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[+18]Rencontre Endeuillée (sensible sous hide)
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
•RAPPORT : AVRIL - 1916•
•Pendant que l'homme lui répondait, le regard anthracite de Corwin se perdait sur la surface sombre de son café.  Ses phalanges se glissèrent autour de la surface du contenant, reconnaissant la faible chaleur qui s'en dégageait encore. Un café tiède cela n'aurait rien de bon n'est ce pas ? C'est pourquoi, le jeune homme porta la tasse à sa bouche pour terminé ce breuvage si bienvenue en temps ordinaire. Mais là, une légère colère se frayait un chemin au fond de son cœur et de son esprit. Les paroles que venait de proférer Levak ne lui plaisaient pas. Oui, il n'avait que dix sept ans quand il s'était engagé, oui, son innocence et sa naïveté avaient progressivement disparu, changeant alors son regard... Une expression neutre, dur vis à vis de cet enfer. Un univers que Corwin avait rejoint pour le seul but de ramener Brook à la maison. Six mois.. un an... Comme si la guerre en avait affaire ?.. Le Colonel en avait vu des hommes plus âgés faire des bourde parce qu'ils étaient paralysé par la peur et l'horreur.  Ses doigts se crispaient un peu sur la porcelaine, avant qu'il ne décide enfin de la reposer, vide, sur la table.  La colère était là, sourde, mais elle ne se reflétait nul par sur ce visage juvénile encore et impassible. Ses pupilles se relevèrent sur Levak notant son geste pour prendre une cigarette dans la poche.  A sa question, il se contenta de hocher de la tête. Cela ne l'avait jamais dérangé, que ce soit durant la guerre ou à présent. Tant qu'on ne lui imposait pas de fumer en retour.

Un léger soupire quitta ses lèvres de manière discrète. C'est à ce moment précis qu'il finit par répliquer d'une voix monocorde qui ne laissait rien paraître concernant sa colère.

• Comme si l'on pouvait comparer l'enfer d'un autre, alors qu'on a vécu la même guerre. Cette dernière en a rien à ciré de nos âge et de notre expérience. Nous vivons tous avec nos fantômes et nos cauchemars. Ce gamin était plus jeune que moi et lui, il n'a pas hésité une seconde, contrairement à moi.  


Il revoyait encore le visage décidé de cet adolescent..Il avait tout juste eut le temps d'entrevoir une certaine stupeur.. Sans doute parce que lui aussi c'était rendu compte qu'il avait affaire à un autre adolescent ? Un moment à se demandé ce qu'ils fichaient là tout les deux, alors que tout autour d'eux n'était que chaos.  La différence, c'est que notre Griffin avait perdu un peu le fil de la situation, tandis que son adversaire avait déjà fait son choix.. C'est à ce moment précis que Corwin avait compris  qu'il n'était tout bonnement pas dans le bon camp. Des gens capables de se sacrifier pour leur liberté et leur pays... Une détermination qui avait été balayé à l'arrivé des Alchimistes d’État.

• J'ai vu toutes les horreurs que vous avez pu voir, sans doute en accéléré en suivant les Alchimistes d'Etat pour gérer leur protection.


A l'époque il avait surtout veillé sur le chemin de Kimblee. Un homme qu'il avait appris à détester au plus haut point en observant ses façons de faire et surtout en connaissant sa manière de penser.  Il avait entendu ses échanges avec le Flame Alchimist, en se tenant dans les ruines qui surplombaient le petit groupe. Encore une fois, l'ironie faisait qu'il tenait un café à demi froid dans une tasse en métal. D'un mouvement de tête, Corwin chassa ses pensées et reporta son attention sur Levak.  Il reprenait le fil de la conversation et formula une fois de plus sur une tonalité des plus atones.

• Elle ne vous aurait jamais obéit, et vous le savez.


Notre petit Colonel connaissait parfaitement son aînée. Quand elle avait une idée, elle ne l'avait jamais ailleurs, c'est bien pour cela qu'elle s'était engagé. Corwin avait vu dans ses yeux la déception qu'elle éprouvait.. cette rage contre l'armée..

•Tleilax•

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Ven 29 Mar - 11:17
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Levak Itorus
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Levak Itorus

Rencontre Endeuillée


GRIFFIN Corwin & ITORUS Levak


En l’absence de retour de sa part, voyant que cela ne semble tout de même pas le déranger, tu te lance dans le rituel d’allumage, pour te calmer. Il semble que cela sera nécessaire, au vu de la situation. Le voilà d’ailleurs qui contre tes arguments, méthodiquement, l’un après l’autre. Ton bras, son activité terminée, se pose sur le rebord de la table tandis que ton supérieur monologue.

Bien entendu, il te dénie le droit de comparer les enfers vécus, chose que tu pourrais entendre en tant normal. Aujourd’hui, cependant, face à lui, ce simple fait te fait monter la tension. Ce qui t’énerve le plus, en ce moment, c’est que l’autre a raison. Son vis-à-vis n’était qu’un gamin à l’époque, et plus jeune que lui selon ses dires.

*Sauf qu’il avait déjà tout perdu, lui.*


Voilà ensuite un nouveau contre-argument, comme quoi les horreurs auxquelles tu as assisté, il en fut de même pour lui en accéléré. Heureusement que ta bouche est occupée, à cet instant, car tu n’aurais pu retenir un ricanement dédaigneux. Vraiment, il aurait assisté à l’équivalent de huit ans de charnier en… Quoi, quelques mois à peine ?

Bien sûr, les alchimistes ont fais des dégâts, certains comme Kimblee furent de véritables crimes de guerre ambulants, mais à ce moment là, tout était déjà perdu. Le point de non retour avait été dépassé des années auparavant après tout, aucun retour au calme n’était alors possible.

Finalement, le gamin termine sur ta dernière annonce, mais il manque un élément essentiel de ton argumentaire. C’est probablement dû au fait qu’un flash-back lui est revenu, comme cela t’es arrivé quelques instants plus tôt.

— Certes. Mais j’aurais quand même p.. Dû lui affecter un groupe, elle en avait le grade.


Tu ne reviens sur l’autre point que tu avais mentionné, après tout à l’époque jamais tu ne te serai permis d’ignorer un ordre de manière aussi flagrante, alors que diviser ton équipe, ça oui.

Tes yeux se fichent dans ceux du frère de Brook.

— Toujours est-il qu’à cause de nos décisions, à tous les trois, elle n’est plus là.


Ton intonation est précise, sèche, alors que tu appuie bien sur le fait que la faute n’est pas uniquement sienne. D’un autre côté, admettre ça te rend obligé à inclure Brook elle même parmi les responsables de son décès. A cause de cela, ton visage se ferme à nouveau. De plus, rien ne te dis qu’accuser la jeune femme ne va pas provoquer une réaction inattendue chez Corwin.
Jeu 11 Avr - 14:45
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
• Rapport : Avril - 1916 •
•D'un mouvement, Corwin termina son café, regrettant déjà qu'il soit si court... A moins qu'il ne désirait quelque chose de bien plus fort. L'homme qui se tenait en face de lui ne le contredisait pas pour cette fois ci, mais vint à souligner qu'il aurait pu faire autrement. Comme notre Colonel ici présent en vérité. Il était si simple de se punir et de se dire que tout aurait été différent s'il avait su. Mais le monde ne fonctionnait pas aussi facilement. Alors le jeune homme se contenta de légèrement secoué de la tête, sans pour autant répondre quelque chose.. Il le laissa simplement poursuivre.. Amenant le fait qu'en définitive, c'est par leur choix que Brook n'était plus de ce monde. Ses doigts se crispèrent un peu sur la porcelaine redevenue froide par l'absence de café... Leurs regards se croisèrent et Corwin ne fit rien pour le rompre en vérité. Son souffle était profond cependant et il finit par laisser sa voix monocorde se faire entendre :

• Vous devriez arrêter de tourner votre regard dans le passé, cela ne la ramènera pas.


Depuis la mort de Brook, il avait arrêté de regarder derrière lui, comme pour ne jamais croiser son expression. Ce visage déformé par la douleur avant de se figer avec un sourire... Une voix murmurée qui ne se ferait plus entendre. Depuis ce jour, Corwin fixait un point face à lui, avançant sans cesse jusqu'à trouver son but.. Celui de faire en sorte qu'un tel massacre ne soit plus et surtout que l'armée soit plus juste envers ceux qui la formait.  Repoussant un peu sa chaise, il leva une main en direction du barman, comme voulant lui réclamer un verre cette fois ci. Un seul, cela suffisait à faire une entorse à sa condition. D'ici quelques heures il sera de service, mais un seul... ne serait pas suffisant pour le rendre inapte au travail. Puis ses pupilles ombrageuse revinrent sur Levak.

• Notre devoir c'est de perpétuer sa mémoire ou du moins faire en sorte que sa disparition ne soit pas pour rien. Ne me dites pas que vous n'avez pas le moindre projet  derrière ces regrets.


Pas une seule fois le ton n'était monté, restant profondément atone et grave. Cet homme semblait  plus triste qu'il ne l'était et cela... l'agaçait d'une certaine manière parce que Corwin se sentait comme le seul coupable de cette tragédie..Quant bien même la raison lui dirait que la principale coupable était la guerre, elle-même.  Une disparition qui lui avait valu de se retrouver à la porte, encore à ce jour, il ne parvenait pas encore complètement parler à son père. Ce dernier cependant avait tendu la main depuis la visite du Général Mustang, et surtout, depuis le retour de Charlie...Il semblait y avoir un réel apaisement entre les deux hommes. Juste une légère gêne entre eux, sans qu'elle ne soit paralysante. Juste, ils se parlaient peu, étant fait d'un même bois. Pendant quelque secondes, Corwin se demanda si Levak avait vu sa famille ?... Après la guerre, pendant que lui, avait trouvé refuge chez son supérieur en guise de toit..

• Etes vous déjà aller voir ma famille, après la guerre ?


C'est à ce moment là qu'un serveur se pointa à leur côté et demanda s'ils désiraient autre chose, ayant noté le mouvement du Colonel Griffin un peu plus tôt.

•Tleilax•

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Ven 12 Avr - 15:41
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Levak Itorus
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Rencontre Endeuillée


GRIFFIN Corwin & ITORUS Levak


La confrontation te semble évitée, malgré ta perte légère de sang froid sur la fin. Tu le vois, essentiellement, à sa manière de secouer la tête en silence. Il n’est évidemment pas d’accord avec toi, cela semble clair, mais choisit de ne pas rebondir dessus et envenimer la situation. A la place, un instant plus tard, ses yeux se fixent dans les tiens.

— Vous devriez arrêter de tourner le regard vers le passé, cela ne la ramènera pas.


Quel gamin. Laisser le passé derrière soi, il a essayé après cet incident, pour continuer la guerre, pour continuer le combat. Malheureusement cela n’a mené qu’à d’autres décès identiques. Si l’on cherche à oublier, à écarter le passé, il revient en force et devient à nouveau le présent.

Avant que tu ne rétorques, il recule sa chaise. Voudrait-il déjà partir ? Non, ce n’est que pour pouvoir faire signe au serveur, la consommation continue donc et, cette fois, tu prendra autre chose que du soft. Son regard retrouve ensuite tes yeux.

— Notre devoir, c’est de perpétuer sa mémoire ou du moins faire en sorte que sa disparition ne soit pas pour rien. Ne me dites pas que vous n’avez pas le moindre projet derrière ces regrets.


Une vague de soulagement te parcours, alors que tu comprends avoir mal compris ses précédents propos. Heureusement qu’il a bougé et que cela t’a empêché de réagir, du coup.

— Bien sûr que j’en ai.


Ce ne sont pas des plans uniquement par rapport au destin funeste de tes subordonnés, ces plans, dans ton esprit, sont à l’œuvre pour protéger les faibles contre les corrompus. Seulement, pour ce faire, il va te falloir surpasser en grade tous ceux qui appliquent ce mode de pensée nuisible.

Heureusement, pour la conversation, le calme du ton de ton interlocuteur te permets de ne pas te sentir trop agressé, de ne pas monter dans les tours sur la défensive. La question qui suit, cependant, te heurte comme un crochet au menton.

— Je… Non.


Cette question, tu la prends comme une attaque personnelle cette fois, comme s’il t’accusait de feindre les regrets que tu ressent vu ton absence de visite à sa famille.

— Je ne suis qu’un simple supérieur après tout, indigne d’être informé des circonstances exactes. En quoi serais-je digne de me présenter à sa… Votre famille ?


Certes, les deux phrases sont indépendantes l’une de l’autre, la raison réelle de la seconde est encore ton sentiment de responsabilité pour ce décès mais tu ne peux le dire et, de plus, ton sentiment d’être pris en faute n’aide pas à te détendre et t’éclaircir les idées.

Sur cette phrase, le serveur arrive. Tu ‘attends pas sa question, ni la prise de parole de l’Alchimiste d’État, avant de commander un whisky sec, en double dose. Tu es en permissions, après tout, alors tu peux te le permettre.
Mer 24 Avr - 10:16
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
• Rapport : Avril - 1916 •
•Sa question n'avait pourtant rien d'une attaque. Seulement, Corwin laissait sa curiosité franchir les portes de sa bouche. Quelque chose d'assez rare venant de lui. Parler de sa famille et plus encore de sa sœur aînée, n'avait rien d'anodin et si son allure donnait l'idée d'une certaine désinvolture, ce n'était là qu'une apparence... Au fond de lui-même, notre buse ressentait les remous tumultueux et douloureux des ressentis et des souvenirs de l'époque...Que ce soit cette fichue opération qui avait mal tournée, que ce coup de feu qui avait retenti sous cette tente. Un moment tabou, enfouit dans le passé pour ne jamais ressurgir. Seul un arrière goût amer s'invita dans son palais, presque nauséeux que Corwin ravala rapidement alors que le serveur revenait donc à leur rencontre. Une arrivée parfaite pour lui laissé le temps de digérer les mots de Levak. Qui était il pour se présenter devant sa famille ? Il aurait été accueilli à bras ouvert pour avoir été son supérieur... Tandis que lui.. Lui … éh bien il avait pris la porte en pleine tronche, sous une pluie battante.

• La même chose pour moi s'il vous plaît.


Sa voix monocorde trancha dans ce petit silence qui avait suivi.. Oui il se laissera allé à ce verre. Un seul, car au contraire de son homologue, le Colonel allait devoir faire face à ses devoir d'ici quelques heures. Son regard anthracite paraissait insondable, pendant que le serveur repartait donc vers le comptoir pour faire passer leur commandes. Un moment, qui laissa donc notre Griffin de pouvoir répliquer.

• Vous n'étiez pas un simple supérieur, mais son supérieur. Je pense que ma famille aurait voulu avoir des mots de votre part.. Savoir comment elle était avant sa mort. Vous pourriez encore le faire


Tout ce qu'il n'avait même pas pu faire lui-même en vérité. Mais son père en avait décidé autrement , l'amenant à devenir Alchimiste d'Etat, puis d'être muté dans l'Est, avant de revenir ici.... Peut être qu'ils ne se seraient pas encore reparlé si Mustang ne s'en était pas mêlé. Qu'est ce qu'il lui en avait voulu ce jour là. Mais à présent.. Corwin renouait progressivement avec son père et surtout... le jeune homme entrevoyait presque la possibilité de regagner le nid. De franchir pour de bon la porte de sa maison. Les verres furent posés sur la table et machinalement notre Buse attrapa le sien tout en glissant une main sous son col de l'uniforme, afin d'en sortir le médaillon qui ne le quittait plus depuis ce funeste jour. Oui, il rentrerait enfin avec elle, comme promis. Ce bijou, il était certain que Levak le reconnaîtra, car Brook l'avait porté sur elle depuis son départ à la guerre. Corwin jouait un peu avec dans ses doigts, comme songeur, tandis que sa main contenant le verre se rapprochait indubitablement de ses lèvres un peu sèches. Ce n'est que lorsque le goût de cet alcool fort ne vienne titiller ses papilles, qu'il redressa à nouveau son regard vers cet homme qu'il découvrait alors.

• On dirait que vous vous sentez plus coupable que moi. Alors que vous n'étiez pas là. Ça n'a pas de sens. Elle faisait son devoir, comme nous tous.


Sans doute qu'il se repérait, mais il ne voulait pas qu'un autre porte ce poids. C'était le sien... Aussi égoïste que cela puisse paraître, il ne voulait pas en démordre. Le ton n'avait rien d'arrogant ou d'une attaque, il était ennuyeusement atone derrière ce verre ambré. Cependant, ses pupilles grise ne lâchait pas Itorus... Pas une seconde, presque comme un oiseau de proie.

•Tleilax•


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Jeu 25 Avr - 15:13
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Levak Itorus
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Levak Itorus

Rencontre Endeuillée


GRIFFIN Corwin & ITORUS Levak


Le serveur s’éloigne, après avoir pris votre commande. Étonnamment, le Colonel te suis dans la demande alcoolisée alors même qu’il est de service l’après-midi. Ainsi donc, il serait si remué que cela par votre conversation, par la situation ?

Tu portes dès lors une attention renouvelée auprès de cet homme. Il te semblait jusque là insondable, aussi inamovible que l’image que tu tentes usuellement de renvoyer. Finalement, il est comme toi, tout aussi sensible derrière une carapace forgée sous le feu et le sable. Là où tu as survécu, et choisit d’amadouer le sable et l’argile, ce dont personne ici n’est au courant, il a choisi de porter l’eau en glace afin de tempérer les brulures.

— Vous n’étiez pas un simple supérieur, mais son supérieur. Je pense que ma famille aurait voulu avoir des mots de votre part. Savoir comment elle était avant sa mort. Vous pourriez encore le faire.


Un frisson te traverse la colonne vertébrale à cette idée. Une lame de glace dont l’origine est l’Alchimiste d’État gelé, le fameux Frozen. Quelle ironie qu’il lanie la glace sans alchimie désormais.

Comment oserais-tu approcher de cette famille. Comment peux-tu te présenter à eux, en tant que dernier de ses supérieurs, et leur annoncer les yeux dans les yeux avoir envoyé leur fille à la mort ?

Pendant que la vague d’effroi disparaît, tu ne peux que remarquer le geste de Corwin. Il envoie la main vers son cou et tu sais, avant de voir quoi que ce soit, ce qu’il va chercher. Après tout, tu ne l’as plus jamais vu sans après l’incident.
Sans surprise, le médaillon de Brook sort des plis de l’uniforme. Les yeux de Levak ne quittent pas l’objet, comme hypnotisés par les reflets de lumière sur ce memento. Sa main gauche, immobile, laisse lentement se consumer ce qu’elle tient, tandis que la droite récupère le verre déposé et suis le mouvement de celle de Corwin, sans hésitation, le mouvement tant travaillé qu’il a atteint le niveau de l’automatisme.

Pendant que le Colonel Griffin parle, tu laisse la puissance de ta boisson décanter et emplir ton palais, avant de déglutir discrètement.

— Telle est la malédiction du supérieur. Je suppose que vous le savez désormais, au vu de votre grade.


Une nouvelle gorgée sert de pause, permettant d’appuyer ta question rhétorique.

— Lorsqu’elle est venu me voir ce jour là, qu’elle m’a demandé permission, j’ai accepté.


Le verre est posé, une bouffée est tirée alors que tu réfléchis sur le fait à la meilleure manière de tourner tes mots au fil de leur sortie.

— En tant que supérieur, en acceptant, j’ai pris la responsabilité des conséquences de ce choix. Si j’avais refusé, et qu’elle m’avais alors désobéit, les conséquences seraient dues à son insubordination.


Tu ne mentionne pas une fois la culpabilité ressentie par Corwin car cette explication est ta vision de la situation, la vision que tu avais jusqu’à la rencontre de ce jour. Il est évident que cette phrase énervera le supérieur, mais rien ne changera ce ressenti.

— Après tout, telle est aussi la vision de l’Armée.
Jeu 25 Avr - 15:57
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
• Rapport : Decembre - 1915 •
•Retenant son verre par le dessus, Corwin étudiait toujours Levak. Ce dernier laissait entendre qu'à présent, il devait savoir ce que c'était que la malédiction du supérieur. D'une certaine manière, oui. Le colonel se rappelait de cette mission de sauvetage, sur le territoire de Drachma, à la frontière...Alors qu'ils avaient été reconnu par les autorité du coin, les obligeant à se séparer pendant quelques heures et que Corwin s'était retrouvé dans les égouts en compagnie de Adair. Il avait dû faire le choix d'abandonné la mission et donc.. de Condamné ce Capitaine à son sort. Une amer leçon, mais qu'il avait pris très sérieusement pour ne pas que cela se reproduise. Cependant, ce choix, il l'assumait et il était soulagé d'avoir su préserver son équipe. Pendant quelques secondes, son esprit se perdit dans le souvenir d'attendre le retour de Bruce dans cette alcôve, dans les sous sol. Il avait alors confié son étole à la jeune femme pour la rassurer dans un sens, mais aussi pour qu'elle n'ait froid. Un moment qui avait fait naître quelque chose au fond de son cœur sans qu'il n'en comprenne le sens. Du moins.. à l'époque... Le visage de Adair disparaissait doucement de son esprit pour prendre le visage de Levak.

Ce dernier venait de rompre ses songeries en reprenant le file de cette conversation. Diantre.. L'alcool le touchait déjà ?.. Depuis combien de temps était il dans ses pensées au juste ? S'insurgeant légèrement en se traitant d'idiot, Corwin releva ses pupilles ombrageuses sur cet homme plus vieux que lui. A l'entendre, il y avait beaucoup de fatalité dans sa façon de parler. Mais à quoi bon refaire et refaire l'histoire ! Ses doigts se crispèrent un peu sur son verre. Elle était morte ! Elle ne reviendra jamais ! La morsure de cette réalité se planta à nouveau dans son cœur, libérant alors une douleur presque acide. La cicatrice avait certes vieillie, mais elle restait.. vivace.  D'une traite, il vida son verre dans le gosier, avant de reposer le contenant avec soin sur la table. Le calme qui émanait de lui n'était pas du tout bon signe. Dans un premier temps, il n'y eut que le silence, jusqu'à ce qu'il ne se penche vers Levak et ne l'attrape par le col pour le tirer vers lui. Front contre front, désormais, ses yeux se plantèrent dans les siens. A cette distance, il pouvait sentir l'alcool qu'il venait de boire... et il en était sûrement de même pour sa part. Mai son pouvait être certain qu'aucun des deux protagonistes n'était saoul.

• Arrêter avec ça ! Elle est morte .


Le ton était directe mais atone. Pourtant, il était clair que la colère grondait à l'intérieur même de ce corps... Corwin avait beau être placide, il avait toujours été un passionné dans l'âme. Seules ses sœurs le savaient pertinemment.. Ou encore son mentor.. Brook était morte et  on pouvait faire tout ce qu'on voulait, rien ne changerait cette donne. Mais est ce que Corwin était si en colère contre Levak ? Pas certain. Parce qu'il se voyait comme un miroir présentement. Combien de nuit, combien de jour avait il passé à refaire l'histoire, encore et encore.. Et se réveiller, réalisé que rien ne changerait. Ce poids...cette mort.. Elle faisait parti de lui à présent. Sa mains qui retenait son homologue était ferme et tremblante... Ne se relâchant qu'après les derniers mots de son propriétaire.

• Elle ne reviendra pas.


Un murmure, un avoeu... Cela venait du fond du cœur, avant qu'en définitive, cette main ne relâche sa prise. Corwin se reculait déjà, mais restait debout, inspirant profondément. Il était si rare de le voir perdre ses moyens, et il ne s'en rendait même pas compte sur l'instant.

•Tleilax•

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Ven 26 Avr - 14:53
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Levak Itorus
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Rencontre Endeuillée


GRIFFIN Corwin & ITORUS Levak


Tu es loin d’être un idiot. Tu es loin d’être aveugle.

Cela signifie que tu es bien conscient de l’état dans lequel ta vision des faits va mettre le Colonel. Cela signifie que tu vois ses doigts se serrer, sur son verre, sur le médaillon. Ce médaillon qui te hante parfois, lorsque les cauchemars ne sont pas aussi précis que celui de cette nuit.

Tu remarques aussi, par la chance de lever les yeux au bon moment, qu’il a quitté la conversation un instant. Lors de son retour, il termine son verre comme tu le fis, il y a quelques temps, face au Major Andersson. La différence est que, lorsque tu le fis, tu n’as pris aucune précaution particulière au moment de poser le récipient. Ta précédente observation, sur votre ressemblance, te laisse supposer la suite des évènements. L’homme est hors de lui actuellement mais, tel la glace qu’il manipule, cela ne passe pas la surface lisse de son expression. Lorsque cette face craquera, par contre, la pression accumulée sera dévastatrice.

Ainsi attentif, tu as le temps de retirer la cigarette de ta bouche, uniquement cela, avant que ton col ne soit pris dans une poigne de fer, dans la poigne d’un combattant. Ton interlocuteur approche alors vos visages, sa rage contenue face à tes paroles, face à la vérité aussi douloureuse soit-elle, ne fait qu’attiser la tienne.

Vos fronts sont en appui, l’un contre l’autre, et vos regards entremêlés. L’aura alcoolisée qui vous embaume n’est en aucun cas représentative de votre état, chacun encore bien trop sobre pour que l’ébriété puisse être invoquée.

— Arrêtez avec ça. Elle est morte.


Un ton atone, encore. Cette distance, ce gel qu’il a créé autour de lui pour interdire à quiconque de lui montrer la vérité, lui montrer qu’il n’est pas aussi responsable que ce qu’il croit, ne fait que t’irriter encore plus. Il est trop semblable. Il est impossible que voir ce défaut, chez lui, ne puisse te rendre instable vu que tu subis un ressenti identique.

— Elle ne reviendra pas.


Il te lâche, après cet aveu. Enfin, un changement de ton, mais celui-ci arrive bien trop tard pour t’attendrir. Pire encore, cette manière de murmurer, comme s’il abandonnait toute velléité de résister, te pousse finalement dans le dernier de tes retranchements. Ce gamin n’y connaît finalement rien à la vie.

— Elle est morte. Oui.


S’il est un gamin qui ne connaît rien à la vie, ta réponse, sur le même ton monocorde qu’il a finalement cessé d’utiliser, prouve que tu ne vaut pas mieux que ça.

— Et au lieu de fuir, regarde le passé en face.


Tu es en fait bien pire que lui, car s’il a l’excuse de l’âge, tu n’as rien derrière quoi te cacher, en tant que son aîné. Tu en viens même à tutoyer un Colonel, cette simple insubordination prouve à quel point tu n’es plus toi-même.

— Sinon, d’autres la suivront.


A cette phrase, ton expression se ferme, tes yeux se perdent, alors que de nombreux visages défilent en ton esprit. Tu as fui, après sa mort, bien trop longtemps après tout.
Ven 26 Avr - 15:47
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
• Rapport : Avril- 1916 •
•Bien qu'il s'était reculé, Corwin était toujours en colère et ce qui les propos qui allaient suivre n'allaient pas l'aider à se calmer, bien au contraire. En effet, un éclair de défi se mira dans ses pupilles. Lui ? Fuir ? Justement, il ne faisait qu'avancer et il avait déjà regarder le passer en face ! Il savait très bien qu'il fallait toujours fixer ce qui terrifiait pour éviter que les craintes ne lui grimpent pas dans le dos. Mais ce n'était pas totalement vrai. Il y avait bien une chose qu'il ne parvenait pas encore à vaincre... Ce qui s'était déroulé sous cette tente... Alors qu'il jouait du violon pour couvrir les cris du torturé.. Un souvenir douloureux qui s'invitait dans biens des nuits dans son sommeil. Corwin ne parvenait pas encore à l'affronté.. les sueurs froides le paralysaient littéralement dans son lit. Ses poings se serrèrent lentement, tandis que de sa voix monocorde il proféra.... presque trop calmement

• ça n'arrivera jamais. Parce que si j'en suis là, c'est pour empêcher que cela n'arrive à nouveau.


Non, d'autres ne suivront pas. Il avait déjà perdu son aînée.. il avait bien failli perdre sa benjamine, tout cela pour qu'il reste un gentil toutou dans sa niche. Mais à présent, il avait un bien meilleur réseau et une équipe bien plus complète. Maintenant, Corwin savait qu'il était désormais dans la coure des grands et il ne faillira pas aussi facilement. ¨Si par le passé il ne faisait confiance à personne, l'équipe de Mustang lui avait apporté cette base dont il avait besoin. Cette énergie de travailler en équipe et de se reposer sur l'autre. Son mentor, lui avait donner toute les clefs pour survivre, même dans l'enfer...et le vieux Lieutenant-Général lui avait donner l'impulsion de prendre son indépendance. De ne plus être l'ombre de quiconque, mais bien être un atout majeur dans la partie qui se jouait.

• C'est vous qui ne regardez pas les choses en face !Vous ne savez rien de moi !


Le ton était monté cette fois ci.....et si Corwin était un combattant du genre expéditif, il l'était aussi par la parole. S'en était bien de trop pour lui. Même ses plus proches amis en savaient pas tout de lui et de ce qu'il pouvait parfois ressentir. Il avait dresser des murs pour tenir la longueur, pour être des plus efficaces et faire en sorte de nettoyer cette fichue armée. Il prenait des risque pour que ce pays devienne un peu moins merdique. Brook n'acceptait pas tout ce carnage, elle était si furieuse quand elle l'avait vu parmi les nouveaux... Elle l'avait même frappé de peur, de crainte... et de joie sûrement.. Tout cela à la fois, avant de le prendre par le col en lui demandant sans cesse, pourquoi il avait agit ainsi. Mais Corwin, n'avait que suivre son cœur... Celui de la ramener, comme il le faisait toujours, depuis tout petit, même s'il n'était pas l'aîné. Puis... le coup de poing vola dans les airs pour atteindre au visage, Levak.

•Vous n'êtes qu'un lâche.


une action et une parole qui figea tout le monde dans le café. Le barman quitta son zinc pour venir à eux un peu alarmé «  Messieurs s'il vous plaît... » Corwin tourna son regard vers lui et serra un peu les mâchoires et allait répliquer quelques chose, alors que pour une fois depuis très longtemps, il laissait sa douleur s'exprimer.

•Tleilax•

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«Chez nous la loyauté s'achète par la loyauté.»


Ven 26 Avr - 21:22
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