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Cours de stratégie [PV Corwin Griffin]
Le Père
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Le Père

Cours de Stratégie

Il y a quelques jours le Major Griffin m’avait demandé quelque chose et j’avais été ravi de sa demande. Même si c’était informel, pour moi, c’était une opportunité à la fois de transmettre mon savoir et de mieux connaître l’homme du Colonel Mustang qui était un homme compétent.

Aujourd’hui, mon travail était très léger, surtout avec ce qu’il se déroulait à Lior. J’avais donc dans l’idée de l’amener à mon bureau. Malheureusement, je ne pouvais pas lui faire prendre ce risque, j’avais donc choisi de me déguiser en un homme tout simple. Ma spécialité, celle de me cacher au milieu des autres. J’avais caché ma célèbre moustache, j’avais pris une tenue de vieil homme banal, puis j’avais quitté mon grand appartement d’East City. Un grand paquet sous le bras.

Marchant tranquillement dans les rues, je regardai le papier avec l’adresse que m’avait donné mon subalterne, le Colonel Mustang. L’endroit était peu habité, c’était donc une cache idéale. Je savais que le Major et l’adjudant-chef Marshall serait sûrement surveillé et j’avais trouvé une couverture très à propos pour le jeune homme. Malgré mon âge, j’arrivais à me déplacer rapidement vers ma destination.

Arrivant devant cette petite ferme, je compris d’autant mieux le choix de Roy. Cet endroit était une planque parfaite. Simple et banale. Personne ne pourrait soupçonner ce qu’il s’y tramait. Le colonel avait une excellente analyse et un bon sens de l’anticipation. J’espérai que c’était un peu grâce à moi et à nos nombreuses confrontations aux échecs. J’approchai de la porte et dodelinant de la tête et en sifflotant un air gai. Je frappai à la porte à l’aide de ma canne, espérant que ses occupants ouvrent la porte.

En ouvrant la porte, je surpris le jeune homme, je pense.
"Bonjour, mon cher petit-fils. Puis-je entrer ? Comment va ta chère femme ?"
Mustang ayant très bien cloisonné les infos, je ne connaissais pas la couverture du Frozen Alchemist et je devais me limiter au fait que lui et l’adjudant-chef servant de contact avec notre homme à l’est jouait un couple marié. Une fois entré et sûr que personne ne nous entendrait, j’ôtai mon chapeau. Je souris au Major et je dis calmement, mais avec ce petit amusement dans la voix.
"Mon cher ami, ne me regarder pas ainsi. Vous ne connaissiez pas ma capacité à me cacher ? Je suis un expert du déguisement."
Venons-en à la raison de ma visite.
"Vous m’aviez demandé de vous apprendre les échecs, il me semble. Comme vous semblez avoir un peu de temps à tuer. Pourquoi ne pas en profiter pour les premiers cours ? Je ne vous empêcherai pas d’accomplir votre devoir mon ami."
Je pense que j’avais bien surpris ce jeune homme pourtant difficile à surprendre.
Jeu 26 Aoû - 17:11
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
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Simplement installé devant la petite table basse du salon, Corwin jouait une mélodie des plus douces à l'aide de son violon, assit sur le canapé. Son regard fixait son travail qui reposait sur la table.. Quelques documents qui parlaient des oiseaux apparemment, à moins que ce ne soit qu'un langage codé, mais la chose certaine, c'est que ça ne concernait pas du tout la mission. Une tasse de café vide semblait esseulée à côté des documents, comme attendant que le Major s'y intéresse à nouveau. Naya se reposait à l'étage après que celui qui se devait de jouer son mari ne l'y ait porté, afin qu'elle soit plus à son aise. C'est sans doute aussi pour cela que le Frozen jouait un air calme, à moins que ce ne soit pour mieux se concentrer sur ses propres pensées. Ces derniers jours, tout paraissaient bien calme, bien qu'aucun des deux agents ne se relâchaient leur effort, quand à leur couverture. Le son du violon vint à mourir quand l'on vint à se faire reconnaître sur le seuil de la ferme. Corwin reposa son instrument sur le canapé et vint à repousser hâtivement son travail sur le côté en le refermant à demi, avant de se diriger vers la porte qu'il ouvrit d'un geste tranquille de la main droite, alors que son anneau alchimique résidait toujours sur l’annulaire de sa main gauche. Sous son regard anthracite, vint à se présenter un vieux monsieur et... Il ne saurait dire pourquoi, il avait l'impression de le connaître. Si dans un premier temps le Major avait l'envie de lui dire qu'il s'était planter de maison... Il se ravisa en entendant sa voix. Une seconde....Hein... comment ça « mon cher petit fils »...Ce vie....Fronçant des sourcils Corwin venait soudainement de comprendre à qui il avait affaire. Il se raidit un peu et  écarquilla très légèrement ses pupilles avant de parler d'une voix parfaitement maîtrisée pour l'occasion.

➽ Oui bien entendu... Grand Pa, Elle se porte bien mais elle se repose à l'étage. Mieux vaudrait de ne pas la réveiller.  


Le Major fit donc la place pour laissé passer le Lieutenant-Général et referma avec soin derrière eux non sans se demander ce qu'il faisait ici. Mais il n'eut guère le temps de le demander, que déjà Grumman lui disait de cesser de le regarder comme une bête curieuse. Inspirant profondément, Corwin se pinça l'arête du nez pour reprendre un visage des plus calmes et ce regard insondable qu'on lui connaissait. Décidément, il pouvait rajouter le Lieutenant-Général dans la liste des personnes les plus capables de le surprendre. Cet homme était même bien loin devant les deux autres.. Oui deux... C'était déjà pas si mal. Plongeant sa main droite dans la poche de son pantalon en toile par réflexe, il contempla le paquet que son supérieur portait sous le bras avec curiosité, avant de concéder en inclinant un peu son menton à son égard. Ce talent du déguisement paraissait véritablement bluffant. Une fois de plus le Frozen parut secrètement surpris par l'objet véritable de la visite. Grumman voulait tout bonnement lui donner son tout premier cours.  Corwin lui avait fait cette étrange demande, après avoir vu le jeu d'échec posé dans son bureau, alors que le briefing allait se lancer... Cependant, le jeune homme ne s'était pas attendu à ce que son supérieur honore cette demande, véritablement. Même si Corwin n'en pipait mot, ça le touchait vraiment d'être pris ainsi au sérieux.

➽ C'est vrai que je vous avais demandé  de m'apprendre, mais Je ne m'attendais pas à ce que vous preniez le risque de venir jusqu'ici pour le faire. Je suis honoré que vous n'ayez pas trouvé ça....déplacé de ma part.


Le ton était monocorde et grave et il y avait une forme de reconnaissance. Il y avait de la droiture en sa façon d'être, face à cet évènement. Griffin comprenait qu'il allait devoir se montrer attentif et concentré.  Ce n'était pas tout les jours qu'un gradé de sa trempe veuille bien donner un peu de son temps pour lui. Il s'approcha de la table basse pour refermer les dossiers sur les oiseaux et  dégagea la tasse  avec... venant à mettre tout ça, en dessous. Après quoi, le Frozen invita son supérieur à prendre place. Il fit de même en se posant sur l'un des canapés, prenant garde à ne pas déranger son violon et  offrit un air des plus observateurs...

➽ Par quoi commence-t-on ?



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Ven 27 Aoû - 21:01
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Le Père
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Cours de Stratégie

Le petit sourire bien accroché sur mon visage, j’aimais jouer de tels tours. Seuls des personnes extrêmement proches de moi connaissaient mes compétences en déguisement. Roy, ma chère Riza et peut-être le Général Raven, mais je ne me souvenais plus s’il l’avait découvert. Quoiqu’il en soit le jeune Major ici présent venait de découvrir ce petit secret. Je dissertais tranquillement avec lui. J’aimais bien ce jeune homme, trop sérieux pour son jeune âge, mais j’avais été pareil que lui, il y a bien longtemps. Je suivis Corwin dans le salon et je répondis doucement.
"Allons, allons jeune homme, ne prenez pas cet air si sérieux. Vous savez, ce cher Roy aussi m’a demandé de lui apprendre, ça a fait de lui un bon stratège, toujours un peu trop pressé, mais bien meilleur que lorsqu’il a débarqué dans mon bureau après la Guerre d’Ishbal. Et puis, j’aime trouver de jeunes gens prêt à apprendre cet art délicat du jeu d’échec. Et enfin, venir ici m’a permis de sortir enfin de mon bureau. Cela ne me dérange donc pas. Et puis à vous aussi une petite distraction vous fera du bien."
Ils avaient beau être en mission d’infiltration, se détendre était important. Même si, en voyant ses notes, certainement codé, comme celles du petit Roy, ou le père de ma chère petite-fille, et le violon posé sur le canapé, ils ne devaient pas trop s’ennuyer. Je souris avant de répondre en m’installant de l’autre côté de la table basse.
"Par un peu de thé."
Toujours meilleur un cours avec du thé.

L’échiquier avait été installé avec les pièces. Je montrais donc les pièces en expliquant le nom de chacun d’elle, ainsi que leurs déplacements spécifiques. Enfin je finissais par expliquer les enjeux. Je le regardais ensuite, prenant la tasse entre mes mains, avant de conclure tranquillement.
"Maintenant que vous avez les bases un peu de pratiques, vous tente ? Je ne forcerais pas au début."
Rien ne valait la pratique pour acquérir les subtilités du jeu.
Jeu 23 Sep - 15:20
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Corwin Griffin
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C'est en fronçant un peu des sourcils que notre Major accueillit la réflexion d'être un peu moins sérieux, affichant par là une certaine perplexité. C'était la seconde fois en peu de jour qu'on le lui disait. La première personne étant Bruce, alors qu'ils se tenaient tout deux dans ce bar, non loin de la Brigade.  Ça lui donnait quoi déjà.. Ah oui, un air de bad boy. Corwin soupira intérieurement et se contenta d'écouter le Lieutenant-Général qui lui révélait qu'il avait formé le Colonel. Il était clair qu'il éprouvait de la fierté à son sujet, se contentant simplement d'incliner un peu du chef, le Major laissa libre court à sa pensée :

➽ J'ignorais que vous aviez enseigné cet art au Colonel Mustang. Je pensais simplement que vous vous étiez bien trouvé pour vous affronter à vos heures perdues.


Se référant à l'échiquier qu'il pouvait apercevoir parfois, lorsqu'il était convoqué au bureau. On pouvait oublié le fait qu'il soit moins grave pour le coup, parce qu'en vérité, le Frozen ne savait pas y faire. Il se massa juste un peu la nuque quand on vint à parler de distraction. Son Supérieur n'avait pas tort, même s'il s'évertuait de jouer un peu de son violon, il restait systématiquement sur le qui vive...Une habitude que Griffin n'avait pas perdu depuis la guerre. Abaissant sa main qui replongea immédiatement dans la poche de son pantalon, par simple reflexe. Bon il avait fait de la place sur la table et ses papiers étaient sagement rangés en dessous...Il manquait sans doute quelque chose, mais quoi.

Corwin en était à cette réflexion, alors qu'il avait tout bonnement demandé par quoi ils allaient bien commencer. Grumman lui répondit qu'un thé serait un excellent début. Le Major voila une fraction de seconde son regard, voilà ce que c'était que de ne pas anticipé. Il leva la main en guise de compréhension, avant de se redresser de son assise pour se rendre dans la cuisine. *Du thé, hein...* De l'eau chaude avec des plantes dedans, la boisson que seule ici, Naya buvait, car pour Corwin il n'était pas question d'y toucher. Où diable rangeait-elle cette fichue boîte? Ouvrant les placards un à un, notre alchimiste finit par trouver l’objet de ses recherches. Comme par hasard, sur l'étagère la plus haute, il aurait pu s'en douter. Sans perdre un instant, Corwin fit chauffer de l'eau avant d'attraper une chaise afin d'y grimper dessus et de s'emparer de la boîte. Après quelques minutes, il mit le tout dans la théière, et se borna à prendre un café, parce que c'était sur le trajet. Posant le plateau sur le côté de la table basse, ne gênant pas du tout l'échiquier, il tendit une tasse de thé à son supérieur, avant de se saisir de son café.

Les choses sérieuses pouvaient donc commencer. C'est avec une grande attention et sous un parfait silence, que Corwin enregistra ce qu'on lui enseignait. Chacune de ces pièces avait un rôle à jouer, un peu comme dans une armée. Aucune question ne vint à sa bouche, se contentant de boire distraitement son contenant qu'il tenait toujours par le haut, sans jamais se référer à la hanse. Ses pupilles anthracite ne quittaient pas un instant l'échiquier et les pièces qui y résidaient sagement, jusqu'à ce que le Lieutenant-Général Grumman ne lui propose une partie. Évidemment que ça tentait le Major. Posant son contenant sur le côté de la table, d'un geste contrôlé, notre homme releva son attention sur son supérieur. Sa voix bien que monocorde, laissait trahir un lointain souvenir, pourtant bien ancré au sein de son esprit :


➽ On ne peut comprendre un processus en l'interrompant. La compréhension doit rejoindre le cheminement du processus et cheminer avec lui. C'est ce que me répétait mon père, lorsque je faisais face à quelque chose de nouveau.


Parler ainsi de son père n'avait rien de bien commun et il trouva ça assez étrange de voir que malgré leur mésentente, il pouvait reconnaître son enseignement. Ses sourcils se froncèrent un peu, avant de chasser cette pensée dérangeante, en toute mauvaise foi. Levant lentement sa main droite inhabituellement démunie de son anneau alchimique, Corwin entama donc la partie en jouant un pion. Sa façon de jouer n'était pas du tout hésitante, comme se refusant la moindre hésitation. Il était évident qu'il cherchait à duper l'attention de son adversaire pour une attaque plus ferme sur le roi. Cependant, il offrait une trop grande ouverture.


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Sam 25 Sep - 16:59
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Cours de Stratégie

La référence à son supérieur surprit le jeune Major qui me dit qu’il ignorait cet état de fait. Je souris amusé. C’est vrai que ce cher Roy était un homme secret et qui ne s’ouvrait que peu aux autres. Le seul véritable ami qu’il avait eu était ce pauvre Général de Brigade Hughes. Je soupirai et dit avec un grand sourire.
"Vous connaissez pourtant Mustang. Comment un homme aussi empressé et impulsif que lui pourrait avoir eu le temps d’apprendre les échecs ? Je le lui ai appris pour qu’il commence à moins foncé tête baissée et pense plus efficacement. Mais il a eu une nouvelle obsession, celle de me battre."
Je pouffai de rire à cette seule évocation.

Pendant que j’installai le plateau de jeu, le jeune Corwin alla chercher du thé. Lorsqu’il revint, je vis qu’il prenait un café. Autant de café ne devait pas être bon et avait dû en partie altéré sa croissance, un peu comme ce jeune Fullmetal. En observant de plus près le Frozen Alchemist, je me rendis compte des similarités entre lui et Edward. Mais là où Edward était impatient comme Roy, le jeune Corwin était posé et réfléchi. Le colonel avait eu raison de lui donner la responsabilité de la mission. Surtout que Mustang aurait fini par se rendre lui-même à Lior pour éliminer Cornello.

La partie commença et le jeune homme eut une phrase philosophique. Cette phrase était donc attribuée à son père. Pourtant, elle convenait parfaitement à un Alchimiste. Ce que n’était pas Griffin père, tout du moins de ce que je me souvenais du dossier. Je caressai doucement ma moustache avant de demander par curiosité.
"Votre père est-il versé dans l’Alchimie, comme vous ?"
Je regardai le plateau et bougea la première pièce, un pion, le premier pas vers mon inéluctable victoire. Même si je laisserais peut-être gagner le jeune Corwin.

La partie avançait tranquillement. Je sentais Corwin très concentré et surtout bien meilleur que son supérieur. Je regardai sérieusement le jeune homme.
"Dites-moi, Major, pourquoi travaillez-vous pour le Colonel Mustang ? Vous pouvez y aller. Je connais presque tous les secrets de Roy. Si personne ne le sait, c’est que je n’en parle jamais. Même un ordre de Bradley ne me ferait pas craquer. Vous pouvez être tranquille."
J’avais envie de comprendre cet homme aussi doué que talentueux. Connaître ses motivations et surtout ses ambitions.
Dim 17 Oct - 16:38
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Corwin Griffin
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Tenant sa tasse à demi vide, Corwin resta un peu perplexe quand à l'aveu que venait de lui faire son supérieur, vis à vis du Colonel. C'était étrange, mais il avait du mal à l'imaginer un peu trop impulsif. Tenace et décider, ça oui par contre, il avait pu le voir en trois années de services sous ses ordres. Concernant le contenant entre ses doigts de la main gauche, le Major se contenta de faire une petite moue, comme si cette information le dérangeait un peu. Sans doute parce qu'il avait l'impression d'entrer dans un cercle un peu...Intime.  Corwin a toujours été discret en ce qui concernait sa propre famille et sa vie intime, du coup il l'appliquait aussi pour les autres. Cependant, il ne pouvait pas nié non plus que cette information était intéressante. Toutefois, le Frozen éprouva le besoin de défendre un peu son supérieur directe en soumettant d'une voix atone :

➽ S'il désire tant vous battre, c'est sûrement parce que vous êtes un redoutable adversaire.


Suite à ses mots, notre alchimiste vida tout bonnement sa tasse et la déposa avec soin sur la table basse. Sans s'en rendre compte véritablement, cet échange avait eu le don de le détendre un peu. Il est vrai que le café devenait un peu trop sa routine ici, mais Corwin n'en boirait pas autant s'il pouvait véritablement dormir. Chose qu'il ne pouvait plus faire depuis qu'il avait mis les pieds dans l'armée. Inspirant lentement, Corwin se contentait  de jouer progressivement, tâchant de se rappeler de chacun des rôles des pièces qu'il détenait. Tout semblait être dans l'art du sacrifice pour parvenir à sa fin. Avançant un pion, il savait que ce dernier allait se faire prendre, mais c'était pour mieux surprendre avec son cavalier en retour. Manœuvre trop audacieuse sans aucun doute. Le silence était lentement retomber entre nos deux protagonistes, apportant un moment hors du temps. Quelque chose de bénéfique pour le Frozen qui avait tendance à être un peu trop sur le qui vive. Quelques minutes plus tard, c'est la curiosité de Grumman qui vint à rompre cela. Une question qui ne manqua pas de surprendre le jeune homme, qui fronça un peu des sourcil, avant de quitter l'échiquier du regard, pour contempler son supérieur qui se refaisait la moustache.  Il n'y avait rien de lisible sur ces traits trop sérieux.  sa voix finit par se faire reconnaître, offrant un sentiment de désinvolture, mais plus dans l'idée de cacher quelque chose.

➽ Non, mais en tant qu'ancien militaire, il a  toujours tenu à nous inculquer le sens la logique, ainsi que la loyauté et la droiture de nos actes.


Il laissa jouer son partenaire du moment tout en restant attentif. Évidemment, il fut déjoué par l’habileté et l'expérience du Général. Corwin tâcha de mieux se concentrer pour avancer une autre pièce, alors qu'il sentait l'attention de son supérieur se porter sur lui. Comme s'il cherchait à lire quelque chose en sa personne. Relevant lentement son visage pour lui faire face, Griffin parut étudier la question qui vint à se faire entendre. Une demande parfaitement légitime s'il en est et qui demandait une réponse authentique. Bien qu'il n'avait pas l'habitude de s'ouvrir ainsi, Corwin se sentait en confiance face à l'attitude de cet homme. Cette question le ramena vers une période où il se déplaçait presque anonymement dans les rangs des soldats, vêtu d'une capuche qui cachait ses traits, alors qu'on le nommait «  Buzzard ».  

➽ Quand les Alchimistes d'états sont arrivés sur  le front, moi comme d'autres hommes et femmes de la Reconnaissance, avons servis de guide et de protecteurs envers eux. Ils n'avaient pas besoin de nous voir. Nous étions des ombres. Un jour, je me reposais un peu sur le haut d'un bâtiment en ruine, après une mission. Le Colonel se tenait en bas avec d'autres personnes, dont le Lieutenant Hawkeye et l'Alchimiste Écarlate. Je ne pouvais pas tout comprendre ce qu'ils se disaient, mais il était clair que le Colonel n'aimait pas la façon de voir de son homologue. Ce qui m'a conforté dans l'idée qu'il n'était pas homme à n'en avoir rien à faire de ses hommes, comme de cet enfer.


Là, il regrettait de ne pas avoir garder un peu de café, mais il fit sans.. après une courte pause.

➽ C'est la seule fois où j'ai pu le voir, jusqu'à ce que je passe mon examen pour devenir Alchimiste d’État. J'ai été approché par le Général de Brigade Hughes quelques jours plus tard,  qui m'a demandé si je ne voulais pas être sous les ordres du Colonel, alors que dans le même temps, le Général de Brigade Hawat semblait vouloir me reprendre à son service. La décision ne fut pas compliquée à prendre.


Ayant une forte aversion pour cet homme, il était hors de question que Corwin replonge  sous le joug de son commandement, surtout qu'il n'avait plus son mentor avec lui pour le prévenir de ça. Le Frozen se massa la nuque pendant une seconde.

➽Et j'ai envie de partager son rêve, qui s'accorde parfaitement avec le mien.



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Dim 17 Oct - 21:34
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J’aimais bien me vanter, mais comme le jeune homme devant moi, connaissant parfaitement son supérieur, il allait sans doute être surpris. Mais au vu de ses réactions, je compris que c’était presque de l’adulation. Il vouait un énorme respect à son supérieur, mais aussi une admiration pour ce qu’il faisait. En soi, ce n’était en rien une mauvaise chose. Cela permettrait au jeune homme de recadrer le Colonel Mustang si celui-ci venait à perdre de vue le chemin qu’il devait emprunter. Mais il y avait aussi le risque qu’il finisse par se perdre lui-même. Mais j’appréciais ce dévouement du jeune Corwin envers un homme qui était très droit et respectable, malgré ses travers. Sa réponse m’amusa et flatta aussi mon ego. Je souris sous ma moustache avant de répondre avec le sourire.
"C’est ce qui fait sa force. Il n’abandonne jamais contre personne. Il a même tendance à prendre des risques stupides. Je suis content que ma chère Riza et vous-mêmes soyez là pour le recadrer s’il dérape."
Toute la vérité en un instant.

Pendant le déroulement de la partie, je m’étonnai d’entendre enfin le major parler de son père, chose qu’il n’avait pas faite depuis que je le connaissais. Cela devait être difficile, mais comme il en parla de lui-même, j’osai pousser l’avantage et je l’interrogeais poliment sur cet homme. Il m’expliqua qui était donc son père. Je lissai à nouveau ma moustache, manie montrant ma réflexion, j’avançai mon fou, lui prenant son pion. Un ancien militaire et qui avait enseigné des choses utiles à ses enfants, surtout dans un monde en guerre perpétuelle, à cause d’un homme violent. C’était un homme efficace, il avait bien fait. Ca permettait d’avoir un soldat avec la tête sur les épaules, raison de sa présence ici en tant que superviseur de la mission. Je répondis avec cette douceur.
"C’est une belle chose. Il doit être fier de vous."
Moi, j’étais fier du potentiel et de la force de cet homme. Je poursuivis la partie tranquillement.

L’histoire qui vint à moi lorsque j’interrogeai le jeune soldat ne me surpris pas vraiment. La Guerre d’Ishbal avait révélé la vraie nature de la plupart des hommes. Celle de leader naturel et d’homme empathique de Mustang, la fourberie et la violence extrême de Kimblee ou encore la totale incapacité à traiter ses subordonnées qu’autrement que des armes du Général Hawat. Je comprenais le choix du Frozen Alchemist. Je souris et je dis de but en blanc.
"Le choix de vous recruter pour Roy n’était pas pour vos capacités mais pour vous protéger. Il savait qu’on se servirait de vous si on apprenait comment vous avez rejoint l’armée. Mais sous son commandement vous étiez protégé. Je connais aussi les méthodes du Général Hawat et je comprends votre choix de rejoindre le Colonel plutôt que votre ancien commandant.
Malheureusement, des hommes comme Daneel Hawat, il y en a beaucoup au sein de l’armée. Surtout quand on connait le Généralissime qui se fout que vous soyez un boucher ou un homme doux. J’ai vu des choses qui me font parfois faire des cauchemars encore aujourd’hui. Certains militaires trop bons ne sont jamais vraiment revenus d’Ishbal. Mais je pense que Roy est devenu ce leader en se retrouvant confronté à des gens comme Zolf Kimblee. Des gens qui s’amusent de voir des cadavres. Sa détermination est telle que sans des hommes comme vous, il s’effondrerait sous le poids de cette charge. Soutenez-le autant que vous pouvez. Mais en tant qu’alchimiste d’état, je vous conseille de le faire de loin et pas en se tenant à ses côtés. Le Général de Brigade Hughes avait volontairement choisi d’aider son ami de loin. Je pense que pour que vous soyez totalement efficace vous devriez faire comme lui. Si vous restez trop dans l’ombre de Roy, vous risquez de ne pouvoir lui venir en aide au moment propice."

Pendant que je parlais la partie avait avancé. Je plaçais ma reine dans sa dernière position.
"Echec et mat."
Dim 14 Nov - 17:21
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Corwin Griffin
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Tandis qu'il venait à nouveau d'avancer une pièce pour une offensive un peu plus directe, Corwin tentait de comprendre le langage corporel de son supérieur. Cet homme respirait l'expérience et une certaine sagesse que seul les plus anciens pouvaient avoir. Pas un mot n'avait franchi ses lèvres après son explication envers son choix. L'Observant en train de se lisser la moustache, il se demandait s'il ne lisait pas en cela une certaine fierté... Sans doute... Reposant toujours ses coudes sur ses cuisses, Corwin restait résolument neutre, il avait perdu un peu de cette concentration qu'il avait au départ cependant. Son regard anthracite, se perdit un long moment sur la table basse, laissant ses oreilles écouter les propos du Général.  Au moins ça lui permettait de voir le Colonel d'un autre point de vue, quelque chose de précieux s'il voulait le protéger au maximum , en temps voulu. Quand à  prendre des risques stupides, il ne pouvait pas le juger. Ne l'avait-il pas fait lui-même il y a quelques années, en truandant pour rejoindre sa sœur ?  Inspirant lentement, le Major finit par approuver du menton, envers ces paroles. Le général Grumman semblait être confiant vis a vis de lui, et cela le perturbait un peu dans un sens. En trois années, ils ne s'étaient pas croisé plus que ça. Certes, le Frozen faisait toujours son travail avec soin depuis le départ, mais il n'avait pas véritablement tissé de liens sociaux. Il est même étrange que depuis cette fameuse conversation avec Mustang, des liens se faisaient petit à petit.. En premier ce fut Bruce, puis le Fullmetal qu'il avait aidé à se ressaisir et maintenant...

Ses pensées se firent soudainement balayé par  la réflexion de son supérieur. Comme quoi son père doit être fier de lui. Bien que d'ordinaire, Corwin possédait un self-control à toute épreuve, il ne put s'empêché de serrer le poing droit, comme s'il réprimait une colère un peu sourde. Elle ne ciblait pas du tout Grumman, mais plutôt une personne qui n'était pas ici. Voilant son regard, conscient de cette tension qui l'habitait, le Major se corrigea mentalement en prenant une respiration lente et discrète. Le poing se relâcha progressivement, jusqu'à se détendre complètement. La voix du Général avait reprit ses droit dans la pièce, l'invitant à se concentrer sur ses paroles. Des mots qui prenaient un sens étrange dans son intellect. Lentement, et oubliant le jeu, Corwin releva la tête, offrant un aspect plutôt perplexe et aussi une certaine gravité. Ses sourcils s'étaient froncé sur ses traits encore bien juvéniles...

Cet homme savait aussi pour lui ? Mais qui d'autre le savait encore ? Ce n'est qu'à ce moment précis qu'il comprenait réellement les conséquences de son acte. C'est vrai que Corwin était connu pour être une personne réfléchis. Mais à l'époque, il avait foncé.. Pour la première fois de sa vie, il avait prit le risque sans rien vouloir entendre. Mais le pis, c'est qu'il savait que si c'était à refaire, le Major ne changerait rien du tout. Sur le moment, il se retrouva sans mot, alors que Grumman poursuivait, parlant des effets de la guerre sur la nature des hommes.. Et lui-même.. qu'est ce que cela avait révélé de sa propre personne ? De la haine envers ceux qui ne respectaient personne, ni la vie, l'envie de faire en sorte que l'armée soit à l'image de ce que se faisait son aînée. C'est elle qui voulait être militaire à la base, pas lui.  Ce qui le rendit encore plus silencieux, c'est bien de lire entre les lignes ce que venait de dire  le Général. Puis vint un mot qui le subjugua tellement qu'il perdit un peu contenance..échec et mat.


➽ Hein.. ?


Abaissant son regard, le Major constatait enfin l'échiquier. Il n'y avait plus prêté attention comme un idiot. Soupirant, vaincu, il coucha son roi lentement, tout en laissant sa voix reprendre un peu ses droits.

➽ Si je suis devenu un bon éclaireur et une ombre parfaite pour les alchimistes sur le terrain, c'est parce que le  Lieutenant-Colonel Halleck a su gerer mes facultés. M'adapter, anticiper et protéger sont devenu mes maître mots depuis si longtemps, que je trouvais naturel de les mettre à profit envers le Colonel. Mais vous me demandez de me mettre dans la lumière.


Sortir de sa zone de confort en quelque sorte. Ce n'était pas négatif, et ça, Corwin ne l'ignorait pas du tout. Mais quelque chose le retenait, sans parler que ça faisait écho avec ce que lui avait soumit son père. *Sans changement, quelque chose sommeille à l’intérieur de nous et s’éveille rarement. Le dormeur doit se réveiller. *Une pensée qui le rebuta, juste par simple colère envers cet homme. Son expression se fit dur pendant une fraction de seconde, avant de reprendre un aspect normal.

➽ Vous me comparez au Général de Brigade Hughes, mais ils étaient amis de longue date. Ils se connaissaient parfaitement. J'ai confiance envers le Colonel, mais je doute qu'il veuille me voir comme un ami et il prendrait peut être cette action, comme un manque de loyauté envers lui. A la base, j'aspirais simplement à monté en grade pour changer la face de cette armée. Viré tout ceux qui n'ont aucun respect pour leur hommes, ni pour la vie en elle-même. L'armée ne devrait pas servir à asservir un peuple, ni à juger qui doit vivre ou mourir.  Avoir le canon d'un arme a feu derrière la nuque, tout juste armée, pour vous obliger à faire ce que vous ne voulez pas faire...


Un aveu sorti des profondeurs de ses réminiscences lié à la guerre. C'est un peu nerveusement que le Major se retint de se relever, comme s'il hésitait à demander quelque chose et au final, il céda.

➽ Vous dites que mon père doit être fier, mais c'est tout le contraire. Comment, vous, un grand Général et le Colonel Mustang, vous vous êtes mis en tête de me protéger  en sachant ce que j'ai fait et que mon père, bien au contraire m'a fichu à la porte, le jour même de mon retour de la guerre ?


Pour la première fois depuis des années, depuis le front sans doute, la voix de Corwin trahissait une profonde blessure. Pourtant, il n'y avait aucune larme dans son regard d'acier, juste une parfaite détermination.


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Lun 15 Nov - 13:30
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Cours de Stratégie

Le jeu avançait pendant que nous débattions, enfin je débattais, de ce que Corwin pouvait faire pour aider le Colonel Roy Mustang. En vérité, je pensais très sincèrement que rester à servir le Colonel ne pouvait que desservir à la fois le jeune Griffin et l’ambitieux colonel.

La surprise de Corwin fut totale lorsqu’il constata l’échiquier. Je souris avant de lui dire d’un air un peu taquin.
"Vous êtes doué. La première fois que j’ai affronté Roy ainsi, il a perdu en trois coups. Il m’a fallu douze coups supplémentaires avec vous."
La suite de la conversation fut plus sérieuse et Corwin se confia d’une manière surprenante. Je le savais taiseux, mais le voir ainsi me surpris réellement. J’écoutais avec attention, souvent en trifouillant ma moustache. Plusieurs interrogations, explications et surtout mise au clair. Cependant tout ce temps, mon sourire ne disparut pas. Je baissai simplement la tête à la fin de son monologue. La réaction de sn père était typique d’un homme qui n’avait rien compris du geste de son fils. Je restai ainsi près d’une minute pour voir si Corwin avait encore à dire.

Lorsque je relevai la tête, mon sourire avait disparu et j’arborai un air certes sérieux, mais je ne faisais pas aussi peur que pourrait l’être Bradley. Je passai plus pour le papy bienveillant que pour le patriarche qui attend qu’on suive ses instructions sans broncher.
"Halleck était un homme intelligent et il tirait toujours le meilleur de ses hommes. Il savait juger un homme rien qu’en le regardant. Il ne vous a pas façonner, il n’a fait que montrer ce que vous aviez déjà pour le faire briller aux yeux de tous, de vous y compris. Vous êtes profondément bon, c’est ce qui fait que vous souhaitez suivre Roy. Ne perdez jamais ça de vue.

Votre volonté de changer l’armée est exactement la même que lui. Et elle est exactement la même que Hughes. Savez-vous pourquoi il avait choisi de rester loin du Colonel ? Pour éviter de se retrouver en rivalité avec lui. Enfin, croyez-moi, s’il vous accorde sa confiance, s’il vous témoigne autant de respect, au point de vous confier cette mission actuellement, c’est qu’il vous considère comme un atout majeur. Vous éloignez de lui ne remettra pas en cause ce qu’il pense de vous. Pourquoi croyez-vous qu’il ait détruit la seule preuve pouvant vous assurer de votre loyauté ?"

Je repris mon souffle, laissant le jeune homme digérer ce que je venais de dire, je pris une rapide gorgée de thé qui était froid à présent, mais cela ne me gênait pas. Je repris sur le même ton, direct mais chaleureux.
"Je sais tout cela à propos de vous, car j’ai un très grand et bon réseau. Je sais même ce qu’à manger le Généralissime au petit déjeuner sans même avoir à bouger de mon bureau. C’est cela être général, c’est être comme une araignée au milieu de sa toile, attendant qu’un insecte se piège au cœur de la toile. Vous savez, le Colonel n’aurait jamais pu vous avoir dans son équipe, surtout avec le général de Brigade Hawat, privilège des grades. J’ai fait jouer mes relations pour qu’il obtienne ce qu’il voulait. Je savais tout de vous, y compris votre choix.

Quant à votre père, c’est un imbécile qui n’a pas su voir au-delà de ce qu’il avait sous les yeux. Vous avez tout fait pour ramener votre sœur. Cela est un poids sur votre cœur. Pourquoi vous protéger ? C’est simple, vous avez un grand cœur, mon garçon. Vous avez toutes ces années servi un homme qui souhaite le bien du peuple, sans jamais hésiter. Votre générosité vous a poussé à mentir et à vous engager dans une guerre, là où la plupart des gens en âge de rejoindre l’armée s’enfuit ou ne la rejoigne que dans l’espoir d’avoir argent, femmes et reconnaissance. Voire pire encore, pour le plaisir de tuer. Vous n’avez jamais pensé à ces choses. Vous avez même hésité à tuer une enfant, toujours cette histoire de toile, mon garçon. Cette hésitation fait de vous un être bien meilleur que la moitié de l’armée et que pratiquement tout l’État-Major, moi inclus. Rien que pour cela, vous méritez d’être protégé. Et s’il le faut, je mettrais Hawat à mort moi-même pour qu’il ne soit plus une menace."

Je pris les pièces et je commençais à ranger le jeu car cette conversation était plus importante que le jeu.
Mar 16 Nov - 0:50
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Restant assit, Corwin avait abandonné sa posture concentrée, en laissant simplement ses  mains reposer sur ses genoux. Le Major parlait peu d'ordinaire, mais quand il le faisait ce n'était pas pour faire la conversation. Le fait d'avoir perdu ne le touchait pas vraiment. C'était sa toute première partie et il avait compris plus ou moins ses sottises, face à un adversaire aussi redoutable que le Général Grumman. Ce dernier venait à le reconnaître comme doué et il savait que ce n'était pas pour le flatter. Cependant le jeune Griffin ne put qu'incliner un peu du chef après ça. Sa main gauche qui contenait son anneau, se serra un peu, quand ses pupilles notèrent un changement dans le maintient de son supérieur. Ce dernier avait pris le temps d'écouter sa réponse et l'avait sans aucun doute analysé, tandis que Corwin offrait un visage résolument fermé et attentif. Les mots qui suivirent, ne firent qu'augmenter ce sentiment de désarroi. Ce n'était pas courant qu'on lui parle ouvertement de son mentor, de celui qui l'hébergeait à Central quand il devait s'y rendre. En fait, le Lieutenant-Colonel avait emménager tout le haut de sa demeure pour qu'il est son propre coin.

Cependant, les propos de Grumman semblaient justes. Halleck avait un sens inné pour savoir comment gérer aux mieux ses hommes. C'est même grâce à lui s'il n'avait plus affaire directement avec le Général Daneel. Inspirant lentement, le Frozen se rendit compte, combien il était tendu tout à coup. Voir sa vie être ainsi dévoilé, lui donnait la sensation d'être complètement nu face à cet homme. Corwin n'avait jamais parler de son aînée ni de comment elle était morte. Ce sujet était bien trop tabou pour qu'il démontre une telle blessure. Pourtant  il y a quelques temps, le Major en avait tout de même touché quelques mots au Lieutenant Grayson.. Mais là, c'était comme si le Général avait été présent ce jour là, quand il était revenu avec le cadavre de Brook au camp. Qu'il l'avait vu empêcher quiconque d'emporter le corps pendant des heures, avant d'être reprit avec fermeté par le Lieutenant-Colonel Halleck. Ce fut bien le seul à être parvenu à le faire obéir et se reprendre. Grumman ne le quittait pas du regard, une expression sérieuse sur le visage, mais un ton à la fois ferme et bienveillant. Cela paraissait désarmant et à la fois effrayant.

Corwin n'avait pas de mot car son esprit semblait comme déconnecté. Pourtant son  intellect comprenait parfaitement les informations qui lui parvenaient. Ses pupilles fixaient un peu cette moustache qui s'animait, alors que ses oreilles ne cessèrent d'écouter des paroles qui lui parlaient de Mustang. Que ce dernier ne lui avait pas rendu ses ailes pour qu'il soit à jamais son ombre...Bien au contraire... Le Frozen eut un rictus du coin de la bouche, comme si ça le gênait. Devenir un leader et se mettre en lumière, il ne se sentait pas prêt. Pour le moment, il y avait cette mission à mener à bien, et cette mutation à Central, par la suite. Ce n'était peut être pas le moment pour ça non plus, du coup.  Le Frozen réfléchissait de manière très intense, quand son supérieur vint à parler de son père. Chose qui ne manqua pas de lui faire ressentir un long frisson le long de son dos, à peine comprimé.  Leto Griffin, un imbécile ?.. Peut être, mais le Major savait que ce dernier ne faisait jamais rien au hasard. Même si Grumman avait raison, Corwin respectait autant qu'il en éprouvait de la colère, son père et il ne put vraiment répliquer quoi que ce soit.

La longue tirade du Général cessa, et Corwin avait comme l'impression d'avoir reçu des litres d'eau sur le corps, comme si tout son univers venait d'être dévoilé en un instant seulement. Ce  fut si intense, que seuls quelques mots lui virent, avec ceci, un air un peu moins sobre, peu-être un peu plus désabusé.


➽ Echec et mat...


Fit-il dans un souffle. Le major se rendait bien compte qu'il venait de perdre autant sur l'échiquier que réellement. Cependant, il allait devoir être bien meilleur que ça, une fois à Central. Inspirant lentement, Corwin semblait rassembler ses facultés d'analyse et il secoua doucement son visage envers Grumman. Il  pouvait dire que cet homme était une pointure, il n'y avait rien à redire, mais il ne voulait pas qu'il se frotte au Général Daneel.

➽ N'approchez pas cet homme mon Général. Il est coriace et apprécié de ses hommes. Je préférais l'affronter moi-même en face, que de ressentir encore la terreur grimper dans mon dos.


Et il état fichtrement possible qu'ils se rencontrent à Central. Le jeune homme finit par baisser un peu son regard sur le plateau maintenant nettoyé de toute ses pièces.  

➽ Je crois comprendre ce que vous tentez de me dire. J'ai conscience que si je veux apporter plus, il faut que j'accepte d'évoluer à mon tour, mais je voudrais son aval, avant toute chose.. Et ce n'est pas le moment. Cette mission est bien la première qu'il me donne ouvertement et il y a cette mutation à Central. C'est se jeter dans la gueule du loup. Qui va veiller sur ses arrières quand il se retrouvera dans les couloirs de ce QG si je m’éloigne maintenant ?


Une fois de plus, c'était l'homme de terrain qui parlait, celui qui voulait protéger.  


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Mar 16 Nov - 12:48
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Cours de Stratégie

Notre conversation depuis plusieurs minutes maintenant tournait autour des objectifs à long terme du Frozen Alchemist. Quoiqu’on en dise, le Colonel Roy Mustang avait besoin d’un immense réseau d’hommes pour mener son projet à bien. Je lui avais donné toutes les pièces qu’il avait eues besoin au cours des années. Cependant aujourd’hui, le jeu n’était plus un échiquier, mais une véritable toile qui s’étendait sur tout Amestris. Certains de mes contacts étaient connus du Colonel, mais une des pièces maitresses avaient été perdue. Au moment où Roy ne s’y attendait pas. Pour moi, elle devait être remplacée, par une pièce d’importance équivalente : Corwin. Nous passions d’un jeu simple à un jeu tout droit venu de Xing. Un jeu similaire sur bien des points aux Échecs mais avec infiniment plus de pièces. J’exposai ce que je pensais pour l’avenir du jeune Alchimiste.

A la fin de la conversation, il ne put rien dire d’autre qu’une expression de défaite totale. Je souris, non pas pour me moquer, mais comme une sorte de père, voire de grand-père, bienveillant. Chose que je faisais fréquemment avec Roy Mustang. Je repris doucement, pour le réconforter.
"Comme je vous l’ai dit. J’ai un réseau et j’ai un âge assez avancé pour savoir ne chose ou deux. Vous le savez sûrement, mon Petit Roy a un grand réseau, réseau qu’il a agrandi au fil du temps depuis son entrée dans l’armée. Alors imaginez pour moi, qui suis militaire depuis dis fois plus longtemps que lui. Savoir l’exploiter est aussi un jeu. Savoir utiliser judicieusement, un art. J’utilise cet art aujourd’hui pour vous."
Je repliai le plateau, faisant ainsi fermer la petite mallette de jeu que j’avais amené avec moi. Je lui souris en lui tendant l’échiquier replié. Je lui offrais, il pourrait s’entrainer ainsi et se détendre pour réfléchir tranquillement.
"C’est un cadeau. Ca pourra vous être utile."
J’en avais tellement de jeu. Pendant longtemps, mes amis m’avaient offert des jeux d’échec, dont un venant de contrée lointaine, notamment un jeu venant de Xing et un autre venait de Rush Valley que je trouvais parfaitement original.

Après cela, je me levai pour me préparer à partir, enfilant mon manteau, j’écoutai le jeune homme. Je souris avec bienveillance.
"Faites mon garçon. C’est un conseil qui demande du temps et que je comprends parfaitement. Mon garçon, veiller sur ses arrières n’est pas votre travail, c’est celui de ma chère Riza. Le vôtre est de veiller à ce qu’aucun ennemi ne se dresse sur sa route. Vous n’êtes pas son garde du corps, vous êtes son héraut."
J’avais intentionnellement omis de répondre à l’allusion sur Hawat. Même si l’affronter de face était courageux, c’était suicidaire. Je le savais, l’ambitieux général était prêt à tout pour voir le plus fort réussir, au point de sacrifier tous les Alchimistes d’État si c’était nécessaire. Je pris mon chapeau et je demandais calmement.
"Dites-moi que vous allez y réfléchir au moins."
Cette petite visite impromptue touchait doucement à sa fin.
Mar 23 Nov - 17:06
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Corwin Griffin
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Alors que Corwin venait de reconnaître une défaite des plus magistrales, il pu noter que sur le visage de son supérieur, il n'y avait aucune trace de moquerie mais une fois de plus cette bienveillance qu'il n'avait jamais réellement perçu chez d'autres personnes au sein de l'armée. Cette idée de faire en sorte que l'on aille de l'avant, que l'on aille bien, que l'on soit protéger.. vivre pour le lendemain...Rester un être humain sans perdre les objectif dans un enfer sans nom ni limite. Jusque là, le Major ne le devait qu'à son mentor. Quand il était venu dans l'Est, il avait cependant trimbaler tout ses fantômes avec lui dans ses valises. Son cœur battait un peu trop vite dans sa poitrine et en s'en rendant compte, le Frozen s'imposa une respiration lente et approfondie, comme pour relâcher enfin cette pression. Jamais, depuis ses premiers pas au sein de l'armée, il n'avait été aussi sincère dans une conversation et bien qu'il ne disait aucun mot, ses oreilles écoutaient attentivement cet homme qui lui révélait une toute autre vision du monde. Un univers où les liens avaient leur importance, tout autant que les actes et les paroles. Il en voyait la vérité dans tout ceci et se sentit étrangement bien trop jeune encore pour être aussi solide.

Son regard anthracite se releva sur le Général qui poursuivait sans le perdre de vu. Puis, il lui tendit le jeu qu'il avait soigneusement rangé et replié. Ce qui ne manqua pas de faire un peu écarquiller des yeux, le jeune Major, qui finit par le prendre de sa main droite, avec une légère raideur dans la nuque. D'ordinaire si contrôlé, Corwin vint à se masser furtivement la nuque, abaissant un peu le regard.


➽ Merci....J'en ferais bon usage.


Peu habitué aux présents, il ne savait jamais trop comment réagir et surtout quand en plus on touchait juste. Corwin allait réellement profité de ce jeu d'échec et se rappeler de cette conversation. Ses traits  semblaient très sérieux alors qu'il proférait ses mots. En une partie, il avait apprit bien plus qu'il n'aurait songé. Cela ne l'étonnait plus de voir que le Colonel Mustang était aussi fort, lui aussi. Avec un tel mentor au dessus de lui. Puisque Grumman se redressait enfin, le Frozen en fit de même, non sans garder le jeu dans sa main, comme si c'était un bien précieux. Mais ça l'était en un sens. Ironiquement, c'est même la seule chose qui survivra à l'attaque qui surviendra quelque semaines plus tard. Le Général lui demandait d'être un Hérault celui qui faisait barrage au lieu de rester dans les ombres. Curieusement, cette perspective lui plaisait et il se sentit un peu moins  troublé par cette idée. Conscient que son Supérieur allait partir, il ne put s'empêcher de penser qu'il n'aurait pas de conseil de ce genre avant un bon moment. D'une voix atone, le Major s'exprima néanmoins :

➽ Je le ferai. Sachez que je suis conscient de la chance d'avoir eu une telle leçon de votre part et je ne gâcherai pas cet enseignement, c'est une promesse.


Reposant lentement le jeu sur la table, il fit une sorte de salue bref, mais respectueux qui n'avait rien à voir avec l'armée amestrienne, mais plus avec sa propre famille. Qu'il soit exclu de sa maison ou non, il restait un Griffin.  


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Mar 23 Nov - 18:33
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