•La journée allait lentement sur sa fin. Le soleil n'était cependant pas encore déclinant. Il devait être.. .Dix sept heure, et le gymnase semblait de plus en plus calme. De son côté, Corwin en avait terminé avec les réunions avec le Général Klemin et d'autres officiers. Encore une fois, le souci du vol d'armement était sur la table ainsi que la possible contamination lié au gaz.. Parfois, il avait pu lire un certain reproche dans le regards de certains hommes et femmes qui étaient présents. Cependant, il ne se prêta pas au jeu de se justifier. Lui comme ses partenaires avaient fait ce qu'ils avaient à faire dans cette mission. Il manquait un laborantin, et ce dernier était soupçonné d'avoir emporter avec lui la formule. Nul doute qu'il allait devoir s'y coller avec son équipe. Mais pour le moment, rien de tel ne fut formulé. Une fois dans son bureau, Corwin ne put s'empêcher de soupirer en silence, à l'insu de tous. Il ne dormait pas beaucoup ces derniers temps non plus. Ses rêves se faisaient très sombres et ses insomnies très présentes. Le Colonel évitait aussi de trop rendre visite à Adair, pour ne pas l'inquiéter, mais surtout pour ne pas ébruiter leur relation. Plongeant une main dans la poche de son pantalon d'uniforme, le jeune homme s'avança vers la cafetière pour se faire la seule chose qui le faisait tenir physiquement. Un bon café. Une fois fait, il apporta la tasse à sa bouche, laissant son arôme se répandre dans ses narines. Un moment éphémère mais réconfortant. Son regard s'attarda alors à la fenêtre et il put voir le flux des soldats qui allait et venait. Ils étaient plus nombreux depuis l'attentat perpétré ici. Autant dire que ce n'était pas surprenant que les séparatistes cherchent à atteindre le Généralissime à la moindre occasion, en dehors de la capitale.
Buvant en silence son café, Corwin finit par s'attarder sur le bâtiment qui faisait face au sien.. Le Gymnase. Peut être qu'il devrait y faire un tour afin de se détendre pour de bon. Depuis l'affaire du laboratoire, il n'avait pas reprit d’entraînement. De plus cela lui fera oublier qu'il devait passer une visite médicale afin de confirmer qu'il n'avait aucune retombé, vis à vis du gaz. Adair comme Riffel et lui même ne semblaient pas avoir de souci. La preuve que les masques avaient fait leur boulot et c'était un véritablement soulagement. Notre Griffin n'aurait pas voulu voir Adair sur un lit d'hôpital. En revanche.. elle comme Riffel devait avoir pas mal de travail avec ces malades lié au gaz. D'un geste, il vida sa tasse et la reposa sur la table, avant de finalement se détourner pour quitter cette pièce. Il se rendit directement dans le gymnase, en passant dans un premier temps dans les vestiaires afin d'y déposer son haut d'uniforme et son képi.. Restant en t-shirt sombre, il s'engagea sur les tapis pour venir frapper dans un sac de boxe. Notre Griffin commençait toujours par ce genre d'échauffement. C'était aussi un bon défouloir. Ses coups semblaient rapides et précis. Son déplacement autour du sac paraissait des plus fluides.
Le temps passait lentement et peu à peu, l'ambiance de la salle se fit plus silencieuse.. Du moins pour un temps, car des coups de feu se frayèrent un chemin jusqu'aux oreilles de notre Colonel, qui par moment en grinçait un peu des dents. Ce genre de son n'était pas pour lui plaire. Pourtant, il tentait de garder sa concentration sur ses exercices. Désormais, il avait délaisser le sac pour venir faire des exercices au sol. Développant sa mobilité et sa souplesse. Un tir se fit à nouveau entendre... Provenant du stand et Corwin qui se tenait alors en équilibre sur ses mains, tomba lourdement sur le sol...
• Bordel...
Un juron qui sortait du cœur, bien que dit de manière très basse. Assit, le jeune homme secouait la tête comme pour chasser de son esprit une sale impression.
Le soleil commençait à se coucher lorsque je sortis du stand de tir. L’attaque du train en direction de Briggs où j’avais été blessé par balle à l’épaule, m’avait forcé à avoir un long moment de convalescence et de rééducation qui semblait interminable. Depuis cette épisode, je m’étais promis de plus me laisser surprendre par l’ennemie et avait décidé de redoubler d’effort pour aiguisé ma précision au tir et exceller dans le combat rapproché. Pour ce faire, j’enchainais des heures et des heures au stand de tir et à la salle de sport.
« Le ciel est magnifique…» Dis-je en laissant échapper un soupir
Mes yeux rivés sur le ciel, j’admirais ce spectacle qui était à la fois poétique et mélancolique. La palette oranger s’assombrissait au fur et à mesure que le soleil descendait pour laisser place aux étoiles. Bien que je prenais le temps de me poser chaque fin de journée sur un banc pour regarder le coucher du soleil, je ne m’en lassais pas. Lorsque le soleil me fit un dernier salut, je décidais enfin de lever le camp.
« Il serait peut-être temps d’aller m’entraîner ! Marmonnais-je en me levant du banc
Après être passé aux vestiaires mettre une tenue plus légère, je me rendis à la salle de musculation pour faire une séance de jambes afin de travailler ma puissance et mon explosivité. N’oublions pas que pour le plaisir des yeux la salle était l’un des meilleurs endroits...
J’allais franchir l’entrée de la salle lorsque j’entendis au même moment le son d’un coup de feu provenant du stand de tir et le bruit de quelque chose tomber dans la salle.
Bordel…
Entrant dans la salle d’un pas déterminé, je vis assit un jeune homme ténébreux qui se secouaient la tête. Cela devait être lui qui était à l’origine du bruit de chute.
Besoin d’aide ? Dis-je avec un sourire rayonnant en m’approchant de l’inconnu
•Quelques secondes s'écoulaient encore, avant qu'une voix ne fasse relever la tête au jeune Colonel qui se tenait toujours assis. Son cœur reprenait un rythme plus régulier au fond de sa poitrine, et son esprit cartésien recouvrait tranquillement une certaine sérénité. Il n'aimait pas avoir peur stupidement, même si cela était lié à des facteurs traumatisant de la guerre. Progressivement, son souffle se fit bien plus profond et ses muscles se détendirent. Il aurait dû savoir que des hommes s’entraîneraient encore aux tirs à cette heure ci. Son regard anthracite s'attardait sur cette femme qu'il connaissait. Du moins elle lui rappelait l'époque où il se tenait encore dans l'Est, avec toute l'équipe de Mustang. Lentement,il secoua doucement de la tête et finit par se redresser par lui-même avec souplesse. Une fois sur ses deux jambes, le Frozen épousseta un peu le pantalon, avant de finalement faire face à Rebecca, le visage plus neutre et sérieux. Sa voix résonna de manière atone, malgré l'ambiance vide du gymnase.
• Cela ira, merci. Il me semble vous connaître à moins que je me trompe.
Après tout, Corwin avait vécu pendant plus de 3 ans dans l'Est, sous les ordre de Mustang, quand il n'était encore qu'un Colonel. C'est étrange.. Il ne s'était pas tant écoulé de temps et pourtant, pour le jeune homme s'était comme si c'était il y a eu siècle, tellement il y avait tellement eu des événements. Les choses positives, étant que sa sœur semblait à présent saine et sauve, ignorant tout de ce qui impliquait son enlèvement.. Une chance car, elle serait forcement mis en danger après cette évasion. Mais le Frozen n'était pas dupe.. Il savait ce que tout cela cachait derrière, ce qu'on avait voulu de lui.. Les tirs continuaient et résonnaient dans les airs, mais cette fois ci, Corwin n'y prêtait plus attention. Comme s'il n'y avait plus cet effet de surprise. Le visage impassible, marqué par cette fine cicatrice, il semblait sagement étudier Rebecca qui lui apparaissait comme décontracter.
• Vous vouliez la place peut être ?
Se décident à prendre les devants pour ne pas l'incommoder. Mais il gardait quand même l'idée qu'il l'avait déjà vu pendant les entraînements dans l'Est. Mais pourquoi était elle ici en ce cas ? Ce n'était pas dans les habitude de Grumman de laisser ses hommes partir à Central. Le vieil homme savait garder ses pions à la maison.. Surtout quand ça concernait la capitale. Corwin pouvait en témoigner, jusqu'à ce qu'il accepte de laisser Mustang se jeter dans la gueule du loup avec toute l'équipe. Cette dernière de toute manière, ne l'aurait pas laissé y aller seul. Au fond de son esprit, le jeune Colonel espérait que le vieil homme avait garder auprès de lui de bon officier, vu l'ambiance actuelle. Il s'écarta un peu pour prendre une petite gourde qu'il avait remplit au préalable avant de s'entraîner, et l'ouvrit pour en prendre une gorgée ou deux. Sa fraîcheur calma un peu sa gorge sèche, amenant un effet de bien être bien qu'a court terme. Ses doigts courts et ferme retenait le contenant sans même tremblé. Preuve qu'il n'y avait plus rien d'un mal être en cet homme.
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