Une soirée comme une autre. Les clients, militaires comme civils affluent. Phoebe termine de préparer les tables, avant de retourner au comptoir. Elle se baisse et fait un tri des bouteilles rangées dans diverses caisses.
« Ils prennent tous la même chose de toutes les façons ».
Elle sort quelques bouteilles de Rhum, Whisky, Vodka, qu’elle dispose à vue. Puis, elle prépare du café. Après tout, ils ne sont pas tous des ivrognes. La guerre, les militaires, tout ça lui font peur. Quand est-ce que cela s’arrêtera ? Jamais sans doute. La guerre s’éternise depuis trop longtemps. Pourquoi les alchimistes d’état, censés être parmi les plus forts, les hauts gradés, n’arrivent-ils pas à mettre un terme à tout ça ?
Parfois, Phoebe se le demande. Et même s’ils lui font peur, d’une certaine manière, elle les plaint. Combien viennent ici pour boire ? Oh beaucoup. Parfois une dizaine, presque une vingtaine. Ils viennent pour oublier, elle le sait bien. Malgré ça, elle les évite au maximum. Dans le lot, certains ont les mains bien trop baladeuses et c’est vraiment gênant.
« Je me demande ce qui m’attend encore ce soir. »
Phoebe termine de préparer les tables, installe le menu du soir devant le bar et part lancer la préparation du repas avant d’aller ouvrir les portes et se placer au comptoir.
— Voilà, c’est parti.
Mar 23 Avr - 14:08
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Alexis Andersson
Ce n’est pas une soirée comme une autre. Bien qu’elle est commencée comme toutes les autres. A ma sortie du quartier général, je passe flâner dans les rues commerçantes. Je fais la tournée de plusieurs boutiques sans rien acheté. Je me contente de lèche vitrine. C’est devenue une routine. Vraiment ? Si je vous racontais ce qu’il en est vraiment ? Allez, je vous mets dans la confidence, mais ne le répétez à personne. Je compte sur vous. Je le fais pour avoir mes informations quotidiennes. Je vous ai déjà compté que ma mission d’infiltration n’est pas une mission solo malgré mes désirs premiers. Mon fils me seconde. Mais il n’a pas intégré l’armée d’Amestris. Pourquoi ? Parce qu’on ne met jamais tous ses œufs dans le même panier. Il tient un petit commerce dans les rues de Central. Je fais donc du lèche vitre, tous les soirs en rentrant dans mon petit appartement. Bien évidemment, sa vitrine fait partit de ma tournée. Certains, soir, il se tient devant sa vitrine et me propose de rentrer voir les nouveautés. C’est le code pour me dire qu’il a des informations. Ce soir, c’est le cas. Je le suis donc à l’intérieure de sa boutique. En discutant, il me glisse discrètement un papier en me montrant son arrivage. Je me prends au jeu et regarde avec intérêt les nouvelles fourrures avant de trancher.
- C’est dommage, ce n’est bientôt plus la saison. Je reviendrai plus tard…
Puis je poursuis ma route, en continuant mon lèche vitrine habituel. Ce n’est que chez moi que je déplie le morceau de papier.
Citation :
RDV
[nom du bar]
21h
Parfait. Cela me laisse le temps de me changer. Je prends rapidement une douche et me pare de vêtements civils. Je me pointe une demie heure avant mon rendez-vous pour repérer les lieux. C’est plutôt sympathique et… Que vois-je ? Une sublime créature au comptoir. Je m’en approche.
- Bonsoir. Une Vodka je vous prie.
Je ne m’attarde pas plus qu’il ne faut sur les sublimes courbes de mon hôte de ce soir. Juste le temps qu’elle me serve. Par pure politesse évidemment. Puis je détache mon regard de ce sublime corsage bien garnie pour regarder autour de moi. Il est évident, que mon rendez-vous se pointera également au bar. De toute façon, avec ma chevelure flamboyante, je ne passe pas inaperçu.
Vous vous demandez sans doute pourquoi un espion tel que moi refuse de changer de couleur de cheveux. La raison est simple. C’est chiant. C’est chiant de devoir faire régulièrement des couleurs. D’autant plus que rien n’est permanant. Le plus souvent, pour masquer ce rouge, il faut mettre de la graisse de moteur. C’est donc sale, malodorant, contraignant, et cela nuirait fortement à mon image de gentleman. Et puis la seconde raison, je deviendrais moins repérable pour mes contacts. La plupart du temps, c’est Eirik qui les établit. Il effectue donc toutes les vérifications pour ne pas me mettre en danger plus que de raison. Je suis fière de ce petit gars. Il a bien été formé… Par mes soins.
Mon contact n’est pas encore là. Je reporte alors mon attention sur la demoiselle derrière le comptoir.
- C’est sympa ici. Vous en êtes la propriétaire ?
En général, les petites serveuses comme elle ne refusent pas de bavarder avec les clients. C’est bon pour le commerce. Car le client dépense plus quand il sent l’intérêt du personnel sur lui. Non pas que je veuille me sentir important. Si un peu quand même. Mais je dois passer le temps. Alors autant le faire en charmante compagnie. Et si cela l’aide à se faire mousser auprès de ses patrons pour me faire dépenser un peu d’argent… J’aurai alors aidé une bien belle créature.
Quand j’ai ouvert le bar, je ne pensais pas qu’il y aurait autant de foule. L’hôtel n’est pas complet en ce moment. Les seules réservations que j’ai sont soit des militaires de passage, ou bien des touristes venant à central, ou encore des personnes qui viennent voir leurs familles ou amis. D’après ce qu’ils me racontent. Je me suis toujours demandé pourquoi les gens me racontent leurs vies. Je pourrai tout répéter à n’importe qui, mais ils n’ont pas l’air de s’en soucier. Étrange comportement que je n’ai jamais compris, mais finalement c’est plutôt plaisant. J’en apprends des choses et puis… ça passe le temps.
Ce soir, pas le temps de chômer. Les militaires du QG qui se situent non loin de mon établissement ont envahi les lieux. Ils rigolent, picolent, mangent, parlent fort… tout pour se faire remarquer. J’aimerais bien les voir au QG tient devant leurs chefs respectifs, comme une petite souris, pour voir ce que les patrons leur diraient de leurs comportements. Alors que je m’en vais servir une table de cinq militaires, l’un en profite pour me mettre la main aux fesses que je retire gentiment. J’ai bien remarqué son arme à sa taille et ivre comme il est, j’ai bien peur qu’il ne s’en serve. Prudence est de mise.
Je débarrasse quelques tables, pose le plateau sur le comptoir et commence à nettoyer des verres lorsqu’une voix masculine m’interpelle.
— Bien sûr ! Je vous apporte ça tout de suite !
Je stoppe nette ma vaisselle et prépare sa commande et la lui apporte. Tandis que j’allais retourner vaquer à mes occupations, il me demande si l’établissement est à moi.
— Oui, j’en suis la propriétaire.
Je ne rentre pas plus dans les détails, s’il veut développer davantage, je le laisse venir.
Mar 30 Avr - 15:00
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Alexis Andersson
Je sirote tranquillement mon verre en écoutant la réponse de la demoiselle. Celle-ci ne manque pas de m’étonner. Il est rare que je tombe sur la propriétaire du premier coup. Je porte donc mon regard plus attentivement sur cette charmante créature. Je la trouve plutôt jeune, et de taille assez petite. Pour cela que je l’ai prise pour une simple employée.
- J’aime beaucoup…
Lui dis-je en la gratifiant d’un sourire charmeur.
- Ce ne doit pas être facile tous les jours avec ces énergumènes…
J’avais bien remarqué qu’un de ces misérables militaires avait osé la toucher sans lui demander son avis. Et pour accentuer mes propos, je leur jette un regard mauvais. Comment peut-ont oser poser ses mains sur une sublime créature sans son consentement ? Ces misérables d’Amestris seraient-ils dénués de respect à ce point ? Ils devraient déjà être honorer de boire dans un verre nettoyé, essuyé et remplis par ses sublimes mains.
- Mais, dites-moi… Comment faites-vous pour garder des mains aussi belles avec tout ce travail ? Je suis même prêt à parier qu’elles sont encore plus douces qu’elles ne le laissent penser, juste à les contempler…
Une manière subtile et élégante de témoigner à cette créature qu’elle ne me ferait pas plus grand honneur que de me permettre de porter mes lèvres sur cette main.
Et puis, pour charmer une femme, il n’est pas nécessaire d’être grossier en braquant son regard sur ses atours. Il est vrai qu’il y a des formes agréables à contempler. Mais elles sont plus belles lorsqu’on les touche avec le consentement de la propriétaire. Et parler d’une autre partie, très belle également, avec un peu moins d’équivoque, est une approche souvent plus appréciée par les femmes. J’espère que celle-ci sera sensible à cette effort.
Je ne souhaite pas non plus l’incommoder. Juste que nous passions un bon moment avant que chacun ne retourne à ses occupations respectives. Je regrette déjà de na pas avoir la soirée de libre. Mais, je me dis que si j’établis une bonne entente, je pourrai certainement la mener à ma couche un autre jour.
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