Suite à la propagation du gaz dans la ville Riffel avait subit pas mal d’examens. S’étant rendu sur les lieux du sinistre, et par conséquent plus exposé, il avait été dans les personnes prioritaires pour cela, avec les chercheurs du laboratoire, le colonel Griffin et le major Fletcher. Mais il restait encore beaucoup de monde à examiner. Et tous ne feraient sans doute pas le déplacement jusqu’à l’hôpital. Ainsi, Adair, Jacob et Riffel se partagèrent les secteurs. Et… Riffel tomba sur le quartier général. Cela allait être sa première fois sans Adairou Jacob. Maisil ne sera pas seul pour autant. Toutefois, il ne connaissaitpas aussi bien le médecinqu'il accompagnait. Ce médecin avait noté que Riffel était plus à l'aise avec la gente féminine et lui confia donc ces patientes, tout en étant disponible en cas de problème. Il était tout de même extrêmement stressé, même s’il connaissait une grande partie du personnel du quartier général. Il se demandait d’ailleurs pourquoi, chaque fois qu’il était venu travailler ici, les femmes se faisaient porter pâle. La même question se posait pour les heures de repas où il se faisait presque arraché à sa supérieure pour se retrouver à table entouré de femmes. Il ne détestait pas leur compagnie, au contraire, l se sentait plus en sécurité, à tort. Mais il avait appris beaucoup de chose à leur contact. Choses qui s’avéraient fausses, mais ça, il l’ignorait.
Alors qu’il préparait l’infirmerie pour recevoir ses patients pour la visite médicale de contrôle, Riffel entendit du grabuge dans le couloir.
Cinq femmes d’une trentaine d’années en tenue militaire entouraient une autre militaire.
- Vraiment… Comment as-tu pu entrer dans l’armée ?
- C’est vrai, t’es pas une pure Amestrienne, ça se voit.
- Je suis sûre qu’elle est croisée avec un de ceux avec qui on est en guerre.
- He ! vous savez quoi les filles, j’ai appris que son père l’avait adopté. Si sa se trouve sa mère l’a abandonné car elle ne voulait pas d’elle à cause de couleur !
Eclat de rire à cette annonce. Avant que la dernière n’assène une remarque plus virulente encore.
- Arrête de faire pitié. C’est pas comme ça que tu le mettra dans ton lit. Et ne fais pas l’innocente, ça m’énerve encore plus.
Un infirmier passa dans le couloir et fut témoin de cette scène.
- Mesdames, je vous en prie, calmez-vous.
- Nous n’avons plus le droit de discuter entre copines ?
- Dis-lui Alma ! ce n’est qu’une discussion amicale entre copines.
L’infirmier soupira et entra dans l’infirmerie. Il n’avait pas le temps, ni le force de se mesurer à ses croqueuses d’hommes.
Une fois dans l’infirmerie, ‘infirmier s’approcha de Riffel.
- Docteur, le sergent Colbert se fait chahuter dans le couloir, vous devriez la recevoir en priorité pour lui permettre de retourner paisiblement travailler.
- Et vous ne l’avez pas aidé ? Attrapez-moi son dossier !
Riffel ouvrit la porte et apparut dan l’embrasure sous des cris hystériques de la part des cinq mégères qui délaissèrent alors Alma pour entourer Riffel.
- Riffeeeeeeelll !
- On ne voulait pas perdre notre temps ici…
- Mais si c’est toi qui t’occupe de nous ça change tout !
- Heu… Oui….
Bredouilla Riffel un peu gêné alors qu’elles lui déposaient, tour à tour un baiser sur les lèvres.
- Je vais commencer par le sergent Colbert.
Toutes les cinq se tournèrent alors vers la jeune femme, à peine plus âgée que Riffel. Il fut surpris de voir que le sergent en question était une jeune femme.
- Quoi ? mais c’est pas juste !
- Il te les faut tous à toi, hein ?
- Déjà qu’elle travail pour le beau général Mustang…
- Il ne manquerait plus qu’elle prenne le café avec le colonel Griffin…
- Et un verre avec son nouveau major…
- Ou l’ancien !
- Vraiment, Elle nous les pique tous…
Riffel invita la jeune femme à entrer dans l’infirmerie en adressant un petit sourire désolé à ses « amies ». Mais les dernières paroles de ses dames restèrent plantées dans son cœur.
L’infirmier la fit entrer dans le bureau du médecin en déposant son dossier sur le mobilier du même nom avant de s’en retourner à ses occupations.
Le jeune médecin arriva donc dans la pièce et prit place à son bureau. Il faisait plutôt petit sur la grande chaise, et ses traits, plutôt jeunes, laissaient planer un doute quant à sa majorité.
- Je ne sais vraiment pas ce qu’elle leur trouve à ce général…
Soupira-t-il. Il n’avait mentionné que le général. Comme s’il partageait leur avis sur les autres hommes cités. Mais il ne connaissait pas les deux majors du colonel. Toutefois, il partageait bel et bien leur avis sur Corwin. Mais concernant Mustang, il ne l’avait jamais rencontré, juste vu de loin. Il avait cependant conclu qu’il était ce genre d’homme qu’il ne voulait pas rencontrer. Ceux qui ne pensent qu’avec les organes reproducteurs. Il en avait croisés plusieurs de ce genre qui le prenaient parfois pour une jeune fille. Non, vraiment, il ne voyait pas ce qui pouvait attirer les filles chez cet homme.
- C’est vrai ? Vous prenez le café avec le colonel Griffin ?
La curiosité du jeune homme s’était faite plus forte et une pointe d’amertume pouvait s’entendre dans sa voix. Il se racla la gorge et ouvrit le dossier de sa patient pour en prendre connaissance. Si Adair ou Jacob avaient été là, il aurait eu droit à un regard chargé de reproches pour cet écart.
- Désolé… Cela n’a rien à faire dans cette visite médicale. Vous êtes bien le sergent Colbert Alma, née le 18 novembre 1894 et affectée à section 13 ?
Il essayait de reprendre une contenance en redevenant le plus professionnel que possible. Il ne devait pas laisser paraitre quoi que ce soit. Et encore moins à l’encontre d’un supérieur. Mais pourquoi était-ce si dérangeant de laisser paraitre quoi que ce soit ? Après tout, le colonel Mustang jouait son numéro de séducteur devant tout le monde. Alors pourquoi devait-il cacher ce qu’il ressentait ? Décidément, vivre au milieux de ses semblables était compliqué pour le jeune homme.
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Alma Colbert
Tu étais en service depuis un ou deux ans maintenant, tu avais reçu ta promotion et avait été affectée pour ton expertise en langage codée à la division de Mustang. Tu étais bien intégrée et protégée avec le général, le problème était les autres. Le comportement des autres à l’armée avec quelqu’un de couleur de peau comme toi. Tu n’avais en plus pas un passé facile et les rumeurs couraient déjà que tu avais été abandonnée. C’était en réalité une demi vérité, mais tu t’en fichais de ce que les autres pensaient. Si ça les amusaient de passer leur temps à te tabasser…Alors soit. Tu ne pouvais pas passer ton temps à te battre contre des camarades. Tu n’étais pas comme ça.
Alors tu te laissais faire, un peu contre ton grès mais après tout, tu ne pouvais pas lutter seule contre elles si ? Elles étaient nombreuses autour de toi ! Tu ne pouvais juste pas te défendre contre une bande de femmes. Alors que tu avais l’habitude d’entendre les jérémiades de tes camarades jalouse de ton succès, quelqu’un venait finalement t’aider. C’était une jeune garçon à peine plus grand que toi niveau de la taille et à peine plus âgé que toi aussi. Il te guidait à l’infirmerait et te faisait entrer. Fermant ainsi l’espoir des nanas à te poursuivre.
« Merci beaucoup pour votre aide. » Tu enlevais ta veste de sergent alors que tu t’asseyais en face de l’homme qui était le médecin apparemment.
« Vous croyez vraiment que je le fais ? A vrai dire non…même si j’ai du déjà le fréquenter ou le voir de loin. Il ne s’intéresserait pas à quelqu’un comme moi, je suis ennuyeuse. » Tu le regardes, tu le dévisages. Ce n’était pas la première fois que tu faisais des visites médicales certes, mais ce n’était pas lui d’habitude ton médecin. Mais bon comme il t’avait un peu sauvé la mise aujourd’hui tu ne dirais rien pour cette fois.
« Oui c’est bien cela, affectée à la treizième division pour mes compétences, par le Général Mustang. » Validais-tu en lâchant un soupire.
Jeu 24 Aoû - 23:12
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Riffel Hotchkiss
Riffel ne s’était pas attendu à ce qu’elle réponde à la question, déplacée, qu’il avait posé. Mais la réponse le surprit et le fit réagir vivement. Posant ses mains sur le bureau pour prendre appui, il répondit avec passion.
- Bien sûr que non ! Le colonel ne penserait jamais ainsi ! Il…
Le médecin qui supervisait ces visites médicales en masse ouvrit la porte du bureau où il s’était installé pour la journée et demanda à s’entretenir avec le docteur Hotchkiss. Riffel sortit donc de la pièce pour discuter avec son confrère et supérieur. La tête basse, il semblait se faire réprimandé. Il avait dépassé les bornes en réagissant avec autant de passion. Sans compte le tort qu’il pouvait causer au colonel Griffin si quelqu’un ébruitait la fascination que le jeune médecin éprouvait pour ce gradé.
Après quelques minutes de réprimandes, Riffel revint dans le bureau où il avait laissé sa patiente.
- Je vous prie de m’excuser.
Avant de sortir, elle avait eu le temps de répondre à la question concernant son identité. Il reprit donc.
- Je ne demandais cela que pour m’assurer d’avoir le bon dossier sous les yeux. Vous n’êtes pas sans connaitre des derniers évènements dans la capitale. Comme nous ne pouvons pas demander à tout le monde de se rendre à l’hôpital, nous venons à vous pour contrôler si vous avez, ou non, été exposée à ces gaz. Et si oui, dans quelle proportion.
Il n’était pas là pour juger du pourquoi les militaires s’étaient retrouvés, ou non, exposé. Mais bien pour vérifier que tout le monde était en parfaite santé. Il exposait simplement la situation afin que la jeune femme comprenne l’enjeu de cette visite médicale imposée. Passant ainsi le sujet du colonel Griffin au second plan.
Plutôt que de demander directement si elle avait été exposé au gaz, Riffel préféra commencer les examens. Il s’était avéré que certains patients mentaient pour se soustraire aux vérifications. Il ne voulait donc pas passer à côté d’un tel problème.
- Si vous n’avez pas de question, je vous laisse passer derrière le paravent pour vous dévêtir en monter sur la table d’examen
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Alma Colbert
Tu clignais des yeux de surprise, Riffel semblait connaitre le Colonel Griffin, tout le monde avait sa réputation, et tu ne faisais pas exception. Tu trainais avec Mustang après tout, et tu étais une femme de couleur de peau.
« Vous connaissez le Colonel Monsieur Riffel ? » demandais-tu alors qu’il plaquait ses mains sur le bureau hors de lui. Le jeune médecin se faisait convoquer par d’autres médecin qui demandaient à lui parler, et il semblait se faire réprimander. Tu soupirais longuement, c’était ta faute !
« Je suis désolée, c’est parce que j’ai répondu que vous vous êtes fait réprimandé… » Après t’être excusée, tu faisais ce qu’il t’avait demandé et tu étais partie te changer derrière le paravent qu’il t’avais gentiment montré dans l’arrière de la salle. C’était un exercice pénible à chaque fois pour toi, il allait pouvoir voir ta belle couleur de peau très foncée et tu n’aimais pas cela. Tu ‘n’aimais pas montrer ainsi ta couleur de peau. Celle qui te faisais tant souffrir. En sous-vêtement désormais, l’heure était de passer le cap de dépasser le paravent pour aller te mettre sur la table d’examen.
Ce n’était clairement pas l’homme en face de toi qui te dérangeait pour le coup, mais plutôt ton propre corps. Tu haïssais les visites médicales tout court qu’elles étaient imposées ou non. Après un long moment de silence et d’hésitation, après avoir laissé tombé tes longs cheveux blonds contre ton dos, tu avais déposé ton uniforme militaire sur le haut du paravent en sautant. Tu étais revenue vers Riffel, gênée de la situation. Il était médecin, ça restait un homme capable de te juger.
« Que dois-je faire maintenant ? » demandais-tu, alors que le rouge était sur tes joues et ne voulait pas s’en défaire.
Mar 10 Oct - 18:58
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Riffel Hotchkiss
Le jeune médecin n’avait pas répondu à la première question, mais au vu de sa réaction, il était évident qu’il connaissait le colonel. En revenant, il secoua la tête face aux excuse de la jeune femme.
- Vous n’y êtes pour rien. Je n’avais pas à réagir de la sorte. Lorsque vous aurez la chance de rencontrer le colonel Griffin, vous comprendrez qu’il s’intéresse aux autres.
Peut-être un peu trop à certaines, ne put-t-il s’empêcher de penser. Il en ressentit d’ailleurs, comme un trou dans la poitrine. Il avait mal et ne savait pas pourquoi. Pendant que la jeune femme était derrière le paravent, il porta une main à son cœur, cherchant à comprendre ce qui lui arrivait.
Il avait déjà ressenti cette douleur. La première fois à 8 ans, quand il se retrouva le seul survivant de l’orphelinat. La deuxième fois à 16 ans, quand son maître l’abandonna. Non, ce n’était pas la deuxième. Il y en avait eu plein d’autres. Mais ces circonstances étaient particulières. Il ne pouvait se résoudre à mettre des mots si les images que lui renvoyaient sa mémoire. Il n’avait même pas connaissance des mots pouvant décrire ces actes.
Pendant un instant, il fut pris d’un malaise. Il était pâle et se recroquevillait presque sur lui. Perdu dans ses souvenirs, Riffel sursauta lorsqu’Alma se remis à parler. Il la regarda un temps alors qu’elle se mettait à rougir. Il lui fit alors un signe d’attendre un peu, le temps de se retourner et de fouiller dans une armoire d’où il sortit un drap propre. Il en couvrit la jeune femme avec bienveillance. Il pensait qu’elle avait froid, et, sans doute, comme lui, horreur de montrer son corps.
- Mais je devrais quand même le retirer un peu pour vous examiner.
Il effectua les contrôles basiques, les yeux, les voies respiratoires et ORL. Enfin, il attaque l’examen cutané.
- Vous n’avez eu ni problème respiratoire, ni éruption cutané ces derniers jours ? Un mal de tête, des nausées ?
Il continuait son examen en découvrant le corps de la jeune femme par petits bouts. Replaçant le drap sur elle avant de passer à une autre zone.
- Il est très important de signaler le moindre signe anormal. Ce gaz est mortel.
Riffel était extrêmement sérieux. Mais il ne dit absolument rien sur la couleur de la peau de la jeune femme. Il pensait, au vu de son comportement, trouver des traces de sévices sur son corps, c’était pourquoi il effectuait un examen minutieux.
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Alma Colbert
Tu regardais Riffel qui n’avait pas répondu à ta première question, en même temps, elle était un peu étrange peut-être. Mais à sa non réponse tu e n’avais conclue qu’il connaissait Corwin Grffin. Peut-être était-ce un sujet délicat pour le jeune médecin. Tu ne le connaissais pas après tout. Et tu ne connaissais même pas Corwin non plus. Tu lâchais un soupire, ta question avait été peut-être mal prise ou mal appréhendée. Alors que tu n’avais pas voulu le déranger, mais avec cette histoire bon. Il lui répondait quand même d’une certaine manière et tu lui souris, un profond soupire de soulagement était sortit tout seul.
« Je suis sûre que vous avez raison, c’est comme le colonel Mustang. » Lâchas-tu alors que tu pensais à ce dernier. Lui en revanche, tu le connaissais. Tu n’avais pas remarqué tout de suite alors qu’il te faisait signe d’attendre, mais le jeune médecin n’avait lui-même pas l’air bien.
« Est-ce que ça va Riffel ? vous avez eu l’air absent ? » demandais-tu prudemment, tu avais peut-être rêvé.
« Allez-y, faîtes, votre job docteur ». Disais-tu tendis que tu te laissait gentiment ausculter, tu essayais de ne pas trop bouger ou quoi pour ne pas le perturber.
« Je dois vous avouez que pour l’instant, je me sens bien, pas de vertiges, rien … »Tu regardais Riffel, désireuse d'en savoir plus sur ce gaz, tu lui demandais ensuite ce qu'il en retournait plus précisément et si il y avait des informations importantes à savoir sur ce gaz. De mémoire, tu n'y avais pas forcément été exposée alors si tu pouvais être utile en remarquant des symptomes chez les autres.
Dim 26 Nov - 20:50
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Riffel Hotchkiss
Riffel ne connaissait le général Mustang que de nom. Et il n’avait pas très bonne réputation. Un tombeur. Mais qu’est-ce qu’un tombeur ? En tout cas, toutes les femmes rêvaient d’être en sa compagnie. Non, vraiment, les individus de cette espèce lui échappait totalement.
- Tout va bien.
Répondit-il pour la rassurer. C’était lui le médecin, il n’allait pas la laisser s’inquiéter pour quelques vagues à l’âme. Et puis, si vraiment cela ne passe pas, il en parlera à Adair. Ou pas. Ce serait lui avouer qu’il avait mentit pour entrer dans l’armée. Déjà qu’elle ne semblait pas l’aimer, elle le détesterait en apprenant cela. Elle aurait même le pouvoir de le faire expulser de l’armée. En ce cas, il n’aurait plus nulle part où aller. Non, il devait rester fort et tout faire pour s’en sortir.
En occultant Alma, il n’observa aucune trace de sévices. C’était à n’y rien comprendre. Que craignait-elle alors ? Il l’autorisa à se rhabiller et retourna au bureau pour qu’elle soit plus à l’aise. Il répondit toutefois pendant ce temps.
- Selon le degré d’expositions les symptômes sont plus ou moins fort et arrivent plus ou moins rapidement. On a parmi les symptômes des maux de tête, des maux de ventres, des nausées, des difficultés à respirer. La pâleur du visage, une sensation de brûlure aussi bien sur le corps que dans le corps. Même si les premiers symptômes semblent bénins, il faut tout de suite venir nous voir. Car lorsque les symptômes plus caractéristiques se déclarent, il est presque trop tard pour traiter.
Riffel espérait avoir répondu au mieux aux interrogations de la jeune femme militaire. Lui, en revanche, avait encore des questions.
- Je tiens à préciser que tout ce que vous me direz ici, restera entre nous.
Ou presque. Si elle donnait des éléments qui nécessitaient d’être rapporté, il devrait en faire par à sa supérieure. Celle-ci serait alors plus à même de traiter l’information.
- Pourquoi êtes-vous gênée de vous dévêtir pour un examen médical ? Je n’ai trouvé aucune présence de maltraitance. Et en dehors des remarques des ces femmes, avez-vous d’autres ennuis ?
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Alma Colbert
Tu étais rassurée lorsque Riffel te disais qu’il allait bien ! C’était une bonne nouvelle que tu prenais avec joie, et tu lui faisais un sourire pour le lui faire comprendre. Vu qu’il t’autorisait à te rhabiller après l’occultation , tu étais repartie derrière le paravent pendant quelques minutes sans te faire prier. Tu soupirais, le plus dur était semblait-il passer ! Tu allais quand même prendre le temps de lui expliquer pourquoi on se moquait de toi. Il ne semblait pas comprendre car il ne voyait pas de bleus, tu réfléchissais à ce que tu pouvais lui répondre tandis que tu revenais vers lui habillée en uniforme.
Un uniforme plutôt masculin avec un pantalon et un chemisier. En dessous du chemisier tu portais un plus petit pull un peu plus léger à col. Tu avais remis correctement tes cheveux attachés en une logue tresse blonde. Tu ne te souvenais pas avoir été grandement exposée à ce gaz mortel. Tu n’étais pas dans la zone le jour j en tout cas, donc peut-être était ce pour ça que pour le moment tu ne ressentais aucun symptômes. Tu retournais t’asseoir en face de ce dernier avant de lui répondre :
« Je suis différente de tout le monde ici, regardez mon physique étrange, regardez la couleur de ma peau, de mes yeux, ne venez pas me ire que je suis normale…ma peau est tellement foncés mes cheveux sont blonds très clairs…et on se moque de moi à cause de ça, je me demande si ça ne serait pas du à une possible origine, mais cela resterait à confirmer et mon paternel étant décédé, compliqué de faire des tests pour savoir, à moins que des test ne soient possibles sur moi-même avec une prise de sang éventuellement » déclarais-tu tandis que tu observais Riffel pour voir si ce dernier te jugeais, tu y allais franco, il était médecin et après tout il te garantissait le secret médical, alors pourquoi pas se confier à lui ?
« Je subis depuis toute petite des moqueries, des menaces, comme si je n’avais pas ma place ici. Comme si on me refoulait sans que je ne sache vraiment pourquoi. » ajoutais-tu alors que tu attendais une possible réaction avant de continuer.
Mar 30 Jan - 23:52
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Riffel Hotchkiss
Dès les premiers mots de la réponse de sa patiente, Riffel releva les yeux du dossier médical. Il était surpris par de tels propos et regarda plus attentivement la jeune femme. Il ne comprenait pas où elle voulait en venir. Il l’écouta attentivement. Puis elle vint à parler d’origine. On lui avait déjà sorti ce mot. S’il se souvenait bien, cela faisait référence au lieu où les gens grandissaient qui était souvent le même que le lieu de leur naissance. Pour de telles incompréhension d’un monde qui l’entourait, lui aussi subissait les moqueries de ses camarades. Au fils des propos de la jeune femme, il fronça les sourcils. Elle utilisait des mots qu’il ne comprenait pas et le concept de tests lui échappait. Mais le rejet, ça, Riffel ne le connaissait que trop bien. Il l’avait vécu certes, seulement un an. Mais cela avait été d’une telle violence qu’il en garderait les traces à vie.
- Vous avez deux bras, deux jambes, deux yeux. Vous êtes en bonne santé. Je ne vois pas en quoi la couleur de votre peau, de vos cheveux ou de vos yeux ferait de vous une personne anomale. Dans un pays où la majorité de la population à les cheveux blonds, je suis moi-même différent.
En regardant de plus près, on pouvait effectivement constater que la population était majoritairement blonde, les bruns moins nombreux, quant aux roux, cela restait très rare. Sans parlé du fait qu’il était petit. Du haut de ses 1m58, il était même plus petit que le fullmetal achimist. Un visage juvénile remettait en doute sa majorité et certains, s’amusaient même à le prendre pour une petite fille. Mais il ne se sentait pas pour autant différent.
- Voulez-vous bien m’expliquer ce qui vous fait penser qu’une analyse de sang pourrait révéler quelques choses sur votre enfance. Pourquoi ne pas demander directement à votre père ?
Il ne connaissait pas le terme « paternel » d’où cette question. Et dans ses souvenir, l’homme qui avait rempli ce rôle auprès de lui, était un puit de science. En dehors de l’alchimie évidemment. Ce dernier point lui avait été enseigné par son maître durant 8 ans.
Sur son visage, on ne voyait pas l’ombre d’une moquerie. Il en ignorait même la subtilité. Il était on ne peut plus sérieux.
- Mais si c’est votre choix. Je me renseignerai sur la possibilité et la marche à suivre. Je vous informe quand même que, si j’estime les risques trop importants, je m’y opposerai. Ma fonction est de vous soigner, pas de vous mettre en danger.
Riffel avait appuyé sur la dernière phrase pour qu’elle comprenne qu’il voulait son bien. Même si, sans s’en rendre compte, il avait dévoilé une partie de son ignorance.
- Enfin, si vous voulez parler de tout cela. Je vous écoute. Ici ou ailleurs, maintenant ou plus tard. Je suis là.
Il connaissait que trop bien le sentiment de se sentir étranger. Le fait de ne pas toujours comprendre ce que les gens lui racontaient lui rappelait sa situation particulière. Mais un certain général, dans le sud du pays, lui avait fait comprendre qu’il ne devait plus vivre seul. Que sa place était au milieux des autres humains. Cette nouvelle vie était difficile pour lui. Mais il s’y accrochait. Et Riffel n’était pas homme à laisser quelqu’un souffrir. D’ailleurs, en tant qu’homme, il se sentait investi par la mission de protéger et aider cette jeune femme.
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Alma Colbert
Tu te sentis mal à l’aise d’un coup. Tu n’avais pas l’habitude de parler de tes origines et de ta famille à quelqu’un, Riffel faisait l’exception car il était médecin et qu’il n’irait probablement pas répéter à cause du secret médicale. Et seulement le Général de Brigade Mustang devait savoir pour toi. Tu ne savais même pas si tu pouvais en parler. Et de toute façon tu ne savais pas trop toi-même en réalité. Ce n’était que des suppositions qu’elles s’en prenaient à toi par jalousies ou pour ta couleur de peau et ton physique. Tu faisais un soupire triste qui en disait long sur ton père.
« Mes parents biologiques sont morts, Mon père adoptif est mort, j’ai vécu dans un orphelinat jusqu’à mon adolescence. Ma vie n’a rien de très joyeuse vous savez. » commençais-tu à expliquer pour ensuite enchainer sur ton passif à l’orphelinat. Tu expliquais tes hypothèses aussi. Le fait de ne plus avoir de famille ne t’aidait pas vraiment au final.
« C’est justement ma couleur de peau qui fait qu’on me traine dans la boue, mais aussi parce que je suis de l’unité Mustang. Je subis surement par pure jalousies. » faisais-tu avec un haussement d’épaules. Au final, toi-même tu ne savais pas trop pourquoi on te traitait de la sorte alors si un test pouvait t’aider à en savoir plus pourquoi pas ?
« Je veux bien que vous puissiez vous renseigner Rifflel, ce serait très gentil à vous ! Si vous voulez je peux continuer à vous expliquer ma vie, vous comprendrez peut-être encore mieux ce que je vis » disais-tu tandis que tu l’observais pour distinguer une réaction. Riffel semblait différent des autres jeunes de son âge et plus mature aussi.
Sam 3 Fév - 0:38
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Riffel Hotchkiss
Riffel écouta la jeune femme parler. Même s’il ne comprenait pas tout. « Parents biologiques ». Il ignorait même le terme de parents. Mais la biologie, il connaissait. C’était la science des plantes. Est-ce que cela voulait dire qu’ils venaient au monde par des plantes ? Il devra creuser le sujet. « Père adoptif ». Un père, il s’avait ce que c’était. C’était l’homme qui dirigeait l’orphelinat. Il leur enseignait tout ce qu’il y avait à savoir et les corrigeait, avec un fouet, quand les règles étaient transgressées. Mais Alma devait être sage. Il n’avait pas vu de trace sur son corps. Quant aux termes « adolescence » et « joyeuse », il ne connaissait pas. Il se contenta de hocher la tête pour ne pas passer pour un imbécile.
Le récit de la demoiselle lui rappelait sa propre enfance à l’orphelinat. L’eau qu’il devait puiser au puit pour se laver, préparer le repas ou pour boire. La cheminée pour se chauffer, du bois pour faire fonctionner le four, et juste les bougies pour s’éclairer. Mais finalement, c’était peut-être les meilleurs moments. A cette époque-là, il vivait en toute insouciance. Personne à fuir, pas de budget à gérer. A tel point, qu’il avait du mal à s’adapter à toute cette modernité.
- Je suis navré de poser cette question, mais… Est-ce si… anormal que de vivre dans ces conditions ?
Il ne se moquait aucunement de la jeune femme. Il voulait juste comprendre. Il se doutait que sa question était maladroite et poursuivit.
- J’ai moi-même grandit dans un orphelinat… Enfin en quelques sortes… Nous nous éclairions à la bougie. On utilisait du bois pour se chauffer et cuisiner. Mais jamais en même temps pour économiser. Les plus jeunes alimentait le feu pendant que les grands préparaient le repas. Et on allait chercher l’eau au puit. Alors, je ne vois pas ce qu’il y a d’étrange dans l’orphelinat où vous avez grandi.
Il en parlait avec nostalgie comme si, après cela, il avait connu pire. Et c’était le cas. Mais il préféra taire la suite. Sinon il devra expliquer comment il s’était retrouvé dans cette situation. Et ça, même quelqu’un qui avait grandi loin de la société savait que c’était à éviter.
- Pour la boue… Il parait que c’est bon pour la peau. Mais je n’ai pas vérifié. Ceci dit, vous ne devez pas les laisser vous faire tomber dans la boue. C’est salissant… Et il ne faut pas rentrer sale.
Il ne fallait pas s’attendre à ce que Riffel comprenne les expressions imagées. Il n’avait jamais appris cela et prenait tout au premier degré. Il ne rigolait pas avec cette histoire de saleté. Car il se souvenait de toute les corrections qu’il avait reçu pour cette raison.
- Je ne vois pas pourquoi le fait que vous soyez affecté à l’unité du général Mustang soit la cause de tout cela. Je n’aimerai vraiment pas travailler avec lui.
Riffel trouvait que cet homme avait quelque chose de dérangeant. Un aspect un peu trop vicieux à son goût. Et il préférait se tenir loin des personnes dans ce genre. Il en avait peur ? Oui. Ces personnes-là le terrifiaient. Il ne comprenait pas pourquoi toutes ces femmes cherchaient sa compagnie. Tout comme il ne connaissait rien au sentiment de jalousie.
- Je veux bien vous écouter si vous voulez parler. Mais il faudrait employer des mots plus simples s’il vous plait. J’ai du mal à tout comprendre.
Il nota cependant l’idée de tests par le sang pour connaitre les origines. Il parlerait de cela au major Fletcher dès qu’il le pourra.
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Alma Colbert
Riffel avait mené une vie proche de la tienne apparemment, il semblerait. C’est pourquoi il te comprenait sur certains points mais pas sur celui de la couleur de peau. L’histoire de Riffel te ramenait directement et faisais écho à la façon dont tu avais toi-même vécu à l’orphelinat, même si ce dernier était à Central et possédait un peu plus de moyen surement que le sien. Et encore ça restait à prouver car tu n’étais jamais allée vérifier dans les comptes de ton orphelinat.
« Pas pour nous je suppose, puisque c’est ce qu’on a toujours connus mais pour les autres, ce n’est pas la normalité de la chose » disais-tu à Riffel pour expliquer ce que tu pensais en disant normalité. Tu voyais bien que RIffel avait du mal avec les expressions imagées alors tu allais faire au plus simple pour qu’il pouisse comprendre
« Regarde ma couleur de bras, et la tienne, nos couleurs sont différentes, là ça pose un problème pour quelques-uns d’entre nous humains, une bonne boue peut-être effectivement très bon pour la peau mais cela dépend de la qualité de la boue » Tu tentais de trouver une explication pour expliquer les discriminations que tu subissais, une explication toute simple valait plus qu’un gros discours.
« Je ne sais pas trop…j’ai un peu peur et je ne voudrais pas attirer de problèmes au Général Mustang, Mustang n’est effectivement pas responsable mais il me protège » et tu étais repartis en explications.
Lun 1 Avr - 19:38
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Riffel Hotchkiss
A la réponse de la jeune femme, Riffel comprenait donc mieux certaines réactions des personnes qu’il côtoyait. Il comprenait surtout que les réactions, qu’il avait lui, étaient très étranges pour les autres. Mais comment réagir correctement quand on ne sait pas grand-chose ?
Il écouta la suite avec grand intérêt. Et pour comprendre l’explication de la jeune femme, il plaça son bras à côté du sien. Effectivement, il constat une différence de tient. Mais cela ne l’avait pas choquée. Après tout, les personnes qui travaillent sous le soleil du sud ont eux aussi la peau plus foncée. Il comprenait quand même l’interrogation de la jeune femme sur ses origines. Lorsque l’on était orphelin, on pouvait venir de partout et atterrir dans n’importe quel orphelinat. Les camardes de dortoir de Riffel lui avaient, un jour, demandé s’il n’était pas originaire de North City. Son teint plus pâle que la normal les laissaient à penser cela. Mais non. Ou du moins, il n’en savait rien. Sa pâleur s’expliquait surtout par les déplacements, majoritairement nocturne, qu’il avait effectués huit ans durant, au moins.
- Je vais me renseigner. Je vous contacterai dès que je connaitrai la marche à suivre.
Riffel savait où trouver Alma. Il lui suffirait alors de lui envoyer une convocation à la section du général Mustang. Venant d’un médecin, il ne pourrait pas demander des explications, ni s’opposer au déplacement de la demoiselle jusqu’à l’hôpital militaire.
- En attendant de savoir. Vous pouvez toujours dire que vous êtes allé sous le soleil du sud.
Il ne comprenait pas trop pourquoi on l’embêterait si elle avait des liens avec l’étranger. Il avait bien sûr entendu parler des guerres aux frontières. Mais les raisons de tels conflits lui échappaient encore. Est-ce que vivre éloigner des Hommes lui donnait un angle de vue différent des autres ? Possible. En tout cas, il se renseignerait sur tous ces petits détails qu’il comprenait difficilement et aiderait cette jeune femme du mieux qu’il le pourrait. Il ne se doutait pas encore de ce qu’il trouverait.
- Ne vous inquiétez pas. On trouvera la vérité. Et si elle n’est pas plaisante. Alors nous n’aurons qu’à la cacher.
Si Alma avait quasiment tutoyé Riffel d’emblée, pour le jeune homme, cela était impossible. Bien sûr, lui ne s’offusquait pas de l’attitude d’Alma. Et s’il devait y avoir un quelconque problème, il la protègerait. Si elle n’avait plus rien à dire, il la raccompagnera à la porte de l’infirmerie.
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