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La buse et le renard ( PV Marshall)
Corwin Griffin
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Corwin Griffin

La réunion venait de prendre fin et Corwin sortait de la pièce en tenant le dossier sous son bras gauche, la main plantée dans sa poche de son pantalon. Son air était des plus sérieux, peu-être même un peu fermé, alors que dans son esprit, il revoyait un peu tout ce qui venait d'être révélé. Son regard s'attarda un peu sur le Lieutenant et l’adjudant-chef qui passèrent devant lui. Il se doutait parfaitement que ces deux là auraient pas mal de chose à planifier et il verra cela un peu plus tard avec Naya. Voilant à demi ses paupières, notre Major tâchait de chasser ce mal de crâne toujours aussi présent malgré un cachet déjà avalé. Il n'allait tout de même pas en prendre un autre rien que pour ça. Il s'accorda à penser qu'il n'aurait qu'à faire une courte sieste, après quoi, il étudiera à nouveau les donnés qu'on lui avait confié... ça et puis un toute autre projet qui avait germé en son intellect depuis le début de la journée. S'il voulait se rendre plus efficace envers le Colonel et surtout pour ce  chemin plus définit que jamais à ses pupilles, Corwin allait devoir faire quelques recherches concernant sa propre alchimie. Inconsciemment, il serra un peu sa main droite dans la poche, reconnaissant du pouce la surface froide de sa bague. Se posant vers la grande fenêtre, il pouvait voir l'extérieur, mais aussi son propre reflet.

Une expression dur, voilà ce qu'il observait. Lentement, sa dextre se retira de son pantalon pour venir écarter les mèches sombre qui cachaient en parti sa blessure. Une belle ligne rougeâtre avec des points parfaitement réalisé. Une erreur de calcule.. Ce type, jamais il n'aurait dû avoir la chance de lui tirer dessus. La prochaine fois, il ne laissera pas une tel chose se reproduire. Inspirant  profondément, il laissa retomber sa main le long de son corps, oubliant totalement ce qui pouvait exister autour de sa propre personne. Dire qu'il se serait attendu à faire à nouveau équipe avec Naya, serait un pur mensonge de sa part. La dernière fois que cela avait été le cas, c'était pendant la guerre. Il lui avait été ordonné de leur ouvrir un chemin dans les ruines environnantes, afin de surprendre l'adversaire. Pendant une fraction de seconde, le jeune homme crut sentir à nouveau la poussière des lieux. Une odeur désagréable et obsédante à la fois. La gorge s'asséchant progressivement, au fur et à mesure de sa progression dans les gravas et ruines. Un froncement de sourcil vint à nouveau sur son faciès, préférant se concentrer sur son amie. Corwin n'avait pas oublié son expression alors qu'ils se tenaient dans le bureau du Lieutenant-Général Grumman. Oui ça ne faisait que quelques mois déjà, mais justement, l'armée n'avait pas daigné lui foutre la paix.

Ça aussi ce n'était pas pour lui plaire, même si on ne lui demandait pas son avis. Griffin n'en pensait pas moins. Cette mission avait pour le coup deux choses plutôt positives. La première c'est qu'ils s'entendaient fort bien, malgré qu'il soit un alchimiste d'Etat à présent, et que le courant passait mieux que bien avec le Lieutenant. La seconde, c'est qu'il pourrait ainsi, garder un œil sur la jeune femme. Depuis la mort d' Amnell c'est un sentiment qui s'était peu à peu invité en lui. Ce besoin de veiller sur elle, tout comme il le faisait envers sa petite sœur dont il ne parlait absolument jamais. Levant le dossier qu'il portait dans sa main gauche, il le porta à son regard. La mission en soit ne l’impressionnait pas. Ça ne semblait pas en être le but de toute façon, mais elle avait une importance plus que notable et quelque part, le Major avait la sensation que ces trois ans, ici, n'avaient été qu'un test. Tout comme il avait passé son temps à noter le comportement de chacun, jusqu'à même connaître le nombre de cigarettes que pouvait bien fumer en une journée,  Havoc, quand il se rendait compte qu'une conquête lui était encore passé sous le nez pour les beaux yeux du Colonel Roy Mustang. Les femmes...

Vraiment....Corwin ne comprenait pas vraiment ce genre de perte de temps. A vrai dire, il n'avait jamais eut la moindre expérience avec elles. Il n'avait rien contre l'amour en soit, mais il s'en fichait, car trop préoccupé à accomplir son obsession. Ce qui le faisait avancer depuis son retour d'Ishbal. Le Frozen Alchimist ne pouvait pas même imaginer une seconde qu'il puisse plaire à qui que ce soit, puisque complètement aveugle sur le sujet. Pourtant, il arrivait que sa sœur le taquine un peu sur ce point dans ses courriers. Demandant s'il y avait quelque part une madame Corwin... Mais non.. Sa seule compagne c'était son insomnie. De profil dans ce couloir, à seulement quelques pas du bureau, le Major paraissait happé par ses idées diverses, trop absorbé pour noter la présence de quiconque.



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La Buse et le Renard
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Année 1914, Mois de Mai

La réunion était terminée, tu avais eu le droit à une entrevue privée avec le Colonel Mustang et le Lieutenant-Général Grumman. On t’avait expliqué tous les détails de l’opération qui allait se dérouler à Lior.  Bien sûr, tu savais maintenant qui composera l’équipe et ceux qui t’aideront dans ta fonction d’Analyste. Mais tout n’est pas encore clair et il y a des choses que tu devais voir avec les concernés : à savoir le Lieutenant Grayson et le Major Griffin. Mais une chose à la fois. Tu ne peux pas être partout. Tu devrais récupérer un maximum d’information avant que l’opération ne s’entame. Tu savais que le Lieutenant avait quelques jours pour se préparer et il en va de même pour ton ami et toi. Dossier sous le bras, tu avais besoin de réfléchir un peu en retrait. Comme à chacune des opérations qu’on te confie. Tu avais besoin de faire le vide dans ta tête, surtout après qu’un certain Colonel t’ait rappelé la raison de ton absence sur une aussi longue durée. Pourtant, tu n’es pas du genre à mélanger le personnel du professionnel. Mais là, tu en avais besoin. Pas une heure non plus mais ne serait-ce qu’un petit quart d’heure, le temps pour reprendre un certain contrôle. Contrôle nécessaire dites en passant. Tu n’es pas là pour faire foirer une mission et tu en connais que trop bien les enjeux. Tu es Analyste et tu sais ce que cela veut dire, surtout lorsqu’on fait appel à tes compétences. Ce n’est jamais par hasard. La situation à Lior doit vraiment être un carnage pour que le Colonel et le Général veuille déclencher une mission de cette importance avant de faire appel à des renforts depuis Central.

Mais cela voulait aussi dire que cette mission sera limitée dans le temps. Tu lâches un soupir alors que tu marchais dans les couloirs. Bien sûr,  tes pensées t’avaient poussée à ignorer ceux qui sont dans le couloir. Tu réfléchis à des stratégies, des moyens de communication que tu vas devoir mettre en place avec l’aide du Lieutenant et du Major. Même si tu as reçu carte blanche de la part des deux leaders de l’Est, il y a certains risques que tu ne peux pas prendre. Tu le sais et tu vas devoir y réfléchir un peu plus au calme. Probablement ce soir ou demain. Car te connaissant, tu ne vas probablement pas dormir tant que tu n’estimeras pas l’opération comme prête. Comme à chaque fois. Mais qu’importe. La mission avant tout. Puis, tu t’arrêtes dans ta marche. Tu devais parler au Major et tu fais machine arrière. Tu ne sais pas depuis combien de temps tu avais dépassé le Major, mais tu devais le rattraper. Tant pis pour ton quart d’heure de paix. Ton cerveau refuse de te laisser tranquille. Restant neutre et montrant un sourire discret de temps en temps, tu finis par lui faire face alors qu’il est à quelques mètres du bureau d’où on sortait. « Major ? ». Tu avais parlé, mais il ne semble pas te répondre de suite. Tu restes incrédule un moment et surtout silencieuse tout en l’observant. Il a le droit d’être dans ses pensées mais au bout d’un moment, tu reprends la parole. Tu devais quand même signaler ta présence à ses côtés. « Hého, Major. Vous êtes avec moi ? ». Tu montres un sourire amusé, car tu le connais bien. En soi, tu ne lui en veux pas puisque tu étais aussi concentrée il y a encore quelques minutes. Tu savais pourquoi tu voulais le voir et tu ne comptes pas te défouler. Pas ton genre…

(c) mars.
Dim 4 Juil - 18:51
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin

C'est au bout de la seconde appellation que Corwin finit par lever son visage sur le côté, réalisant la présence de l'Adjudent Chef Marshall.. Son amie... Doucement, il abaissa son document qu'il tenait encore en main propre et se tourna vers Naya en inclinant un peu son menton, comme pour signifier qu'il était bien là. D'ordinaire, il n'aimait pas tellement être surpris comme ça, mais avec elle, cela ne le dérangeait pas du tout. Ce n'était pas comme s'ils ne se connaissaient pas depuis un long moment déjà. Cependant, le Major se serait attendu à ce qu'elle soit en compagnie du Lieutenant.. Peut-être un peu plus tard finalement. S'attardant brièvement à la contempler de ses yeux anthracites, il pouvait voir que la tristesse ne semblait plus aussi visible que ça. Le léger bourdonnement en son esprit toujours aussi présent lui fit retenir un soupire, alors qu'il plongeait sa main dans la poche, comme à son habitude. En y repensant, quelque chose le chiffonna et il finit par tiquer d'une voix monocorde :

➽ Arrête de me vouvoyer tu veux...


Certes, ils étaient entre militaire, mais ici, il n'y avait personne à impressionné. Ils étaient seuls dans ce couloir. De plus le vouvoiement lui donnait l'impression d'avoir pris dix années.  Déjà qu'on ne lui donnait pas spécialement son age à cause de sa taille, sans parler de son visage encore juvénile, bien que plus dur qu'il y a trois ans, sans doute. La dernière fois qu'il avait pu voir son amie, elle pleurait comme jamais encore il ne l'avait vu faire auparavant, alors qu'il réalisait que lui-même n'y parvenait pas. Tel un blocage au fond de son esprit. Le jeune homme s'était contenté d'être là pour elle, jusqu'à ce que la fin de sa permission ne l'oblige à retourner à East City.  Il l'avait laisser seule, et bien que cela ne lui plaisait pas, il ne pouvait pas faire autrement. Autant dire qu'ils ne semblaient pas s'être beaucoup parler depuis l'époque ou il était parvenu à devenir Alchimist d'Etat. Un constat plutôt surprenant pour Griffin qui finit par rompre le contacte visuel pour reporter son attention par la fenêtre.

➽ Tu sembles plus souriante tout à coup...Tu veux me parler de quelque chose ? 


Alors qu'il se rappelait très bien l'avoir vu se perdre dans son thé, il y a encore quelques minutes de ça, dans le bureau du Lieutenant-Général. On ne la lui faisait pas et il lui glissa un regard en coin pour la peine.. Bien qu'obliger de lever légèrement les yeux, étant donné que Naya était tout de même plus grande que lui. Son mal de crâne bien que présent dans son esprit lui apparaissait plus supportable depuis qu'elle était là. Étrange... Peut être qu'il pourrait esquiver une légère sieste en ce cas. Lui qui n'aimait pas ça, c'était impeccable. Seule, sa plaie le tiraillait un peu sur le côté de sa tempe,  mais rien d'insupportable.  Avec sa mine un peu fermé, on pourrait croire que cette conversation l'ennuyait, mais il n'en était rien. Seulement, Corwin n'était pas du genre à bondir au plafond, ni à franchement sourire. Ça aussi, ça avait disparu pendant la guerre, semblait-il. En son cœur, le Major paraissait ravis de voir un visage aussi familier que le sien. Une personne qui connaissait un peu son histoire, sans parler d'avoir vécu quelques missions communes.

Quoi qu'il en soit, notre Frozen Alchimist semblait curieux de voir ce qu'elle lui voulait... Au vu de sa manière d'être ce n'était pas que pour lui parler de la mission...A moins que son flair ne le trompe sur la question, mais en général, ça le trompait rarement. Ce qui ne manqua pas de le faire soupirer intérieurement, voir même à grogner plutôt. Corwin n'aimait pas les situations un peu gênante. Il finit par se tourner vers elle, attentif à sa réaction, alors que tout était calme autour d'eux. On entendait rien, pas même la discussion entre leur deux supérieurs, derrière la porte..il faut dire que nos deux protagonistes se tenaient bien à une quinzaine de pas de là.  



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Lun 5 Juil - 11:42
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La Buse et le Renard
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Tu marches aux côtés du Major tout en l’observant. C’est bien ton dada ça : observer les gens et les environnements dans lesquels tu te trouves… Tu montres un sourire lorsqu’il finit par manifester une réaction lorsque tu l’appelles. Il a le droit d’être dans ces pensées et tu n’as pas le droit d’en mêler. Il faut dire que tu le connais et s’il semble soucieux, c’est qu’il a probablement de très bonnes raisons. Pourtant, il avait incliné son menton. Tu n’y vois là aucun geste déplacé ou code pour quelque chose. À vrai dire, cela faisait un long moment que tu ne l’avais pas vu. Enfin, hormis à l’enterrement de ton époux. Mais tu n’étais pas dans ton assiette à ce moment-là et tu avais mis ton travail de côté afin d’essayer de te reposer. Autant dire que cela était terriblement compliqué. Lorsque tu as dû évoquer le sujet auprès du Colonel et du Général, tu t’es toi-même surprise en ayant encore des envies de pleurer. Mais tu sais que tu ne pourras jamais l’oublier. Il a été celui qui a su changer ta vie dans tous les sens du terme. Tu as vécu de nombreux moments avec lui et tu ne regrettes rien, même pas ton mariage. Par ailleurs, bien qu’il ne soit plus là, tu portes toujours ton alliance. Quoi que tu dises ou que tu fasses, il restera toujours dans ton cœur. Jusqu’à ta mort… Tu baisses alors les yeux en entendant un bruit et tu remarques qu’il a mis une de ces mains dans une de ces poches et cela t’étire un petit sourire. Ce dernier effaçant probablement une partie de ta tristesse. Tu sais que tes deux supérieurs du moment ne l’ont probablement pas fait exprès… Mais tu sais qu’il y avait besoin de vérifier que, malgré le deuil, tu sois encore capable de te concentrer pour ne pas mettre en péril la mission à venir voir même toutes les suivantes. Tu es Analyste et tu sais à quel point tu ne peux pas te permettre de te laisser déconcentrer par quelque chose. Tu ne dois jamais. Quand tu as quelque chose à faire, tu ne fais jamais semblant. Tu ne peux pas te permettre de négliger un détail qui peut paraître anodin. Puis, tu l’entends te dire d’arrêter de le vouvoyer. Oh ? Tu as fait ça ? À vrai dire, tu n’as vraiment fait attention. Il faut dire que tu es habituée à vouvoyer tout le monde en public et en caserne.

« Okay. J’ai compris. Désolée, je ne l’ai pas fait exprès ! ». Est-ce que tu lui mens ? Peut-être ou peut-être pas. A lui de deviner. Tu essayes de garder le sourire. Tu n’es pas du genre à se plaindre et tu assumes sans rien dire. Bon, il est vrai qu’un décès n’est pas simple à supporter seul, mais tu sais qui était là. Et le Major l’était. À croire qu’il est désormais plus important que ta propre famille. Celle-là même qui t’a tourné le dos lorsque tu as pris la première véritable décision de ta vie : à savoir arrêter l’alchimie. Ton idiot de père, même s’il est général, n’a fait qu’enfoncer le clou et tu ne sembles pas malheureuse de les avoir bannis de ta vie. Bien au contraire. Depuis que tu as su t’éloigner d’eux, ta vie a complètement changé. Tu aurais aimé rester proche d’eux, mais ils sont tellement obnubilés par l’Alchimie que cela a détruit ta vie. Tu finis par voir que ton ami avait redressé la tête pour observer dehors avant qu’il ne prenne la parole. « Non… Enfin oui ! ». Tu es hésitante. Notamment par rapport à ce qu’il vient de dire. Tu sembles plus souriante ? Tu arques un sourcil en te demandant de quoi il parlait. En réalité, tu caches ta tristesse pour mieux te concentrer. Est-ce mal ? Tu clignes plusieurs fois des yeux avant de te recadrer par toi-même. Tu prends une grande inspiration avant de reprendre la parole. « Vu que tu es le responsable sur cette mission, je pense qu’on doit parler de notre organisation non ? ». Le sujet a été évoqué pendant la précédente réunion mais sans aller plus loin. Du coup, c’est entre eux qu’il va falloir travailler dessus. Cela ne doit pas être fait à la légère non plus…

(c) mars.
Jeu 7 Oct - 20:31
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Corwin Griffin
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Corwin Griffin
1914

Se tenant toujours aux côtés de son amie, Corwin devait admettre qu'il s'était trompé. Elle voulait donc réellement parler de cette mission. Mais une petite voix ne pouvait pas s'empêcher de lui souffler qu'il n'y avait quand même pas que ça. C'est pourquoi, il finit par laisser filtrer un simple « Tss » comme il avait l'habitude de faire quand il n'était pas tout à faire confiant. Le Major connaissait assez bien Naya. Après tout c'est pas comme si elle ne lui avait pas apporter son aide à un moment où il était vulnérable. Encore à ce jour, il se demandait pourquoi, il avait frappé à sa porte et non celle de son Lieutenant-colonel, cette nuit là...Celui qui avait fait de lui le combattant qu'il était. Sans doute parce que Corwin le respectait tellement, qu'il ne voulait pas lui montrer cette vulnérabilité. Il n'était pas capable de se montrer ainsi, avec ce temps de chien en prime. Gardant sa main droite plongée dans son pantalon, le jeune homme joua un instant avec les anneaux qui s'y trouvaient, boudant la capsule de médicament.

D'un mouvement de la main, il fit signe à l'Adjudent-Chef de le suivre. Ce n'était pas la peine de rester dans ce couloir éternellement, surtout si elle désirait autant parler de cette mission. Elle avait raison, il ne pouvait pas le nier, mais ce mal de crâne commençait à jouer avec son humeur.. Il leva son visage pour regarder son amie. Elle cachait bien son jeu, mais il pouvait quand même lire une certaine tristesse dans son comportement. Il connaissait ce genre de chose, car il avait eut la même attitude après la mort de Brook. L'idée de survivre et l'occupation apporté par les missions, l'avaient énormément aidé, sans parler de l'appuie de son mentor. Ce dernier avait été un véritable garde fous pour son esprit et sa façon d'agir, surtout quand le Colonel Daneel se trouvait dans les parages. Pendant une seconde, la douleur dans son crâne se fit plus vive, et Corwin détourna son attention de Naya pour enfin quitter ce couloir non sans dire d'une voix presque bougonne :


➽ Qu'est ce que vous avez tous a être aussi grand aujourd'hui...


Entre le Lieutenant grayson, le Colonel Mustang et Naya.. Il n'y avait guère que le Lieutenant-Général Grumman qui ne lui fichait pas le torticolis. C'est bien la seule réflexion que le Major laissa entendre, car après ça, il reprit un air parfaitement concentré envers son amie qui l'accompagnait, gardant toujours le dossier sous son bras. Mieux valait parler de l'affaire dans un endroit un peu plus privé.

➽ Tu ne perds jamais le nord n'est ce pas ?


Corwin avait l'habitude d'être lui-même un peu trop à cheval sur le travail à fournir. Il l'invita dans une pièce un peu plus privé, où se trouvait un bureau d'appoint et des chaises. Un bureau qui n'appartenait à personne. Au moins ici, rien ne filtrera. Le Frozen attrapa une chaise pour s'y asseoir tout en croisant les bras, et inclina un peu son visage sur le côté, oubliant pour le moment le martèlement dans son crâne..  

➽ Tu peux tout me dire, est ce que tu es sûr que tout ira bien ? Je sais que c'est encore récent pour toi et il n'est pas question que je te vois te perdre dans cette mission.


ça pouvait sonner un peu durement, mais dans ce ton monocorde, il y avait clairement de l’inquiétude pour elle. On pouvait dire ce qu'on voulait du Major, qu'il n'était pas toujours agréable, pas toujours facile à cerner, mais quand on se trouvait dans son cercle ou sous sa responsabilité, il faisait toujours en sorte que tout aille pour le mieux. De près comme de loin.    


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Ven 8 Oct - 18:02
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