cette blessure, il n'avait pas souvenir d'un rapport alarmant de la part de Briggs. Restant silencieux, il vint à passer ses doigts de métal dans les poils de sa barbe finement taillée, et se contentant au finale de faire comme son homologue, et de s'asseoir sur une chaise. Ainsi, ils seraient au même niveau, bien, que pour sa part, il ne retira pas son manteau, qui pendait le long de ses épaules. Son regard ne quittait pas cette femme qui tentait de garder le change malgré tout. Ils n'avaient pas soufflé le moindre mot depuis le retour dans cette pièce, la porte était fermée, mais on pouvait largement entendre le déplacement de certains officiers qui passaient dans le couloir. Quelques brides de conversations attirèrent vaguement les oreilles du Général Hawat, jusqu'à ce qu''Olivia ne l'interpelle en lui parlant d'un horloger. Dans un premier temps, notre homme ne comprenait pas où elle voulait en venir. Il était évident qu'elle parlait du Frozen... Cependant il n'avait pas pour habitude de le voir de cette manière...
➽ En effet.. il y a plusieurs années à présent, pourquoi cette curiosité ?
Jusque là, Daneel ne parlait jamais de ce gamin qu'il avait tenu à forger lui même et qui lui avait échappé de la plus subtile des manière en devenant Alchimiste d'Etat dans un premier temps, et surtout en se fichant sous les ordre de Mustang. Bien qu'il s'était assuré qu'il avait toujours autant d’appui sur lui, il y a quelques mois déjà de cela. Se tenant d'une manière un peu plus décontracté, notre Général attendait simplement une réaction de la part de cette femme qui soulevait là un sujet plutôt incongru. Ça faisait un petit moment d'ailleurs qu'il n'avait pas eut la moindre nouvelle de ce petit Lieutenant-Colonel, si ce n'était qu'il était à la tête de sa propre section à présent. Une unité adaptée pour s'occuper des zones extérieur au territoire d'Amestris. Quelque part, ça correspondait bien au Buzzard. Ce dernier avait été l'un de ses meilleurs éléments dans la Reconnaissance. Croisant lentement les bras sur son torse, il laissa encore entendre sa voix grave :
➽ Un alchimiste d'Etat... je trouve étrange que cela vous interpelle.. Sachant que vous ne les aimez pas.
D'ailleurs peu les appréciait, mais Daneel n'était pas de cet avis. Pour sa part, c'étaient des élements essentiel à leur armée. Il n'avait pas à ce plaindre du Major Slevin par exemple et la présence de Mustang fut quand même un bonus contre ce fameux Greed. Mais il ne formulera pas cela dans les airs.. Préférant garder le silence, pour la seconde fois, alors que l'horloge sur le coin de la pièce indiquait l'heure, avec un son régulier, tel un battement de cœur...Une constante dans cet endroit où tout semblait bien trop mesuré et pesé.
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