Depuis la fin de ma carrière militaire, j’avais décidé de créer ma propre force de combat pour affronter le Généralissime Bradley. Pour cela, j’avais embarqué les unités qui étaient venus avec moi à Central. Le Colonel Mitchell avait longtemps râlé, mais après le savon que je lui avais passé pour la mort inutile des deux sentinelles, il avait accepté mes conditions. De toute façon, c’était une entrée dans l’anonymat et la rébellion discrète ou la mort pour trahison. Le Major Hoover avait voulu me suivre, mais j’avais tout fait pour qu’il change d’avis et décide de rester au QG de l’Ouest. Ainsi, il pourrait saper l’autorité de mon successeur de manière discrète. Sa blessure à la Jambe ne l’avait pas empêché de vouloir reprendre du Service. Cet Ishbal, Scar, je savais qu’il était en colère et il y avait de quoi.
J’étais à la gare pour un voyage. J’étais seul. Le reste des unités se planquait dans une ancienne base qui avait été abandonné après le cessez-le-feu avec Creta. Je voyageais le visage caché. Je devais me trouver une base d’opérations conséquente. J’avais envoyé un courrier à la jeune Buse, qui méritait cette conversation. J’avais aussi placé une de mes connaissances à sa surveillance. Aucune intervention, mais elle devrait veiller sur le jeune homme, je le savais convoiter par un homme déplaisant qu’il me faudrait sans doute un jour mettre hors d’état de nuire.
Dans le train, je jouais machinalement avec ma montre d’argent. Le symbole des Alchimistes d’État. Cet objet m’était inutile désormais, mais j’avais passé près de vingt ans en sa compagnie. Je ne pouvais l’abandonner. Le jeune homme assis en face de moi, avait tout du soldat, mais malgré son attitude, il ne semblait pas porter l’uniforme. Il ne ressemblait pas vraiment à un militaire et c’est un ancien Général qui vous le dit. Je le voyais regarder ma montre, alors avec un sourire amical, j’entamai la discussion. "Bonjour. On dirait que ma montre vous intrigue. Vous n’aviez jamais vu le symbole des Alchimistes d’État ?" Il est vrai que dans un pays comme Amestris, il peut paraître étrange de ne pas connaître les Alchimistes d’État, mais en venant de l’Ouest, où nous sommes peu nombreux, ce n’était pas étonnant. Le QG de l’Ouest devait posséder les deux tiers des Alchimistes vivant à l’Ouest, enfin quand j’étais en service.
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Nathaniel Wynston
Discussion Alchimique dans un train
Do all the good you can, for all the people you can, in all the ways you can, as long as you can. ft @P. Arthur Brewster
Les voyages en train ne m’ont jamais vraiment enchanté, mais je n’y ai pas trop le choix. C’est beaucoup mieux que de voyager à pied. Surtout sur de longues distances. Je l’ai déjà fait dans le passé et c’était un enfer. Maintenant, si je dois me rendre dans une autre ville, je préfère largement prendre le train. Et on m’a demandé à nouveau. Je dois donc me déplacer le plus vite possible pour un nouveau contrat, même si je n’ai encore aucune idée de si c’était une bonne idée ou non. Parce qu’on ne m’a donné aucun détail. Simplement qu’on avait du travail pour moi et qu’on voulait que je vienne le plus rapidement possible. Ce qui m’énerve un peu. J’espère donc grandement que je ne me déplace pas pour rien. Je ne suis pas riche non plus. Je ne peux pas toujours me permettre de prendre le train comme bon me semble. À moins que j’arrive à me faufiler en douce comme un criminel, mais je n’ai pas envie de risquer de me faire prendre. Ce serait beaucoup trop bête pour une stupidité pareille. Alors je m’abstiens souvent de me promener d’une ville à l’autre. À moins que j’aie du temps et que je peux marcher, même si cela pourrait me prendre quelques jours.
Regardant toujours par la fenêtre à côté de moi, je peux tout de même voir du coin de l’œil un homme s’asseoir en face de moi. Je ne m’en fais pas plus que cela et ne fait pas plus attention à lui non plus. Les places sont libres à tous. Tant qu’il ne me dérange pas, cela me va parfaitement. Je ne peux tout de même pas lui interdire de s’asseoir où il veut. En revanche, on aura un énorme problème s’il me dérange alors que je ne cherche qu’à me détendre dans ce maudit train. Je veux la paix tout simplement et j’espère faire transparaitre ce message d’un quelconque moyen. Que ce soit par mon manque d’attention envers sa personne ou autre.
Pourtant, alors que je me replace confortablement contre la fenêtre, je le vois du coin de l’œil jouer avec une montre qui m’intrigue grandement. J’ai l’impression de connaitre cette montre, mais en même temps, cela ne me dit rien du tout. Je ne pose cependant pas la question, mais l’homme semble lire dans mes pensées puisqu’il se met à faire la conversation avec moi. Bon. Eh bien. Au diable le moment relaxant. Cette montre m’a vraiment intrigué et l’homme semble prêt à faire la conversation avec moi.
« Alchimistes d’État ? C’est à ça que le symbole ressemble ? » Demandé-je extrêmement surpris. J’avais déjà entendu parler d’eux, mais jamais de ce symbole. Je ne savais donc pas que c’était avec ce moyen qu’on pouvait les reconnaitre. Bien que j’en ai vu quelques-uns pendant la bataille d’Ishbal, je n’avais pas eu l’occasion ni de parler avec l’un d’eux, ni d’en approcher un de près. Il est donc un peu normal que je ne sache pas trop de quoi il s’agit, mais j’espère grandement que l’homme voudra bien m’aider en la matière.
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Ven 17 Déc - 14:09
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Voyager était agréable en toutes occasions. Mais je devais me faire discret surtout depuis le coup d’éclat que j’avais mené et qui, grâce à d’excellents combattants, avait raté. Heureusement, j’en connaissais assez sur l’armée pour pouvoir les esquiver sans qu’ils me remarquent. J’avais encore la montre d’argent symbole des Alchimistes d’État et tant que le reste des hommes d’Amestris ne sauraient pas pour ma défection et que je gardais la montre, je pourrais m’en servir.
Nous entamions donc une légère conversation, tout ce qu’il y a d’amical, sur le symbole que représentait la montre. Je souris à sa question, avant de hocher la tête. Je répondis plus précisément. "Une fois notre examen d’Alchimiste d’État passé, le commandement central, nous donne deux choses, notre surnom d’alchimistes et cette montre. Elle représente le corps des Alchimistes d’État. On peut s’en servir dans nombre de situations lorsqu’on donne des ordres. Disons qu’elle peut servir de passe-droit lorsqu’on est dans un lieu où on nous connait pas et qu’on la montre. C’est le symbole de l’autorité que nous confère notre statut si vous préférez." Je regardai avec un petit sourire l’objet avant de la tendre, elle était toujours accrochée par sa chaine, mais le jeune homme pourrait toujours la tenir entre ses mains.
Avec un sourire, je poursuivis calmement. "Vous ne connaissez pas grand-chose à l’Alchimie, je me trompe ?" J’étais lancé sur le sujet, autant discuter dessus. J’avais quelques fois donné des cours d’alchimie basique à de jeunes élèves intéressé par le domaine. Je pouvais expliquer cela à un jeune homme qui semblait ne rien y connaître.
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Nathaniel Wynston
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Moi qui n’avais jamais été intéresser par grand-chose, me voilà avec un Alchimiste d’État et je ne sais même pas ce que cela signifie. En vrai, je n’ai pas vraiment eu d’éducation, à part celle de l’armée. Et comme l’alchimiste ne m’avait pas du tout fait de l’œil pendant mon temps à l’armée, je n’y avais donc prêté aucun intérêt et n’avait pas fait attention à ce que l’on me disait sur eux. Tout ce que je savais, c’était qu’ils étaient plus haut placé que moi et que je devais leur obéir. C’était simple et la seule information que j’avais retenu à leur sujet. Mon seul et unique but à toujours été de protéger les citoyens du danger et le reste, je n’y faisais pas trop attention. Mais peut-être que j’aurai du. Cela m’aurait peut-être été utile en temps voulu. Mais bon, ce qui est fait est fait. Je ne peux pas revenir en arrière maintenant.
Heureusement pour moi, l’homme en face de moi semble bien vouloir m’instruire sur le sujet. Parce qu’il m’indique une information importante aux sujets des Alchimistes. Ils ont tous une montre identique à la sienne j’imagine et elle représente le symbole d’autorité dont ils ont les pouvoirs. C’est donc un peu leur symbole comme celui d’un général sur son uniforme. Je peux donc comprendre ce que cela signifie vu l’insigne que j’avais eu lorsque j’étais lieutenant. Même si cela est totalement différent.
Hochant donc de la tête une fois son explication, je me plonge quelques secondes dans mes pensées tout en regardant cette montre qu’il me tend. Je n’ose pas vraiment la toucher. Je ne sais pas si cela représente vraiment la même chose pour un Alchimiste que pour un soldat. Je sais parfaitement que si j’étais dans sa situation, je ne voudrais pas que qui que ce soit touche à ce qui m’appartient. Surtout pas un symbole aussi puissant que celui-ci. Et, même s’il me la tendu de lui-même, je ne sais pas si c’est pour me dire que je peux la toucher ou pour simplement la regarder de plus près. Je me contente donc de choisir la deuxième option. Au cas où. Il vaut mieux être prudent sur le coup.
« Non, pas du tout. Je.. J’ai.. » Dis-je pour commencer alors que la honte me gagne un peu à sa question. Est-ce vraiment déplacer de ma part de ne pas avoir écouter ce que l’on me disait sur les Alchimistes ? Cela n’a pourtant pas fait de moi un mauvais soldat. Je savais parfaitement quels ordres je devais suivre et de qui je devais les recevoir. N’est-ce pas tout ce qui compte finalement pour un soldat ? On attend de lui l’obéissance et c’est ce que je faisais.
« Je n’ai pas vraiment fait attention à ce qu’était l’Alchimie. » Dis-je nerveusement. En espérant grandement qu’il n’allait pas prendre mal ce que je venais de dire. Parce que, en vrai, je ne sais pas de quoi il est capable. Et je ne le connais pas assez pour savoir son caractère. Les seules Alchimistes d’États dont j’avais entendu parler sont ceux qui ont fait un massacre lors de la guerre d’Ishbal. Alors je n’ai aucune idée de ce qu’est véritablement un Alchimiste d’État.
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Ven 18 Fév - 22:59
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Voilà qui était étonnant. J’étais assis avec une personne qui n’y connaissait rien à l’Alchimie. A moins de grandir dans une zone isolée, il était extrêmement rare de trouver une telle personne. Ici, dans ce pays, l’Alchimie était quand même la science. Tout tournait autour. Mais soit. J’étais à la fois surpris et étonné, mais je décidai de ne pas en faire part mon interlocuteur. De peur de le voir se refermer. La montre toujours tendue, je le vis l’observer sans avoir vraiment envie de la saisir. Je sentais chez lui, une sorte de peur, pas la mauvaise, non plutôt celle qui dérange, de la gêne. Je la posai directement dans ses mains pour qu’il puisse la regarder. Après tout, je n’étais plus réellement au service de l’État, bien au contraire, j’étais même un ennemi désigné.
En le voyant nerveux, je haussais les épaules. Qu’on ne sache pas, ne me gênait pas. C’était juste étonnant. Mais après tout qui étais-je pour juger ? Je souris amicalement. Puis, je repris la discussion sur un ton presque professoral. Explicatif mais très doux. "L’alchimie est la science d’Amestris. En fait, dans ce pays, on considère que tout ce qui n’est pas de l’Alchimie n’a pas d’intérêt en termes de science. Avec des études, on peut pratiquement tout faire avec l’alchimie. Cependant, pour cela, on doit respecter plusieurs principes. Le plus important d’entre eux et qui régit parfois la vie des non alchimistes parfois aussi, c’est le Principe d’échange équivalent. En gros, ce principe fait qu’un objet créé par Alchimie doit posséder à la fois les mêmes propriétés mais aussi la même masse que l’objet à partir de laquelle il est créé. Par exemple le banc sur lequel on est assis provient d’un morceau de bois possédant exactement les mêmes propriétés. On ne peut faire un banc en chêne à partir de bouleau par exemple. La transmutation, c’est pareil. Cette loi est contenue dans une phrase : « L'humanité ne peut rien obtenir sans donner quelque chose en retour. Pour chaque chose reçue, il faut en abandonner une autre de même valeur. » Vous comprenez ?" Je laissais le temps au jeune homme d’assimiler ce principe avant d’enchaîner. Je voulais qu’il comprenne ce principe fondamental.
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Nathaniel Wynston
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Hochant doucement de la tête, j’écoute attentivement ce que l’homme me raconte. Je comprends bien un peu mieux de quoi il s’agit, mais pas totalement encore. J’avoue que cela ne m’a jamais intéressé en soit. Ce qui ne risque pas de changer de sitôt. Je préfère largement me concentrer sur ce que je connais et ce que je peux faire. Après tout, j’ai été élevé dans un orphelinat assez reclus et qui ne nous enseignait aucunement rien. Pour eux, nous n’étions que des gamins sans avenir qui n’accomplirait rien du tout dans la vie. Et lorsqu’ils ont la chance de se débarrasser de nous, ils le font sans même avoir un soupçon de remord. Après tout, nous ne sommes que des enfants à problème à leurs yeux puisque nos parents n’ont pas voulu de nous.
Je suis au moins contente que ma vie est prise une tournure complètement différente de la plupart des enfants de l’orphelinat. Je n’ai pas fini à la rue comme certains d’entre eux. Même si ma vie en ce moment est compliquée, je peux au moins me payer un endroit où dormir et je peux avoir la satisfaction de pouvoir manger ce dont j’ai envie. Je fais tout de même attention pour ne pas me retrouver dans une situation où je n’aurai plus rien du tout et, pour l’instant, tout semble parfait. Ce qui pourrait basculer à tout moment, je le sais bien. Parce que si l’on me retrouve, je ne donne pas cher pour ma peau. Ma désertion me coutera la vie, mais je n’ai pas l’intention de me faire prendre non plus. Pas sans me battre pour ma vie.
« Oui je comprends un peu mieux, même si certains aspects me restent encore vague. » Dis-je en souriant à l’homme devant moi et en hochant de la tête un peu. Vraiment, la science ne m’a jamais intéressé. Je suis plutôt quelqu’un de simple. Un civil qui ne se prend pas la tête. Je reste avec ce que je connais ; les armes à feu. Le combat au corps à corps. Les stratégies militaires qu’on m’a apprises. Voilà ce que je connais. Mais je suis bien content d’en apprendre un peu plus sur l’Alchimie. Je pourrai certainement me servir de ces informations un peu plus tard.
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Lun 13 Juin - 23:37
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Un discours professoral, c’était étonnant venant de ma part. Habituellement, je n’étais pas si ouvert à la discussion sur l’alchimie. Ou peut-être que si en fait et je n’avais jamais remarqué, parce qu’on ne m’avait jamais demandé de cours. En même temps, je gardais jalousement mes principes d’Alchimie, même si ce que je faisais était fort simple et très commun. J’avais appris à exceller dans mon art.
Sa réponse face à ma question me fit sourire. C’était compliqué pour tout novice l’alchimie. Je ne m’étais jamais étonné de cela, mais c’était un fait. Comme toute chose en ce monde, l’alchimie pouvait être difficile à appréhender pour une personne qui n’y connaissait rien. En parlant avec ce jeune homme, je m’en rendais compte. Je souris amicalement, voire comme un professeur ravi que son élève comprenne ce qu’il expliquait. Je poursuivis pour essayer d’y aller doucement. "L’Alchimie est simple à expliquer mais peut être difficile à appréhender. Une fois qu’on a compris le principe d’Échange Équivalent, on peut s’aventurer plus profondément dans l’étude. Même si c’est une règle fondamentale chez les alchimistes, parce qu’ils utilisent le matériau qu’ils ont sous la main, cette règle vaut à plus ou moins grande échelle pour tous. Un boucher ne pourra débiter plus de viandes d’un animal que le poids total de l’animal. Un menuisier ne pourra avoir un meuble contenant plus de bois que l’arbre dont il s’est servi, enfin tant qu’il se limite à un arbre, bien sûr. Une arme à feu aussi obéit à ce principe, de manière détournée. Une arme ne peut tirer plus de balles que ne contient son chargeur." Je savais que souvent des exemples étaient nécessaires pour comprendre le principe le plus important de l’Alchimie ce sacro-saint principe de l’Échange Équivalent.
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Nathaniel Wynston
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T’es là à posé des questions. Tu te sens comme un gamin tout à coup. Un truc que t’as pourtant jamais fait quand t’étais jeune. Ça t’intéressait pas d’en apprendre plus sur l’alchimie, mais là, c’est plus fort que toi. Après ce que t’as vécu dans l’armée, la guerre qu’il y a eu, t’es devenu un peu curieux de savoir comment ça fonctionne l’alchimie. Et t’es content d’être tombé sur ce mec dans le train. Lui qui a bien voulu t’aider à comprendre. Lui qui est un alchimiste alors que t’en savais rien au début. T’en apprends beaucoup plus sur le sujet et t’en est content. Même si, au final, ça t’intéresse pas au-delà de savoir les bases et comment ça marche. Ça reste de la science et c’est pas dans tes champs d’intérêts. T’aimes pas étudier et ça jamais été ton fort. « Okay, je voix le genre maintenant. Merci beaucoup de m’avoir éclaircie sur ce sujet. » Dis-tu en hochant la tête envers l’homme en face de toi. Et d’un coup, tu fronces les sourcils en regardant l’homme du coin de l’œil. Les alchimistes sont pas censé être à la botte du général ? T’as surement été reconnu vu que t’es rechercher et tu pourras donc pas repartir en paix comme t’avais prévu. La poisse. T’as que des malheurs sur malheurs qui te tombe dessus ces derniers temps, c’est pas possible. Mais t’essaie de faire comme si de rien était. Tu joues le jeu. Tu verras bien ce qui va se passer. T’as été long à la détente sur ce coup, toi qui es pourtant rapide d’esprit habituellement. Mais t’étais tellement curieux par sa montre et par ses explications que t’as complètement zappé que les alchimistes sont de l’armée et que, bah tu l’as déserté y’a un moment maintenant. Toi qui a pas pu supporté le massacre dont tu as été témoin, tu sais même pas si tu pourras t’en sortir face à un alchimiste vu comment ils ont l’air fort, mais t’as pas non plus envie de le découvrir. « Du coup, vous pouvez transformer ce que vous voulez tant que vous avez de la matière, c’est cela ? » Question conne peut-être, mais tu veux être sûr que t’as bien compris. Mais faudra bien que t’établisse un plan bientôt pour pouvoir t’échapper. Parce que tu te penses dans un véritable pétrin sur le moment.
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Sam 17 Sep - 18:45
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J’essaie d’expliquer l’exercice de l’alchimie. Ce n’est pas toujours aisé. Très souvent un Alchimiste sait comment ça fonctionne, parce qu’il l’a étudié. Que ce soit en autodidacte, ou grâce à des cours précis, auprès d’un professeur et ça a pris des années. Mais là, c’était une situation inédite. En tout cas pour moi. Le jeune homme semblait comprendre le principe, mais ce n’était pas évident. Je lui souris puis je rangeais ma montre de manière à ce que personne d’autre ne puisse la voir.
Le voyage se terminait bientôt. Je sentais une tension nouvelle chez ce jeune homme. Je ne saurais réellement dire ce que c’était, mais il semblait nerveux. Il me posa tout de même une question. Encore une question digne d’une dissertation de plusieurs heures. Je souris. J’aimais ce genre d’échange. Il n’y avait rien de mieux que de pouvoir donner sans avoir à recevoir en retour. Dévoiler ses connaissances était l’une des rares choses que j’appréciai faire sans arrêt. Nous allions bientôt arrivé à notre gare de destination, je ne pouvais donc pas trop m’attarder sur le sujet. Je hochai la tête avant de répondre de manière plus formelle. "Plus ou moins. On peut théoriquement transmuter tout ce que l’on souhaite, tant qu’on en connaît la composition et le cercle. Mais en pratique c’est complexe, si on n’a pas les deux éléments, on ne peut rien faire. Par exemple, le métal de ce train. Je peux le transmuter, puisque je connais le cercle pour le faire. Mais je ne sais pas si c’est du fer, de l’acier, du bronze, ou même du titane , donc je ne pourrais rien faire. Si je prends le charbon qui fait avancer ce train, je peux le transmuter, car je sais que ce charbon est fait à base de bois. Mais je ne connais pas le cercle pour accomplir sa métamorphose, donc je ne peux rien faire. En plus, la plupart des Alchimistes, pour exceller dans leur art, doivent se spécialiser. Sinon, tu es juste moyen. Je ne compte pas certains Alchimistes, comme le Fullmetal, qui semble être très particulier." Et ce n’est pas peu dire. Le plus jeune des Alchimistes d’État avait un automail au bras et avait déjà eu pas mal d’ennuis dans le pays. C’était un cas unique.
Le temps était venu pour moi de quitter ce jeune curieux, tout comme le train. Je me levai doucement avant de prendre la direction de la sortie du wagon. En marchant, je dis avec un sourire amical. "Jeune homme, ce fut un plaisir. Peut-être nous reverrons-nous." Et libre, en tout cas, je l’espérais. Une fois sortie du wagon, sur la plateforme qui reliait celui que je venais de quitter à celui qui venait après, je regardais le sol. Il était enneigé, mais je n’allais pas prendre de risque. Je sortis une pierre de ma poche et je me créais par alchimie une protection me permettant de ne pas trop me faire mal à l’atterrissage. Je ne pouvais me permettre de descendre à la gare, trop de risque de croiser des militaires.
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Nathaniel Wynston
Discussion Alchimique dans un train
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Toujours en apprendre plus, voilà ce qui te pousse à poser des questions. Tu veux en savoir plus sur les alchimistes. Pour être préparer si ta route en recroise un qui n’est pas aussi amical. Parce que tu sais bien que ce n’est pas tout le monde qui est aussi gentil. Certains peuvent prendre le temps de te parler tandis que d’autres ne t’adresserait même pas la parole. Ainsi est la vie. Et puis, tu es tout de même recherché par l’état. Et tu sais très bien qu’un alchimiste fait partie de l’armée d’Amestris. Tu es d’ailleurs étonné que celui qui se trouve avec toi ne t’arrête pas immédiatement. Mais bon, au moins, tu peux avoir un petit cours sur ce qu’est l’alchimie. C’est au moins bien. Mais il faudra que tu fasses attention une fois que vous arriverez à la gare. Tu ne sais pas. Il vaut mieux être prudent, ne sait-on jamais. Et tu sais pertinemment que vous arrivez bientôt à destination. Tu te prépares donc tranquillement a essayé de t’éclipser le plus discrètement possible, mais ta curiosité est tout de même là. « D’accord. Je vois. Eh bien, merci beaucoup de vos explications. » Dis-tu alors qu’il se lèves pour sortir et te dis aurevoir. « Ce fus également un plaisir et espérons que nos chemins se recroise. » Dis-tu poliment tout en te levant à ton tour, mais restant tout de même quelques secondes de plus dans le train. Tu as besoin de mettre ton manteau et de relever ton capuchon pour pouvoir avoir une chance de t’enfuir sans vraiment être aperçu parce que tu sais parfaitement que cela ne sera pas de tout repos. Tu sais bien que la gare grouilles de membres militaires, mais tu n’as pas eu le choix que de prendre le train. La marche était beaucoup trop longue. Regardant donc si la voix est libre, tu finis par sortir du train et t’éclipse le plus discrètement possible de l’endroit.
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Les voyages en train ne m’ont jamais vraiment enchanté, mais je n’y ai pas trop le choix. C’est beaucoup mieux que de voyager à pied. Surtout sur de longues distances. Je l’ai déjà fait dans le passé et c’était un enfer. Maintenant, si je dois me rendre dans une autre ville, je préfère largement prendre le train. Et on m’a demandé à nouveau. Je dois donc me déplacer le plus vite possible pour un nouveau contrat, même si je n’ai encore aucune idée de si c’était une bonne idée ou non. Parce qu’on ne m’a donné aucun détail. Simplement qu’on avait du travail pour moi et qu’on voulait que je vienne le plus rapidement possible. Ce qui m’énerve un peu. J’espère donc grandement que je ne me déplace pas pour rien. Je ne suis pas riche non plus. Je ne peux pas toujours me permettre de prendre le train comme bon me semble. À moins que j’arrive à me faufiler en douce comme un criminel, mais je n’ai pas envie de risquer de me faire prendre. Ce serait beaucoup trop bête pour une stupidité pareille. Alors je m’abstiens souvent de me promener d’une ville à l’autre. À moins que j’aie du temps et que je peux marcher, même si cela pourrait me prendre quelques jours.