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Spectres du passé : Sortir les squelettes du placard
Levak Itorus
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Levak Itorus

Spectres du passé : Sortir les squelettes du placard


Angela E.V. VON ROSENTHAL & Levak ITORUS


La nuit tombe sur Central, encore bien tôt malgré les jours qui s’allongent depuis quelques mois. Dans les rues, sur les trottoirs, de plus en plus de personnes sortent du travail.

Clac.

Les voitures aussi se font de plus en plus nombreuses, poussant les quelques effrontés à tout de même retourner sur les trottoirs. Certains se font bousculer par un téméraire rappelé à l’ordre au passage d’un véhicule klaxonnant.

Clac.

Peu de soldats sont à pied, leur rôle leur donnant droit à certains privilèges par la population elle-même suite aux récents évènements. Ainsi, les quelques uniformes entraperçus sous les divers styles de manteaux ne manquent pas d’attirer le regard.

Clac.

Parmi ces personnes, certaines attirent encore plus l’attention. Les blessés, les gueules-cassées, les possesseurs d’automails sont rapidement identifiés comme personnes ayant combattu pour la paix de ce vivier d’activité qu’est la ville.

Clac.

Une forme s’immobilise devant un passage piéton. Long manteau sombre ouvert, exhibant sans honte le bleu d’un uniforme mais sans laisser voir les épaulettes annonçant le grade, canne à la main, au pas jusque-là aussi rythmique qu’un métronome, tu coches toutes les cases pour ne pas échapper aux regards les plus curieux de l’assemblée.

Dans l’attente du changement de signalisation, tu reste obnubilé par tes pensées. Tout a commencé avec l’arrivée du Major Andersson dans ta vie, amenant le retour d’un souvenir jusqu’alors profondément enfoui.Tu as rapidement demandé des permissions, suite à cette apparition, mais il te reste encore une chose à faire à Central avant ça.

La lettre postée, partie pour le domicile d’Adair, tu est à quelques jours de la fin de ta mission de garde temporaire, et du retour à Resembool. Il te faut une chose, un souvenir à offrir à la belle Riya.

Malgré cet objectif, une idée s’accroche en ton esprit, une volonté, un devoir que tu as bien trop négligé à cause de ta mémoire scellée. Il faut que tu visites cet endroit. Il faut que tu te recueilles, dans cette ville maudite, sur le lieu de ton premier traumatisme, sur le lieu de la preuve de ta barbarie. Il te faut demander pardon à ces gens. Il te faut indiquer que tu fais ton possible pour que cela ne se reproduise jamais. Tu expliquera que tu montes en grade pour pouvoir donner les ordres, ne plus les recevoir, pour pouvoir sanctionner les sergents plutôt qu’être sanctionné par eux.

En tant que lieutenant, désormais, tu es en mesure de le faire mais… Tu as remarqué, bien entendu… Tu sais par ta propre expérience que certains monstres sont parvenus à atteindre le même grade. Ainsi, il ne faut pas que tu arrêtes tes efforts, tu vas continuer de monter en grade, encore un grade, pour pouvoir les sanctionner eux aussi. Ainsi, avec ton prochain grade, tu pourras enfin mettre un termes à ces corruptions ignobles de mentalités.

Dès que possible, tu approches de ta destination, une boutique d’apothicaire dont tu as entendu parler plusieurs fois lors de ton séjour. Les mixtures et ingrédients ne sont pas les seules choses vendues là-bas, bien que grandement majoritaires, à ce que tu en as entendu.

Curieux par rapport à la véracité de ces propos, tu arrives finalement devant l’établissement et en franchis la porte d’entrée, activant par la même occasion le carillon.

— Bonjour ?
Lun 24 Avr - 22:08
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Riffel Hotchkiss
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Riffel Hotchkiss
Cela faisait un moment qu’il n’avait pas eu de jour de repos. Il faut dire qu’il avait gardé un souvenir très… particulier… de ses derniers congés… disons forcés. En effet, il avait fini par prendre séjour chez le colonel Griffin où il avait fait la découverte de la baignoire mangeuse d’homme. Mais surtout, il avait appris à faire confiance à quelqu’un. Même s’il savait qu’il ne pouvait pas rester chez lui, il s’avait qu’en cas de problème il aurait toujours un refuge. Oui, cet homme, ce petit colonel de quelques centimètres plus grand que lui, et de la même taille que sa supérieure directe, était pour lui, comme son maître : un guide.

Il avait eu le sentiment que le Frozen l’aimait bien, mais, étrangement, ils n’avaient que très peu de contacts physique. Le colonel s’était contenté de lui ébouriffer les cheveux. Sauf quand il l’avait sorti de la baignoire. Il avait alors senti la force de cet homme et en avait été subjugué. C’était dur à avouer pour le gamin, mais si Corwin lui avait demandé, il aurait accepté. Oui, Corwin et son maître était bien les deux seuls dont Riffel acceptait le contact. Alors pourquoi ne voulaient-ils pas ?

C’était chargé de toutes ces pensées que ses pas les conduisirent machinalement chez Angela. Mais sa boutique était fermée. Comme elle le lui avait indiqué, il alla voir le vieux commerçant à l’angle qui lui ouvrit la boutique. Riffel passa l’après-midi au chevais de la rouquine à lui administrer des remèdes pour qu’elle se sente mieux au point qu’il en oublia de fermer la porte de la boutique.


-        Je vais rentrer, je repasserai demain

Après avoir déposé un baiser sur les lèvres de la jeune femme qui, en soit, ne l’avait jamais repoussé, il se rendit dans la boutique où la clochette venait de sonner. Il reconnut sans mal l’uniforme de l’armée, mais ne pouvait voir le grade de l’homme.

-        Je suis navré. Angela est souffrante. Repassez un autre jour. Mais si vous voulez, je peux vous conseiller. Je suis l’assistant du Major Fletcher. Je perfectionne ma médecine et mes connaissances en herboristerie auprès d’elle.

Le major en question étant une pointure dans le milieu, il était difficile aux militaires de ne pas avoir entendu parler d’elle.

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Lun 24 Juil - 21:49
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Levak Itorus
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Levak Itorus

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Angela E.V. VON ROSENTHAL & Levak ITORUS


Après ton entrée dans le magasin, peu éclairé, et ta parole pour attirer l’attention de qui que ce soit, une personne entre depuis l’arrière boutique. Un jeune homme dont l’apparence jure complètement avec ce que te dit le magasin.

En quelques mots, il te donne un résumé de la situation digne d’un compte rendu, ce qui ne te surprends que peu une fois que tu apprends son lien avec Adair. Elle ne t’avais pourtant pas… Ah si, elle t’as parlé d’un jeune garçon, une fois.

Ton visage se referme, ton front se plisse alors que tu te mets à réfléchir. Son nom, elle t’as forcément donné son nom à un moment ou à un autre…

— Oui… Vous êtes… Ri… Riffel Hotchkiss, c’est bien ça ? Le Major m’a parlé de vous une fois ou deux.


Tu souris un peu avant de te rendre compte de ton oubli.

— Oh, désolé. Lieutenant Levak Itorus, enchanté. Je ne savais pas que la gérante était alitée, mais… Si ça ne vous dérange pas, je veux bien un ou deux conseils… Je cherche un présent pour mon épouse et je me disais que je pourrais trouver son bonheur ici…


Ta canne légèrement en appui sur le sol, ton manteau encore fermé sur tes épaules, tu renvoie une apparence en décalage complet avec tes paroles, même ta voix semble bien trop dure pour les mots que tu prononce.

— Elle aime tenir le jardin et s’occuper du thé, à la maison, c’est pour ça que je suis ici précisément.
Dim 8 Oct - 16:00
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Riffel Hotchkiss
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Riffel Hotchkiss
Riffel se mis à douter un instant devant la mine contrariée du militaire. Il pensait être tombé sur un haut gradé qui allait se fâcher, contrarié d’être ainsi éconduit par la belle. Il était prêt à le pousser hors du magasin malgré les conséquences que cela pourrait engendrer. Défendre une civile était après tout son devoir. Mais il n’en fut rien. L’homme prononça le prénom et le nom du jeune homme qui resta figé se surprise.

-        Ah… Euh… Désolé… Comme je vous l’ai dit j’apprends encore… Mais de là à se plaindre… Ce n’est pas juste… Enfin… Pas grave.

Riffel ne s’était pas imaginé que sa supérieure puisse faire autre chose que se plaindre de lui. Il avait bien senti qu’elle n’était pas particulièrement contente de l’avoir sous ses ordres. Surtout après le coup de la chimère… Le jeune homme regarda le militaire d’un air suspicieux. Etait-il au courant ? Allait-il en profiter pour lui créer des problèmes ?

Il se sentit soulagé en apprenant que l’homme n’était que lieutenant. Moins gradé que le docteur Fletcher, il ne pouvait donc pas le sanctionner. Il en soupira de soulagement sans même s’en rendre compte.

Il écouta attentivement la requête du lieutenant tout en observant ses jambes et sa canne. Elle n’était pas pleinement appuyée sur le sol. Comme s’il n’en avait pas vraiment besoin. Soudainement, il se mis à douter de ses paroles et décida de gagner un peu de temps pour connaitre ses véritables intentions.


-        Je ne connais pas bien les plantes qui se plaisent dans la capitale… Mais si elle aime le thé, vous pourriez prendre quelques variété présentes ici Que préfère-t-elle ?

Riffel se dirigea vers les thé et infusions déjà préparée par la propriétaire des lieux. Il devrait bien trouver le bonheur de cet homme.

-        Il existe sans doute un moyen de vous débarrasser de cette canne. En tant que militaire ce ne doit pas être facile avec… Le docteur Fletcher ne vous a pas parlé d’une solution efficace ?

Petit question pour signaler, de manière un peu détournée, qu’il avait remarqué que quelque chose n’allait pas. Riffel avait également jeter un léger coup d’œil à un coupe papier qui trainait sur le comptoir au cas où il en aurait besoin. Sans parler de ses gants qu’il avait brodés en secret pour y inscrire ses cercles d’alchimie. Ils étaient certes dans sa poche, mais il ne lui faudrait pas longtemps pour les enfiler.

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Mer 18 Oct - 12:35
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Levak Itorus
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Angela E.V. VON ROSENTHAL & Levak ITORUS


Concentré sur l’oubli de présentation, tu ne perçois pas les consciemment les bégaiements du jeune homme. Une chose ne t’échappes cependant pas, le soupir soulagé du jeune homme alors que ton grade est annoncé. Il doit craindre quelque chose ou quelqu’un, mais apparemment pas un lieutenant. Tant mieux, il est toujours plus agréable de converser avec quelqu’un qui n’interprète pas chaque mouvement comme une agression.

Le jeune Hotchkiss écoute patiemment la raison de ta présence, les yeux concentrés sur le bas de ton corps. Un sourire bref se fraie un passage sur ton visage alors que tu te fais la remarque qu’il ne semble vraiment pas taillé pour les métier au contact des clients. Il reprends ensuite la parole en approchant des diverses plantes séchées.

Alors que tu commences à regarder l’étal présenté, réfléchissants aux goûts de ta dulcinée et les comparant avec ce que tu aimerai lui faire déguster, une nouvelle fois le jeune use sa voix. Les paroles prononcées sont ciblées, la canne dans ta main est serrée. Serait-il temps de révéler la vérité ? Non. Loin s’en faut, car de te défendre tu n’as pas le niveau. Tu t’en veux un peu, mais d’Adair tu as l’aveu. Elle te défendra, elle te l’a dit, tant que tu aura besoin de jouer le réduit.

— Oui, on en a déjà parlé.


Avec précaution s’échappe un soupir, la situation pourrait être pire. Après quelques secondes de réflexion, tu peux retourner la situation.

— D’ailleurs, je ne suis plus certain qu’elle me l’ait dit mais… J’espère que tu ne tente pas de devenir médecin. Sinon, je serais obligé de lui toucher deux mots sur sa manière de t’instruire. Le secret médical, ça te parles ?


Le ton est bien plus sec que ce que tu veux faire passer, comme chaque fois que tu as ouvert la bouche depuis ton arrivée. Bien évidemment, pour faire comprendre que tu n’es pas énervé, d’un sourire avenant ton visage est vite paré.

— Pour revenir sur l’autre question, je cherche un mélange Sencha, plus précisément le « Aya ». J’espère que votre amie en a et que vous savez où elle les range, sinon, je vais me rabattre sur un thé noir plus classique.


Tu te tournes alors à nouveau vers Riffel, tentant de rester un client agréable, surtout après avoir pris en compte qu’il te fait une fleur en te traitant comme tel alors que l’établissement devrait être fermé.
Mar 7 Nov - 13:55
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Riffel Hotchkiss
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Riffel Hotchkiss
Si le lieutenant en avait déjà parlé avec le major, alors Riffel n’allait pas insister sur le sujet. Le docteur Fletcher était réputée dans le domaine et Riffel encore en apprentissage. Il laissa donc l’éclopée, qui ne semblait pourtant pas l’être réellement, s’approcher des étales de plantes. Il l’observait. Car il n’était pas vraiment convaincu de son état. S’il pouvait s’approcher et manipuler cette jambe… Il pourrait sans doute en faire un diagnostic plus précis. Obnubilé par cette idée, il ne s’était pas attendu à un retour de flamme.

- Je ne vois pas en quoi m’inquiété du fait que vous discutiez de ce problème avec un expert soit contraire au secret médical. Je ne vous ai pas demandé son diagnostic il me semble.

Même s’il mourrait d’envie de le connaître. Et surtout d’établir le sien. Sa main se referma sur le coupe-papier. Car le jeune homme était tout de même assez méfiant de nature. Il recula d’un pas pour laisser de l’espace au militaire. Mais surtout pour mettre de la distance avec lui. Il n’avait pas répondu à la question de l’homme, car il ne voulait pas dire qu’il aspirait à devenir alchimiste d’Etat. Pas à cet homme en tout cas. Car mentir sur son état de santé n’était pas pour inspirer confiance.

Au sourire avenant, Riffel répondit par un demi-sourire qui ressemblait plus à une grimace. Cette grimace involontaire et le recule de son corps témoignait qu’il rêvait d’être n’importe où, mais loin de cet homme qu’il ne sentait vraiment pas.  Pourtant, pour le commerce de son amie, il se devait de faire un effort. Reprenant son courage à deux mains, il s’approcha prêt des étagères et se saisit des variétés qu’il demandait. Pour préparer le tout, il s’installa derrière le comptoir, dans le petit atelier visible de la boutique. Il y avait à présent un meuble entre eux deux. Ce qui semblait rassurer un peu le jeune homme qui avait posé son arme par procuration.

L’application qu’il fit preuve pour doser les proportions à la perfection contrastait avec son comportement lorsqu’il devait s’adresser à l’homme. On pouvait voir que les plantes étaient une vraie passion pour le jeune homme. Une fois le sachet préparé, il le referma avec soin.


- Avez-vous besoin d’autre chose ? Vous avez le matériel pour déguster cette boisson ?

Si le lieutenant ne voulait rien de plus, il l’encaisserait donc avant de le mettre à la porte et de sortir à son tour en fermant la boutique derrière lui.

La nuit était tombée, et il devait avouer qu’il n’était pas très à l’aise à faire le trajet du retour. Il avait des mauvais souvenirs de ses traversées nocturne de la ville. Mais valait-il mieux demander à cet homme de l’accompagner ou de faire le voyage seul ? L’un comme l’autre ne l’enchantait pas vraiment.

Mais avant de le savoir, il devait attendre que l’homme réponde si oui, ou non, il voulait autre-chose. Avec impatience, Riffel redoutait la réponse du militaire, autant que son silence. Il craignait également le moment où il lui tendrait le sachet et prendrait l’argent. Un contact physique, même fugace, aurait alors lieu. A cette idée, ses mains commencèrent à trembler.


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Mer 27 Déc - 19:45
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Levak Itorus
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Angela E.V. VON ROSENTHAL & Levak ITORUS


Un rictus, simple mélange d’agacement et de remords, s’affiche alors que tu tentes de rester souriant. Impossible de dissimuler ton agacement, dirigé envers l’auteur même de la dissimulation, devant le fait d’être si aisément mis à mal. D’un autre côté, tu exècre de devoir mentir à ce jeune homme, à l’apprenti d’Adair, alors même qu’elle sait. Pourtant, au vu des risques encourus, il est impensable de laisser cette information circuler. Avoir quatre personnes, vu que tu comptes Riya et Jacob dans les confidents, au courant est déjà un risque suffisant à tes yeux, et c’est uniquement car tu leurs voues une confiance presque aveugle.

Te voilà donc bien embêté, désormais. Tu ne peux lui en vouloir de vouloir l’amélioration de ton état, de l’autre il est inconcevable que tu ne le laisse approcher plus que ça, il faut le refouler, encore. Quoique, il n’a rien fait de répréhensible, en effet, mais il faudrait tout de même que tu en touches deux mots à Adair, qu’elle soit au courant de tes interactions avec toute personne du corps médical.

Pendant que tu énonce ta demande, tu ne peux t’empêcher de voir son corps reculer son sourire grimaçant. Alors qu’il recule, tu remarques qu’il a une main derrière le dos, alors que son corps fait obstruction au coupe papier qui trônait sur le comptoir jusque là. Bon, tout ne semble pas bien parti apparemment. Par déformation professionnelle, en entrant tu avais jeté un coupe d’oeila la salle, afin d’identifier tout objet pouvant servir d’arme et, bien évidemment, ce coupe papier fait partie de ceux qui t’ont le plus interpellé.

Riffel n’a pas confiance. Il se sent menacé. Tu es seul avec lui, c’est toi la menace.

Forcément, face à cette hostilité, tu ne peux que te tendre alors que le jeune homme approche finalement des biens commandés. Quelques pas en arrière, restant dans son champ de vision et sans gestes suspects, devraient lui permettre de se sentir plus à l’aise.

Sans bouger de ta nouvelle position, tu le regarde attentivement récupérer les ingrédients, retourner derrière le comptoir et commencer la préparation. Ses gestes sont professionnels, tels devraient l’être ceux d’un laborantin, et sa gestuelle prouve un réel respect pour le matériau manipulé. Ce n’est que lorsqu’il commence à fermer le sachet que tu avances à nouveau.

Une nouvelle question arrive, normale pour ce genre de lieu mais qui te fait revoir à la hausse ton jugement sur Riffel. Ce dernier ne te fais pas confiance, il te craint même, mais au lieu de t’encaisser pour te chasser au plus tôt de son espace vital il continue sa tâche auto-imposée de vendeur temporaire.

— Ce sera tout, je vous remercie.


Ses mains tremblent. Il n’est pas serein, tu le sais, mais tu ne pensais pas que ce serait à ce point là. Sans mouvement brusque, attentif à ta façade d’homme blessé, tu pose ta canne après avoir changé ton point d’appui sur ta jambe saine avant de sortir ton portefeuille pour régler la somme demandée, que tu pose sur le comptoir, élément par élément, ce qui permet au vendeur de vérifier dans le même temps que tu ne tentes pas de l’arnaquer.
Mer 31 Jan - 10:49
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Riffel Hotchkiss
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Riffel Hotchkiss
Le rictus du militaire n’échappa pas à Riffel. Il avait encore moins confiance en cette homme et sa décision était prise. Il valait mieux encore faire le chemin seul. Il espérait simplement que cet homme ne se rendait pas aux dortoirs du quartier général. Car Riffel se souvenait très bien de ce que signifiait ce rictus. Il allait encore recevoir une correction. Et l’arme était toute trouvée : la canne. Si sur le moment elle allait lui faire bien plus mal que le fouet, les marques disparaîtront vite. Car ces coups n’attaquaient pas la chaire contrairement au fouet. Par ailleurs, il lui ne restait pas mal de traces dans le dos. Il s’avait bien que le docteur Fletcher et son infirmier les avaient vues lors de sa visite médicale. Mais ils n’avaient rien dit. Du moins, pas à lui. Il se demandait même si le colonel Griffin les avait remarquées quand ils se sont retrouvé dans la salle de bain tous les deux… Même s’il avait manqué de se noyé dans cette baignoire, il s’était sentit en sécurité près de lui. Pourquoi pensait-il soudainement au colonel ? Il ne pouvait pas aller se réfugier chez lui. Parce que ce n’était pas correct de débarqué à l’improviste. Mais en plus, il ne se souvenait pas du chemin.

Riffel restait toujours sur ses gardes malgré le comportement calme et mesuré du lieutenant. Riffel se demandait s’il avait remarqué sa peur pour agir de manière plus mesuré ? Se serait-il trompé sur son compte ? Il gardait pourtant ce visage fermé de ceux qui étaient capable des pires atrocités. A moins que ce n’était qu’une façade pour se protéger ?

Après avoir encaissé l’homme et laissé un mot à son amie et éteint un maximum de lumières, Riffel accompagna le client vers la sortie. Il était partagé en la peur et son altruisme. Pouvait-il vraiment laisser un blesser rentrer seul ? Etait-ce vraiment raisonnable, en tant que médecin, que de le laisser cheminer seul ? Son inquiétude pour la santé de cet individu l’emporta sur la peur.


-        A… Avez-vous… besoin… d’aide pour rentrer ?

Articula-t-il en fermant la porte. Sa voix était hésitante, et semblait même éteinte. Il avait bien tenté de reprendre une attitude normale, mais il restait intimidé par cet homme. Il se tenait également aux aguets, aux moindres gestes suspect du militaire. Il regrettait d’avoir laissé ses gants au dortoir. Il était prêt à glisser sa main dans sa poche pour récupérer ses gants, même si cela ne servirait sans doute à rien. Dans cette ville, il était difficile de pratiquer son alchimie loin du parc ou des berges. Et puis, en aurait-il vraiment le temps ? Il n’avait repris aucun objet coupant. Il était donc à la merci de cette homme. Et même s’il était plus âgé et blessé, il restait plus grand et mieux entrainé que lui. Le lieutenant n’aurait donc aucun mal à prendre le dessus sur lui. Il en était plus que convaincu.

Riffel espérait donc que l’homme lui réponde qu’il se débrouillerait bien tout seul et surtout, qu’il ne prendrait pas la direction du quartier général. Il regrettait déjà d’avoir proposé son aide. Etait-il vraiment aussi bête que cela pour tendre la main même aux personnes qui semblaient hostile ? Après tout, une fois, il avait bien essayé de partager son maigre repas avec une bête féroce. Certes petite. Quatre jambes griffues, une queue, des oreilles et des dents en pointes, et… de fines moustaches. Il ignorait qu’on appelait ça un chat. Ladite bête féroce l’avait alors attaqué pour récupérer la totalité du festin, soit de maigre restes de poulets recueillit dans une poubelle. Il avait voulu être gentil, il avait été volé, griffé et mordu.

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Mer 31 Jan - 16:53
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Levak Itorus
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Angela E.V. VON ROSENTHAL & Levak ITORUS


Bien. Le jeune homme semble remarquer ton changement d’attitude. Il reste sur ses gardes, bien entendu, la menace pour lui, pour son amie, est encore présente.

*Pourquoi est-il si effrayé ?*


Plusieurs idées te viennent, chacune plus outrageuse que la précédente. La plus probable qui te vient, cependant, est une conséquence d’Anderson. Ce petit, il connaît les porcs. Il en a été victime ou témoin, voir les deux. Il n’a pas subi —Supposant que ce mot convienne— la même situation que toi, son visage ne serait pas ainsi, son regard serait bien plus dégoûté.

Qu’il soit simple témoin ou victime, cela ne change que peu de choses, mais il est probablement les deux. S’il n’était que victime, il ne serait jamais resté si proche de toi. S’il était juste témoin, il t’aurais immédiatement chassé du bâtiment. Dire que des officiels peuvent causer ce genre de traumatisme...

*Il faut que je monte encore plus.*


A cette pensée, ton regard se durcit et tes jointures blanchisses sur le pommeau de ta canne, alors que le jeune éteint les lumières. Il t’accompagne à la sortie, tu espère ne pas l’avoir effrayé plus que ça avec ta dernière perte de contrôle, mais il semble plus courageux que ce que tu aurais cru de prime abord. Le coin droit de ta bouche, dissimulé dans les ombres, se redresse légèrement, avec fierté face à la qualité de l’apprenti de ton amie.

— A… Avez-vous… besoin… d’aide pour rentrer ?


Cette simple question te contraint à t’arrêter, la surprise apparaissant nettement sur tes traits. Cette simple demande entre en contradiction avec tes précédentes conclusions. Il… Maintenant que son amie…

*Attends un peu...*


Plusieurs détails ne correspondent pas, maintenant que tu y réfléchis. S’il correspondait réellement à cette image que tu as de lui, il t’aurai chassé immédiatement et aurait taillé la route de son côté, de manière à mettre de la distance entre vous. Il ne t’aurai jamais annoncé la présence d’une femme alitée. Sauf peut-être pour te tester, mais cela ne semble pas correspondre à son tempérament.

Il est vraiment serviable, ce petit, mais bien trop attentif. Il a remarqué quelque chose avec ta canne dès ton entrée après tout.

— Non merci, jeune homme, je vous remercie. J’arriverai au QG sans problème.


Tu fais deux pas, te concentrant un peu plus sur ton faux boitement, avant de t’arrêter.

— Adair doit être fière d’avoir un tel apprenti, tu as de bons yeux.


Tu aurais pu dire qu’il irait loin, mais c’est tellement générique. En plus, et au diable la sécurité, cette phrase est un indice sur la condition de ta jambe. Ira-t-il tenter d’assouvir sa curiosité auprès de son maître ? Comprendra-t-il seulement à quoi tu fais référence ?

Enfin, une dernière question, va-t-il prendre la même direction que toi ?
Mer 28 Fév - 9:48
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Riffel Hotchkiss
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Riffel Hotchkiss
Trop occupé à éteindre et fermer la boutique convenablement, Riffel ne vit pas la réaction que le militaire avait. Il ne se doutait pas plus des pensées qui traversait l’esprit de ce client peu banal. Toutefois, il gardait à l’esprit la canne. Cette canne qui ne servait pas vraiment à s’appuyer. Cette canne qui laissait comme un doute sur son utilité réelle. Et rien que ce mensonge, faisait de cet homme un suspect potentiellement dangereux. Il avait beau dire qu’il connaissait le docteur Fletcher, il en doutait un peu. S’il la connaissait vraiment, la nommerait-il uniquement par son grade ?

Le jeune homme relativisa toutefois. Tout le monde avait des choses à cacher, lui le premier. A huit ans, il avait pris une arme à feu dans ses mains et tiré sur un homme. Certes, c’était pour se défendre. D’accord, il avait juste touché, a priori, une partie non vitale. Mais il avait quand même du sang sur les mains. C’était du moins comme cela qu’il l’envisageait. Il se demandait si cela se voyait dans son comportement. Qu’il cachait quelque chose. Chaque fois que l’homme esquissait un mouvement, ou ouvrait la bouche pour reprendre une inspiration pour se contrôler, Riffel craignait qu’il ne lui lance ces accusations. Il était prêt à se justifier. A dire qu’il n’avait fait que se défendre. Mais il ne dit mot.

Si Riffel restait méfiant sur la véracité de la blessure du lieutenant, il n’en était pas moins un garçon remplie de compassion. Et même s’il jouait les blessés, en tant que médecin militaire, non en tant que médecin tout simplement, il ne pouvait pas le laisser repartir sans s’assurer que tout allait bien.

La première partie de la réponse arracha un soupir de soulagement à Riffel. Il avait bien espéré pouvoir se débarrasser de cet homme. Il allait lui dire une autre banalité, comme « rentrez bien » ou « bonne soirée », mais il fut coupé dans son élan. Tout à coup, il sentit ses jambes fléchir. Il se raccrocha à la poignée pour ne pas tomber au sol. Un brouillard froid et dense envahis son esprit. Il ne connaissait qu’un seul chemin pour rentrer au QG : le plus court. Faire un détour lui était impossible avec son sens de l’orientation plus que médiocre. Il se perdrait à coup sûr et passerait la nuit dehors. Il pouvait attendre. Le laisser prendre de l’avance. Mais cela voulait dire rester plus longtemps dehors, à la merci des bêtes sauvages qui peuplent la ville ? Non, ce n’était pas pensable non plus. Alors il pourrait partir devant. Après tout, sans canne, lui, marchait bien plus vite.

Riffel prit une grande inspiration pour se donner du courage et passer devant cet homme. Mais en voyant son dos, la canne, le paquet, il fit une grimace. Non, il ne pouvait pas le laisser cheminer seul ; Pas en connaissant sa destination qui était la même que la sienne. Se maudissant d’avoir des sentiments si contradictoires, et étant pratiquement certain qu’il allait récolter des problèmes, l’apprenti médecin prit une décision.

Mais alors qu’il faisait un pas en direction de Levak, celui-ci reprit la parole. Il avait employé le prénom du major. Mais c’était surtout le compliment détourné qu’il avait formulé. Il comprit alors que le lieutenant Itorus avait besoin de faire croire que sa blessure était encore d’actualité. Donc, en plus de connaitre sa bienfaitrice, mais rivale, il ne risquerait pas de trahir sa couverture dans la rue. Riffel se mis à hauteur du militaire et prit délicatement le paquet.


-             Laissez-moi porter vos achats. Jacob ne serait pas content si j’aidais pas un ami du docteur alors qu’il est blessé et que nous nous rendons au même endroit.

Ainsi, il justifiait son geste par la peur de se faire réprimander. Il savait bien que Jacob ne lui ferait jamais rien. Mais il préférait laisser entendre le contraire que d’avouer qu’il était, tout simplement, serviable au point de se faire avoir par le premier venu.

-             Et… Ce n’est pas vrai… Je n’ai rien vu… Je ne sais rien…

Sa voix tremblait un peu en prononçant ses derniers mots. Il ne savait décidément pas mentir. Mais il signifiait par-là, qu’il ne parlerait pas. Qu’il ne chercherait pas à en savoir plus. Bref, qu’il n’était pas un danger. Il conclut, avec une voix si faible qui rendait ces derniers mots glaçant :

-             Me tuez-pas…

Il était prêt à tout subir, sans broncher, sans crier, pourvu qu’il reste en vie.

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Spectres du passé : Sortir les squelettes du placard Ban10
Lun 4 Mar - 10:40
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Levak Itorus
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Levak Itorus

Spectres du passé : Sortir les squelettes du placard


Angela E.V. VON ROSENTHAL & Levak ITORUS


Bien entendu, quand tu parles à quelqu’un tu regardes cette personne. Il s’agit de politesse et de respect après tout. Cela cache aussi une seconde raison, cependant, car sans regarder ton interlocuteur, tu ne peux déceler les changement de son visage, de sa posture . Tu ne peux, sans voir la personne, savoir si tu va te faire attaquer pour une phrase mal prononcée.

Forcément, tu ne peux manquer de remarquer son moment de faiblesse alors que tu prononce ta première phrase. Cette observation, cependant, ne te permet d’en identifier les origines, vu que tu ne peux plus te fier à ton portrait intérieur de sa psyché. Ainsi, tu te concentre sur ton autre message à double sens avant de commencer à marcher.

— Laissez-moi porter vos achats. Jacob ne serait pas content si j’aidais pas un ami du docteur alors qu’il est blessé et que nous nous rendons au même endroit.


Encore une nouvelle surprise pour toi, de la part du petit animal effrayé. Le voilà qui propose de porter ton sac désormais, lâchant le prénom de Jacob dans le même temps. Chercherait-il à t’assurer de la véracité de son lien avec Adair ? Ce ne devrait pourtant pas être nécessaire.

Un petit ricanement t’échappes cependant, en repensant à son excuse.

— Tu…


— Et… Ce n’est pas vrai… Je n’ai rien vu… Je ne sais rien…


Interrompu dans ta boutade, quelque chose te fais tiquer dans la réponse du jeune homme. Certes, il annonce ne pas savoir ce qu’il a vu, allant dès lors dans ton sens malgré le fait que vocaliser cette affirmation est encore plus suspect que ta propre phrase de félicitations. Non, ce qui te perturbes, c’est le ton, les hésitations et, par dessus tout, la voix vacillante d’une victime implorant pitié auprès de son bourreau.

— Me tuez-pas…


Voilà. L’éléphant est sorti du placard. Voilà ce qu’il ressent à ton propos. Tu lui fais peur, il te penses insensible au point d’exécuter l’apprenti de ton amie, au point d’exécuter un jeune homme serviable et compatissant, pour le simple fait qu’il a remarqué un problème avec ton mensonge.

Il te vois comme un monstre, rien de moins. Cela, particulièrement venant d’un petit comme ça, comme tu en a commandé tant, perdu tant, c’est intolérable. Ton visage, que tu t’efforçait à garder ouvert et agréable, se ferme en un masque de rage, toujours par rapport au fait qu’un jeune homme en soit réduit à implorer de ne pas être tué alors qu’aucune action ne fut jamais effectuée laissant entrevoir une telle destinée. Ta main, sur la canne, se crispe au point où le gant finit par produire un grincement contre le métal du pommeau. Tu ramène contre toi l’autre bras, celui-la même qui était prêt à tendre le sac à Riffel pour accéder à sa requête.

— Je vois.


Plus une once de sympathie dans ta voix, il est désormais trop tard pour jouer la comédie, pour forcer l’expression de ton visage. Retour à la case départ, désormais, il ne te reste qu’à reprendre ton attitude usuelle, ton air sombre et autoritaire.

— Dis à Adair de te parler de Levak. Rien n’est interdit, rien n’est tabou. Elle doit simplement…


N’allons pas traumatiser plus ce pauvre enfant,

— Non, oublie la fin, reste sur le rien n’est interdit ni tabou.


Tu as suffisamment confiance en elle pour savoir tracer la limite pour ne pas raconter les pires horreurs que tu lui a déjà exposée, même si elle n’est toujours pas au courant pour la famille… Non, disons le contact d’Andersson, ni pour Brook, tout du moins pas nommément pour cette dernière.

— Je vais m’asseoir sur ce banc et attendre que tu ne sois plus visible. Ensuite, et ensuite seulement, je vais me lever et rentrer. Je vais faire un détour, pour que tu arrive bien avant moi.


Tu lui montre le banc dont tu parles et, une fois ces phrases terminées, tu vas t’y asseoir avant de le fixer du regard.

— Disparais.


Il va te craindre, être complètement terrifié face à toi désormais, oui, mais tant pis. Il t’es impossible de rester à ses côtés alors qu’il croit que tu peux le tuer ainsi, sur un coup de tête, surtout maintenant que ton masque s’est fissuré.

Tu attends qu’il disparaisse de ton champ de vision avant de faire exactement ce qui fut annoncé, soupirant à l’idée qu’Adair va te démolir pour avoir traumatisé son protégé. Elle sera d’ailleurs très probablement aidée par Jacob, sur ce coup là.
Mar 26 Mar - 13:29
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Riffel Hotchkiss
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Riffel Hotchkiss
Riffel se figea envoyant le lieutenant resserrer la main sur sa canne. Par instinct, il rentra la tête dans les épaules, prêt à recevoir les coups. Après tout, il en avait eu l’habitude. Alors c’était normal. Et puis là, il s’avait que la raison était sa perspicacité. Mais il ne se doutait pas qu’il n’en ferait rien. En plus, il refusait son aide alors que d’autres ne se seraient pas gênés pour l’exploiter après l’avoir battu.

-        Je ne suis pas un vol…

Tenta-il de se justifier avant que l’homme ne lui coupe la parole. La voix était sèche et ne manqua pas de le faire tressaillir. Riffel écouta sans bouger, complètement tétanisé.

-        Lev…

Murmura-t-il pour retenir le nom indiquer. Puis il secoua vivement la tête alors que des larmes perlaient à ses yeux.

-        Non ! Je… Je ne veux rien savoir !

Mais il n’eut pas le loisir de protester plus. Lorsque l’homme ouvrit à nouveau la bouche pour lui parler, le gamin se tut. Il aurait très bien pu continuer. Après tout, Riffel criait alors que la voix de l’homme restait étonnamment maitrisée. Mais il avait appris, dans sa chair, que l’lorsqu’un adulte parlait, et à fortiori un homme plus gradé, et accessoirement menaçant, parlait, on se taisait. Qu’on ait finit ou non de dire ce qu’on avait à dire.

Le jeune homme mit un long moment pour comprendre le sens des paroles du lieutenant. Il le regard, les yeux écarquillés, comme s’il venait de lui dire une énormité. Comme s’il venait d’apprendre que le pays sera détruit entièrement dans 30 secondes. Ce n’est qu’au dernier mot qu’il sembla s’éveiller de nouveau.  L’homme était à présent assit. Riffel n’attendit pas plus longtemps pour partir en courant, sans un regard en arrière. Il ne savait pas quoi penser de l’homme. Mais ne voulait pas non plus le recroiser.

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Spectres du passé : Sortir les squelettes du placard Ban10
Mer 27 Mar - 13:25
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