La tension était sous-jacente à Lior. Les paroles du Père Cornello tournaient en boucle sur les haut-parleurs installées dans toute la ville. Une milice composée d’habitants de la ville faisaient des rondes régulières. Ils portaient des tenues simples, une veste noire ressemblant à celle de la police d’Amestris, le revers en moins. Un pantalon souvent noir, parfois marron. Un béret rouge posé sur la tête. Ils avançaient en rang, des fusils accrochés à l’épaule. Un brassard rouge avec le symbole de Leto à leur bras gauche. On ne se croirait plus dans une ville en paix d’Amestris, mais plutôt dans une ville assiégée.

Un grand bâtiment, une bibliothèque sûrement, arborait un grand drapeau où le symbole de Leto était peint dessus. Des troupes entraient et sortaient régulièrement. Tout indiquait ici une ville sous l’emprise des troupes Letoïstes. Dans les rues les non-combattants avançaient en esquivant les soldats, la tête basse, parfois l’échine courbée. On reconnaissait dans cette ville facilement ceux qui croyaient dans les dogmes de l’Eglise de Leto. Ils marchaient la tête haute, parfois même l’air hautain. Certains civils avaient même le brassard que les soldats à leur bras gauche. C’était les plus hautains de tous, s’en prenant parfois à des marchands au nom de Leto. Des marchands qui marchaient la tête basse et ramassaient penauds leurs denrées répandus sur le sol.

Un homme de taille moyenne, habillé d’une chemise blanche, d’un pantalon marron tenues par des bretelles elles aussi de cuir marron, aperçut Bruce. Il portait un brassard, mais semblait moins hautain que les autres. Il s’approcha en levant le bras.
"Hey, Sam ! Tu es enfin revenu. Ça fait plaisir de te voir. Va falloir que je te raconte tout ce qu’il se passe, tu vas être surpris par les changements que le Père Cornello a apportés à la ville. Viens suis-moi."
Sans vraiment laissé le temps à son ami de répondre, il le poussa vers la maison qu’il occupait avec sa femme.

Les enfants de Bill semblaient adorés le grand gaillard qu’était Bruce. L’homme adorait les voir ainsi. Sa femme, quant à elle, semblait un peu fatiguée et un peu apeuré aussi, elle n’aimait pas la tournure des évènements et espérait que son mari décide de quitter la ville pour un lieu plus calme. Mais l’homme était lui aussi Letoïste et il ne comptait donc pas partir.

Une fois dans la chambre d’ami, Bill s’assied sur la chaise de bureau et se pencha en arrière en soupirant à la question de son ami Sam.
"Tu n’imagines pas. Les choses se sont enflammées depuis que le Fullmetal Alchemist est passé et a ravagé la ville. Le Père Cornello qu’on croyait être transformé en monstre a été soigné comme ça du jour au lendemain. Mais en plus de ça, toute sa personnalité a changé. Il est devenu beaucoup plus radical qu’avant. Il veut que tous se convertisse à Leto. Il dit que Leto lui est apparu en rêve. Ceux qui ne sont pas des serviteurs de Leto sont des ennemis qui tenteront de les éliminer. Il faut qu’on s’en préserve. Tu aurais vu les premiers affrontements de cette guerre civile. Très vite, Cornello a instauré un couvre-feu et seuls ceux avec le brassard en sont exemptés. Kate a peur, moi aussi j’ai peur. Si tu reviens, il faut que tu ailles au QG de Lior pour te faire enregistrer comme fidèle."
Les propos de Bill étaient empreints d’une vraie peur. Il ne mentait pas. Il soupira en se levant.
"J’ai dû enregistrer les enfants et Kate pour ne pas avoir de soucis avec la milice. J’ai une patrouille à faire ce soir. Si tu te fais rapidement enregistrer, je pourrais te faire venir avec moi. T’en dis quoi ?"
Bill semblait attendre la réponse avec espoir.

Alors que Bill expliquait ce qu’il s’était passé en l’absence de son ami, il semblait écouter. La question fusa et Bill sourit doucement. Il comprenait son interrogation et jusqu’à récemment, il ne se serait pas non plus poser la question. Mais il comprenait que son ami s’interroge, qui ne semblait pas être un fervent serviteur du Dieu. Il sourit doucement avant de répondre.
"A vrai dire non. Pour beaucoup, c’est un miracle et un don de Leto, qui prouve que notre chemin est le bon. Mais je t’avoue que je ne sais plus trop quoi penser de tout ça. Autrefois, Cornello et Leto semblaient être bons. Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’ils sont devenus des démons purificateurs."
Il soupira avant d’ajouter rapidement.
"Ne répète ça à personne, je risquerais des problèmes."

Ils partirent directement pour l’enregistrement de Sam, Bill était content que son ami accepte de l’épauler, ça le soulagerait un peu. Le père de famille ne se sentait plus vraiment à son aise avec les "nouveaux" fidèles. Avant, les fidèles vénéraient doucement un dieu qui leur apportait bienfaits et douceur. Ils étaient tous gentils, amicaux et s’entraidaient. A présent, ils ressemblaient aux monstres qui dirigeaient la nation Amestrienne. Ils se croyaient au-dessus de ceux qui ne vénéraient pas Leto. Bill avait même fini par douter de Cornello et de ses nouveaux prêches belliqueux. La nouvelle question de son ami le sortit de ses réflexions
"Si tu sors pendant le couvre-feu. Contrôle d’identité et emprisonnement pendant 7 jours."
Il baissa la voix et regarda autour pour voir si on l’observait, comme s’il avait peur qu’on entende ce qu’il allait dévoiler.
"On a jamais revu ceux qui ont été emprisonnés. Quand j’ai demandé, on m’a dit qu’ils avaient été expulsés de Lior, mais je n’y crois pas."
Ils arrivèrent à la bibliothèque et Sam fut envoyé pour chercher son brassard.

Alors qu’il attendait son ami, un caporal de l’armée de Leto s’approcha et dit avec le sourire.
"Bravo frère Bill, tu as ramené un nouveau fidèle. Cela fait plaisir à voir."
"M… Merci."
"Continue comme ça, mon frère. Pour Leto."
Bill salua de la même manière.

Dans le bureau d’admission, le gratte-papier fit son entretien avec Bruce sans hésiter. Pendant qu’il répondait aux questions, le recruteur prenait des notes, comme un recruteur militaire. Il l’envoya en patrouille le soir même et attendit que le grand gaillard sorte. Il plia une feuille et la tendit à l’un des soldats en armes derrière lui.
"Donnez ceci au frère Ronald. Il sera chargé de le surveiller pendant la prochaine patrouille. Au moindre geste suspect, lui et l’homme qui l’a amené chez nous disparaitront.
Il tendit une seconde feuille et rajouta.
"Envoyez quelqu’un vérifier l’histoire de ce Sam Constantitne. Il est venu de la Région d’East City par le train je crois. Il doit venir de là-bas."
Le soldat salua et sortit rapidement avec ses ordres.

En voyant arriver son ami, Bill fut soulagé. Il eut un vrai sourire de joie.
"Génial, on sera ensemble alors. Retournons prévenir Kate."
En repartant vers chez lui, Bill ne remarqua même pas le soldat qui les suivait discrètement.

Le soir venu, Bill rejoignit la patrouille qui allait faire le tour de la ville. Quatre hommes en armes étaient là. Fusil à l’épaule gauche, brassard au bras droit. Ils ressemblaient à une milice militaire plus qu’à des hommes prêchant la parole de Leto. En voyant arriver Bill et Sam, un cinquième portant la tenue noire des miliciens de Leto s’approcha souriant.
"A mes derniers miliciens. Frère Bill ravit de vous voir. Je ne connais pas notre nouveau camarade. Comment t’appelles-tu l’ami ?"
Il tendit une main amicale, mais son visage, malgré son sourire, n’avait rien d’amical.
"Je suis le Caporal Ronald Archer. Je superviserai la patrouille du soir. Ravi de te rencontrer."
Il se remit devant le groupe donna ses ordres, qui était de veiller au respect du couvre-feu, et donna ensuite l’ordre de mise en marche.

Bill avait mal de voir son ami Sam agir comme la pire des brutes des Miliciens de Leto, mais il ne savait pas quoi dire, il ne pouvait le lui reprocher. Une fois rentré, après qu’il soit allé appeler sa sœur, Bill regarda son ami et lui demanda sans détour.
"Dis Sam, tu étais obligé de tuer ce pauvre gars hier ? Il avait rien demandé. Déjà Jack est un homme violent pour rien et Archer l’accepte sans broncher, mais je te pensais différent."
Oui le pauvre Bill n’arrivait plus à vivre à Lior sous la menace de ces types-là, mais il ne pouvait pas s’enfuir, pas maintenant, il risquerait d’être rattrapé et exécuté pour désertion, il ne pouvait prendre ce risque.

Le soir tomba vite et ils furent rapidement de retour à une patrouille. Archer les regarda avec un sourire.
"Bill et Sam, ma prometteuse recrue. Ce soir, ce n’est pas une patrouille. Le Capitaine nous a ordonné de faire une descente. Sam, ne tue personne, cette fois, nous traduirons ces traîtres en justice. D’après ce que je sais, ce sont des soldats d’Amestris sous couverture. Arrêtons-les et punissons-les. Prouvons que nous ne craignons pas les pontes de Central. Leto nous protège. En route."
En sortant de la place principale, le chemin menait vers le quartier périphérique de la ville.

En arrivant sur place, quatre autres unités de miliciens étaient là. A l’arrivée d’Archer et son unité, le Capitaine Wallace était là. Il ordonna d’entrer en force dans l’immeuble. Frappant d’un grand coup d’épaule dans la porte, celle-ci fut arrachée de ses gonds et un coup de feu retentit. L’homme qui avait enfoncé la porte tomba, la moitié du corps sortant de l’immeuble, ses yeux déjà vitreux ouverts vers le ciel, de son front un long filet écarlate coulait. Les autres miliciens hurlèrent et entrèrent. Des coups de feu furent rapidement échangés. Bill tremblait de tous ses membres, mais Archer chargea à son tour et Jack le suivit aussi.

En entrant dans l’immeuble, l’odeur de poudre agressa le nez de Bill qui éternua. Il avança et hésita à tirer quand il vit un homme en uniforme de soldat amestrien, il n’avait juste pas la veste. Un flingue pointé sur Bill, il reconnut le dénommé Sam. Mais comprenant l’implication de la présence de cet homme, il sourit, jeta son arme, leva les mains et se mit à genoux. Il remua les lèvres à l’attention de l’homme infiltré. Aucun son ne sortit de sa bouche. Bill comprit quand même : "On compte sur toi."

La soirée fut affreuse. Résultat, 8 morts, quatre capturés. Archer fut content et félicita ses miliciens leur expliquant que demain, ils seraient de repos. Mais ils devront assister au procès et à l’exécution des ennemis de Leto demain en début de soirée.

Une fois arrivée chez lui, Bill se tourna vers son ami, les sourcils froncés.
"Que voulait dire ce soldat avant de se rendre ? Ça voulait dire quoi ce : On compte sur toi ? Explique-moi ? Tu es un soldat d’Amestris, c’est ça ? Tu es là pour décider si nous devons mourir ? Quand l’armée va-t-elle attaquée ? Mais réponds, merde. Tu vois des camarades mourir et tu ne fais rien ? Tu es qui putain !"

Dans le bureau du chef de la Milice, le message était clair. On avait un espion. Ils avaient des soupçons sur qui était l’espion. Ils avaient bien entendu mis Constantine sur écoute mais ils n’avaient rien de concret. Même l’équipe envoyée pour surveiller sa sœur ne donnait rien. Le chef, Collins choisit de donner un ordre pour voir comment allait réagir Constantine. De toute façon l’élimination des infidèles devait bientôt commencé. Les proches de Constantine ne seront que les premiers, avant de marcher sur East City, puis sur Central elle-même.

Alors qu’il signait l’ordre pour les hommes dépêchés dans la banlieue de la Capitale Régionale, un coursier entra. Les soldats d’Amestris approchaient. Les espions pris la veille avait réussi à envoyer un message et l’armée venaient de Central directement. L’homme bondit de sa chaise et fonça prévenir le Père Cornello.

Dans son bureau Cornello discutait avec ses proches. Ses plus proches fidèles. L’homme entra après avoir frappé à la porte. Une sublime femme avec une robe longue noire très ouverte sur sa poitrine, de longs gants noires montant jusqu’à ses bras. Ses Cheveux ondulés et ses formes faisaient rêvés le chef de la Milice Collins, mes ses yeux rouges fendues le faisaient flipper. L’autre type qui accompagnait toujours cette femme était un imbécile heureux. Un petit rondouillard avec un air complètement abruti se tenait toujours à côté d’elle sage. Ce type faisait encore plus flippé que la femme. L’homme salua le Père Cornello et lui remit le message. Cornello eut un sourire carnassier et annonça au chef de la Milice.
"Parfait. Continuez comme prévu. Après l’exécution je parlerais. Rassemblez bien tous les fidèles pour punir l’ennemi de Lior et de Leto."
Collins acquiesça après un temps d’hésitation puis sorti. Une fois dehors, il entendit un jeune homme rire, mais n’en avait pas vu dans la pièce. Il ne se posa pas d’autres questions et détala pour donner les ordres qu’il venait de recevoir.


Bill avait laissé Sam, ou Bruce, il ne savait plus, tranquille toute la journée. Le jeune homme se posait des questions. Devait-il lui faire confiance. Sa femme essaya de le réconforter. Il ne savait plus quoi faire. En milieu d’après-midi, il restait environ trois heures avant qu’ils ne partent à l’exécution. Il s’approcha de Sam et voulut lui parler.
"Sam. Écoute, je ne sais plus quoi croire. Mais si tu dis que tu peux nous sortir d’ici, je vais te faire confiance. Promets-moi que tu feras tout pour sortir Kate et les enfants de Lior. Si tu me fais cette promesse, je te présenterais des amis…. Particuliers. Ils pourraient bien te filer un coup de main."
Bill n’avait jamais réellement travaillé avec eux, mais il savait que les soldats avaient été amenés ici par ces hommes-là et il devait s’en servir pour faire sortir sa famille de Lior.

Bill regarda son ami avec un peu d’espoir. Il devait l’aider autant que possible. Il acquiesça et dit avec un sourire.
"Suis-moi alors."
Bille mena son ami vers un lieu assez excentré de Lior. Là où se trouvait avant l’église de Leto. Un immeuble à trois étages. Les fenêtres et la plupart des portes étaient barricadés. Des planches clouées pour cacher la lumière. On avait l’impression que le bâtiment était abandonné, ce qui n’était pas loin de la réalité. Bille entra et demanda à Sam de le suivre. Il traversa le bâtiment pour se retrouver dans une petite cour. Il déplaça une caisse et entra dans un tunnel. Le tunnel était creusé directement dans la terre. Des étais permettaient au tunnel de ne pas s’effondrer. Une dizaine de minutes de marche plus tard, Bill ressortit dans un bâtiment, lui aussi condamné.

Lorsque Sam sortit du tunnel, il fut accueilli par le canon d’un pistolet pointé sous son nez. Le type qui tenait le flingue était un grand baraqué, le pistolet semblait d’ailleurs ridicule dans la main d’un type au physique aussi impressionnant. Sa voix était caverneuse.
"Bill c’est qui celui-là ?"
"C’est l’ami dont je t’ai parlé. Celui qui est un espion d’Amestris. Il peut nous aider."
Le grand type eut un bruit rappelant un gros reniflement. Mais il rangea son arme. Il grommela à l’intention de Bruce.
"J’espère que tu peux vraiment nous aider. Je suis Tommy, suis-moi."
Le grand type avança. Il passait tout juste les portes. Il rappelait un peu le Commandant Alex Louis Armstrong, mais en brun et surtout sans la petite mèche ridicule. Sa Moustache était aussi moins excentrique. Cependant, son tee-shirt à manches courtes dévoilait un bras avec un énorme tatouage. Le tatouage rappelait en partie des arts alchimiques. Mais un non-initié n’aurait su dire quoi.

Au bout d’une minute de marche, Tommy, suivi de Bill entrèrent dans une pièce chichement éclairée par une lampe tempête. Sur la même table, un plan de la ville était déroulé. Trois autres types levèrent la tête à l’approche du trio. Ils reniflèrent de la même manière que Tommy quand il fit les présentations et qu’il expliqua que Sam était un soldat d’Amestris. Un type un peu maigrichon, mais avec un regard mauvais, demanda calmement.
"Que fous un chien de Central dans le coin ?"
Bruce était clairement en terrain hostile.

Après la réponse du concerné, ils reprirent leur conversation, comme s’ils s’en moquaient. Ils cherchaient un moyen de tuer les Fidèles et de reprendre le contrôle avant l’arrivée du reste des Troufions, voire des chiens de l’armée, comme à Ishbal. L’un d’eux trembla en entendant cette allusion. Lorsque le plan fut acté, avec l’aide des propositions de Bruce, ils décidèrent de se quitter. Ils avaient accepté les remarques du soldat, mais avaient fait ça à leur sauce quand même.


La place centrale devant le QG de la Milice des Fidèles de Leto était noire de monde. Toute la ville était là. Normal, la Milice avait ratissé la ville pour ramener tout le monde sur la place. Les miliciens faisaient barrière pour empêcher les citoyens de Lior de partir ou les empêcher de s’en prendre aux personnes présentes sur l’estrade. Sur une chaise un peu plus loin de la potence installée sur la place se trouvait un siège. Le père Cornello était là, assis. Son sourire narquois était bien installé. Il regardait les soldats qui se trouvaient juste derrière la corde noué en nœud de pendu.

Lorsque l’heure fut présente, le chef de la milice se lança dans un discours enflammé sur Leto, la liberté de Lior et la quête de Leto, celle de répandre sa foi sur tout le pays. Mais les mécréants d’Amestris ne comptaient pas se laisser faire. Ainsi, pour montrer leur détermination, les quatre soldats ici présents serviront d’exemple et seront pendus avant que les corps ne soient renvoyés à Central comme message.

Quand Collins eut fini son discours, les soldats eurent le nœud passés autour du cou, avant que le bourreau n’ouvre la trappe pour que les soldats soient pendus. Mais durant le court laps de temps entre le moment où la trappe fut ouverte et les corps des soldats se balance morts, un sifflement retentissait dans la ville. Ceson se répercutait sur les murs. Tout le monde cherchait d’où venait ce bruit. Puis soudain une violente explosion frappa l’estrade. Du chef de Milice Collins, il ne restait plus que les bottes. L’échafaud avait perdu un pilier et s’effondra sur le côté permettant aux soldats de ne pas mourir étranglé ou pire. La trappe protégea les soldats de la poutre horizontale. Mais n’épargna pas le bourreau hurlant après avoir eu un bras arraché par l’explosion. La poutre, n’ayant plus de soutien, lui tomba directement dessus faisant taire ses cris et le faisant disparaître de l’estrade. Devant cette boucherie, la panique envahit la foule et les miliciens qui se mirent à courir en tous sens. Le second obus frappa un immeuble proche qui explosa. Les pierres volèrent pour s’écraser ensuite dans la foule, estropiant les passants, en aplatissant d’autres. Le chaos augmenta. Un autre frappa la Bibliothèque. Le Père Cornello avait perdu la moitié du visage et la partie gauche du haut du corps. Pourtant, il riait à gorge déployée. Puis Soudain, il se reconstitua, entièrement. Il continuait de rire, les bras écartés, comme amusé.

Dans la débâcle, les rebelles, ouvrirent le feu sur la Milice. Bill s’approcha de Sam.
"Allons sauver tes amis et tirons-nous. C’est notre chance.
Un milicien, le dénommé Archer se mit devant Bill et Sam et hurla un violent traître. Une balle fusa et frappa en plein dans l’œil. L’homme tomba, mort avant de toucher le sol. Bill fonça vers l’estrade en évitant les explosions, les morts piétinés et les soldats.

HRP:

Bill se débattait pour essayer d’aider les amis de Bruce, mais il fut embarqué. Il voulut crier, mais il comprenait, les ennuis arrivaient. Dans la voiture, Bill tremblait de tous ses membres. Il avait vu la mort de si près. Il regarda Bruce et dit tout bas.
"Merci Bruce, c’est ça ?"
Il récupéra sa famille grâce à Bruce qui n’avait pas perdu son sang-froid. Le bruit des bombardements diminua tout doucement.

Un peu plus tard, dans le train, Bill osa enfin en parler à Bruce.
"Bruce, je dois te remercier. J’ai vu un truc bizarre, ce qui me fait penser que Cornello n’est pas celui qu’il prétend. Il a pris un obus. Mais je l’ai vu se reconstruire, comme si de rien n’était. J’espère que ça t’aidera."
Après cela, suite aux évènements du jour, Bill s’endormit sans demander son reste.


[HRP]
La Mission est finie.

Réussite de la mission :
- Tu as sauvé ton contact et ses proches.
- Tu as reçu de Bill des infos intéressantes, ce pour quoi tu as été envoyé à Lior.

Récompenses :
- Pour votre travail exemplaire, malgré les circonstances, vous êtes promus au grade de Capitaine. Félicitations !