L’espion progresse dans ces tunnels sombres, il avait en main un couteau, prêt à tuer le premier ennemi qui viendrait le surprendre. Il ne savait pas vraiment si c’était de la chance ou un mauvais signe, mais il suivait toujours les symboles de glace sans aucune trace de Crowin ou du Doc. Au bout de quelques mètres il passait une intersection, un mouvement qu’il percevait du coin de l'œil, poussait son instinct à réagir. D’un mouvement rapide, il portait un coup de couteau au niveau de l’abdomen, arrêtant son attaque lorsqu’il entendait une voix familière.
Corwin tenait une dague sous sa gorge, à quelques secondes d’intervalles, ils s'entretuent bêtement. Bruce rangeait alors son poignard, avant de rejoindre ses camarades. Il était soulagé de voir que tout le monde s’en était sorti indemne.
“Pas de soucis.”
Il prenait le temps de regarder autour de lui, une situation merdique comme celle-ci, ils ne pouvaient pas se permettre de relâcher leur garde. Il saluait la doc d’un mouvement de tête, remarquant d’ailleurs qu’elle portait l’écharpe de Corwin autour du cou. Un sourire se dessinait sur son visage, plongeant son regard dans celui de son ami. Il savait très bien que Corwin comprendrais, mais ne disait rien pour ne pas embarrasser le Doc.
Mais rapidement il redevient sérieux, la situation était tendue, il se mettait accroupis contre le mur pour expliquer à ses deux camarades.
“Bon déjà, comme vous l’avez vu nous sommes clairement repéré. Ils savent qui nous sommes, mais ils ignorent toujours que nous sommes trois, je suis le seul qu’ils pourchassent.
Là-haut c’est la merde complète. Le groupe de tout à l’heure a appelé des renforts, j’ai dû me déguiser pour passer inaperçu, ils m’ont pris pour un clodo ce qui m’a grandement aidé.”
Il posait son regard sur chacun de ses partenaires avant de continuer.
“Ils sont tendus, ils ne feront pas de cadeaux, je ne suis même pas certain qu’ils prendraient la peine de nous arrêter. Je sais que tu es le chef de cette opération, mais si tu veux mon avis nous devrions abandonner la mission.
J’ai parfaitement conscience de ce que cela implique. Tu le sais, je n’aurais pas pris cette décision à la va vite. Mais pour moi c’est la meilleure solution que nous avons, rester dans ce pays plus longtemps tout en prenant le risque d’attaquer une planque ennemie est un réel danger.”
Corwin refusera probablement d’abandonner un soldat derrière, ce qu’il comprenait, mais son expérience du terrain le poussait à vouloir rentrer sans demander leur restes. S’ils mouraient tous les trois en allant chercher Sheridan, ce serait une catastrophe. De plus il y avait le Doc, que Bruce ne sous-estimait pas le moins du monde, ce n’était pas son genre, mais elle n’avait pas la même formation qu’eux.
Continuer cette mission reviendrait à l'exposer à un danger qu’elle ignore. Son regard était des plus sérieux, il fixait Corwin.
“Tu es le chef. Sache que si tu décides malgré tout de continuer je te suivrais sans poser plus de questions. Mais je met mon véto sur ce plan.
De plus nous ne savons pas si le fait de m'avoir détecté va les pousser ou non à tuer le capitaine, on pourrait potentiellement faire tout ça pour rien.”
Jeu 14 Juil - 12:03
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Adair Fletcher
Il faut sauver le Capitaine Sheridan
- Oubliez… Merci, répondit-elle d'un ton posé au lieutenant-colonel. C’était le mieux en terme de réponse à apporter à cet instant et quelque part, ce n’était pas des paroles complétement creuses. De plus elle n'allait pas s'étaler davantage tant qu'ils n'auraient pas mis le pied de l'autre côté de la frontière.
Puis vint des pas qui alertèrent immédiatement l’alchimiste d’Etat. Lui faisant signe, Adair se figea presque instantanément, tout en gardant sa main droite proche de son arme de service. L’inconnu fut rapidement immobilisé. Quelques secondes s’écoulèrent avant que celle-ci reconnut le capitaine malgré la pénombre. Sa vue aiguisée et son sens de l’observation la trompaient rarement à ce sujet. Elle fut néanmoins assez convaincue par son déguisement qui lui donnait un air miséreux. Se détendant brièvement, elle se redressa pour le saluer et approcha pour le regarder de plus près.
- On dirait bien que vous êtes indemne, si j’omets vos vêtements, se contenta-t-elle de dire au capitaine Grayson avant d’écouter son rapport sur la situation à la surface.
Adair était plutôt d’accord avec l’analyse de Bruce. Les hommes de Drachmas étaient en alerte depuis leur petite escapade et rien ne pourrait les empêcher de tuer ou non le capitaine Sheridan, puis de les prendre au piège s’ils n’étaient pas trop stupides. Même si elle n’était pas là ou du moins n’était pas un poids pour eux, elle restait sceptique sur les chances qu’ils avaient d’extrader un homme dont la survie n’était pas sûre. Un véritable chat de schrodinger… Et qui plus est sans doute blessé.
- Même si l’extraction se fait, le retour pourra être mortel pour le capitaine Sheridan. C’est homme, éventuellement gardé au frais, a sans doute subi des sévices. J’ignore le mental et les pratiques des militaires de ce pays, mais nous savons à quoi nous attendre quand il faut faire craquer un homme. Quant aux soins que je pourrais apporter, vu les circonstances, je ne suis pas certaine qu’il parviendra à tenir le choc et la cadence s’ils nous poursuivent...
Ce n’était pas qu’elle cherchait à les dissuader à tout prix un éventuel sauvetage de la dernière chance… Ce qu’elle s’en tenait à ses expériences. La jeune femme avait déjà soigné des soldats torturés, elle savait à quoi s’en tenir en prononçant ces mots fatalistes. Certains avaient succombés, d’autres étaient forts n’en revenaient pas indemne que ce soit physiquement ou mentalement. Elle croisa les bras tout en repensant au passé, ainsi qu’au sort des hommes et femmes qui ne revenaient jamais. Le choix n’était pas le sien, mais elle savait combien cela pouvait être difficile et qu’il fallait un certain courage pour accepter de le condamner à son sort. Finalement tout son cheminement de pensée convergeait vers une mort presque certaine du pauvre capitaine.
Elle souffla faiblement tout en gardant un oeil distrait sur un rat qui filait entre ses jambes.
Abaissant son arme, Corwin sentit une pression se retirer de son abdomen. Ils se seraient rejoint dans la mort si cela avait été au bout. Voilant son regard, le Lieutenant-Colonel se recula progressivement et la tension semblait descendre progressivement autour d'eux, bien qu'ils n'étaient pas sorti d'affaire. Invitant Bruce de venir un peu plus près , notant son regard insistant planté dans le sien, le grand sourire en coin, presque ravageur. Le Frozen fronça des sourcils sur le moment, venant soudainement à comprendre le message derrière cela. Pendant une fraction de seconde, il le jaugea comme pour lui révéler qu'il se faisait un peu trop d'idées sur la question, avant de reprendre un aspect bien plus lisse. Cette situation ne leur permettait pas vraiment de se détendre et Bruce devait le savoir car ses traits devinrent bien plus sérieux. Rompant le court silence qu'il y avait entre nos trois protagonistes pour dépeindre un tableau peu enviable quant à la suite de cette mission. Corwin commençait à avoir un sérieux doute quand à la réussite de cette dernière. S'appuyant contre le mur, il rangea sa dague de glace dans son pantalon. Croisant lentement les bras, il écouta jusqu'au bout ses paroles, avant de laisser Adair ajouter son avis.
Le Frozen n'était pas du genre à couper la parole et surtout, il trouvait important d'avoir l'avis de chacun et celui de la jeune femme fut le plus déterminant à ses yeux. En tant que médecin, elle cernait encore mieux ce qui pourrait advenir, d'un point de vu médical quand les deux autres n'avait qu'une vision flou sur le sujet. Desserrant ses bras, il laissa ces derniers s'abaisser, une main venant à se plonger dans la poche... Des doigts qui se serrèrent en un poing. Tout cela sous entendait abandonner cet homme à son destin. Corwin avait conscience qu'il était peut-être mort.. mais peut être pas ? Le choix de partir lui revenait et Bruce lui disait que même s'il ne les écoutait pas il le suivrait. La vie d'un homme ne valait pas celles envers qui il était responsable, voilà la vérité. Mais cela ne voulait pas dire que c'était aussi simple à accepter. Le jeune homme leur glissa à tous un regard anthracite et grave. En tant que chef d'unité et responsable de la mission, c'est à lui d'assumer. Inspirant lentement, l'air humide et nauséabond vint à remplir ses poumons, marquant même sa chair et ses os. Ils ne devaient pas rester ici plus longtemps. De ses pupilles il pouvait voir l'état de Bruce, et aussi celui d'Adair.. Ils comptaient sur lui.
Se dégageant du mur, le Frozen finit par trancher d'une voix atone mais clair :
➽ Je suis conscient de ce que vous me dites tout les deux. Mon désire serait quand même de tenter quelque chose pour cet homme. Mais j'ai conscience que je ne peux pas faire risquer nos vies face à la situation actuelle. Mon devoir c'est aussi de vous maintenir en vie. On abandonne la mission.
Il rajusta sa veste sur lui et observa encore l'état de Bruce pendant quelques instants.
➽ On va profité du trouble, pour rester dans les égouts. Ces derniers mènent forcement vers l'extérieur de la ville.
S'assurant qu'ils étaient prêt, il donna le pas en s'avançant prudemment dans les couloirs puants...Le froid venant à se faire traitre sous cette humidité, mais cela ne semblait pas particulièrement le toucher. Au fond de lui même, il éprouvait une grande déception. Le capitaine Sheridan était mort à présent.. Une pensée qui ne quittait pas le Frozen, alors qu'il tâchait de faire son boulot pour guider ses camarades vers une possible sortie. Chacun savait qu'un jour, ce genre de situation pourrait arriver. Aucun soldat ne devait oublier qu'un jour, personne ne pourrait venir...Ou les atteindre à temps.
Accroupis contre le mur, le Capitaine écoutait ce qu’il se disait, le doc était d”accord avec lui, cette mission ressemblait à une expédition suicide plus qu’à autre chose. Abandonner un camarade n’était pas une chose évidente, tout le monde avait ce cliché des soldats formatés pour aller coûte que coûte sauver un autre soldat en difficulté. Mais la réalité était tout autre, de plus il fallait bien se résoudre, continuer sur cette lancée ne menait à rien, mise à part leur mort.
Les trois soldats tombèrent d’accord sur la suite du plan, ils devaient progresser jusqu’à trouver une sortie qui pourrait les conduire en dehors de la ville. Corwin progresse, Bruce se trouvait derrière, il fermait la marche au cas où quelqu’un chercherait à les contourner. Au bout de plusieurs mètres le trio tombait face à un tunnel avec deux embouchures.
“Corwin, Doc. Je propose qu’on se sépare, je vais à gauche, vous allez à droite, on voit ce qu’on trouve, si on ne trouve rien on se rejoint ici, celui qui trouve quelque chose contacte l’autre en tapant sur les tuyaux, doucement que ça a l'air de bruits naturels ? Ça vous va ?”
Après un regard entendu avec ses partenaires, il leur tapait amicalement l’épaule en hochant la tête, puis il s’engageait dans cette immense canalisation. Au cours de sa progression, Bruce sentait des choses sur lesquelles il marchait. A vrai dire il ne regardait pas, il ne voulait pas savoir. Au bout d’une dizaine de mètres, il remarquait un petit trait de lumière.
Doucement il grimpait à l'échelle crade qui se présentait à lui, Bruce s'assurant de faire le moins de bruit possible. Il approchait sa tête le plus possible de la plaque pour écouter, des bruits de pas à l’extérieur à première vue ils étaient trois. Changer d’uniforme pourrait leur être utiles. Une fois l’ennemi passer, il soulevait délicatement la plaque de métal, rapidement il se retrouvait à la surface, deux couteaux rejoignirent la gorge des deux soldat les plus proche, évitant tout son.
Le troisième homme avait à peine le temps d’entendre les corps de ses camarades tombés, qu’il se voyait égorgé sur place. Bruce attrapa rapidement les trois corps, les poussant dans les égouts. Une fois les traces effacées, il se planquait au coin d’un mur, il se trouvait dans une petite rue, il observait rapidement, pas un chat. Peut-être qu’ils auraient une chance de sortir par ici.
Bruce regagnait les égouts. Il sort un couteau de son étuis avant de frapper sur les tuyaux, il parlait en morse. Espérant que Corwin et/ou le doc comprennent cette langue. Puis il indiquait qu’il avait trouvé trois ennemis, que la voie était libre. Il répétait le message une seconde fois, il n’en fera pas plus pour ne pas éveiller les soupçons.
En attendant de savoir s’ils avaient trouvé leur bonheur, il déshabille les trois gus, enfile un uniforme et attend sagement que ses partenaires le rejoignent. Une fois qu’ils arrivent à son niveau, il leur expliqua rapidement.
“Bon je suis monté, rien à signaler il y a de ça je dirais environs cinq - six minutes. Ils patrouillent à trois, évidemment les traces sont effacées. Je pense qu’on devrait enfiler leur tenue, ça pourrait nous rendre moins visible.”
Lun 18 Juil - 18:12
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Adair Fletcher
Il faut sauver le Capitaine Sheridan
Il y a des odeurs à laquelle il est difficile de s’habituer, celle des égouts en faisait décidément partie, au point qu’une pensée sombre avait surgi dans son esprit : la mort avait presque une odeur plus agréable. Elle se pinça le nez quelques secondes avant de souffler et de suivre le chef de l’expédition, ils allaient pouvoir sortir de ces entrailles puantes. Cependant, le chemin choisit semblait se diviser en deux et le capitaine proposa d’aller à gauche et eux à droite. Ce qu’ils firent.
Même si ses yeux étaient habitués à la pénombre des égouts, Adair discernait assez mal ce qui pouvait se trouver devant, d’autant qu’elle suivait l’alchimiste d’Etat, tout en prenant garde de ne pas trébucher sur quoique ce soit de vivant ou non pour ne pas se faire distancer. En fin de compte ils progressèrent de façon linéaire.
Finalement des cliquetis régulièrement se firent faiblement entendre sur les tuyaux, autres que ceux qui pouvaient parfois se faire entendre. Trop réguliers pour qu’il échappe complétement à la jeune femme qui restait attentive au moindre bruit, au moindre mouvement, alerte et tendue comme elle l’était malgré des traits qui ne trahissaient rien. Adair s’immobilisa à la fin du premier message :
- Il semblerait que votre capitaine a trouvé quelque chose d’intéressant.
Elle se doutait que Corwin avait entendu comme elle, mais attendit qu’il fasse signe pour retrousser chemin et retrouver Bruce. Après quelques instants qu'elle ne fut pas surprise de le voir avec l’uniforme de l’ennemi avec un nouveau plan en tête.
Le médecin prit l’un des tas de vêtement restant. Elle savait à quoi s’attendre en le dépliant et en commençant rapidement à enfiler le déguisement, mais elle ne fit aucune remarque à ce sujet. Elle prit quelques secondes pour retrousser l’excès des manches et du bas du pantalon pour que ça ne fasse pas trop débraillé et moins suspecte. Le pantalon était également bien trop grand à la taille, sans doute un homme avec un peu d’embonpoint, mais avec sa ceinture, elle put l’ajuster afin qu’il ne tombe pas à ses pieds. Elle garda toutefois l’écharpe de Corwin sous la veste qui étoffait un peu sa carrure tout en remplissant l’espace libre, en plus de lui laisser une protection supplémentaire contre le froid. Relevant le képi qui tombait sur les yeux, elle avait un doute sur ce déguisement, mais avec l’agitation qui régnait dehors, peut-être que cela suffirait à faire mirage le temps qu’ils filent. Du moins tant qu’ils n’avaient pas retrouvé les restes de cette patrouille. Cela commençait à faire beaucoup de suppositions.
- La supercherie ne va tenir longtemps, déclara-t-elle d’un ton songeur en regardant le résultat sur elle, puis sur Corwin dont la taille avoisinée la sienne.
Distraitement, elle frotta une tâche de sang encore fraiche se trouvant sur le revers de son col jusqu’à ce qu’il ne resta plus qu’une ombre noirâtre, à peu près acceptable.
Alors qu'ils progressait sans le moindre souci dans les égouts, Corwin tâchait de resté le plus vigilant possible, ignorant les odeurs nauséabondes qui les entouraient. Le froid et l'humidité le firent légèrement frissonné, malgré sa résistance notoire. Tout semblait relativement bien se dérouler, jusqu'à ce que deux tunnels s'offrent à eux. Évidemment, il fallait bien que cela arrive. Levant la main pour que tout le monde cesse son avancée, c'est Bruce qui formulait ce qu'il pensait. Se tournant vers son ami et second, le Frozen eut un air entendu. C'était une très bonne idée que de communiquer via la tuyauterie des lieu.. Cela fera réviser à tout le monde son morse. Le Lieutenant-Colonel rendit sa tape sur l'épaule à son ami en retour, toujours aussi confiant envers lui. Après quoi, il le regarda partir, avant de glisser un regard envers Adair en lui murmurant de ne pas le perdre..L'endroit manquait cruellement de luminosité, et ce même si on s'habituait à la pénombre, il serait simple de se perdre de vu. Au fil de leur avancée, rien ne semblait corroboré à une possible sortie et Corwin commençait à croire qu'ils n'en verraient jamais le bout de cet endroit. Des cliquetis se firent alors entendre, rompant ce silence limite pesant. Puis cela reprit, et le Frozen se figea juste devant la jeune qui en avait fait autant. les coups répétitif et régulier se décodèrent d'eux même en son intellect. Alors qu'il allait ouvrir la bouche pour lui révéler le message, notre alchimiste se ravisa rapidement et eut un léger sourire en coin..
➽ J’ignorais que les médecins militaire avaient reçu ce genre de formation. C'est bon à savoir.
Il lui fit une petite tape sur l'épaule, lui repassant devant avec un visage redevenu aussi sérieux que d'ordinaire. Rebroussant chemin pour gagner la position de Bruce, ils mirent quelques longues minutes avant d'y parvenir. Ce dernier avait un amas de vêtement avec lui et le voir dans un uniforme autre que celui d'Amestris avait un côté... étrange. Néanmoins, Corwin compris parfaitement le plan et inclina un peu du menton.
➽ Tu as de la suite dans les idées, je pense que ça fera l'affaire pour ne pas attirer l'attention.
Tournant le dos à Adair pour ne pas l'incommoder, il se contenta de se dévêtir, roulant en boule ses fringues. Après quoi il revêtit rapidement l'uniforme restant. Le pantalon lui allait pas si mal, mais en revanche le haut semblait un poil trop grand. On distinguait à peine ses mains, ses doigts dépassant ...Il roula un peu les manches pour être plus à l'aise en cas d'intervention, avant de se retourner pour constater tout le monde, rajustant le couvre chef qui lui allait parfaitement à la différence du reste..
➽ Vraiment.. Je crois qu'on va garder ça pour nous. On a l'air de bons petits bleus...
Sa voix semblait toujours aussi monocorde, mais il était évident qu'il se moquait gentiment de tout le monde. Son regard s'attarda un peu sur Adair.. et nota qu'elle n'avait pas abandonnée son écharpe pour autant. 2trangement ça le rassura... Mais revenant vite à la réalité des choses il fixa Bruce. Ce dernier ayant déjà vu l'extérieur et reconnu les patrouilles, était le plus amène de les guider. Il lui fit un geste codé, pour lui faire comprendre qu'ils étaient fin prêt à le suivre dehors. Lui il couvrira leur arrières, quitte à user de la glace pour ce faire...Ils allaient devoir faire attention à la frontière, pour ne pas se faire canardé par leur compatriote.. enfin, ils avaient toujours leur fusée au pis..
Observant ses deux camarades enfiler leur déguisement, il écoutait ce que le doc disait, elle n’avait pas tort, la différence de gabarit entre eux et les garde était trop importante. De loin ça ira, mais ils ne devaient surtout pas tomber face à face avec l’ennemi, ils n’auraient aucune crédibilité. Pendant ce petit laps de temps Bruce cherchait un plan, il réfléchissait à une stratégie, son expérience le poussait également à trouver une solution en cas de pépin. Son premier plan consistait à rallier la frontière, où ils allaient devoir abandonner leur tenue, au risque de se faire tuer par les alliés.
Normalement le contact qui les avait déposés devait les rejoindre, il n’avait plus vraiment la notion du temps. L’heure lui avait complètement échappé. Une fois tout le monde habillé, il souriait légèrement à la réflexion de Corwin. C’est vrai qu’en temps normal il l’aurait charié sur la taille de sa tenue, mais là tout de suite il ne dira rien du tout.
“Bon à la sortie, au-dessus de notre tête se trouve une ruelle. Lorsqu’on arrive au bout normalement il y a une patrouille. On se faufile jusqu’à la frontière, par contre il faudrait que l’un d’entre nous garde une preuve de notre appartenance à Amestris.”
Tout en expliquant, Bruce réfléchissait au fonctionnement des petits détails, le souci principal c’est qu’en zone hostile comme celle-ci, tout pouvait très bien se passer, ou partir en sucette très rapidement.
“Tout le monde est prêt ?”
Il posait son regard sur ses deux camarades, avant de sortir une fois le petit groupe paré. Soulevant la plaque, Bruce passait devant, il ne savait pas vraiment comment ils allaient s’organiser pour le déplacement. Évitant soigneusement les zones trop dégagées, il se faufilait entre les maisons et les ruelles. Ils devaient rejoindre rapidement la frontière.
Le trio avançait tant bien que mal, malgré quelques petites frayeurs, ils parvenaient au niveau du poste frontière, un endroit qui ne donnait franchement pas envie d'entrer dans ce pays. C’est ici que les choses se compliquaient, qu’allaient-ils faire ? Pour passer en force ? Ce serait bien trop risqué, vu le nombre de garde, le risque d’une blessure est trop important. Les uniformes ne leur permettaient pas de prétendre reprendre la relève, ils seraient rapidement repérer, ne sachant pas les horaires de remplacement.
Accroupi derrière un muret, il se tournait alors vers ses deux camarades.
“ L’un de vous deux à une idée ? Une fois la frontière passée nous serons en sécurité, ils ne prendraient pas le risque d’attaquer directement.”
Mar 26 Juil - 13:08
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Corwin Griffin
Mai - 1915
Fermant la marche, Corwin s'assurait que rien ne vienne à les suivre. Quant au souci d'une preuve qui démontrerait de leur véritable appartenance, Corwin leur fit comprendre qu'il présenterait dans ce cas là, sa montre d'alchimiste qui ne quittait jamais sa poche, quelque soit la situation. La suite se passa relativement bien, malgré le froid humide qui s'installait de plus en plus. La nuit progressait, amenant à faire en sorte que la petite troupe n'attire aucunement l'attention de quiconque.. Un avantage salutaire, tandis que la frontière se dessinait progressivement en face d'eux. Une limite à franchir pour se sentir en sécurité et ne plus redouté ce qui pourrait advenir de derrière. Une tension qui se fit un peu moindre dans l'esprit du Frozen, mais qui n’effaçait pas l'amertume de ne pas avoir remplit cette mission à bien. Ils n'étaient pas parvenu jusqu'à cette unité qui devait être morte à présent. Gardant ça pour lui, Corwin savait cependant que c'était son choix, et il ne le regrettera pas. Cela ne servait à rien de le faire. Glissant un regard envers ses deux camarades, il avait la satisfaction de les voir en vie et sain et sauf. C'était d'ailleurs encore à lui d'offrir leur sécurité. Se rapprochant de Bruce qui s'était calé derrière un muret, il reprenait un peu son souffle, invitant Adair à faire de même. La situation n'était pas encore dans la poche.
➽ Je vais m'avancer seul, histoire de voir notre contact. Ce dernier nous fera passer et je présenterais ma montre quand il le faudra. A mon signale radiné..
Puis il fit une petite tape sur l'épaule de Bruce en lui glissant un regard entendu quand à veiller sur Adair. Il vira le couvre chef qui le gênait et se permit un petit relâchement pour détendre un peu son équipe.
➽ Tu sens vraiment le cochon tu sais.
Alors que lui-même n'était pas mieux sur la question au passage. Après quoi, il prit les devants, profitant des ombres pour rejoindre le lieu de rendez vous...Il mit quelques minutes avant de tomber sur le passeur qui peina à le reconnaître dans un premier temps. Puis enfin, Corwin donna le signal pour être rejoint. Une fois dans le camion, tous passèrent sans encombre la frontière et bientôt le trio quittèrent le véhicule pour marcher en direction de la Forteresse qui se dressait en face d'eux. S'approchant dans leur uniforme peu conforme, Corwin se plaçait toujours devant eux, et au moment ou les soldats d'Amestris se pointèrent, le fusil braqué sur eux. Le frozen qui avait préalablement garder une main dans la poche leva l'autre en guise dé prudence... Il parla fortement en précisant qui ils étaient et leva très lentement sa main droite, avec sa montre d'alchimiste. Il fallut quand même quelques minutes avant que les armes s'abaissent... Les invitants enfin à les suivre à l'intérieur de la forteresse.. Ils sentaient fortement les égout malgré le froid, mais au moins ils n'avaient rien question blessure ou autre.. Juste peu être le goût de la défaite dans la bouche de ne pas avoir pu porter secoure comme ils l'auraient voulu. La nuit était profonde à présent.
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