Le Général Murphy écoutait les deux hommes qui se trouvaient face à lui. Alors comme ça Griffin cherchait des informations sur ce fameux Hunter. Celui qui avait fait les gros titres, cité comme le partenaire du tueur d’alchimistes. L’homme à l’épée indiquait répondre au nom de Viktorian. James hochait doucement la tête en entendant les excuses du lieutenant-colonel Griffin, il ne pouvait pas deviner, même si s’adresser de cette façon à n’importe quel soldat n’était pas très courtois.
Passons, le général silencieux, écoutait ce qu'il lui répondait. Le chef de la police observait leur attitude, comme prévu Viktorian critiquait Amestris, est-ce qu’on pouvait réellement lui en vouloir ? Non, mais cela dit, ça n'excuse pas tout. Ce qui leur est arrivé est horrible, personne ne mérite de connaître une souffrance pareil, les cauchemars s’invitent toutes les nuits pour notre Général.
“Des héros hein ? Je comprends parfaitement vos compatriotes.”
Un léger soupir lui échappait, il se passa une main sur le visage avant de tourner légèrement la tête vers ses hommes.
“Bien, messieurs, retournez aux véhicules. Nous en avons terminé ici.”
Une fois ses hommes partis, il se tournait vers les deux intéressés.
“Pour le coup c’est pas commode un type avec une épée dans le dos, Ishbal qui plus est. Faites attention à vous, j’espère que votre enquête et vous que votre combat soit mené à terme. Évidemment tant que vous ne mettez pas les civils d’Amestris en péril, faites ce que vous avez à faire, ne vous faites pas trop remarquer, je n’aimerais pas avoir à vous traquer et vous exécuter.”
D’un hochement de tête en attrapant le bout de son chapeau, il saluait les deux hommes avant de descendre à son tour, regagnant sa voiture et se dirigeant vers son bureau.
J’avais décidé de coopérer tout en mentant un peu. Mais ce pauvre Général ne pourrait pas tout vérifier. J’avais réussi jusqu’à présent à cacher ma trogne des journaux et autres avis de recherche. De ce fait, je pouvais assez facilement dire que je donnais des renseignements… sur moi-même. Le chef de la police nous écouta et accepta assez facilement notre réponse. J’avais répondu à toutes ses questions avec plus ou moins de bonne volonté.
Finalement, il renvoya ses hommes avant de se préparer lui-même à partir. Il me laissa quand même un petit conseil. Je hochai la tête, montrant que je comprenais parfaitement ce qu’il disait. Je le laissai donc partir et attendit quelques minutes en espérant qu’il ne revienne pas. Quand je fus sûr qu’il était définitivement parti. Je soufflai avant de me rasseoir. Je regardai le lieutenant-colonel. Je repris une petite phrase tranquillement. "Voilà, maintenant tu en sais un peu plus sur moi et mes convictions. Tu sais aussi que notre rencontre m’a permis de faire un tri dans ce que je voulais. Je souhaite aussi une dernière chose et pour cela, je dois trouver la paix. Je veux ramener mon peuple sur ses terres ancestrales." Je souris amuser, finalement, la carrière d’Hunter le sanguinaire était sans doute terminée. Je finis par me lever. Je le saluai poliment avant de prendre la direction de la sortie. Après avoir saisi la poignée de la porte, je me tournai vers l’Alchimiste de Glace, j’ajoutai. "Le nom que j’ai donné au flic est perdu depuis longtemps. Aujourd’hui, je suis ce que les gens m’appelle Hunter. Je te fais confiance, ami." Je sortis. Cette rencontre aurait pu finir bien mal. Je soufflai, je devrais sans doute me passer de cette épée à l’avenir.
La situation semblait prendre une tournure plus calme et le Général Murphy paraissait plutôt convaincu de leur paroles. Il faut dire que chacun y avait mit sa part de vérité sans perdre leur sang froid. Corwin n'avait pas l'intention de prendre cet homme pour un imbécile. Cela serait stupide de sa part et un sacré manque de discernement. Ce Général avait de l'expérience et il ne lui faudrait pas longtemps pour voir la supercherie s'ils devenaient trop arrogants. Respirant l'air glacial autour d'eux, le jeune homme finit par se détendre en entendant le policier s'exprimer auprès de Hunter... Vu son comportement, il avait sûrement été à Ishbal lui aussi. Chacun avait ses fantômes à ses chaussures. D'un mouvement du chef, Corwin salua le Général avant de le fixer s'en aller de ce toit. A l'évidence, ils allaient devoir se retirer eux aussi. Cela ne servait à rien de rester ici.
Alors qu'il allait soumettre l'idée envers Hunter, ce dernier le coupa dans son élan en lui soumettant qu'il en savait un peu plus sur ses ambitions actuels. Il désirait agir pour le bien des siens et leur permettre de recouvrer leur terre. Là, sa vision était bien plus profonde que lors de leur première rencontre. Cela lui plaisait beaucoup d'entendre de telles paroles. Peut-être que d'une façon où d'une autre, Corwin pourra aussi les aider.. Cela ne répara pas les actes qu'il avait commis par le passé, mais au moins l'avenir en sera plus serein pour les nouvelles générations. Du moins, c'est ce qu'espérait notre Lieutenant-Colonel.
➽ C'est e une volonté que je partage et j'espère qu'un jour se sera une réalité.
Le Frozen considérait que c'était Hunter qui avait pris la décision de changer sa façon de faire... Il n'avait rien à voir la dedans. Il avait juste tenté d'affronter sa tempête, rien de plus. Le reste, c'est cet homme qui avait fait le chemin. Levant un peu le nez vers les cieux, Corwin laissa le froid remplir un peu ses poumons. Cette situation aurait pu si mal tourné en vérité. Une fois de plus Viktorian attira son attention. Inclinant un peu son visage sur le côté, ses pupilles se posèrent sur sa personne, écoutant sagement ce qu'il avait encore à dire. Ce n'était donc pas un nom d'emprunt.
➽ qui sait, peu être que ce nom reviendra quand tout cela sera finit et que Hunter pourra prendre sa retraite.
Après quoi, il leva simplement la main pour le retenir une seconde encore..
➽ Fais gaffe à toi.
Puis il attendit quelques minutes après son départ pour remettre sa capuche sur sa tête, avant de filer par les toits et de rejoindre une rue plus passante qui menait vers le centre de la capitale. Se mêlant à la foule, le jeune homme se refaisait toute cette conversation dans sa tête et se disait que peut être... Il y aurait bien un moyen de stopper toute cette violence. Regagnant enfin les beaux quartiers, Corwin s'attarda un moment, à l'ombre d'un bâtiment, une boutique en particulier attirait son attention. Il resta là un long moment, appuyé contre un arbre, les mains dans les poches, avant de finalement disparaître dans la foule d'individus qui ne se souciaient de rien.
Accueil
