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Resouder une famille.... ou la détruire [PV PNJ]
La vérité
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Resouder une famille... ou la détruire
L’action de Corwin avait marqué pas mal de monde au QG et on en parlait partout. Depuis cette action d’éclat, le Lieutenant-Colonel Griffin et le Capitaine Grayson étaient sur toutes les lèvres, bien au-delà des messes basses vis-à-vis de mon âge pour arriver au poste de Colonel, ici à Central. J’appréciais mon second, comme j’appréciais chaque membre de mon équipe. Mais l’émancipation de la Buse était sans doute venue. Je me devrais sans doute la laisser voler de ces propres ailes. C’est du moins ce qui était ressorti de ma discussion avec le Général Grumman. Cette discussion m’avait changé de ses sempiternelles demandes pour épouser Riza. Le vieux Grincheux avait beaucoup parlé de Corwin. Cela ne me déplaisait pas, car celui que je considérais à présent comme un ami et un homme de confiance méritait les éloges de mon supérieur. Cependant, toute cette histoire d’émancipation ne me plaisait pas, car cela signifiait perdre un pion précieux à mes côtés. Pour le faire taire, j’avais promis d’y réfléchir et du coup, je n’arrêtais plus de l’avoir en tête.

Finalement, je me décidai à faire quelque chose pour lui, quelque chose d’important. Cela ne lui plairait pas, mais depuis quand avait-il son mot à dire ? Il était mon subordonné et jusqu’à ce qu’il quitte mon service, il subirait mes lubies et mes ordres, que cela lui plaise ou non. J’avais un jour de repos et avait donc quitté mon uniforme. Je portais mon habituel costume trois pèces. J’avais abandonné le chapeau depuis de nombreuses années.

Je me garai non loin de la Grand-Rue. Je descendis et j’observais la grande façade de pierre taillée. Impressionnant. Je comprenais mieux le jeune homme en regardant cette bâtisse. Je m’approchais de la boutique et vit qu’elle était ouverte. Je pénétrais alors faisant tinter une petite clochette. Une fois à l’intérieur, je fermais la porte et m’adressais sur un ton amical.
"Bonjour."
Je ne comptais pas brusquer le maître des lieux. L’horlogerie était tellement minutieuse et nécessitait une concentration totale, un peu à l’instar d l’étude de l’alchimie finalement.
"J’aimerais que vous m’aidiez à réparer cette montre. Elle a été endommagée lors d’une rixe. Comme vous vous occupez de la plupart des horloges du QG de Central, je me suis dis que vous pourriez y jeter un œil."
Je tendis une montre en argent, un symbole d’amestris, le dragon cerclé du losange et de l’hexagone horizontal, gravé dessus, le symbole des Alchimistes d’État. Je savais que mon interlocuteur n’était pas stupide et reconnaitrais l’objet en question. S’il avait l’esprit de déduction de son fils, il me reconnaitrait également.
by Didi Farl pour Never-Utopia
Mar 23 Nov - 1:22
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Le Père
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Ressouder une famille...ou la détruire


Le soleil était un peu plus présent en cette matinée et la brume habituelle s'évaporait enfin, pour laisser place à une atmosphère calme et tranquille. Le flux de passant se faisait encore un peu timide dans cette rue pourtant bien large. Parmi les nombreux bâtiments en pierre blanche, se trouvaient divers boutiques, toutes très bien entretenues. L'une d'elles, possédait une devanture verte avec pour symbole, deux ailes qui se croisaient, tel des armoiries. Les grandes vitres permettaient de laisser filtrer la lumière du jour, ce qui donnait un climat plutôt agréable à l'intérieur. Un horloger qui ne savait pas utiliser la lumière n'était jamais bon dans son travail, tant la visibilité était importante. Surtout quand on manipulait de tout petits mécanismes. Quand on entrait sur les lieux, on pouvait  voir un comptoir taillé dans un bois noble et qui ne datait pas d'hier, témoignant de l'ancienneté de cette horlogerie. Sur la droite, on pouvait voir différentes vitrines soigneusement closes, qui laissait voir des montres et d'autres objets qui méritaient un mécanisme délicat. Sur le mur de gauche résidait une horloge avec le symbole des Griffin. Son rythme mécanique et régulier, offrant un instant d'apesanteur et de vie. Un son agréable pour qui voulait bien y prêter attention. Derrière le comptoir se trouvait deux portes. Une de chaque côté du mur. L'une donnant sur l'atelier et la réserve, et une autre plus privée.

Ce matin là, Leto s'était lever un peu plus tôt que d'ordinaire et avait préparer le café pour avoir un esprit un peu plus vif. Tenant sa tasse en main, ses yeux lisaient simplement le journal du matin. Il y avait un article sur ce qu'il s'était passé au QG de Central, ses pupilles anthracite et si semblables à ceux de son fils, s'arrêtèrent sur le prénom de ce dernier, le relisant au moins une ou deux fois, avant de lire le reste. Ce n'est qu'après de longues minutes qu'il finit par plier le document, le laissant sur la table de la cuisine, alors qu'il quittait la pièce avec sa tasse. Descendant les escaliers qui menait au rez-de-chaussée, son esprit se remémorait la veille. En effet, le Généralissime avait tenue un discourt sur ce qu'il s'était déroulé, dévoilant l'exploit de son fils et d'un autre gradé qui était avec lui à ce moment là. La suite avait été à peine écouté, car déjà Charlie avait bondit de sa chaise en suppliant son père de la laisser aller au QG pour le voir. A cela, il s'y était fermement opposé, exposant qu'elle  avait du travail à fournir. Sa fille l'avait fusillé du regard avant de finalement approuver et s'était sauvé. Après quoi, c'est le regard de son épouse envers qui Leto avait finit par soupirer derrière ce masque impassible. Elle n'avait dit que quelques mots à ce moment là, avant de venir tapoter sa poitrine de sa main, et de le laisser seul. Des mots qui tournaient encore dans son intellect, alors que machinalement, telle une routine bien huilé, notre homme ouvrait sa boutique.  

De son mètre quatre vingt, Leto Griffin n'était pas des plus petits. Sa chevelure soigneusement arrangée en arrière, était brune bien que grisonnante, tandis que ses pupilles étaient semblable à ceux de Corwin. Son visage un peu sévère démontrait une façade difficile à lire. Portant une chemise blanche sous un petit veston beige, Leto avait une allure soigné. Ses manches étaient toutefois relevé pour plus d'aisance. Sa carrure démontrait une vie qui n'avait pas toujours été du domaine de l'horlogerie. Sa démarche reflétait une agilité travaillée, et ses mains n'avaient pas toujours été si innocentes. En effet, le maître des lieux avait connu une carrière militaire assez remplie et à la fois discrète. A présent, il se tenait derrière le comptoir avec pour seule compagnie sa tasse de café, alors qu'il pouvait entendre son épouse le rejoindre pour lui déposer un baiser sur la tempe en guise de bonjour. Ils échangèrent quelque mots avant que Jessica ne rejoigne l'atelier. Il semblait évident qu'il y avait beaucoup de complicité entre ces deux là. Une subtilité dans ce monde où rien ne devait vraiment être trop visible.

Alors qu'il portait sa main droite sur la tasse pour en boire une gorgée, la porte du magasin s'ouvrit sous le tintement de la cloche. Un homme pas loin de la trentaine dirait il, vint à se présenter de manière agréable. Son approche se fit naturelle, alors qu'il vint lui présenter son souci. Abandonnant son contenant à demi vide à ses côtés, Leto lui rendit son bonjour d'une voix grave et monocorde, avant de prendre avec habileté la montre. Il ne fallut que quelques secondes à Leto pour comprendre qu'il n'avait pas affaire à un simple client. D'une à cause de l'objet qu'il tenait en main, mais aussi pour ces paroles... Un militaire, mieux, un alchimiste d'Etat, tout comme son fils. D'un geste, il ouvrit la montre pour contempler ses aiguilles et leur façon d'évoluer. Son rythme venant à rejoindre de manière un peu décalé, celui de l'horloge qui se tenait sur le mur.

- Elle semble avoir un léger décalage en effet, je peux vous arranger cela, si vous me concédez quelques minutes. Cependant, ce n'est pas le genre de la maison de juger la clientèle, mais vous n'êtes pas ici uniquement pour ce léger dommage. Je me trompe ?

Il ne connaissait pas du tout son interlocuteur, mais vu le tapage médiatique en ce moment, l'horloger soupçonnait bien qu'ils allaient avoir des visites un peu étranges. Le tout était de savoir si cette personne était là pour quelque chose de fondé ou pas. Son regard anthracite ne lâchait pas son interlocuteur, comme le ferait un oiseau de proie, patientant sagement sur quoi faire sur la montre du coup. Son épouse apparaissait à la porte de l'atelier en s'essuyant les mains avec un chiffon, elle salua à son tour poliment Mustang, tout en venant subtiliser la tasse de son mari, non sans lui faire un sourire discret et complice sous cette chevelure sombre qui  n'était pas sans rappeler leur fils. Il en avait assez bu comme ça.
Mar 23 Nov - 13:51
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La vérité
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Resouder une famille... ou la détruire
Rencontrer le père de Corwin me donna la réponse à certaines de mes questions. Le jeune Lieutenant-Colonel avait pris bien des choses de son père, que ce soit des traits physiques ou des traits de caractères. Bien que je savais que le côté froid et taciturne du Frozen Alchemist lui venait surtout de ce qu’il avait vu à Ishbal, comme pour beaucoup d’entre nous. Je le regardais calmement pendant qu’il étudiait la montre. Voir passer cette femme derrière lui, me montrait de qui Corwin tirait ses cheveux noirs. Je reportai mon regard sur l’Horloger et je continuais sur le même ton tranquille.
"Vous ne vous trompez pas. Voyez-vous, je suis un homme qui prend soin des siens. Je n’ai pas de famille, alors les hommes qui travaillent pour moi sont considérés comme ma famille. L’un de mes subordonnés est une véritable porte fermée quand il s’agit de sa famille. Mais, je sais que cela le mine, même s’il ne dit rien. Je sais aussi que lorsqu’il va apprendre ça, je risque de me faire râler dessus, mais ça, je l’accepte volontiers. Bon sans tourner autour du pot, je suis là pour vous parler de Corwin."
Mon regard gentil et amical avait perdu cet éclat de douceur. Mon visage s’était fait aussi légèrement plus dur. Je ne ressemblais plus trop au client aimable. Mon regard était celui d’un homme qui savait ce qu’il voulait, mon sourire bien que présent était simplement respectueux. Je scrutai ce regard anthracite que je connaissais par cœur, mais qui avait bien plus d’expérience que celui que j’avais l’habitude de regarder.

Je tournais mes yeux vers la femme et la salua poliment avant de revenir sur le père de la famille. Je repris calmement.
"Pour être honnête ma première volonté en venant ici était de vous pousser à venir avec moi pour le voir à l’hôpital. Mais je n’ai plus envie de vous forcer en voyant ce regard que je connais parfaitement. Cette détermination inamovible. Je veux seulement parler avec vous de lui. De ce qu’il fait pour Amestris, pour moi. Vous ne voulez peut-être pas l’entendre, mais je regrette, je suis dans l’obligation de le faire. Ne serait-ce que parce que je ne supporte pas de le voir ici, alors que vous, sa famille, se trouve à moins de 10 kilomètre l’un de l’autre. Corwin pouvait s’en passer lorsqu’il était à East City, mais ici il ne pourra vous éviter éternellement. Je ferais donc mon possible pour qu’il n’est pas à le faire."
Je ne comptais pas me vanter de ce que la Buse savait faire. Je n’étais pour rien dans ses exploits. Je n’étais que son supérieur, l’homme qui lui servait de référent. Son ami. Et un ami doit faire ce qui est nécessaire pour aider.
by Didi Farl pour Never-Utopia
Mar 23 Nov - 16:29
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Ressouder une famille...ou la détruire


Gardant la montre dans sa main d'une manière aussi soigneuse qu'habile, Leto étudia cet homme qui lui faisait face depuis le comptoir. Des traits décidés avec un mélange de respect et de sérieux. Une posture comme il en voyait peu ces derniers temps. De ce qu'il comprenait à travers ce discourt, cet alchimiste était là pour lui parler de son fils, de cet adolescent à peine âgé de dix huit ans envers qui il avait interdit l'entrée de la maison. Un acte fort, l'horloger en avait pleinement conscience,  mais une leçon nécessaire pour Corwin. Cet homme au regard aussi sombre que les puits était son supérieur  directe d'après ses paroles... Mais que cherchait il réellement ici ? En savoir plus sur son subordonné, ou bien régler quelque chose qui le dépassait ou ne le regardait pas ? Tout cela rendait Leto plus ou moins perplexe et il en haussa même un sourcil, avant de glisser un regard envers son épouse qui n'avait pas perdu une miette de ce premier échange. Elle croisa les bras en le fixant d'un air de dire qu'elle le laissait se débrouiller seul. Leto  finit par voiler son regard comme s'il acceptait cette décision, laissant Jessica quitter ces messieurs pour se rendre à l'étage. Pendant ce petit silence, on pouvait entendre ses pas dans les escaliers. Rester seuls, l'horloger  reporta brièvement son intérêt sur cette montre, avant de concéder d'une voix monocorde et grave :

- Connaissant mon fils, ce n'est pas le terme « Raler » que j’emploierais, mais plutôt le terme «  Grogner ».

Parce que son fils n'aimerait pas que l'on fouille dans sa vie privée ainsi. Qui aimerait en vérité.. Cependant, il lisait en Mustang une droiture évidente. Sinon pourquoi serait-il ici à lui faire un semblant, de moral ? C'est bien ce qu'il entrevoyait n'est ce pas ? L'horloger restait des plus calmes alors que le Colonel qui  ne s'était toujours pas présenté, venait à enchaîné en lui révélant une chose à laquelle il ne s'était point attendu. Corwin....était à l’hôpital ? Il avait donc subit des blessures lors de cette affrontement ? Ni le journal, ni le discours du Généralissime n'en avait fait part. Ses traits baignant dans la cinquantaine ne semblaient rien démontrer, mais son regard se fit plus vif d'un seul coup. Il lisait beaucoup d’inquiétude et de fermeté dans ce discours et Leto se devait de reconnaître que ce jeune homme avait bien du culot pour venir de son plein grès. Pendant quelques secondes, leurs regards s'affrontèrent sans qu'une mouche ne daigne voler.

- Vous êtes bien plus qu'un supérieur pour oser venir dans le nid des Griffin. C'est tout à votre honneur et cela témoigne que l'armée n'a pas perdue totalement d'hommes de droiture. Mais j'aimerais savoir à qui j'ai affaire...

Oui il se permettait cette réflexion ouvertement dans son propre magasin, n'ignorant pas du tout le monde qui l'entourait. Il le connaissait parfaitement et avait éduquer ses enfants d'une façon à leur permettre de vivre... Même si la guerre lui avait ravis la vie de son aînée. Celle qui rêvait de marcher dans les pas de son père en tant que militaire. Visiblement, et d'après le journal, c'est Corwin qui réalisait ça. S'écartant du comptoir, Leto se rendit vers la porte en passant juste devant Mustang, tout en attendant qu'il décline au moins son identité. Il ajouta à la porte  une pancarte, comme quoi la boutique était fermée temporairement. Puis il invita le Colonel à venir dans l'atelier. Rien ne démontrait dans sa manière d'être, de l'inquiétude ou encore de la colère. Entrant dans la pièce avec la montre, il prit place sur une chaise qui donnait sur une table propre. Allumant une petite lampe il se mit au travail. Dans la pièce, on pouvait voir des étagères couvert de divers outils et de mécanisme...Sur le mur en face de Leto, se tenait des cadres photos. On pouvait y reconnaître Brook âgée de quatorze ans peut être,  qui  montrait fièrement une montre. Sans doute la première qu'elle avait réussi à monter seule. A côté de cette photographie, on pouvait voir un adolescent au cheveux noir corbeau qui souriait aux côtés de son père, alors qu'ils jouaient respectivement du piano et du violon. Preuve, qu'il fut un temps où ces deux là s'entendaient à merveille.

- Que fait-il pour Amestris et pour vous, si ce n'est vous servir?

Il dit ces mots, alors qu'il était affairé sur les engrenages. Sa méfiance était de mise... Pendant ce temps, la porte du côté privée s'ouvrit en silence. Si bien qu'il y avait peu de chance que les autres protagonistes ni fassent attention depuis l'atelier.

Mar 23 Nov - 19:44
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Resouder une famille... ou la détruire
Parler avec cet homme qui par bien des points me rappelait Corwin, mais en plus âgé me mettait presque mal à l’aise. En effet, je connaissais le Frozen et s’il était la moitié de son père, ce qui, d’un certain point de vue, était le cas, je devais à la fois marcher sur des œufs et être franc et direct. C’était l’art du funambule, ou l’art de diriger. J’avais parlé calmement et il m’avait confirmé ce que je pensais, Corwin ne ferait pas que râler. Il risquait fort de très mal prendre mon intervention auprès de son père. Mais ça je m’en moquais un peu, je voulais aider celui qui, en plus d’être sous mes ordres, était un ami.

J’avais parlé et Maître Griffin m’avait écouté sans me couper, ni m’interrompre. Ce que je trouvais respectueux. Son ton était respectueux mais empreint d’une fermeté que je n’avais vu que chez mon maître. Je hochai la tête avant de répondre sur le même ton que précédemment. Je n’étais paslà pour créer le conflit.
"Je suis Roy Mustang, Colonel de l’armée."
Je n’ajoutais aucun titre pompeux, car cela ne m’intéressait pas. J’étais là pour aider Corwin, pas pour me faire mousser auprès de Leto. Jouer le Héros d’Ishbal m’aurait desservi plus qu’autre chose, je pense.

Je le suivis dans son atelier pour la suite, mes yeux se baladèrent rapidement sur le mur et sur ces photos qui couvrait un mur. Puis je reportai immédiatement mon intention sur le maître Horloger qui m’avait posé une question. Un fin sourire se dessina sur mes lèvres. Perspicace, d’un point de vue strictement militaire, Griffin fils me servait juste. Mais de mon point de vue, c’était bien autre chose. Je repris sur ce ton doux mais ferme.
"Pour l’armée, oui c’est le cas. Cependant, je ne suis pas du genre à donner des ordres pour me glorifier dès qu’ils accomplissent cette mission. Chacun des actes de Corwin, depuis qu’il a rejoint mon équipe et passé son examen d’Alchimiste d’État, sont ses décisions. Je l’ai aidé à rejoindre une équipe où il sera plus qu’un simple soldat ou une arme. Je connais la réputation des Alchimistes d’État et je l’accepte. Mais je refuse que tous soient vus comme des objets. Je suis d’ailleurs heureux de l’avoir tiré des griffes d’un homme qui pense le contraire, même si je ne le lui dirais jamais. Corwin a ce caractère qu’il faut à notre armée. Il peut être un modèle pour tous. Je ferais tout pour protéger ces traits. Même à venir jusqu’ici, contre son avis, pour parler avec vous de lui. J’aimerais juste qu’un jour, je puisse dire que je vous ai convaincu de faire au moins le premier pas. Ou du moins que j’ai participé à la réconciliation des Griffin."
Je soupirai avant de reprendre.
"J’ai une vision de l’avenir que je souhaite pour ce pays. Corwin le sait et je lui ai laissé le choix de m’aider. Il a choisi de demeurer sous mes ordres alors qu’en tant qu’officier supérieur, il aurait pu prendre sa propre direction. Votre fils est un homme de conviction. Pour tous les risques qu’il a pris pour m’aider, j’aimerais l’aider à mon tour. Même si je sais que ce n’est pas à ça qu’il s’attendais de ma part."
Je souris presque amicalement.

Cette conversation était bizarre. Je voulais mettre en avant le travail de Corwin, mais par moment, j’avais l’impression de me glorifier, alors que je n’y étais pour rien. Je finis par une info que Leto avait entendue très certainement.
"L’homme à l’origine du coup d’État, enfin de sa tentative était le Général Brewster, un homme extrêmement doué au combat par l’alchimie. Corwin l’a combattu et repoussé. Il l’a fait dans un seul but, protéger les soldats du QG."
Bon pas tout à fait, mais ça je m’en fichais de ne pas être dans l’exactitude sur ce point.
by Didi Farl pour Never-Utopia
Jeu 2 Déc - 16:45
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Penché sur cette montre, les gestes de Leto paraissaient toujours aussi précis et appliqué, alors qu'il gardait au fond de son esprit le nom de cet homme. Un nom qui ne lui était pas méconnu d'ailleurs, mais ses lèvres restèrent scellées, préférant ne pas interrompre l'homme qui se tenait à ses côtés.  Il y avait bien longtemps que ce Griffin avait quitté les bancs de l'armée pour reprendre une vie de parfait citoyen tout en s'occupant de sa famille. Un choix qui n'avait pas forcement plut à tout le monde, mais notre homme n'avait aucun regret sur la question. Il estimait n'avoir aucun compte à rendre, ayant donner une bonne partie de sa jeunesse pour ce pays. En ce jour, il pourrait dire que ce dernier lui avait prit deux enfants en prime... Ce qui lui donnait l'idée d'un prix bien trop conséquent. C'est pourquoi l'horloger avait posé cette question simple concernant Corwin. Glissant par moment un regard envers son interlocuteur, pour ne pas manqué de politesse dans un premier temps, mais aussi pour noter la véracité de ces mots tout en notant sa posture.. Ce qu'elle pouvait en dégager et trahir. Leto savait observer et de ses yeux d'acier, il ne voyait que droiture et cette idée de démontrer combien son fils était un homme bien. Mais ça, notre homme le savait déjà. Qui mieux qu'un père ou une mère pouvait savoir ce qu'était son enfant ? A part si l'on était un parfait imbécile. S'essuyant les mains à l'aide d'un chiffon, l'horloger écoutait avec soin et finit par incliner un peu son visage envers le Colonel Mustang.

De ce qu'il pouvait en déduire, ce jeune homme avait une vision plutôt ambitieuse. Un désire de changer ce monde et son fils adhérait à cela. Il avait pris des risques en prenant position comme n'importe quel Griffin le ferait. Reposant son chiffon, alors que la montre avait toujours les engrenages à l'air.

- Mon aînée aussi avait des idées de changements et elle avait depuis toujours une fascination pour l'uniforme. C'est pourquoi elle s'était décidée de s'engager.

Un ton un peu ironique, mais pas moqueur...Une tonalité monocorde qui cachait une blessure contenue, d'un père qui avait perdu une enfant. Mais avant que l'on puisse ajouter quoi que ce soit il enchaîna, toujours de cette même tonalité si proche de celle de son fils mais en plus grave :

- Contrairement à ce que vous pensez, Corwin n'est jamais rentré de la guerre.

Son regard anthracite s'était braqué sur celui de Mustang comme pour mieux se faire comprendre.

- Il y est toujours. Ce jour là, outre le fait que je savais ce qu'il avait fait, je me tenais devant la porte que je venais d'ouvrir. Il pleuvait si fort que le son de la rue était couverte par le bruit de la pluie. J'avais devant moi un militaire transit, le visage si pâle et le regard si absent que j'y ai vu un fantôme, un spectre de ce qu'il était. C'était comme si mon fils, lui aussi était mort et il serait toujours l'ombre de lui-même si je l'avais laisser entré. J'ai connu des conflits et je sais combien d'entre nous ne peuvent pas en revenir.

Après quoi, il referma lentement la montre pour ensuite passer un coup de chiffon propre. Quelque chose venait cependant de réchauffer son cœur. C'est de savoir qu'une personne tentait de ramener Corwin dans le monde des vivants. Peut être qu'il y avait cet espoir qu'il se réveille enfin et revienne ici pour de bon. Mais le comprendrait il un jour ? Leto n'avait pas l'idée de venir faire le premier pas non. C'était à Corwin de le faire et il n'en démordra pas.

- Ce que vous faites est honorable et je respecte cela.  Mais si vous voulez une réconciliation, si vous êtes l'ami que je soupçonne que vous êtes pour lui, faites en sorte que Corwin retrouve ses pas jusqu'ici et non son fantôme. Le fait qu'il se batte pour vous en dit long sur l'estime qu'il vous porte, prenez en conscience.

Leto était parfaitement au courant de ce qu'il s'était passer au QG, enfin du moins il venait de le lire dans le journal et la veille il y avait eut cette émission de radio.  Le Général Brewster, notre horloger le connaissait plutôt bien car ils avaient fait leur classe ensemble. Un homme droit lui aussi.. Alors pourquoi. Il voilà son regard comme pour se corriger, il avait fini de se prendre la tête avec les manigances de l'armée.

- Comme quoi, même les hommes les plus droits peuvent faire des folies..

Fit-il dans un souffle atone. C'est alors qu'il entendit des pas dans la salle principale et tenant toujours la montre dans le chiffon, Leto fixa l'entré de l'atelier et parla d'un ton un peu plus ferme et tranquille à la fois, invitant Charlie à se montrer. Au bout d'une seconde d'hésitation, une adolescente apparue dans l'encadrement de la porte. Elle devait faire la taille de son frère à vu de nez, peut être même un peu plus d'un centimètre ou deux. Ses traits ressemblaient bien plus à sa mère malgré ses cheveux brun, tandis que des pupilles aussi grises que celles de son paternel contemplaient le Colonel. Elle portait une tenue typiquement masculine, avec une petit veston et une chemise blanche. Charlie qui ne devait pas dépasser les 19 ans détenait une sorte de petit cadre dans les bras, alors qu'elle inclina poliment son visage pour saluer. C'était rare de voir sa fille aussi timide, mais il y avait une sacré raison à ça. L'adolescente connaissait Mustang. Même si Corwin était très discret sur son travail, il lui avait parfois décrit le Colonel. D'une voix un peu basse elle semblait présenter des excuses pour la veille au soir... Elle tendit le cadre à son père. Ce dernier le prit, dévoilant une photographie qui datait de la guerre. On y voyait Corwin  du haut de ses seize ans, aux côtés de Brook en uniforme et Charlie qui commençait tout juste son adolescence. On pouvait voir que le cadre avait été réparé. Sans un mot l'horloger remit le cadre à sa place sur le mur. Charlie, si elle avait entendu partiellement ce qui s'était dit, ne semblait rien trop en montrer.. Elle plaça ses mains derrière son dos sans jamais quitter véritablement le Colonel du regard..

- Vous êtes le supérieur de mon frère n'est ce pas ? C'est vrai que vous êtes meilleur alchimiste que lui ? Il paraît que vous faites du feu !

La spontanéité chez Charlie n'était pas une demi mesure, alors que Leto ne souffla pas même un mot, revenant à la montre. Mais sa véritable question, elle ne la posait pas, comme si la présence de son père agissait sur ça.

Ven 3 Déc - 12:27
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La discussion était importante, mais elle restait poli et très agréable. Leto, comme son fils, avait cette façon de parler qui montrait qu’il se montrerait inflexible sur le sujet. Le fait de savoir de qui tenait celui qu’il considérait comme un ami le fit sourire. Mais pas un sourire moqueur, un sourire rappelant de bons souvenirs.

La réponse à mon speech était clair, net et sans appel. Corwin avait vraiment de qui tenir. Je soupirai malgré tout face à cette inflexibilité. Je la connaissais et il était plus facile de détourner une rivière en cru à mains nues que de détourner ces hommes de leur décision. Il est vrai que nous avions tous changé avec la Guerre d’Ishbal, une guerre faite de massacres et de destruction. D’ailleurs, elle n’avait de guerre que le nom. On aurait dû l’appeler le Massacre d’Ishbal. Je comprenais le changement qui s’était opéré chez Corwin, il y avait eu la même chose chez moi. Mais plus que cela. Corwin avait perdu sa sœur, à cause de son erreur. Ou plutôt à cause de sa grande gentillesse. Je comprenais, ou du moins, je m’imaginai comprendre la douleur de perdre un être cher. Quelque part, c’est ce qu’il m’était arrivé avec Maes. Je soupirai à nouveau.
"Je comprends. Ce sera difficile d’y parvenir."
Je pense que le Corwin naïf et insouciant était mort à Ishbal, tout comme le Naïf Roy avait succombé à la cruauté de ce monde. Mais je comprenais l’idée. Avant que je n’enchaine, une jeune femme apparut dans l’atelier. Elle rendit un cadre à son père et elle posa des questions qui tranchaient avec l’ambiance sérieuse, presque pesante d’avant. Je souris en regardant la jeune fille. Je répondis calmement.
"J’ai étudié pendant longtemps mon Alchimie, ce qui me permet d’être meilleur que ton frère. Mais il peut encore faire mieux. Et effectivement, je suis un Alchimiste spécialisé dans le feu."
Je ne savais pas si je pouvais continuer de parler de Corwin avec le Patriarche des Griffin en la présence de sa petite sœur. Je me tus donc en attendant la suite de la discussion.
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Dim 12 Déc - 14:36
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Charlie se tenait seulement à quelques pas de son père , légèrement en retrait vis à vis du Colonel qui s'était tourné vers elle avec un visage avenant. L'adolescente semblait bien plus expressive que son frère alors qu'elle l'écoutait lui répondre. On pouvait voir dans ses yeux gris un intérêt aussi innocent que passionné sur ce qu'il venait de dire. Charlie était une jeune adulte très curieuse et désirant sans cesse comprendre comment pouvait fonctionner les choses qui l'entouraient. C'est aussi pourquoi, il lui arrivait de s'enfermer dans  la chambre de son frère pour lire les livres qui y résidaient. Beaucoup portait sur l'alchimie. Mais jamais, elle ne faisait l'acte de les sortir de cette pièce. Un endroit plus ou moins tabou de la maison, tout comme celle de son aînée. Ses iris glissèrent vers son paternel qui venait de finir les derniers soins sur la montre en argent qu'elle admira un instant en silence. C'était rare de voir une telle montre... Reportant son attention sur le supérieur de Corwin, Charlie finit par poser la question qui lui brûlait les lèvres depuis le moment où elle était entré dans la pièce.

J'aurais pensée que Corwin serait dehors.. Mais...Il n'est pas venu c'est ça ?

Il y avait beaucoup de déception dans le ton de Charlie, quant bien même elle semblait vouloir afficher un visage décidé. Quand sa mère était venu lui dire qu'il y avait une visite particulière à l'atelier et qu'il s'agissait d'un officier désirant parler de Corwin, elle avait gagné le grenier pour ouvrir la trappe, histoire de voir s'il était bien là, puis dans un dernier espoir, regarder vers le contre bas, mais rien... Ses poings se serrèrent lentement, alors qu'un sentiment d'abandon la gagna. Déjà, elle n'avait plus reçu aucune lettre de sa part depuis plus d'un mois, n'apprenant son retour à Central que grâce à la radio. Avant même que Mustang ne dise quoi que ce soit, c'est  son père qui en quittant son siège lui répondit avec une gravité qui l'invitait à le contempler et surtout à se canaliser.

S'il n'est pas ici, c'est parce qu'il est à  l'hôpital.

l'adolescente mit peut-être une seconde ou deux avant de réaliser ce qu'il venait de dire, regardant tour à tour les deux adultes. Dans son esprit elle pensait déjà au pis et ça devait se lire pleinement sur son visage car son père reprit d'une voix parfaitement maîtrisée.

Charlie, combien de fois t'ai-je dit de ne pas laisser tes émotions ternir tes réflexions. Si le Colonel est ici c'est bien que Corwin se porte aussi bien que l'on peut l'être dans un hôpital militaire.

Quittant définitivement sa chais, Leto tandis la montre envers le jeune homme qui avait eu le cran de venir face à lui.

Non, ce ne sera pas facile, mais c'est un Griffin. Quand à ce Général qu'il a affronté, c'était un redoutable adversaire mais aussi un homme droit. Il est fâcheux de le savoir désigné comme un traître à la patrie. Voici votre montre, garantie à vie et c'est la maison qui offre. Pour vos convictions.

Des mots qui ne manquèrent pas de faire  cligner des yeux sa benjamine. Depuis quand son père parlait de cette façon ? Elle avait toujours vu son père être froid et très secret, surtout quand on en venait à parler de Corwin..Les rouages de son cerveau se firent des nœuds, avant que petit à petit ses traits se firent soupçonneux. Sa mère lui avait toujours souligné que Leto était un homme qu'il fallait osé affronter pour le comprendre, sans parler de lire entre les lignes. Elle finit par croiser les bras sur son torse, tandis que son père notait enfin son accoutrement...Son regard se fit un peu plus réprobateur. Elle portait encore les effets de son frère. Un combat silencieux se fit reconnaître entre les deux Griffin, avant que Charlie ne baisse enfin les yeux et que Leto ne reporte son regard sur le Colonel.

Vous disiez être ici pour que je reparte avec vous. Je vous accorde le droit d'accompagner ma fille auprès de lui, à la seule condition que vous ne la perdiez pas de vue et que vous la rameniez vous-même avant la nuit.

Charlie manqua d'en perdre contenance face à ça  et sembla à nouveau les regarder tout les deux en espérant que le Colonel allait dire oui. Si on omettait le fait que les deux de la fratrie s'était vu cinq minutes, dans ce fameux bar, après l'enterrement du Lieutenant-Colonel Hughes...Et encore, ce fut par un pur hasard... Ils ne s'étaient pas réellement parlé. De plus, quoi qu'en dise son père, elle s’inquiétait de son état.


Lun 13 Déc - 14:22
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La vérité
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La vérité
Resouder une famille... ou la détruire
L’arrivée de la petite sœur de Corwin avait clairement levé la tension qui commençait à nous peser. Enfin, c’est ce que je ressentais. J’avais l’habitude de ce genre d’échange, mais je ne me contentais pas d’être calme et raisonné. D’habitude, mon caractère volcanique explosait avant que nous soyons parvenus à une solution diplomatique. Ce devait être l’une des rares fois où je devais taire ce feu qui grondait en moi. C’est dire à quel point j’appréciai Corwin, je n’avais presque jamais fait d’effort pour aucun autre ami. Bon, il ne verrait pas ma venue ici d’un bon œil, ça je pouvais l’assurer, mais je me devais d’essayer.

Charlie posa une question et c’est finalement le père de famille qui répondit. J’allais répondre, mais il me devança. Je les laissai ensuite échanger sans intervenir. Puis je vis le Maître Horloger se lever et me tendre la montre. Répondant à ma dernière phrase avant l’intervention de la dernière des Griffin. Je faillis refuser son offre, mais je me retins. Ne pas commettre d’impair, pas maintenant. J’en profitai pour répondre à sa question implicite.
"Je sais. Je compte avoir le fin mot de cette histoire aussi."
Je saisis délicatement la montre avant de la remettre dans ma poche, place qu’elle ne quittait jamais sauf pour réparation comme ici.

Alors que je semblais assister à une dispute silencieuse, je restai de toujours silencieux. Je n’avais pas à me mêler de ces histoires de familles. Finalement, Leto me regarda à nouveau et repris. Je ne pouvais l’amener à aller à l’hôpital. Cependant, il fit un premier geste envers moi en me laissant emmener sa fille voir Corwin, une chose qui n’avait pas eu lieu depuis longtemps si ma mémoire était bonne et elle l’était. Je regardai la jeune fille qui semblait attendre beaucoup de ma réponse. Je soupirai et avec un fin sourire amusé cette fois-ci.
"Très bien, Maître Griffin, je serais l’escorte de votre fille pour le reste de la journée."
C’était réellement un premier pas vers la réunification des Griffin enfin, je l’espérai.
by Didi Farl pour Never-Utopia
Jeu 16 Déc - 17:24
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Le Père
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Le Père

Ressouder une famille...ou la détruire


Dans tout les cas, Leto Griffin ne serait pas revenu sur ce qu'il venait de dire. Son regard le faisait parfaitement comprendre. En vérité, quand Mustang s'était présenté à lui au début de cette conversation, il avait pensé qu'il allait devoir se montrer dur et très prudent, mais en fin de compte cet homme avait su à bien des égards, le surprendre. Se reculant donc, pour ranger un peu ses affaires, deux bras vinrent l'enlacer par derrière, ceux de sa fille. Une étreinte sans être trop imposante à la fois. De dos, il voilà son regard et se contenta de se laisser faire.  Leto n'avait pas l'habitude de ce genre de chose, il était plus implicite avec les gens mais il comprenait par ce geste que la dispute de la veille n'était plus qu'un mauvais souvenir et surtout,  il entrevoyait en ceci, le besoin que Charlie éprouvait de voir son frère. Lui-même se posa sottement la question, alors que ses pupilles se dévoilèrent à nouveau pour contempler la photo la plus récente de ses enfants. A quoi ressemblait-il à présent ? Son regard anthracite se plissa légèrement. Son gamin allait avoir vingt quatre ans d'ici quelques semaines, avait-il ne serait-ce prit qu'un centimètre ? Jouait-il toujours du violon ? Des questions qui ne lui étaient plus venu depuis ce claquage de porte. Soudain, l'horloger se senti un peu plus vieux que la veille en réalisant que le temps n'attendait absolument personne. Refoulant ses pensées diverses, il reprit sagement le court des événements avec un maintient insondable.

Les bras se détachèrent de lui et Leto se retourna pour voir sa fille qui remerciait déjà le Colonel pour avoir accepter. Depuis combien de temps n'avait-il pas vu Charlie aussi heureuse ?... Avait il fait le mauvais choix il y a de cela quelques années à présent ? Non, parce que cela voudrait dire que Corwin ne serait pas ce héros dont la radio parlait. Croisant lentement les bras il se contenta de remercier en silence son visiteur, avant de raccompagner tout le monde dans la partie principale du magasin, venant à refermer la porte derrière lui. Il n'avait pas besoin de plus de la part de ce fameux Colonel Mustang. Au vu de cet entretien, Leto aurait déjà perçu la fourberie s'il y en avait une. Cependant, l'horloger avait prit tout de même garde de ne pas se pencher sur les actes particuliers qu'avait fait son fils pour agir comme il l'avait fait. D'ailleurs notre Griffin soupçonnait cet homme de le savoir aussi, car il n'avait pas du tout soulevé ce point, alors qu'il y avait fait légèrement allusion.

Charlie alla récupérer une veste avant de revenir auprès du Colonel, tout en promettant qu'elle fera aussi attention à l'heure. Elle avait dix neuf ans après tout et n'était plus une enfant. Enfin si.. un peu.. Elle était ce qui restait encore d'un peu naïf et de joyeux dans la famille, de ce qui avait disparu chez  les deux autres plus âgés. La guerre ne faisait que des morts et des survivants... Leto savait que c'était une chance que jamais sa plus jeune fille ne se soit dit d'entrer dans l'armée. C'était une crainte qui l'avait toujours habité, même s'il savait que lui comme sa femme ne l'empêcherait pas de le faire. Une fois que tout le monde soit parti, l'horloger regarda un moment sa fille et cet homme, avant qu'ils ne disparaissent de sa vue... Après quoi il retourna la pancarte pour rouvrir la boutique et s'en retourna au comptoir. Peut-être qu'un matin ce sera Corwin qui franchira cette porte, mais pas demain...



Ven 17 Déc - 12:09
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