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Soigner le corps et l'esprit [PV Corwin]
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Soigner le corps et l'esprit
Message pour le moins énigmatique. J’avais reçu un appel il y a deux jours. On avait besoin de moi. Fort heureusement, je connaissais l’homme qui avait passé cet appel. Un vieux grincheux mais très protecteur situé quelque part dans l’Est. Son Héros des Flammes était assez facile à reconnaître. Je pris donc la direction du Nord. Heureusement qu’à North City, l’armée n’était pas aussi zélé qu’ailleurs, parce que j’aurais eu quelques problèmes. Mais je pouvais remercier la Général Olivia Armstrong.

J’étais arrivé à North city et ce Héros m’attendait. Il avait fait appel à mes services pour aider son ami qui avait eu une belle blessure en combattant le traître. Si Corwin avait agi exactement comme avec moi, ce jeune homme au premier abord froid était en réalité quelqu’un de passionné et je comprenais qu’il soit apprécié de Roy. Je soupirai, il était exactement comme son père en fait. J’acceptai d’aller voir ce jeune garçon.

En arrivant dans la chambre, je ne vis pas de suite sa blessure. Je m’approchai de lui. Il était éveillé. Je soupirai en m’approchant, j’aurai préféré qu’il dorme pour ne pas avoir à lui parler, tout du moins pas tant qu’il ne serait pas soigner. Mais le destin en avait décidé autrement. Je regardais donc mon ancien adversaire et je m’approchais en disant d’une voix aussi calme que possible mais tout aussi autoritaire qu’à ma période militaire. J’avais toujours eu une manière de diriger simple pour laquelle mes hommes m’appréciaient au moins un minimum.
"Bonjour Jeune Griffin. Toujours dans les ennuis à ce que je vois. Il me semble que tu aies besoin d’aide."
Sur la dernière phrase, j’avais tapoté mon œil du doigt pour lui montrer ses blessures.
by Didi Farl pour Never-Utopia
Mar 1 Fév - 17:17
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
Janvier - 1915

Allongé dans son lit, Corwin ne saurait plus dire par moment si le temps s'accélérait ou ralentissait. Depuis son opération en urgence, il y a deux jours de ça, les médicaments l'assommaient sans pitié, dans un monde ou souvenirs et rêves se mélangeaient allégrement. Dans ses moments d'éveils, les médecins en profitaient pour lui donner leur diagnostique. Il aurait une cicatrice à vie sur le visage, mais surtout, son œil ne sera plus jamais comme avant. Du moins pas avec les soins qu'on connaissait ici. Au pis, le Lieutenant-Colonel perdrait l'usage de cet œil, au mieux, il verrait un spectre de lumière. Dans tout les cas, on ne pouvait pas se prononcer plus actuellement.. Le Frozen avait prit cette nouvelle dans un parfait silence, comme si tout cela ne le touchait pas. En réalité, il en était tout autre, mais que pouvait-il y faire. Dans tout les cas, ça ne l'empêchera pas de travailler ni d'accomplir son objectif. Qu'on n'en vienne pas à douter, surtout pas Mustang. Corwin paraissait secrètement content qu'il n'ait qu'une blessure mineur. Il ne regrettait pas d'avoir renoncer à son envie d'en découdre pour soutenir son ami, comme il l'avait promis.

Corwin ignorait encore que son ancien supérieur avait donné un petit coup de fil dans l'Est du pays, afin de faire venir ici au plus vite un certain ancien Général. Celui là même qu'il avait combattu devant le QG de Central. Ce jour là, le jeune homme reposait toujours dans sa couche, dépourvu de sa tenue de militaire pour un habit typique de l'hôpital. Il s'agitait un peu dans son sommeil, comme fuyant quelque chose, tandis qu'une goutte de sueur vint à perler sur sa tempe gauche. Le côté droit de son visage offrait une longue cicatrice parfaitement retenue par des points de sutures, tandis qu'un bandage se tenait sur son œil droit. A son bras, une perfusion faisait son office, suspendu à une tringle en métal. Encore une fois les médicaments avaient eu raison de son désir de rester éveillé et c'est dans un souffle trahissant un cauchemar que Corwin parvint à en réchapper, venant à se redresser à demi dans son lit. C'est à ce moment que des pas se firent reconnaître dans le silence du couloir. Se tenant sagement assit, le Lieutenant-Colonel ne reconnu pas les pas de son ami...Sans doute un docteur alors ? La porte s'ouvrit pour laissé passer une personne plutôt de grande taille, une silhouette familière, mais le contre jour n'aidait pas. Levant sa main gauche vers son œil valide, l'homme refermait déjà la porte derrière lui. A son approche,  Griffin put enfin l'identifier et au son de sa voix, il agrippa avec fermeté la tringle de sa perfusion, comme prêt à bondir pour s'éloigner de lui. Son corps protestait durement contre cela, car les médicaments qui le soustrayaient à la douleur, lui donnèrent le tournis.


➽...Vous... 


Une voix presque murmurée et empreinte de méfiance. Cependant le silence qui suivit de sa part démontrait qu'il analysait la situation. Cet homme ne pouvait pas être ici par un pur hasard. On l'avait forcément guidé et pour une raison précise. Peut être qu'il venait pour parler avec Roy  et qu'il en profitait pour le rencontrer à nouveau ?.. C'était plausible au vu de sa lettre qu'il avait fait disparaître dans les toilettes. Une seconde...S'il était ici, son ami le lui avait certainement permit. Lentement, Corwin finit par relâcher sa prise et se détendit progressivement. Sombrement, le Frozen ne put s'empêcher de penser que c'était le second Général à venir ainsi le voir, mais à la différence.. C'est qu'il semblerait que Brewster n'était pas là pour les mêmes raisons. Pour une fois, Corwin ne se borna pas à le repousser. Il se laissa retomber lentement dans le lit, la tête sur l'oreiller, fixant le plafond de manière vague.

➽ Uhm...C'est le Colonel qui vous envoi n'est ce pas..Vous êtes le second Général à s'inviter dans ma chambre. 


Il y avait de l'ironie dans ce ton soupçonneux et monocorde. Dans tout les cas, il se demandait bien ce que  le Cutting Alchimist pourrait bien faire pour l'aider, si ce n'était à simplement à s'adapter à sa situation et ça, Corwin n'avait besoin de l'aide de personne.  



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Mar 1 Fév - 20:36
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Soigner le corps et l'esprit
A mon arrivée dans sa chambre, le jeune homme eut quelques difficultés à me reconnaître. Il faut dire que la lumière n’aidait pas. Une fois assez près, je le vis enfin réagir. A vrai dire, la réaction de Corwin était compréhensible et je lui laissai le temps de digérer l’information. Il n’y a pas si longtemps, j’avais tenté de le tuer. Ou du moins, j’avais tenté de forcer le passage jusqu’au généralissime et il m’en avait empêché. A présent, j’étais un ennemi de l’État mais j’étais dans sa chambre pour l’aider. Je le vis se détendre avant de s’allonger dans son lit. Je m’approchais un peu plus. Il avait une sacré balafre sur le côté droit. Résultat de l’affrontement violent avec Kimblee. Cet animal avait enfin fini de faire du mal, il était mort. Pour le bien commun, même si cela était un maigre réconfort. Je pris une chaise non loin et je fis le tour du lit pour m’installer du côté me permettant de le soigner. Cependant, je n’allais pas faire ma petite alchimie comme ça, sans discuter un minimum avec ce jeune garçon.

Je m’assieds doucement. Je le regardai. Je commençai doucement.
"Je te propose quelque chose jeune Griffin. Je viens aujourd’hui simplement pour t’aider à soigner du mieux que je peux cet œil et diminuer cette balafre. Aujourd’hui, je suis ici en allié, sinon en ami. Le passé reste derrière, mais ici et maintenant, seul toi compte. Est-ce que cela te convient ?"
J’espérais qu’il allait accepter. Cependant, connaissant l’habituelle obstination de Leto, et voyant à quel point son fils lui ressemblait, je doutai qu’il accepte sans protester un minimum.

Je sortis de ma manche cinq petites lames dont la poignée se terminait par un cercle et auquel étaient attaché de petits rubans rouges. Je regardai Corwin et je commençai à lui expliquer tranquillement.
"Je suppose que tu connais l’Empire de Xing. Pour t’expliquer, Xing possède eux aussi un forme d’alchimie. Leur alchimie est basée sur le principe du Pouls du Dragon. C’est un flux d’énergie vitale qui circule dans la terre. C’est ainsi qu’on me l’a expliqué. Pour que tu comprennes, ma mère est originaire de Xing. Elle était experte en Elixirologie. Mais j’ai préféré l’alchimie de combat. Parfois j’utilise les techniques de ma mère. Je compte t’en faire profiter. Cependant, je ne suis pas particulièrement expérimenté."
Je soupirai et gravai le symbole de l’étoile à cinq branches dans un cercle. J’attendais que le jeune homme me dise ce qu’il en pensait.
by Didi Farl pour Never-Utopia
Dim 13 Fév - 15:05
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
JANVIER - 1915

Restant allongé, il pouvait entendre l'ancien Général se déplacer dans la pièce pour se rapprocher du lit qu'il occupait. Inspirant profondément, Corwin nota que son visiteur avait tirer une chaise pour s'installer du côté de sa blessure. Une action qui l'obligea à définitivement quitter sa contemplation du plafond, pour tourner légèrement son visage dans sa direction, afin de le voir un minimum de son œil valide. Bien que détendu, le Frozen offrait un silence pesant, écoutant simplement l'homme qui tâchait d'en faire abstraction. Il était donc là pour véritablement l'aider ? Une seconde, il venait de s'offrir le titre d'allié... sinon d'être un ami ? Le ton employé et sa façon d'agir, comme ce visage  dont les yeux trahissaient l'expérience de son âge,  le rendaient mal à l'aise.  C'était presque paternel, ce qui amena le Lieutenant-Colonel à se concentrer un peu plus sur l'alchimiste de pierre. Le silence semblait encore là pour quelques longues secondes, mais il ne correspondait plus à de la défiance, mais plutôt à de la perplexité, à une étude d'approche, comme si le Frozen cherchait ses mots. Desserrant enfin les mâchoires, sa voix monocorde rompit les premières lignes de ses propres défenses :

➽ Vous parlez comme si j'étais votre gosse. Rien ne vous obligeait à répondre à cette demande. Même si je peux comprendre le respect qu'un adversaire peu avoir pour un autre, pourquoi prendre autant de risque ? Ne me dites pas que c'est parce que « Je vous sais blessé et je m'en excuse, mais par devoir nous faisons parfois des choses que nous regrettons  » Vous n'avez aucune dette envers moi. Vous avez agit de votre propre chef et c'était la même pour moi.


Parler n'avait rien d'agréable avec les points sur sa balafre, et Corwin remerciait les calmants pour ne pas sentir plus que ça le picotement de la plaie. C'est pourquoi il préféra une fois de plus se taire et se contenté d'écouter une histoire étrange. Bien sûr il connaissait l'Empire de Xing, du moins grâce à ses livres d'Histoire. Sa curiosité naturelle fit le reste, se concentrant sur cette alchimie réparatrice et médicale, provenant d'une énergie, d'un flux... Même s'il ne voulait pas le reconnaître parce qu'il avait encore cette remontrance au fond de ses tripes, ce type était intéressant à bien des égards. Notre jeune Lieutenant-Colonel ne put s'empêché de repenser à ce que lui avait aussi raconté Roy à son sujet. Il lui avait promit de faire un effort et il voulait bien lui faire confiance. Depuis quand lui avait-il fait défaut ? La réponse n'avait même pas besoin d'être écrite. Un petit soupire quitta ses lèvres et il tenta de se redresser un peu dans les draps pour être plus amène envers Brewster, bien que ses traits étaient toujours aussi taciturnes. De son œil valide il pouvait voir ce qu'il tenait en main et ce qu'il préparait...

➽ Peut-être que l'alchimie de combat ne devrait pas exister... Peut être qu'on devrait s'inspirer de cette Elixirologie pour rendre le monde moins merdique. Ça aurait sauvé la vie de ces deux hommes.


En disant ça, il  glissa une main derrière son crâne pour dégrafer son bandage et retirer progressivement ce dernier, pour révéler la suite de la plaie et un œil en piteux état. Une pupille vide de vie et blanchâtre, sous une couche de rouge, tandis que le Frozen  détournait un peu son visage à cause de la lumière. Ça le brûlait, mais il ne s'en plaignait pas du tout, alors qu'il avait clairement fait comprendre qu'il lui en voulait encore pour cette approche au QG. Là au moins,ils pourraient en parlé sans échanger le moindre coup et sans craindre que Bruce n'ait besoin de soutient. Croisant un peu les bras, le jeune Griffin  parut un peu pensif, avant de prendre le partie d'être un peu plus ouvert en définitive et c'est dans un murmure qu'il s'exprima une dernière fois :

➽ J''aimerais vous comprendre, j'aimerais vous voir comme le Colonel vous voit.



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Lun 14 Fév - 17:57
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Soigner le corps et l'esprit
Visiblement, Corwin semblait un peu dubitatif quant à mes intentions. Qu’il ne se trompe pas, j’étais bien présent dans cette chambre parce que je le décidai. Non pas par charité ou sentiment de redevabilité. Cependant, je ne m’attendais pas réellement à ce qu’il se souvienne de la lettre que je lui avais envoyé. Je souris devant cette preuve qu’il n’avait pas oublié ce que j’avais écrit. Faisant une moue de compréhension, après tout c’était de bonne guerre, je répondis calmement.
"Ma présence ici n’est pas dû à ce qu’il s’est passé à Central. Je suis ici pour aider un jeune officier qui mérite mon aide. Si je prends des risques, c’est simplement que je crois que vous êtes ce que l’armée possède de plus respectueux envers la fonction de soldat. La plupart des hauts-gradés se comportent, comme s’ils étaient des Dieux. Ils se croient au-dessus des autres soldats et je ne parle même pas du peuple. Mais toi, tu as voulu à tout prix protéger ces hommes. Tu as voulu les venger, autant que tu voulais protéger les convictions de Roy. C’est ce qui fait de toi un homme et un soldat digne de prendre des risques. Je ne le fais pas parce que j’estime avoir une dette. Je le fais par conviction personnelle."

La suite de la conversation s’orienta vers Xing et son Élixirologie. Corwin en profita pour lancer une pique à mon encontre. J’eus un petit sourire en coin. Il avait de la répartie, il me rappelait de plus en plus son paternel. Aussi tête de mule et rancunier. Je finis par hausser les épaules.
"Mais ce n’est pas l’alchimie qui les a tué. J’en conviens, la réaction de Mitchell était disproportionnée. J’en porte aussi la responsabilité. Il existe aussi un souci de taille à utiliser l’Élixirologie ici, à Amestris. Certains membres de l’État-Major aurait pu l’associer à de l’Alchimie Humaine. Et puis c’est de l’alchimie Xingoise, autrement dit, cela vient d’un pays ennemi. Je n’ai donc pas besoin de te faire un dessin."
Non seulement, il ne serait pas devenu Alchimiste d’État, mais il aurait sans doute fini en prison, voire pire.

J’examinais la blessure. Elle était assez laide. Je soupirai. Je pourrais l’aider en grande partie, mais je ne pourrais pas tout restaurer. Je répondis avec calme à sa réplique. Je ne savais pas comment le jeune Mustang me voyait.
"Je ne sais pas ce que voit ton supérieur en moi. Mais je reconnais aisément ce que je vois en toi. Tu serais son meilleur allié. Et surtout son fer de lance, sois en sûr."
Une fois en place, je me concentrai sur le pouls du Dragon. Je ne prévins pas quand je commençai, j’avais besoin de concentration. J’avais très rarement, si ce n’est jamais réellement utilisé cette technique d’Alchimie. Le pentacle s’illumina de bleu, tout comme le visage de Corwin. De ce que j’en savais l’Élixirologie n’était pas douloureuse. Juste désagréable.

Au bout d’une dizaine de minutes, le cercle cessa de luire. Je me sentais épuisé. Pas au point de tomber de fatigue, mais très fatigué. L’utilisation de cette Alchimie me coutait beaucoup. J’avais réussi à ramener la vue à l’œil blessé. Mais les cicatrices n’avaient pas totalement disparu. Elles seraient juste moins épaisses. Je répondis avec un sourire.
"J’ai fait ce que j’ai pu. J’espère t’avoir aidé. Je suis navré, il te restera une fine cicatrice, mais ton œil devrait retrouver sa pleine aptitude rapidement. La lumière te fera moins souffrir bientôt."
Je devais prendre encore quelques minutes pour récupérer de cette tentative alchimique. Le temps d’avoir une petite conversation en somme.
by Didi Farl pour Never-Utopia
Dim 27 Fév - 14:32
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
=
JANVIER - 1915

Evidemment qu'il avait mémorisé cette lettre, ce n'était pas courant de recevoir un courrier de ce genre de la part de celui que l'on venait d'affronter. Surtout de manière aussi peu conventionnelle. Corwin l'avait donc retenue avant de la détruire dans les toilettes afin de ne pas laisser de trace. Son œil valide était tourné vers cet ancien Général qui parut prendre en compte ce qu'il venait de dire en lui répondant qu'il n'était pas ici pour une dette, mais bien par conviction personnelle. Ce genre de chose, le Frozen pouvait le comprendre et il se contenta de garder le silence. Mais il trouvait la situation assez atypique. Cet homme avait retourner sa veste ouvertement envers l'armée qu'il servait depuis de longues années, et pourtant, il était là, dans cette pièce à s'occuper d'un soldat tel que lui. Inspirant profondément, notre jeune Lieutenant-Colonel se contentait d'écouter encore une fois Brewster qui ne semblait pas prendre mal sa petite pique. Bien au contraire, il paraissait l'approuver avec un brin d'amusement s'il prenait en compte ce petit rictus qu'il crut entrevoir de sa pupille grise. Dans le fond, c'est peu être envers ce Mitchell qu'il devrait exprimer sa rancune, et non envers cet ancien Général qui même s'il ne le reconnaissait pas verbalement, dégageait quelque chose de respectueux. Comme lorsqu'ils se faisaient face, près du QG. Gardant ça pour lui, Corwin fronça un peu des sourcils quitte à ressentir une douleur sourde sur la partie de son visage meurtrie. Faire quelque chose d'illégale pour ce que l'on croyait juste. Ça aussi, il comprenait.

➽ Alors vous aussi vous avez franchi la ligne en la matière de faire quelque chose de condamnable. Rien que pour ça je ne peux pas vous le reprocher.


Une phrase énigmatique pour son interlocuteur. Notre Griffin faisait référence à son propre acte illégal que de s'être engager dans l'armée, alors qu'il était encore mineur, tout en falsifiant ses papiers. C'est pourquoi en effet, il n'avait pas le droit de réprimander ou de chasser Brewster qui se tenait à présent au dessus de lui, en train d'étudier sa blessure plutôt impressionnante. Corwin n'avait même pas idée de ce à quoi ça pouvait ressemblé. Jusque là, il n'avait fait que dormir à cause des médicaments et tout ce qu'il avait pu glaner comme information, c'est qu'il avait perdu l'usage de son œil et que Roy s'en tirait avec une épaule luxée. Se gardant à l’abri de la lumière, le jeune homme restait sagement immobile, tandis que son ancien adversaire venait à lui soumettre qu'il ignorait ce que pouvait bien penser Mustang, mais qu'en revanche, il savait ce qu'il voyait en lui. Chose qui ne manqua pas de surprendre Corwin qui entrouvrit un peu la bouche comme pour parler, mais Brewster l'interrompit en commençant les soins. Une lueur intense et bleu se manifesta sur ses traits abîmés et peu à peu, une sensation de picotement se prolongeait le long de sa cicatrice, avant de se fondre dans son œil. Refermant la bouche, le Frozen ne put s'empêcher de fermer les  yeux, un peu surpris de ne ressentir aucune douleur, juste des démangeaisons désagréables. Puis tout s'estompa ainsi que la lumière, l'invitant à ouvrir les yeux à nouveau. Tournant lentement son visage vers l'ancien Général, l'alchimiste de glace l'observait s'asseoir sur la chaise. Il y avait dans sa gestuelle un peu fatiguée quelque chose de noble.

Ce type s'excusait alors de ne pas pouvoir faire plus ?..  Diantre,  est-ce que Corwin pouvait le lui reprocher ?... C'était déjà conséquent pour lui. Il ne percevait aucune ironie dans son ton, rien que de la sincérité. Mais ce qui l''intriguait le plus, c'est qu'il avait la sensation de l'avoir vu ailleurs. Pas uniquement ici ou bien à Central. Mais ça aussi, le Lieutenant-Colonel ne le proféra pas vraiment. Levant une main devant ses yeux, évidemment il ne voyait que du gauche et quand il parla, Corwin n'éprouvait plus de gêne au niveau de ses muscles faciaux.
 

➽ Le Colonel croit beaucoup en vous et vous estime. Il m'a parlé de ce qu'il s'est passé à Ishbal et pourquoi vous vous êtes rebellé, alors que vous étiez fidèle au Généralissime jusque là.


Il lui paraissait évident que son ami désirait qu'il vois cet homme sous un autre angle, sans pour autant l'influencer. Corwin finit par faire l'effort de se mettre assit en se calant contre l'oreiller. Attrapant son bandage tout en prenant garde à sa perfusion, il le remit en place sur son œil, conscient que ça le reposera le temps de la guérison. Le frozen fit alors un premier pas, en révélant quelque chose qui pourrait peut être surprendre son interlocuteur.

➽ J'y étais moi aussi.



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Lun 28 Fév - 15:36
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La discussion avec le jeune garçon était simple et constructive malgré nos différends. Corwin avait accepté de me laisser le bénéfice du doute. Chose que je louais, il était capable de laisser ses griefs de côté pour pouvoir s’ouvrir aux autres. La conversation s’orienta aussi vers l’elixirologie et les raisons qui m’avaient poussé à ne pas en faire usage en tant qu’Alchimiste d’État. Alors que je finissais les préparatifs, le Frozen Alchemist lâcha une petite phrase étrange. Sans conséquence quand on réfléchit, mais connaissant la famille, je ne pense pas qu’il dirait quelque chose d’inutile. Ce n’était pas le genre de Corwin.

Pendant que je réfléchissais à cette phrase énigmatique, je lançais les soins. Je restais évidemment concentré sur ce que je faisais, mais un petit coin de mon cerveau réfléchissait. Je cherchais un scénario qui indiquait ce que le garçon devant moi voulait dire. Tout cela tortura mon esprit. Puis quand les soins se finirent, je laissais tomber. Trop fatigué pour y réfléchir plus avant. Alors que je reprenais doucement contenance, le jeune Lieutenant-Colonel m’expliqua ce que pensait le Flame de moi. Je souris en entendant dire que j’étais fidèle au Généralissime. Je répondis calmement.
"C’était bien plus que cela Corwin. J’idolâtrais le Généralissime, je le voyais comme le seul homme capable de diriger ce pays, le seul et unique choix possible. Pour moi King Bradley était presque une divinité… Puis il y a eu le massacre inutile d’Ishbal et je me suis posé des questions. J’ai perdu cet amour aveugle pour Bradley au point de l’exécrer. Quand j’ai voulu le remettre en cause, on m’a envoyé à l’ouest pour me faire disparaitre. Il ne pouvait pas me tuer sans me transformer en martyr. Alors il m’a éloigné de tout acte décisionnaire. Mais ce choix a été à double tranchant j’ai pu monter un groupe dans le but de le renverser. Mais je suis tombé sur toi. Malgré tout, l’échec de l’assaut sur le QG a été utile, car je peux créer une vraie force d’opposition envers lui aujourd’hui."
Un mal pour un bien en fait. J’étais heureux de cela et je n’en voulais pas à Corwin au contraire. Il m’avait aussi ouvert les yeux. La violence n’était pas la solution, tout du moins pas la plus efficace. Il ajouta une phrase sur Ishbal et me frappant tel un éclair, cette annonce me fit l’effet d’une bombe. Je compris tout. Je soupirai.
"Je vois… Tu avais quelle mission ?"
Il avait violé la loi pour aller à Ishbal, bien le fils de son père. Je n’avais aps sa motivation, mais c’était à mon sens inutile.
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Dim 13 Mar - 18:15
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
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Les épaules reposants sur l'oreiller, Corwin restait silencieux, alors que de son œil unique il contemplait cet ancien Général sourire. Un rictus qui témoignait d'une certaine moquerie, ou bien d'un souvenir bien trop lointain. Il y avait de la douleur dans ce sourire. C'est du moins ce que ressentait le jeune Frozen qui se contenta d'écouter cet homme qui releva que le terme fidèle était bien trop faible, c'était même de l’idolâtrie. Voila quelque chose de familier encore une fois pour notre Lieutenant-Colonel. Ce  dernier comprenait ça, cette idée de suivre avec une confiance absolue une personne que l'on estime. C'est cette sensation qui l'avait amené à entrer sous le commandement de Mustang et de se mettre dans son ombre, après que ce dernier ait gagné sa loyauté en ne se servant pas de  ce qu'il savait sur lui. On lui avait rendu ses ailes et laisser faire ses choix, ce qui l'avait conduit à faire front à Brewster, devant le QG de Central. Aujourd'hui, sa vision des choses avait pris un peu plus de maturité et l’idolâtrie avait quitté les lieux pour une amitié solide mais aussi un regard résolument objectif. Admirer Roy ne l'aidera pas dans son devoir ni dans son objectif. Il pourrait même nuire à son ami.

Corwin se perdit un peu dans ses pensées, oubliant un peu la présence de cet ancien Général, alors qu'il se rappelait fort bien ce jour, alors qu'il se reposait sur ce qui restait d'un toit d'immeuble. Notre sentinelle avait échappé de peu à la mort en tombant des hauteurs. Son regard s'était attardé sur le groupe qui se reposait en contre bas, et qui se disputait. L'un n'était rien de moins que Kimblee et le second.. Mustang.  C'est là, que le Frozen avait déjà pris son parti, bien qu'il ne se manifesta pas une seconde. Il s'était simplement dit qu'il avait sous les yeux un officier qui pourrait s'assurer une loyauté à toute épreuve. C'est alors que Corwin lâcha qu'il y était lui aussi...Dans cet enfer de sable et de sang. Au son de la voix de Brewster, son visage se releva, laissant la lumière découvrir quelques angles de son visage blessé.


➽ J'étais dans la reconnaissance, jusqu'à ce que l'on m'ordonne de veiller sur les arrières de certains Alchimistes d’État. Je ne les croisais pas réellement, je n'étais qu'une ombre avec un nom de code. J'ai vu cette inhumanité se déchaîner à travers eux. Je les voyais à l'image de Kimblee,  rire de nous, simples soldats, rire de la mort qui se peignait sur les visages des victimes. Je les maudissais tous, alors qu'en fin de compte, ils étaient des armes, tout comme « il » voulait que je le devienne. 


En disant cela, il était bien loin d'imaginer ce qu'avait découvert l'alchimiste de pierre. Il se contentait simplement de répondre à cette curiosité. Il y avait un peu de lassitude dans ces mots, mais aussi du ressentiment. Cette guerre avait marqué les hommes, même les plus forts. Quand il avait un moment de repos, Griffin jouait du violon, comme pour se rappeler que l'humanité n'était pas que mort et violence. Il jouait pour tout ceux qui n'étaient plus, il jouait pour ne pas perdre la raison. C'est son humanité qui lui avait permit de s'en sortir. Son désir de changer cette armée, que la mort de sa sœur et tant d'autre ne soit pas inutile.. Se faire reconnaître par son père. Son visage se fit un peu plus grave alors qu'il contemplait son interlocuteur qui l'avait soigné. Ses traits lui paraissaient encore engourdis, mais rien de très désagréable. Quelque chose semblait le rendre perplexe et son hésitation se mirait un peu dans sa pupille dévoilée. Pour finir, ses lèvres fines s'animèrent enfin, laissant ce ton atone et habituel se répandre dans les airs :

➽Vous ne faites pas exprès de m'appeler par mon prénom, n'est ce pas... ?  


Le Frozen n'avait pas perdu de vue ce changement de comportement à son égard. D'ordinaire, il l'appelait « Jeune Griffin » et là... c'était si différent,, qu'il ne savait pas réellement comment le prendre, alors qu'il fixait le plus âgé. On pouvait toujours compter sur lui pour relever ce genre de détail, alors que son visage si impassible démontrait une faille. Celle de l'incertitude.  



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Lun 14 Mar - 14:12
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Je parlais de ce que j’avais ressenti pour le Généralissime et notre conversation était correcte et respectueuse. Cela changeait de la colère que ressentait le jeune Frozen à mon encontre. Cela prouvait l’intelligence de ce jeune homme. Volontaire, réfléchi, organisé et surtout respectueux. Il était également reconnaissant de ce qu’il était. Décidément l’armée avait besoin de beaucoup plus de personnes comme lui. Il n’était pas en reste, son supérieur hiérarchique semblait fait du même bois. Je m’étonnai d’apprendre qu’il avait été à Ishbal, je connaissais ce jeune homme et son âge aussi. Il avait menti pour être militaire. Je n’avais pas la raison, mais je finirais sans doute par la connaître. Je demandai alors ce qu’il faisait sur le champ de bataille de l’Est. Alors que je l’écoutai, mon cerveau fit le lien.
"C’est toi Buzzard !"
La sentinelle qui m’avait protégé durant l’application de l’ordonnance 3066. Un fin sourire se dessina sur mon visage. J’étais tellement content de revoir enfin cette sentinelle qui m’avait aidé et qui avait parfaitement fait son travail sur les toits d’Ishbal. Je perdis mon sourire par la suite. Je savais de quoi parlait Corwin, malheureusement Kimblee n’était pas le seul monstre qu’avait généré Ishbal, même si l’Alchimiste Écarlate était déjà un assoiffé de sang avant cela. Je répondis calmement.
"Ishbal a ôté pas mal d’illusions à un bon nombre d’entre nous. Et il nous a montré à quel point certains avaient rejoint cette armée, attiré par les massacres et le sang. Les vrais patriotes, ceux qui veulent défendre les innocents sont trop rares. Tu es l’un d’eux. Ne perds jamais ça."

La suite me gela sur place. Il avait remarqué ce genre de détail. J’avais donc été découvert trop vite. Corwin était bien comme lui. Un homme astucieux et réfléchi. Je soupirai, pourquoi cacher encore ce secret. Je haussai les épaules avant de répondre.
"T’appeler Jeune Griffin, impliques l’existence d’un Vieux Corwin. Or, je ne suis pas sûr que Leto apprécie que je le dénomme ainsi."
Voilà c’était dit.
by Didi Farl pour Never-Utopia
Jeu 24 Mar - 17:09
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Corwin Griffin
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janvier - 1915

Ses sourcils se froncèrent imperceptiblement quand l'ancien Général vint à proférer son nom de code. Le plus étrange était peu être d'y lire une certaine forme de reconnaissance. Jusque là, personne n'avait encore sous entendu une telle chose, et voir ce sourire à son encontre le laissa dans un silence un peu gêné, bien que parfaitement caché par ce visage aussi juvénile qu'impassible, malgré le bandage. Toutefois, il finit par approuver du menton, que c'était bien sa personne.

➽ Vous vous rappelez de moi on dirait.


Laissant sa tête se reposer sur l'oreiller, Corwin écoutait la réflexion de Brewster vis a vis des effets de ce massacre sur ceux qui y avaient été mêlés. Son œil  valide se perdit quelques temps sur le liquide qui s'écoulait goutte après goutte, depuis la poche, jusqu'à sa perfusion dans le bras. A la base, le Frozen était parti avec l'idée égoïste qu'il ramènerait sa sœur. A présent, il était dans ce lit d'hôpital pour la deuxième fois à faire carrière à sa place. Parfois, quand ses yeux se fermaient pour un bref sommeil, la pensée curieuse de savoir si elle aurait poursuivie dans cette voie, s'invitait dans son esprit. Évidemment, elle avait ce rêve après tout, alors que lui n'avait pas réellement de but particulier, si ce n'était de toujours veiller sur ses arrières depuis qu'ils étaient enfants. Des deux, c'était lui le plus réfléchi et elle, la plus impétueuse. Elle lui manquait en cet instant précis, avant qu'au final Brewster n'attire son attention en soupirant. Sa question était si étrange que cela ? La réponse qui suivi eut le don de faire entrouvrir légèrement la bouche de Corwin. Ce dernier ne s'était absolument pas attendu à ça... Le Frozen donnait l'impression d'avoir gobé une mouche avant de définitivement refermer ses mâchoires. Puis c'est un air grave et presque fermé qui se mira sur son visage. Parler de son père ne semblait pas être une chose qu'il appréciait.

Mais surtout, ça lui rappelait qu'il n'avait toujours pas fait ce pas. Pousser cette porte entrouverte lui paraissait difficile. Il y avait de quoi se sentir idiot dans ce constat, alors que le gamin avait toujours rêvé de pouvoir rentrer à la maison. Il s'en voulait d'être ainsi paralysé, conscient que malgré tout, le fait d'avoir pu voir sa cadette, était bien le signe qu'on attendait de lui un pas...  Serait ce trop tard de sa part ? Alors qu'on était déjà en Janvier ? Le silence s'installa pendant une longue minute, comme si cette information se faisait progressivement sa place dans son esprit cartésien..


➽ Vous connaissez mon père... 


Le ton bien que monocorde  révélait quelque chose de plus profond. Une réalisation certes, mais aussi une forme de malaise. Son attention ce portait sur Brewster, alors qu'il se demandait  si c'était un bien ou un mal. Ses lèvres bougèrent une fois de plus mais il se ravisa en secouant la tête lentement. Dans tout les cas, le Frozen ne se rappelait pas l'avoir vu ne serait ce qu'une fois dans son enfance... Après, son père semblait assez discret concernant son ancienne vie d'officier. Mais peut être qu'avoir un point de vu différant l'aiderait à franchir ce pas.

➽ Pas sûr que je sois encore un Griffin à ses yeux.


S'il ne parvenait pas encore à l'affronté c'est bien parce qu'il ne voulait plus voir ce regard. celui qui vous dit que vous n'êtes pas à votre place et que vous devez vous racheter. Combien de médailles doit il ramener encore? Combien de bataille devrait il mener encore? Corwin n'en était pas découragé, parce qu'il avait un but qu'il s'avait juste. Cependant, il n'avait pas réalisé que c'est à cause de cet homme s'il ne s'accordait aucun répit quand à être impeccable en tout temps.


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Sam 26 Mar - 17:08
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Bien entendu que je me souvenais de Corwin en Buzzard. Il avait fait un très bon travail. Simple, efficace et surtout utile. Il avait aussi été parfait dans sa traque aux potentiels assassins. Surtout lors de notre attaque sur la base du Chacal. Pour toute réponse, je hochais juste la tête.

Après cette réflexion, j’eus le besoin d’expliquer ce que créaient réellement les guerres. Des monstres. Toujours. Soit on devenait fou devant la mort, d’avoir vu la mort en face. Soit on décidait de ce prendre pour son héraut. Mais certains comme Kimblee n’avait fait que se servir de la guerre pour assouvir ses pulsions. Lui n’était pas devenu un monstre par l’expérience de la guerre, il était né ainsi et avait exploité la totalité de ses attributs durant ce conflit sanglant.

La suite de la conversation était presque une bombe. J’avais réussi à ne jamais parlé de Leto à Corwin. De ce fait, le jeune Griffin n’était pas au courant que je connaissais le Patriarche. La réalité est qu’on avait servi ensemble et que, contrairement à moi, il avait trouvé une porte de sortie à l’armée. Sa famille. Comme attendu, Corwin fut surpris que je parle de son père. Je souris un brin amusé. J’allais reprendre quand le jeune Alchimiste eut une réflexion. Je secouai la tête cette fois et je pris la parole.
"Tu te trompes totalement mon jeune ami. Tu es et sera toujours un Griffin. Ce que regrettes ton père c’est que tu sois revenu aussi marqué par la guerre. Crois-moi, il sait ce que fait la guerre aux hommes et ne voulait pas te voir devenir ainsi. Le truc, c’est que, grâce à toi et à tes sœurs, il est parvenu à l’oublier."
Je soupirai doucement. C’est aussi pour cela que je me battais, qu’on ne connaisse plus la guerre par simple désir de haine et de conflits. Je repris tranquillement.
"Je pense que tu te sens coupable de la perte de Brooke. Mais tu ne devrais pas. Elle a sacrifié sa vie pour quelque chose d’important. Pour l’avenir."
J’étais loin de me douter d’être aussi près de la vérité. Je savais comment elle était morte, mais je ne savais pas que c’était en sauvant son frère.
by Didi Farl pour Never-Utopia
Dim 8 Mai - 15:29
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
Janvier - 1915
La luminosité changeait progressivement dans la pièce, accentuant parfois les expressions de cet homme qui se tenait toujours sur sa chaise. Ce qu'il venait de dire avait mérité d'éveiller bien des sentiments en Corwin qui restait assit, le dos calé contre son oreiller. On ne lisait pas grand chose sur son visage à demi caché par ce bandage et cette cicatrice, mais son œil valide démontrait qu'il paraissait en pleine réflexion, tout en faisant fie de ce qui s'écoulait toujours dans ses veines. Brewster profita de ce silence entre eux pour venir lui dire qu'il se trompait totalement vis à vis de son père. Que quoi qu'il advienne il était toujours un Griffin. Son regard se porta sur ses avant-bras. D'un premier abord on pourrait croire à deux tatouages d'ailes, mais en s'y concentrant, on pouvait y déceler les cercles alchimiques. Abaissant un peu ses traits, le Frozen démontrait un peu son côté négligé, lié à  son état comateux de ces derniers jours. En effet, un peu de barbe un peu éparse commençait à poindre le bout de son nez à la base de son menton, tandis que ses cheveux retombaient le long de son front. Il resta ainsi encore quelques secondes, laissant simplement la voix de son interlocuteur lui parler alors de sa sœur.

Une tension s'invita alors dans son corps, et Brewster pourra constater une certaine raideur se manifester chez Corwin, qui gardait encore obstinément le silence. Progressivement, une main vint à se serrer sur les draps en désordre de son lit, avant de finalement se relâcher. Puis, relevant un peu son visage, le jeune homme porta son regard anthracite sur cet homme... C'est vrai, malgré son apparence trompeuse, il devait avoir l'âge de son père et il semblait en savoir long sur sa propre famille.. Pourtant, Corwin n'avait aucun souvenir de lui. C'était particulièrement étrange de voir une personne en savoir autant. Voir même plus que lui sur un certain point, dont il soulèvera la chose un peu plus tard. La maison Griffin était reconnu dans l'artisanat pour beaucoup d'amestriens. Mais à Central son importance était tout autre. Elle représentait un soutient financier et une certaine valeur politique du fait d'appartenir à la haute bourgeoisie, bien qu'elle se refusait de s'afficher ainsi. Un Griffin n'achetait la loyauté que par la loyauté. Il n'y avait pas de place pour un pot de vin ou bien pour tout autre méthode contestable. Bref, tout cela pour dire qu'on pouvait savoir pas mal de chose sur cette maison, la détester ou l'admirer, mais combien d'homme ou de femme pouvait se targué de connaître autant leur intimité ?

Encore une fois, Corwin se devait de reconsidérer son approche envers Brewster. Roy lui faisait confiance, son père.. d'une manière ou d'une autre.. quant bien même il était en froid avec lui, avait confiance. Le Frozen comprenait qu'il devait lâcher prise et suivre ce courant. Un peu désarçonner, le jeune homme prit tout de même sur lui pour rester digne, et il se força même à prendre une posture plus droite.


➽ Vous semblez savoir mieux que moi, pourquoi il m'a jeté dehors à mon retour. C'est comme s'il s'était confié à vous après ça. Mon père n'est pas aussi simple en matière de confidence.. Est-ce qu'il était votre subalterne, votre homme de confiance ?


Il se laissait aller à la curiosité, refoulant les effets des médicaments, parce que pour une fois, Corwin pouvait avoir des réponses sur son paternel. Un angle de vu différent sur un homme qu'il respectait, qu'il aimait malgré toute la colère qu'il en éprouvait pour lui. Mais avant de laisser cet ancien Général s'exprimer, le Frozen prit un air plus grave encore, si cela était possible.

➽ Ce jour là, je suis tombé  sur un adolescent à peine moins âgé que moi. J'avais ma lame sous sa gorge, mais je n'ai pas poursuivi mon geste. Je me suis dit que lui aussi se battait pour quelqu'un, alors que dans son regard il y avait de la peur mais aussi de la résolution. Si moi j'hésitais, lui, il avait déjà dégoupillé sa grenade... Ce jour là, ma sœur m'a saisit par l'arrière et tout ce dont je me rappelle, c'est cette explosion qui nous a propulser au loin. Ce poids sur mon corps et quelque chose de chaud qui s'écoulait sur mon visage...Je n'entendais plus rien, si ce n'était ce murmure. Puis j'ai réalisé qu'elle était là, contre moi, et quand j'ai voulu réagir, son regard n'avait plus rien de vivant, elle était déjà partie. Alors je ne sais pas si je suis l'avenir.. ou quelque chose d'important. Mais je veux que sa mort ait un sens. Je veux la ramener à la maison.


Bien que digne, Corwin détourna son visage. Que pouvait il ajouter à ça, si ce n'est que c'est ce qui a fait de lui, l'homme qu'il était à présent. Il venait tout simplement de délivrer une confidence qu'il n'avait confié qu'à deux personnes jusque là. Plongeant sa main dans son habit, il alla reconnaître entre ses doigts le médaillon en argent qui ne le quittait jamais.
 


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Mar 10 Mai - 15:11
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Je parlais avec Corwin de choses qui ne devraient pas être connu d’inconnus. En fait, cela faisait normalement parti de l’intimité d’une famille. Mais je connaissais pas mal de sujets de la famille. Pendant longtemps je parlais avec Leto. Il est vrai que mon exil forcé dans l’ouest m’avait fait perdre de vue le patriarche des Griffin, mais je me souvenais de beaucoup de choses qu’il me disait à l’époque. Il avait peut-être changé, même si j’en doutais fortement. J’avais aussi mon opinion sur le sujet, malgré tout. Je connaissais assez cet homme pour pouvoir interpréter une partie de ce qu’il disait.

J’avais vu Corwin réagir à ce que je lui disais. Je comprenais qu’il avait du mal avec ce que je lui disais, cela faisait tellement de temps qu’il pensait autrement sans doute. En même temps, ce cher Leto avait des manières parfois brusques qu’un enfant qui avait besoin de se sentir soutenu prenait pour de la colère. Mais je comprenais ce qui avait tenu éloigné les deux pendant si longtemps. Il finit par me répondre. J’écoutai ses confidences sans sourciller. Sans le juger du regard. Je finis par répondre après qu’il eut fini.
"Pour commencer, ton père a été l’un de mes subalternes pendant quelques temps avant sa retraite. Mais c’était surtout et avant tout un ami. Il me semble que tu connais quelqu’un comme ça avec ce cher colonel.

Ensuite, ton histoire est triste, je sais. J’avais lu les rapports, j’avais entendu parler ton père de la mort de ta sœur, mais il n’a pas tous les détails. L’entendre de ta bouche, me montre à quel point tu comptais pour ta sœur et à quel point elle comptait pour toi. Il est normal qu’une grande sœur protège son petit frère. Tu es son héritage. Mais pour la ramener, il faut que toi-même tu rentres. Son souvenir ne vivra que par ta présence dans ce foyer. Ce ne sera pas facile je sais. Mais tu as survécu à bien pire. Kimblee, Ishbal, moi. Tu es un battant. Ne l’oublie jamais."


Le soleil commençait doucement à se coucher. Il était temps pour moi de repartir, de disparaitre et de retourner à ma mission : la chute de Bradley. Je le regardai, souriant avant de me lever. Je dis calmement.
"Je pense que tu n’as pas besoin de moi pour te donner des conseils. Le Colonel est déjà suffisant je pense. Cependant, si tu as besoin de quoi que ce soit, tu pourras me contacter quand tu le souhaites. Par contre, si tu me trahis, tu auras un ennemi héréditaire et même ton père que j’apprécie ne pourras rien pour toi."
Je déposai un petit papier avec ma ligne téléphonique sur le chevet. Avant de réajuster ma capuche sur ma tête. Il était temps de partir je pense.
by Didi Farl pour Never-Utopia
Mer 1 Juin - 18:40
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Corwin Griffin
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Ses doigts restèrent serrer sur le médaillon caché sous sa tenue, tandis que son esprit luttait pour conserver ce self contrôle qu'on lui connaissait depuis toujours. Son regard fixait un point inexistant sur les draps de son lit, alors que la voix de Brewster se manifestait, recherchant son attention. C'est avec difficulté que le jeune homme s'arracha pour de bon à ses ressentis pour porté ses pupilles grise sur l'homme qui lui faisait toujours face depuis sa chaise. Un sentiment de mal être se fit plus grand en son fort intérieur. Un désarrois qui voulait lui montrer une autre voie. Celle que son père n'avait peu-être pas agit dans l'idée de le renier. De ce qu'il comprenait, Leto et ce type étaient ce qu'il était avec Roy... Inspirant lentement, Corwin écoutait sans le moindre mot, et c'est progressivement que sa main se fit plus relâché autour du médaillon, jusqu'à simplement reconnaître son contour de ses phalanges. Une sensation rassurante et familière. L'ancien Général lui indiquait simplement de ne jamais rester à terre, mais de se relever quoi qu'il arrive. Le Frozen devait ramener sa sœur à la maison pour de bon et cela ne se fera pas tant qu'il n'aura franchie le seuil de la demeure des Griffin. Le jeune alchimiste le savait mieux que quiconque et en suivant son ami à Central, il s'était dit qu'il serait temps qu'il parle avec son père, mais il avait toujours repousser cela dans un coin de son esprit, préférant se  concentrer sur les arrières de Mustang. Dans le fond, c'était de la lâcheté et cela ne lui ressemblait pas des masses.  Que ce soit Brewster ou Roy, ils avaient tout les deux raison, Corwin ne devait pas fermer la porte,  mais définitivement l'ouvrir. C'est pourquoi, bien qu'aucune parole ne vint à ses lèvres, il offrit néanmoins un  regard entendu envers cet homme qui se tenait toujours à ses côtés, alors que le soleil déclinait, offrant un climat plus agréable pour notre Lieutenant-Colonel.

Brewster en profita pour relevé qu'il se faisait tard. C'est vrai qu'il prenait d'énormes risques à venir ici, il en avait conscience, ce qui réclama un changement de perspective pour Corwin. Jusque là, il lui en voulait pour sa façon de faire, mais peut être que l'avenir sera différent. Le bandage l'empêchait de suivre les mouvements de l'ancien Général, et ceci le poussa à tourner un peu son visage pour voir ce qu'il déposait sur la table.. Tout en geste l'homme lui indiquait qu'il lui laissait un moyen de le contacté en cas de besoin. Quand à la menace, que cela surprenne ou pas Brewster,  Corwin afficha un sourire franc avant de disparaître rapidement, malgré le tiraillement que cela offrait avec sa cicatrice.


➽ Je veux bien mourir de vos propres mains si je deviens un être abjecte.


Cela paraissait si évident pour lui. Le Frozen préférait mourir que de se montrer déloyale. Lorsque Brewster quitta la pièce, le jeune homme se retrouva définitivement seul dans sa chambre, partager entre la fatigue et toute les informations qu'il avait pu avoir pendant cette conversation. Restant allongé, il tendit une main vers ce papier afin de le mémorisé longuement. Après quoi il préféra le roulé en boule avant de l'avaler dans sa bouche. Sous ce silence et l'absence d'autrui, les médicaments finirent par prendre le dessus sur la résistance de Corwin qui s'endormit avec une main sur le médaillon, comme pour chasser les mauvais rêves. Le bandage devenant un peu lâche sur son visage qui irait de mieux en mieux grâce aux soins particulier apporté par un homme qu'il allait considérer d'une toute autre manière à présent.



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Jeu 2 Juin - 14:05
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