Mars - 1916

Qui aurait dit qu'il reviendrait dans cette contrée.. Certes il n'avait rien à dire auprès d'Olivia Armstrong, bien qu'il soit allé à Central, il n'avait eut aucune information concernant cette Charlie Griffin... A croire que cette histoire était bien sauvegardée.. Voir tabou. North City... Cette ville, la première fois où Hugh y avait fichu les pieds, il avait bien faillit finir dans une cellule.  Et ce froid, cette humidité ambiante.. Fichtre, cela non plus ne lui avait pas manqué. Une fois de plus, la fumée s'extirpait de sa bouche, tandis que de sa main droite, notre mercenaire retenait la sangle en cuir de son sac et de son fusil. Ce dernier était parfaitement emballé dans son tissu, histoire de ne pas prendre de dégâts de la part du climat si peu enviable. Hugh avait laisser tombé son manteau habituel pour un autre bien plus chaud. Encore une fois, il pouvait remercier la Générale pour cela. Le col relevé, et évitant de grelotter, le gamin entra dans un petit café plutôt chaleureux, pour s'installer au niveau du bar pour réclamer une boisson chaude. Le tenant des lieux lui apporta alors un bon café bien sombre, le laissant prendre ses aises. Notre mercenaire retira donc ses gants et les plongea dans sa poche, avant de reposer tranquillement son fusil contre le le comptoir.

Il remercia le barman en prenant son café et savoura dans un premier temps sa chaleur entre ses doigts. L'endroit semblait relativement calme, ils devaient être cinq ou six personnes dans le coin. A cette heure de la journée ceci n'avait rien de très étonnant. Nous sommes dans les alentours des seize heures et le soleil était encore présent. Sans se douter de quoi que ce soit, Hugh se contenta de prendre la tasse de café et d'en boire une ou deux gorgées. La chaleur se répandit dans ses veines presque instantanément, rappelant alors au jeune homme combien l'ouest du pays lui manquait, quoi qu'il en pense. Son regard s'attarda un peu sur l'extérieur qu'il pouvait voir les divers passants qui ne s'attardaient plus ou moins.. Comment pouvait on vouloir être dehors ici au juste ? Du moins si ce n'était pas obligatoire. Une pensée parfaitement logique de la part d'un garçon élevé dans le sable... Fixant parfois la noirceur de sa  boisson, le jeune mercenaire se perdit un peu dans ses pensées. Il ne l'avouerait pas, mais l'absence de son père se faisait ressentir, dans ce genre de moment. De plus, ces derniers temps il s'engageait sur une voie bien différente, bien qu'elle respectait les règles qu'il lui avait inculqué.

A la radio, on entendait un homme préciser que le Généralissime serait en visite dans le Nord du pays, histoire de soutenir les troupes, suite aux conflits divers avec Drachma.  Il sera là dans quelques jours et c'est précisément pour cela que Hugh se trouvait là. On lui avait ordonné de se pointer ici, pour rejoindre un contacte. Une équipe qu'il connaissait plus ou  moins depuis Central. Il avait bien une petite idée sur leur identité d'ailleurs, mais c'est demain que cela se confirmera. En effet, le mercenaire, était arrivé avec un jour d'avance, histoire de prendre un peu ses marques et surtout s'habituer à cet endroit qui n'était pas tellement dans le cœur du jeune homme. Une fois de plus il but un peu de son café une nouvelle fois, le dos tourné à la salle. Contrairement aux autres.. il était bien le seul à ne pas retirer son manteau.

MARS - 1916

Toujours installé devant le zinc du bar, Hugh buvait sagement son café qui le réchauffait progressivement.  Son fusil toujours emballé dans un sac de protection, reposait à ses côtés, tout comme son sac de voyage. Il n'était donc pas bien complexe de deviner son état de nomade...Ce qui n'échappait pas à un type posé au fond du bar, qui prenait sa bière bien trop tranquillement. La paix régnait en ces lieux, jusqu'à ce que la porte ne s'ouvrit à nouveau, laissant passé un militaire que le jeune mercenaire n'avait encore jamais vu. Il le salua vaguement du chef, en prenant son café qu'il termina en deux autres gorgées, avant d'en réclamer un autre. L'homme commanda carrément une bouteille et un verre. Voila qui était pas si courant.. Une bouteille pour soi, cela cachait pas mal de choses ou des soucis. Mais le gamin ne s'aventura pas dans l'idée d'aller lui poser des question. Déjà parce que c'était un officier, vu sa dégaine, et de deux, parce que Hugh n'était pas un bavard et encore moins le gars qui allait te casser les pieds avec des questions indiscrète. Son métier faisait qu'il se fondait au maximum dans la masse. Se faire des histoires alors que demain il allait devoir se mêler à toute une équipe pour cette histoire de train... Ce n'était pas la meilleur des idées.

Le barman lui confia donc un autre café et il le remercia en le payant, attrapant son porte monnaie dans son manteau qu'il n'avait toujours pas quitté. Preuve une fois de plus que notre gamin n' était pas d'ici.  L'homme au fond de la pièce délaissa sa bière quelques instants, avant de s'approcher dans le dos de Hugh pour venir porter la main sur le sac contenant le fusil. Instantanément, le jeune mercenaire plaqua une main ferme sur cette emprise..



Le ton semblait ferme, tandis que Hugh tournait son visage dans la direction de l'importun. Ce dernier grogna quelque chose comme. « voulait.. vérifié ce que c'était. » Quant bien même, il n'avait pas à porter la main sur ce sac. Notre mercenaire n'aimait pas que l'on touche à ses affaires.  Lentement, le gars relâcha sa prise et Hugh finit par faire de même... C'est de manière grognon que l'homme s'excusait à peine, alors que le tenant du café lui rappela de ne pas faire de vague. Il n'avait aucune envie de voir la police militaire débarqué pour des affaires de ce type. «  Vu son age, ça doit être un fusil à eau oui » répliqua l'homme plus ou moins pompette, derrière sa barbe mal rasé. Mais le gamin ne réagissait pas à cette provocation, bien qu'une petite veine palpitait sur sa tempe... Noyant son agacement dans sa tasse...



Mais ce ne fut pas assez bas pour que l'autre ne l'entende pas et il se redressa en braquant son flingue qu'il avait caché jusque là. «  T'as dit quoi le morveux ?! »

Et voilà... lui qui ne voulait pas d’ennui et se faire discret, c'était désormais une chose à railler de la liste.

MARS - 1916

Hugh n'avait même pas entamé son second café qu'il s'attirait déjà des ennuies. D'ordinaire il savait les éviter, mais là, il faut croire que c'était sa journée. Soupirant et le visage frustré par la situation,  il allait faire face lentement vers cet homme, quand une toute autre personne vint à intervenir. Ce qui le figea un peu. Jusque là, peu de gens s'amusaient à faire de telle chose. C'est silencieux qu'il vit alors un sacré tour de passe passe, si on pouvait dire cela de cette façon. Des alchimistes il n'en avait pas beaucoup croisé ces dernier temps.  L'homme armée sentit quelque chose d'étrange sur son arme et quand elle se brisa dans sa poigne, il se recula vivement tout en secouant sa main, comme ayant peur que cette dernière finisse de la même façon. Partagé entre colère et un brin de peur, une main amicale se posa sur lui pour l'invité à aller s'asseoir et ne plus faire la moindre histoire. Laissant alors le mercenaire et son bienfaiteur face à face. Hugh le contempla et finit par faire un peu de place à ses côtés.



Son fusil était toujours dans son sac après tout non ? Mais il devait admettre que l'aide avait été des plus appréciable et cela lui rappelait une chose que lui avait dit son père. Toujours renvoyer l’ascendeur quand on le pouvait ou bien, payer un verre. Certes, notre gamin n'étais pas spécialement porté sur l'alcool. Il avait un peu d'argent, lié à la dernière prime et puis il allait sans dire que demain, il n'aura peut être pas l'occasion de faire quoi que ce soit à ce sujet.



A son ton, il était certain que Hugh ne faisait pas parti de ce coin là, même si son manteau chaud venait d'ici, grâce au soin du Général Armstrong. Reprenant son café il en but une gorgé pour se tenir au chaud, parce que malgré tout, il restait un sacré frileux dans le paysage.  Son regard s'attarda sur le fameux John.. Il avait tout du militaire.. Mais son alchimie lui faisait dire autre chose .Cependant il garda le silence sur le sujet et se contenta de casser un peu la glace.



Il n'était pas obligé de répondre bien évidemment, mais quoi qu'il dise, cela informera au moins Hugh à qui il à affaire. Lui -même pourrait bien devoir répondre à cette question. Savoir qu'on avait en face de soit un mercenaire ne donnait pas toujours envie de continuer à discuter. Le gamin le savait pertinemment, mais ce soir, il voulait juste se reposer et se détendre avant de devoir se concentrer sur la mission de demain qui ne sera pas une petite tâche à accomplir. Du reste, il lui devait toujours au moins un verre, si ce n'était la bouteille ? Notre Jamis avait le souvenir d'un ami de son père qui disait qu'on ne s'arrêtait jamais au premier verre... Ou bien c'était la première bouteille ? Arf.. il ne s'en souvenait plus très bien.. C'est là qu'il se rendit compte que peu à peu, les voix de ses anciens compagnons  lui échappaient un peu plus chaque jour. Pendant une fraction de seconde, c'est un éclat de tristesse qui vint à marquer son regard, avant de disparaître.  Ce n'était pas le moment de devenir sentimental.

MARS - 1916

•Faisant un signe envers le tenant du bar, ce dernier versa un verre envers l'alchimiste qui lui avait sauver la mise. Dans un sens, Hugh s'en serait probablement sorti, mais pas sans embrouille. Et en ce moment, il préférait évité vis à vis de sa présence ici. Il n'avait pas encore reçut le courrier du Général Armstrong et le jeune homme n'en prendra compte qu'une fois la mission terminée. Une affaire qui ne plairait pas à cette femme, ça , le gamin le savait pertinemment et s'en doute qu'elle le mettrait en prison pour ça.  Mais une fois encore, il ne tirera pas pour tuer, mais bien pour permettre de mettre la main sur des armes qui ne serviront pas pour l'armée amestrienne mais pour la libération du pays. C'est du moins ce qu'il avait compris de la part de Brewster.  Plissant son regard, Hugh espérait qu'il avait raison et qu'il ne l'entourloupait pas. Mais c'était difficile de ne pas avoir confiance quand on voyait le comportement de ses hommes envers lui.. Autant de loyauté, cela ne s'improvisait certainement pas. Son regard se releva sur cet homme qui prenait son verre en se présentant.  Un militaire... C'était bien sa chance. Après, le mercenaire s'en serait douté, dans le sens ou non loin de Briggs, il était bien difficile de réchappé à un militaire.  

Toujours aussi calme, le gamin hocha de la tête...Un Alchimiste d'Etat, Il n'en avait encore jamais vu, si ce n'était Brewster lui-même.  Gardant son café en main, il savoura encore sa chaleur et son arôme en entendant  une question aussi banale que prévisible. Ce qui l'amenait ici ?.. A l'évidence, Hugh ne risquait pas de dire qu'il était là pour s'attaquer à un convoie important et habité par le Généralissime lui- même.  Inspirant lentement, le gamin prit le temps de répondre, et porta à ses lèvres le café encore bien chaud.



Jamis ne pouvait pas mentir sur sa condition, frileux comme il était. Il en avait même relevé le col de son manteau.. Buvant encore un peu, il finit par reposer le contenant sur le zinc du bar, et reprit d'une voix tranquille.



Fit il avec un grand sérieux. Il ne connaissait pas tellement le monde militaire, mais il commençait à en connaître quelqu'un, vu sa profession. Dans tout les cas, le gamin cherchait à changer un peu de sujet pour ne pas trop s'attarder sur sa présence en cet endroit. Bon, Hugh n'était pas spécialement rechercher, mais il savait qu'on avait fait des recherches sur lui depuis qu'il s'était enfuit d'une situation un peu trop Périlleuse ...

MARS - 1916

•Mine de rien, Hugh s'était quelque peu réchauffé à force de rester dans cet endroit et avec l'aide de ces deux cafés. Mais il allait devoir lever le pied pour ne pas en abuser. Inspirant lentement l'air ambiant avec une légère odeur de cigarette froide, le jeune homme écoutait les diverses réponses de son interlocuteur.  Il venait donc de l'Est. Hugh connaissait en parti le coin et surtout, il se rappelait encore très bien sa rencontre avec Winry et sa grand mère.  Un moment véritablement agréable et rare pour un mercenaire tel que lui. Les gens d'ordinaire, n'appréciaient pas tellement les hommes et femmes qui pratiquaient cette activité. C'est pourquoi le gamin s'efforçait de suivre les pas et les règles de son père. Peut être qu'un jour, il montera un nouveau groupe comme ce dernier...  Mais pour le moment, Hugh ne se sentait guère prêt pour ce genre d'expérience.



Il contempla un peu l'officier avec le sérieux sur le visage.



Il parlait de ce fameux blondinet qui avait une Gunblade. Une arme assez rare pour ne pas s'en rappeler. Cependant, Hugh ne mentait pas. Il ne l'avait jamais vu et il espérait un jour, pouvoir admirer cette arme. Il paraît que cela valait le détour. Pour sa part, il savait traqué, mais n'était pas forcement un spécialiste en la matière. Il avait encore à apprendre du haut de ses dix neuf ans... bientôt vingt en vérité.