Pas de bras, pas de chocolat

Winry sourit avec satisfaction en retirant ses gants de travail, laissant Daneel se familiariser avec ses automails réparés et améliorés, et elle ne peut empêcher un léger rougissement de ses joues lorsqu'il lui lance :

Je comprends votre point de vu concernant l'armée. Dans tout les cas, sachez que vous avez un bien meilleur doigté que bon nombres de mécaniciens que j'ai pu côtoyer et certains ne sont pas de la dernière pluie.

Un tel compliment lui fait plaisir, c'est indéniable, mais elle a l'humilité de ne pas répondre, se contentant de détourner la tête pour ne pas montrer le rouge de ses joues et de toussoter pour reprendre contenance quand il reprend :

Si jamais vous avez besoin d'une aide quelconque concernant votre métier, n'hésitez pas.. Combien vous dois je ?

Le bouche-à-oreille est la meilleure aide possible pour moi, monsieur. Alors si vous êtes convaincu par mon travail et que vous connaissez des personnes qui peuvent en avoir besoin, vous pouvez me les envoyer, répond-elle avec un sourire.

Elle revient vers le comptoir de l'entrée, utilisant la machine pour savoir combien le général lui doit, et en avisant la note, acquiesce et revient vers lui en la lui tendant avant de reprendre :

Voilà la note. J'essaie d'être à la portée de toutes les bourses, j'espère que ça vous conviendra.

Winry revient derrière son comptoir, laissant Daneel étudier la note, et farfouille dans un tiroir avant d'en sortir un chiffon propre et un produit d'entretien en précisant :

Tenez, prenez ça en plus, c'est cadeau. Ça vous permettra de nettoyer un peu vos automails en attendant la révision complète.

• RAPPORT :  JANVIER - 1916 •

•Peu à peu Daneel se familiarisa avec ces petites mises à jours mécanique, tout en écoutant Winry qui lui disait qu'un simple bouche à oreille suffisait. Il se contenta de hocher de la tête et paya  sur le comptoir ce qu'il devait avant de voir ce qu’elle luit tendait. Un produit d’entretien et un chiffon . Au moins cela ne prenait pas plus de place que ses cigarettes et son briquet.  Il les étudia un temps avant de les mettre dans sa poche et concéda d'une voix grave :



Il lui fit un petit sourire de circonstance, mais en vérité, le Général Hawat était pleinement satisfait de cette opération. Cela ne lui avait pas coûté si cher en plus de cela. Il se promit de revenir en cas de révision. Après tout, ce n'est plus comme s'il ne venait pas souvent dans le coin, avec toutes ces réunions.  Il ne manquerait plus qu'il croise le Général Armstrong et sa journée serait des plus parfaite. Mais ça, il le garda pour sa propre personne. Daneel finit par faire un pas en arrière en récupérant son sac et il salua brièvement Winry.



Après quoi, il prit simplement la direction de la sortie,  se confrontant directement au changement de température. Par réflexe, Daneel releva les pans de son manteau pour se protéger du froid ambiant, puis il plongea une main dans sa poche intérieur pour y chercher une bonne cigarette pour la placer dans le bec. Après quoi, il dû user d'un peu de patience pour parvenir à l'allumer, avant de s'engager pour de bon dans la rue principale.. Le bouchon n'était plus..et les klaxons s'étaient tu. Cependant, il y avait encore pas mal de  monde sur les voies, et le Général se contenta de suivre son chemin sur ce trottoir couvert de neige. Ce n'était pas différent du sable, sauf que  cela devenait fortement humide... Reniflant et expirant autant de fumée que de buée, Daneel reniflait de temps à autre.. gagnant la direction de son hôtel. Au moins la bas, il pourra se réchauffer avant de se concentrer un minimum sur la réunion a venir. Il n'était pas serein avec les dernières nouvelles. Le pays, contrairement à ce que cherchait à faire croire le Gouvernement, n'était plus aussi sûr. Le sud essuyait pas mal d'actions de la part des Séparatistes et pourtant Daneel n'était pas si facile à duper dans sa gestion de la région.  D'ailleurs il s'attendait déjà à des remarque de la part de ses congénères.

Soupirant, le Général finit par s'engager dans un bâtiment très soigné dans la rue principale de la capitale, et demanda sa clef pour aller se poser un peu. Dans sa chambre plutôt spacieuse, il jeta la valise dans un coin et abandonna son manteau pour venir sur un siège... attrapant alors la bouteille d'alcool pour s'en servir un bon verre. Dehors... La neige se mit à retomber de plus belle, comme si elle avait attendu qu'il puisse gagner son refuge. Tirant une dernière fois sur sa cigarette.. il l'écrasa dans un cendrier, avec un regard plutôt pensif vers l'extérieur.